EPI
que les Medecins nomment la moclle qui
di:
enfer–
mée dans les vertebres du dos.
EP lNOCHE.
f.
f. Vieux mor que Borel dit
fe .
trouver dam Patheli11 , fans qu'il ~itcompris ce qu'il
fignifie. 0!1elques-uns veulent qu'on
Ce
foit fervi
du mot d'
Epinaches ,
dans le vieux langage , pour
fignifier
des
Epinars. On nomme
Epinache,
un pe–
tit poiílon que les Latins appell_ent
Pifcis aculea~
tus.
II a fur le dos des épines ou aiguillons , qui luí
fervem de défenfe .
EPIPHONEME.
f,
111. Tenne de Rhetorique. Fi- ,
gure
&
efpece d'exclamation que l'on ajofue ap ·es
qu'on a achevé de raconter q uelque.chofe. Ce mot
eíl: Grec
i,rt1pr!.,~,,_,,_,
& viem d\,,,qi.,,;,. , S'écrier , fau
d'
i,r} ,
&
de
qi..,,
,
·Voix, fon.
·
EPIPHORA. f. f. T erme de Medecine. Maladie
qui confiíl:e dans un continuel écoulement de \ar–
mes , qui
ÍOnt
tamot acres ,
&
excitem par confe–
quem de la rougeur, de l'ardeur , & du picote–
ment,
&
qui tamot fom plus douces
&
fans ces
fymptomes. La caufe imerne de l'Epiphora eíl: de
trois forces. La premiere eíl: le vice habiruel de la
1
ymphe trop acre , & d'un acide rrop falé qui en
rong_eant & en picotant les yeux , y prodnit toll–
Joms un plus grand abordemem de fang & de Iym–
phe. La feconde , eíl: le vice des glandes relachées,
ou vitiées de quelqu'autre force dans leur nurrition,
ou irritées lorfqu'elles pleurenc conrin'.1ellement ;
&
la rroifiéme , eíl: le manque de la caruncuie lacri–
mal e dans une maladie appellée par les Grecs.
pt"'
•
Ce n'efl: rien autre chofe que quand la glande fimée
dans le grand coin de l'oúl a écé 111angée
011
e111por–
tée par quelque caufe exrerne,
011
bien relachée.
Les enfans fom
forr
fujets a ce mal , & la diere ou
la fuite du tems l'emporce. L'Epiphora invecerée ,
ou qui arrive aux adulces eíl: plus opiniatre , &
degenere fouv éne en fifl:ule lacrimal e. Q.!_1and la
glande lacrimale manque , c'eíl: alors que le mal
efl: plus facheux ; car il eíl: plus faci le d'y rem~–
dier , quand elle: n'eíl: que rongée , que lorfqu'elle
eíl: cou pée.
Il
y a auffi des caufes excernes pour l'E–
piphora, co111me les poudres qui entrene dans les
yeux, les vapeurs acres·de l'oignon, de l'ail
&
du
poivre , qui fom remplies de fels volatils , qui les
piquem & les rongem. Te! eíl: encore l'air excerne
trop froid ou a.pre , qui offenfe l'reil. Tomes ces
chofes produiíem un flux copieux & débordemene
de !armes. Ce n:iot eíl: Grec
¡,,,qi,e!.,
& vicm du
verbe
.,,,,4>fpo¡.<••,
Je fuis e11tra1né.
EP lPLOON. f.
111.
Tenne de Medecine. Cocfe qui
eíl: étendue fur le l3as du vencricule & des intef–
cins
fuperieurs. C'efl: con'!ne un grand fac plein
de piufieurs aueres petits fac's , ou font renfermés
des amas de graiife. Plufieurs vaiifeaux , qu'on
nomme adipeux, forcent de cetre membrane , &
fe repand ent par tout le corps, oú ils portent de la
graifie, comme les veines & les arceres y porcem
du fang. L'Epiploon dans les hommes deícend ra–
remene plus bas que le nombril.
11
retire
fa plus
grande parcie vers la rate, qui fe ramafie & rprnll e
comme en rouleau. Les vaiffeaux qui forcent du ra–
rneau fplenicjue pour emrer dans l'Epiploon , onr
le norn
d'Epiplai"ques.
Celui qu'on appelle
Ep,plai-
9ue pafterieur
,
envoie Íes branches a tout le der–
riere de ce meme Epiploon ,
&
les rnmeaux qui en–
crem dans la parrie dextre de l'Epiploon , & dans
l'inceíl:in colon, ont ienom
d'Epiplaú¡ue dextrc.
Ce
mor vient d',,,,,,,.,,.., Surnager,
a
caufe que cerre
cocfe ou membrane fernbl e nager fur le- fond du
ventricu!e & fur les imeíl:ins.
EP!SCOí'AUX.
f.
m. N om que prennent ceux qui
font profellion de la .Religion dominante en An–
Tame l.
É
PI
401
gleterre , & on les appelle ainfi a caufe du'ils oht
rerenu les Evequcs. Leur maniere de les ~oníacrer
a été prife du Pontifical Romain , qu'ils n'om pref–
que fait que traduire enleur langue, & leur Litur–
·gie ou le Livre des prieres publiques , omre l'Offüe
public, qui eh preíque le meme que celui de l'E–
gliíe Latine , cómprend la maniere done les Sacre–
mens font adminiílrés. Le Miniíl:re qui baptife
apres avoir prononcé
les paro les eílemielles du
Bapceme , fair le figne de la Croix íur le from de
l'enfant.
L'Eveque confere auffi la Confirma–
tion e11
impofant
les mains fur la tete de ceulc
qu'i:l con firme,
&
eh recitánt quelques Oraifons ,
apres left1uelles il leur donne fa benediél:ion. Les
Epifcopaux fe nietrem
a
genoux encore au¡ourd'hui
a
la communion , mais ils ont ajoíhé dans une de
lems dernieres édicions de la Lirnrgie fous le regne
du feu Roi Charles
II.
une apoíl:ille en maniere de
rubrique , dans laquelle i! s marquent qu'encore
qu'.ils re~oivenrCEucharill:iea genoux ,ils n'adorem
pomt.
EPISPASTIQUES. f.
f. Medicamens , qui érant
áppliqués atmen; les humeurs & les eíprics du de–
dans du corps a la fuperficie.
11
y en a de trois for~
tes ; les uns attiienr moderemem , les autres plus
fortemem,
&
les derniers excelliveme11t. Ceux-ci
fone chauds au quarriéme degré , & enRem le cuir
qu'ils rende11t rouge comme l'écarlar;:. Ce mot vient
d'iirl ,
&
de ,,,,:,., , Attirer. Le pyrechre, le ranun~
cule ,
l'~rifl:oloche longue & ronde , l'ail , la
rnoutardc ,
l'anemone , le levain , l'ammoniac
,
,
les oignons ,
la fiente d'O ye , celle de Pigeon,
&
les Canrharides fom du nombre des Epilpafl:i–
ques.
EPISSER. v. a. Tenne de: Marine. On dit,
Ep,ffer
une carde
,
pour dire, L'aílembler avec une atHre
en entrelaílanr leurs fils, par le moyen du
Carnet
d'épiffe
,
ou
Ep,jfoir
.
E PlSSO IR. f. m. Iníl:rument pointn de fer, de bois
,
ou de corne , :!.vec Jeque! on épiffe les cordes.
EPISSURE. f. f. Encrelaffement de deux bours de
corde
~
l'on fair au lieu d'Lrn nreud pour plus de
commodité.
L 'Epi/fure langue
[e
fait avec des bours
de corde inégaux. On les met de rel,lc: Corte iqu'ils
puiílenc paffer fur une poulie. II
y
a
;\Uíli
une
Epiffit –
re courte.
C'efl: celle oú les deux boms· de corde
qu'on veut épiíler font égaux , c'efl:-a-dire, coupés
de meme longuem.
EPISTYLE. f. f. Terme d'Archireél:ure. Piene
011
piece de bdÍSc¡ui poíe fur le chapiteau des' co!on–
nes. C'efl: le rnot dom fe fervoient les Grecs pour
fignifier ce que nous appellons
A rchitrave.
Ce mor
eíl: fair de
?,,)
,
Sur,
&
de . ~,.., , Co lomne.
.
EPITASE.
[.
f. Tenne de Medecine. Le commen–
cemem de l'acces de quelque mal quand il femb le
redoubler. On appelle auffi
Bpitafe
,
la partie du
pocme Dramarique,
.m\
fe fair le progres de l'ac–
rion que l'on reprefeme. Ce mot eíl: G,rec
;,,f,M1r,
Vehemence ,
&
vienr de
;,,,..r,..,,
Faire qu'w1e
_chofe foic plus fortement tendue.
·
EPITE.f.f.Terme de Marine. Peric coin ou cheville de
bois qnarrée & poinrne, qui étant miíe dans le bbur
. d'une autre cheville ferr
a
la grollir.
EPITHEM E.
[.
m. Medicament dont il y a de deme:
forces, les uns cordiaux qui s'app liquent ft1r la re–
gion du creur,
&
les aucres hepatiqnes , qui éran c
appiiqués íur celle du
fo
ye fon t bons
a
le corriger
dequel que intemperie. Ce mor v1em de
:,,,./.'rsf'-' ,
Je mets deíli.1s.
EPITHYMlJM.
f.
111. Fleur íorr~m du Thym, oui
eíl: le plus dur
&
le pl_us femblable
a
la farrier~e.
L'Epithyrimm
a
de pents chap1teaux menus & le~
Eee