ERE
ERI
communier. Ils prirent Je nom d'
Erafliens
,
d'un
cem.inEraíl:us, Aureur de leur Seé\:e.
ERC
E.R CHIE.
[.
f. Vieux mor. Trait d'arc. On a die
au!Ti
.Archiée.
ERE
ERE.[. f. Terme de Chronologie.Maniere de compcer
les années , introduite par les Efpagnols dont l'Ere
eíl: plus ancienne de trente-huir ans que l'Ere Chré–
tienne. C'e/l: ce qu'on appelle aurremenc Epoque.
EREMODICIE.
[.
m. V1eux mor. Deferc, du Grec
, 1
,,,_,Ji,"',,
faic de
ip~µ/,.,
Solicude, d~fe~c.,
,
ERENT. Terme du v1eux langage, qm a ere _employ_e
pour la croifiéme perfonne du pluriel de l'unparfa1c
du verbe Erre,
étoient,
du Laun
Erant.
On a d1t
auíii
Ere,
pour, écoit
&
Ert,
pour, (era, du Lacin,
erir. Miroer ert 1 tou.tes g ens,
pour, Ce fera un
miroir.
Ce nert pas bibl~
.12!!,_ere,
pour , Ce ne fe–
rapas un livre Rareur
&
plein de louanges.
ERESIPELE.
(.
f. Tumeur enflammée qui s'éleve fu–
birement,
&
qui ne déborde pas beaucoup hors d~
la peau , mais qui ronge comme du feu ,
&
qm
fe répand prodigieufemenr en longueur
&
en lar–
geur. Elle eíl: accompagnée d'une douleur
&
d'une
chaleur acre
&
piquante , & quand on la preffe
avec le doigc, elle laiffe une marque blanche qui
redevient rouge incontim:nt. Plufieurs croyenc que
cene rumeur vient de la bile; mais elle viene bien
plur6t d'un acide fubtil
&
volarile, qui fait une
efferve(cence fievreufe avec le (el volarile de la
mafie du fang , qui defcend en un cerrajn efpace
de la pean ou il coagule le fan g dans les vaiffeaux
excerieurs , en force qu'il le difpofe a faire un épan–
chement . Cela eíl: caufe que l'Erefip ele arriv e pH'i–
tot aux pa1-ties nerveu fes
&
fa nguines tour ehfem–
ble, qu'a celles qui fonr feulement fan guines. ll y
a quelquefois dans l'Erefipde une cerraine mali–
gnir_é qui mee les malades en danger de more , ou
Ji
elle eíl: moins facheufe , elle s'exulcere fon ai–
fément. ~and l'Erefipele n'eíl: eas bien trairée elle
dégenere en ulceres malins, qm s'épanchent beau–
coup en longuenr
&
en largeur. lis fonr rres- fre–
quents en lralie. Les fcorbutigues fom forr fujecs
aux Erefipeles en Allemagne , mais elles font peu
dangereufes , a moins qu'elles ne dégenerent en
gangrene
&
en ulceres, qui le plus fouvenr refiíl:enr
aux plus forrs reme<;les.L'Erefipele en plus racheufe
a la tete que dans le rcíl:e'du corps , fur-com au vi–
fage. Cette efpece eíl: d'ordinairc morcelre. On l'ap–
pelle en Lacin
E ryjipelas,
du Gr~c
,
1
r,"' ,
Attirer,
&
de
,,¡""',
Proche , a caufe que la cmnenr fe for–
me proche le cuir. On a appellé ce mal
Eripelas
,
dans le vieux langage.
ERE
u
X'
E
u s
E.
adj. Vieux mor. ~i eíl:
fu
jet
a
erre en colere , a quereller.
ERG
ERGALICE.
f.
f. Vieux mot. Regliffe.
ERGOT.
f.
m. Terme de Manége. Come molle,
&
qui eíl: grolfe a peu pres comme une chacaione.
Sa firu acion eíl: au derriere
&
au bas du boulec
~
&
le fanon la cache ordinairemenr.
E R I
ERlENS.
f.
m. Heretiques qui foíhenoient qu'il n'y
avoic point de difference entre un Eveque
&
un
Ancien; que les Eveques n'_avoienr poinc le pou-
ERO ERR
voir de conferer l'Ordre; qu'il ne falloir pas prier
pour les Mores , & qu'pn ne devoit poinc écablir
de jeílnes. lis fuivoienc les Encracices en ce qu'ils
ne permeccoienc a perfonne de venir a la Cene, s'ils
n'avo_ienc quieté le monde pour mener une vie cres–
reguhere. On les nomma
Eriens,
d'Erius l' Ancien,
qui vivoic fous Valentimen
I.
erais cens quaranee- .
neuf ans apres
J
ESUS - CHRIST,
ERISSON. f. m. Terme de Marine. Ancre
a
qua–
rre bras, done on
fe
(en dans les Batimens de bas
bord ,
&
dans les Galeres.
On
l'appelle aurremenc
Rifan
&
Grapin de fer.
ERM
ERMES. adj. Vieux tenne de Coílcumes, qui s'em–
plo_ie avec
terr-~s
,
pour fignifier des cerres qui font
vacantes ,
en
'fnche
&
abandonnées. Ce mor viene
de
tp~¡,m
,
O!!i eíl: abandonné , de[erc.
E R MINE T TE.
f.
f. Outil de Menuifier & de
Charpeneier , done ils fe fervene pour aplanir
&
doler le bois. Il eíl: faic
en
maniere de hache re–
cotu:bée. M. Ménage faic venir
ce
mor de l'Arabe
Alermin
,
qui íignifie un Rabot.
ERO
EROS ION.
(.
f. Terme de Medecine. Il
{e
die.del'aél:ion des humeurs acres ou acides qui mangent
ou déchirenr les chairs
&
aurres fubíl:ances. Ce mor
viene du Larin
Erodere,
Ronger.
ERO TI Q_U E. adj. ~i porte a l'amour. On ap-–
pelle en termes de Medecine
Delire erotique,
une
efpece de mélancolie , qu'un veritable amour qui
va jufqu'a l'exces faic coneraél:er. Comme il y a
des gens qui deviennenc mélancoliques
&
triíl:es,
il y en a au/Ti qui le devienRent
a
force de trop
·aimer. Le defir érorique
fe
connoí'c par le pouls.
~oiqu'il n'y ait poinr de pouls amoureux, c'eíl:–
a-d.ire , d'une efpece qui foit d.iíl:inguée des aurres,
on ne laiíle pas de reconnoí'tre l'amour par le bat–
cemenr du pouls , qui ell forc changeanc, inégal ,
tucbulenc
&
déreglé. Si on parle au malade, de la
perfonne qu'il aime, fon pouls
(e
change d'abord ,
dcmemane plus grana , plus vice
&
plus violene.
Si-roe qu'on a ceffé d'en parler, le pouls fe cache,
fe crouble
&
fe déregle de nouveau. Ainfi par ces
chang<:mens de pouls continués a~ nom de la per–
fonne qui a faic naí'rre cecee violente paffion , on
parvienr
enfin
a
la découvrir. Les remedes qu'on
doit employer pour la guerifon de ce mal , fom
prefque les memes qu'on a coílmme de mettre en
ufage dans les aucres mélancolies. On les diminue
ou bien on les change felon les circoníl:ancesº done
il
eíl: accompagné.
Ce
mor eíl: Grec ;,,..,,.,, , de
1,.,,
,
Amour.
ERR
ERRATIQYE. adj. Terme d'Aíl:ronomieº. Q!i n'e/l
poinc fixe , qui eíl: fans rome cenaine. On donne
cene épicece aux Planeres, mais on les appelle plus–
communémenc
Errantes.
ERRA U MEN T. adj; Vieux mot. Promptemenc,
a pas preífés.
.
M eJ!ire Gauvi11 erraument,
Vinta la Cour ifaellement.
ERRE.
[.
f. Train , alluie. On die en termes de Ma–
rine , lorfqu'on parle d'un Vaiffeau qui a écé arre–
té par quelque cau(e, qu'/ /
n'a pas reprzs fon erre ,
pour dire , qu'Il ne s'eíl: pas encare remis dans la