EPI
&
gui forent é~ablis a Lacedel"!}one par Licurgue ,
&
felon d 'aurres par Chilon , ou par Theopompe.
Ces Maoiíl:rars éroienr comme de; Controleurs ge–
neraux qui s'oppofoienr au rrop grand ¡:iouvoir d~s
Rois. Ils avoient celui de condamner qui qne
ce
fur
a l'amende , d'empriíonner , de cha!Ier
un
Ofli–
cier quand il rrah1!Ioic l'inreréc du peuple ,
&
de
lui faire rendre compre des fonébons de
fa
Char-
ge , fans arrendre qu'il eur achevé fon rems de_ fe~–
vice. Ce mor
di:
Grec ,
'i<p,p"
,
lnfpeél:eur & il
vienr d't,,)
&
d',pf•,
Voir, regarder.
EPI
f.
P
r.
(.
m.
La
téte du tuyau du
b!é
dans !aquel/e efl
legraiH.
AcAD.fR..
Epi
,
en rermes de Mané ge , eíl: une force de fn–
fure riarurelle du poi! du cheval qui fe releve fur un
poil couché , & qui fe forme parriculieremenr en–
tre les deux yeux. On l'appelleainfi, a caufe qu'el.
le a prefque la figure d'un épi de blé; On la nom–
me au!Ii
Molete.
~elques - uns pretendenr que
lorfque !'epi fe crouve plus bas que les yeux, c'eíl:
une marqúe que le cheval a la vüe foible . Ce mor
vienr du Latín
Spica.
Epi,
Terme d'Archireél:ure. Affemblage des che–
vrons qui fe fair dans un comble circnlaire avec
des liens aurour du poin<;on. On appelle
Epi de
fa i(te
,
le bour du poin<;on quí paro'ir ~u-deffus dti
faite d'un comble. C'e!l: ou s'arrachenr les amorri[–
femen s, foir de pocerie , foit de plomb.
S oudure_ en
lpi,
e!l: une groiTe foudure avec barures en forme
d'arece de poiffon; & ce qu'on appelle
7Jriques en
épi
,
fonr des briques p9fées diagonalemenr fur le
coré en fa<;on de poinr de Hongrie.
On appelle au!Ii
Epis,
des Crochets de fer qu'on
mer fur des baluíl:rades & aurres endroits pour em–
pechei; qn'on n'y pa!Ie.
Epi.
Ordre Miliraire de Brecagne , que le Duc
Fran<;ois
I.
in!l:irua.
JI
fm appel!é ainfi a canfe d'un
collier d'or fait en fa<;on d'une couronne d'épis de
blé joinrs les uns aux aurres & enrrela!Ies en laqs
d'amour, qu~ les Ch<:.va liers portoi enr. Au bour d_u
coll1er pendo1t une hermme fur un gazon d'herm1-
nes avec ces mors,
Ama v ie.
C 'éroir la Devife de
l'Ordre de l'Hermine, que Jean V. Duc de Breta–
gne avoir établi ou renouvellé vers l'an r
365
·
EPI CA I E. f. f. Vieux mor. Equiré , adoucilfemenr
de la rigueur du Droit. Ce mor eíl: Grec ,
faft ,,.w,
,
&
fe rrouve dans le Diél:ionaire de Nicod , au!Ii–
bien que
Epicaifar,
pour dire, Sratner felon ledroic
& la raifon.
EPICERIE.
f.
m. Mor general donr on a coíirume de
fe
fervir
I
pour dire roures forre~ d'épi,.;es propres
a
a!Iaifonner les viandes & les ragoíits. 11 y en a
de fimples comme le mufc , l'ambre-gris , l·e gin–
gembre , la canelle
&
aurres ;
&
de compofées ,
comme l'aromacicum rofarum , le diamargarirum ,
&~.
On les appelle au!Ii
A romat es.
Les ·épices é–
ro,1enc anc1ennemenc fi rares &
{j
eíl:imées par le
defa~c 1e commerce a_vec les Indes , ':\u'on en pre–
fenco1c aux grands Se1gneurs. C'eíl: de-la que la
coürume eíl: venue d'en merrre aux Arrees. Ce
n'éroir aucrefois qqe des dragées
&
des confi.cures
que ceux qui avoienr gagné quelc1ue procé:s don–
n01enr en prefenc aux Juges. Elle? fonr prefenre–
menr changées en argent,
&
on les paye en écus
quarrs de trois livres qua.ere fol s. Cet ufage fe gar–
de encore aux repas qui fe fonr dans les écoles de
Theologie
&
de Medecine, a la fi.n defqnels onde–
mande le vin
&
les épices. Un vieil Autellí a écric
en parlanc d'un feíl:in de l'an
149
5. Le Ro,fefti,ra le.
EPI
Ambaffadeurs,
&
leur fit apporter pain
&
vin de
toutes fortes, hypocras, épices, con.fiturcs
i f!,-
aurres
nouv el!eté
I
ftngulieres.
EPICYCLE.
[.
m. Terme d'A!l:ronomie. Ce n'éroit
pas a!Ies pour expliquer les apparences des aíl:res -
dans le fiíl:eme de Prolomée d'avoir fuppofé des Ex–
centnques, creufés dans les Sphéres des Planetes,
( Voyez EXCENTRIQYE.) il fallurencore pour
expliquer plufiellís Phénomenes des Planeres ,
&
pnncipalemenc leurs
Direflíons, Statiom
&
Retro–
gradations,
(
Voyez DIRECTION, ST ATION,
&
~ETROGRADATION. ) fuppofer des
Epicycles,
c'e!l:-a-d1re, de perits cercles qui fe mouvoienr dans
l'Excenrnqne, a la circonference duque! ou donnoic
une largeur égale au diamerre de l'Epicycle. L'Epi–
cycle
fo
meuc en un cerrain cems da ns ceere circon–
ference ,
&
il décric par fon centre au milieu de
cecre largeur un cercle qu'on appelle
'Déferent
de
l'
Epicycle,
parce qu'il porte toujours le centre de
I'Epicycle. La Planere eíl: atrachée
a
la circonferen–
ce de l'Epic)'.cle comme une pierre a une bague, &
elle fe meur fur cer Epicycle,
&
aurour de fon cen–
tre, tand1s que l'Epicycle fe meur fur la circonferen–
ce de l'Excencrique, d'ou il arrive que le mouve–
menr de la Planere eíl: compofé de celui qu'elle a
fur l'Epicycle, & de celni qu'a l'Epicycle fur l'Ex–
cencrique, & c'e!l: cecee compofirion de mouvemenr
qui exp lique les Phénomenes. Le mor d'Epicycle
viene de ,,,; ,
dejfus
,
&
,.J. ,,,
cercle,
parce qu'il eíl:
fur un plus grand cercle. DaBs la
Theo rie
du So–
leil, il n'y a poinr d'Epicycle, romes les autres Pla–
neres en ont.
Tour Epicycle ,aulli-bien que tout Excenrriqae a
-fon
.Apogée,
& fon
Perig ée.
Une ligne tirée du
centre de la terre par le centre de l'Epicycle , mar–
que au haur de l'Epicycle fon Apogee, & au bas
fon Perigée.
EPIDERME.
[.
m. Terme deMedecine. Cmicule ou
petire peau qui
di:
par delfus le cuir de la verirable
pean. 11 y en a qui croyenr qu'elle eíl: née de l'e:x:–
cremenc de la peau. Selon H ippocrate, ell e eíl: en-
1
gendrée par la ~roidure, de meme qu'il fe fair 1:me
peri re peau fur cie la_bouillie
&
fu r du fa ng fi.gé.L 'E–
piderme e!l: infenfible, n'ayam ni veines ,· ni arre–
res , ni nerfs ,
&
il ne paro'it poinr encore d'Epider–
me au fc:eru s. Ce mo~ e!l: Grec,
&
viene d' ,,,) , Sur,
&
de
J'ípf<"-,
Pean.
EPIDIDYME. f. m. Terme de Medecine. Pecitcorps
qui e!l: placé fur le dos de chaquo ce!l:icule ,
&
qui
eíl: formé de p~ fieurs plis & replis que fonr quel–
ques-uns des petirs vailfeaux qui fervenr a per–
feél:ionner la matiere de la generacion ,
&
qui for–
cenr du corps des reíl:icules. L'Epididyme paro1t
membraneux en
fa
fuperfo:ie ,
&
par deffos il eíl:
glanduleux & caverneux. Il fe dilate,& faic le vaif–
feau déferanr, puis il
fe
termine enfi.n aux veficules
feminales,ou la [emence qui a éré rtavaillée dans le
reíl:icule , & perfeél:ionnée dans l'Epididyme,eíl: ap–
porrée & mife en dépot par le canal
déferanr.Cemor
eíl: Grec,
¡,,,J,Jv¡<~<,
&
formé d',,,), Sur,
&
de
J/J"f''',
Donble ou te!l:icule ,
a
caufe que le teíl:icule e!l:
double.
EPI E',
E'E.
adj . On appelle en termes de Chalfe ,
Chien épié,
Celui qui a du poil au milieu du fronr
plus grand 9ue I'aurte, en forre_qne les po_inres de
ce grand poi!
fe
renconr"renr
&
v1ennenr al oppofi–
te: On die aulli que la queue d'un chien e!l:
Epiée
,
pour <lire, qu'Elle eíl: épatpillée par le bour en for–
me d'épi.
EPIEU.
[.
m. Sorce d'arme donr on fe fervoit aurre –
fois . Elle avoic une hampe longue de quacreou ci'r9
piés , au bour de laquelle il
y
avoir un fer large &