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EPI

grand treRe, de /irl, & de

¡,;;Jio,,

qui veut dire,

Trefle.

El)JNARS.

m. P· 0:!,1elques Modernes . confondent

les Epinars avec les Arroches ;

,mus M attl11ole

les tiene differents en la ,tige , aux femlles _ ,_ e_n la

"raine , en la couleur & en la

veur. V01c1 com–

~ent il en parle. On les feme en Aouc

auili en

Mars. Sept jours apres on les volt parome ay_anc

leurs feuilles, premieremenc de_forrne ~.nangulaue,

puis en fa<;on d~ fle_che , & enfu1c_e phílees depws la

queue comme J'end1ve. ;Leur racme eíl: forc mmce

& chevelue, & leur tige de la hauteur d'une cou–

dée , qu-elquefois plus grande & creufe au ~edans.

Elle jecce a la cime de perites Reurs rondes , her–

bues , & en maniere de perice-s grappes. Leur grai–

ne eíl: épineufe , & a pluGeurs co.ins

angles. C'~íl:

ce qui leu¡: a douné le · nom

d'Epinars

en Lann

Spinacia,

quoique quelques-uns difenc que c'eíl:

une herbe pocagere venue d'Efpagne, & qu'a caufe

de cela on la devroic nommer

Epanards,

& non

Epinars.

Les Epinars refrigerenc, & 0¡1c une humi•

diré excremenceufe qui lache le venere & qui exci-

. ten t des vencoíicés ,

íi on ne les corrige par des in–

grediens chauds & aromaciques. Leurs jns pris en

, breuvage ferc concre les morfures des [corpions.

EPINC,OIR.

m. Gros manean courc & pefanc: , &

qui efl: fendu en angle par les deux boms comme

un cem. On s'en ferc parciculieremenc a cailler du

pavé.

EPI NE. f. m. Sorce d'arbre qui ourre fes feuilles porte

des pointes fort aigues. On appelle auili

E pine,

chaque peci:te poince d'un arbre épineux.

Epine blanche.

II y a differences opinions tou–

chanc cecre Epine blanche. Les uns difent que c'eíl:

le Chardon benit, d'aurres la Carline , & d'aucres

un Arcichaut f auvage , ou une herbe piquance done

on fe fe rt au líen de preífure. Manhiole eíl: du fen–

timenc de Diofco ride , qui die que l'Epine blanche

a les feuilles femblabl es

au Chama:leon blanc,

ma·s plus blanches , pus écroices & quelque peu

piqualltes & rudes. Sa cige paífe deux coudées de

hauceur, & a la groíleur d'un pouce & davancage.

Le dedans en eft blanc & creux. A

cime eft une

tete femblable a un heriífon m; rin

plus perite &

un peu longue. Ses fl eurs font pnrpurines ou in–

carnares,

graine eft femblable au faffran ba–

rard, a l'excepcion qu'dle eft plus ronde. Sa racine

prife en breuvage , efl: bonne a ceux qui crachenc

le fang , ou qui fonr fujers

des douleurs d'etlo–

mac & de venrre. Elle fait uriner,

on li'en ferc

pour les apoll:humes froides. Galien s'accorde en

cela avec Diofcoride. Les Arabes l'appellenc

Be–

degar

qui efl: le nom que lui donnenc les Apo–

chicaires.

y a encore une

Epine A rabefque ,

que les Ai:._a–

bes_nommenc

Suchaha.

Diofcoride dit qu'el le eíl:

atlrmgeme , & a

meme verm que l'Epine blan–

che , fa racine écanc fon bonne aux crachemens,

refl:reignant la rrop grande abondance de Rux

mentlruel , & de tour aucre. Galien qui en die la

meme chofe, ~joCue que fa graine efl: fpecialemenc

bontie aux acc1dens de la Inerte , & aux inflamma–

cions & vencoficés du fondemenc, qu'elle cicacrife

les ulceres, & a une moyenne aíl:ritl:ion qui n'eft

point fac heufe. ~elques - uns veulenc que l'Epine

Arab efque ~oic \',ubre épineux qui cro1c en Arabie,

& que l'on appelle Acacie; mais Matthiole refute

cela ,

fait voir que ce font deux planees div erfes

& feparées.

E PI N E - VI N E T T E. f. f. Pecic arbre qui etl mis

au nombre des arbriíleaux ,

qui ne parvienc

que fon raremenc & avec beaucoup de rems

EPI

haureur d'un vrai arbre. Il pouíle des le pié pln–

íieurs rejercons ain(i que le coudrier ,

il efl: couc

épineux jufques

fa c,ime. Ses poinres qui pouflent

cro1s a erois 1 un m&me lieu ,

par inrervall es , fonc

longues , menues , blanchari:es

, aifées a rompre

&_a piler. Son écorce efl blanche , polie , liffee &

mmce , & fon boi.s frele & fpongieux. Cecee couffe

, de forgeons qu'il jecre , eft foucenue d'une 5rande

quan~1té de racines fon jaunes.' & qui r~mpem pref–

que a Reur de terre. Ses femlles, qm reífemblenc

affes

:l.

celles du grenadier , font plus déliées , plus

larges,

moins pointues ,

environnées routau–

rour de perites poinces. L'Epine-vinecre pouífe une

Reur ja~me au commencement de Mai. Cecre fleur

efl:faice

fa<ron de grappe & fent aíles bon. Son

fruic qui vient!1pres, a cout de meme la figure d'u–

~e grappe. Ses grains fonc longuers,& rouges qu.i nd ,

1ls onc atceint leur macuricé.

Ils reílc:mblenc aux

pepins d'une grenade, quoiqu'ils foient plus longs ,

onc un gofar apre

cres-aigu. Au dedans font

de pecics noyaux fon encaífés. Les Apothicaires

appellenc impropremenc,

Vin de B erberís,

le vin

qu'or. fait de ce fru-ic,

Il eft beaucoup plus acide

que le jus de grenade. Si on en ufe dans les Íie–

vres malignes qui fonr rres-aigues , & meme d.ans

les fievres pellilencielles avec fyrop violar & eau,

non feulemenc il écanche la foif, mais il fnpprime

& éceinc comes vapenrs malignes , co!eriques

peíl:ilencielles , & empeche qu'elles ne fuffoquenc

011

le cc:eur ou le cerveau. On l'ordonne aux

fb–

xions & devoyemens d'eftomac , & il eft forc bon

pour pluíieurs aucres ufages fur lefquels on n'a qu'i

c?nfulcer Macchiole. Les Larins appellenc l'Epine–

vmecce ,

Crefpinus

les Grecs

,tu,¡,..

,.9" ,

..;n, ,

Aigu , acide, & de

.t~,"s."

Epinc.

EPINETTE. f. f.

Infl:rumenr de Muíique forr har–

monieux, fait d'un bois poreux & reÍ!neux , dqnt

nne parrie eíl: propre

refonner , & qui a un clavier

le plus fouvenc au milieu. Ce Clavier efl: com–

pofé de quarante-neuf couches , qui fonc amane

de morceaux de bois longs & plats , arrangés felon

l'ordre des cons & des demi-cons de MuÍ!que. T an–

dis qu'on les couche par

bout, elles font de l'au–

cre élever un faucereau , qui par le rrioyen d'une

poince de plume de Corbeau done il efl: armé, foic

fo nner les cordes , done les n·ence premieres font

de laicon. Les aucres plus déliées , font d'acier ou

fil

de fer , & elles fonc coures cendues fue deux

chevalecs collés fur la cable. La figure'de l'Epinecce

eíl: d'un quarré long ou parallelogramme , ayanc

~e largeur un pié & demi. On appelle

D ouble

ott

triple Epi1Jette,

quand au jeu fondamencal de cet

intlrurnenr qu'on appelle fon jeu commun, on ajoí't–

ce un femblable jeu

l'unilfon, & un aucre a !'oc–

tave, afin d'en cirer plus d'harmonie. Ils fe jouenc

feparémenr ou cous enfemble. On y joinc un jeu de

violes par le moyen d'un archet' ou de queloues

rones paralleles aux couches qui pinfenc les co;des

& en fonc durer les fons aucanc que l'on veuc. Les

pecices pointes de plumes qui cirenc ces fó'ns , re'f–

femblem a des épines , & c'eft pour cela qu'on

donné le nom d'Epinette

cer inftrnmenc.

EPINGUER.

n. V1euxmor. Trépigner.

Et efpmgue, fautele

bale,

fiert

de pié parmy la

fa/e .

EPINIERS.

m. P· Terme de Chaífe. Bois d'épines -

011 - les beres noires fe recirenc. On appelle aulli

Epiniers

Cenains lieux qu'on fair expres ponr

garantir les Lapereaux des arteintes des oifeaux de

pro1e.

EPINIER ,

:ERi-

adj.

n'efl: en ufage qu'au feminin

dans cecee phrnfe

Moelle

épmiere.

C'eft_ainÍ!

que