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EPA E PE

lement. On dit,

Epauler fon cámp d'm,e colline, cf:un

marais, d'un bois, d',m rideau,

pour dire_, ~'En cou–

vrir de telle fone que les ennemis ne pmílent vemr

de ce coté-la. On dit aufli, s'

Epauler.

pour d1re,

Se convrir.

EPAULETTE. f. f. Les Coururieres appellent ainli

une perite bande de ro¡le qu'dl e_s menen~ fur l'é–

-paule de la chemi[e. Parm1 les T a1lleurs , c eíl: une

coumre fur t'épaule ;

&

les Relig1eu[es no1mnenc

Epaulette,

un rnb~n qui s'attache fur l'épaule ,

&

qui tiene au Scapula1re_.

,

,

.

EPAULIERlt. f. f. Parne de 1armure d un cavalter,

qui [ere a couvrir

&

a

défendre l'épaule.

EPAUTI'ER. v. a. Vieux mor. On a dit,

Epautier

frs arbres,

polir dire , En órer le bois inutile.

EPE

EPEAUTRE.

f.

m. Efpece de froment done Diofco–

ríde die qu'il y a de deme forres ; l'un !imple '

&

l'amre ayanc double gouffe avec deux gra1J1s dans

chacune ; ce qui l'a fair nommer

J;.,~,.,, ,

Qui a

denx arains. Matthiole tner, comme

l'm,

denx fo r–

res d'Epeanrre, qu'il die erre la

Z ea

eles Ancie_ns,

done ils faifoienr la fromenrée , efpece de bouilhe

q u'ils e!l:imoient forr,

&

qu 'il_s nommoienr

.Alica.

L'Epeamre , cominue- r'il, reff<;mble au fr?rnenr ,

quoiqu'il ait fon ruy:m plus mlllce

&

moms fer–

me. Son épi eíl: piar

&

uni, ¡erranr feulement fes

grains des corés. Il a une barbe longue

&

menue.

La plus arande des deux forres a le myau la rge

&

un pen l~ng ,'

&

fon épi , qui eíl: grand ,_jette _deux

grains enfermés dans deux pemes gonffes qm fo nt

joimes enfemble. L'aurre a fon chalumeau

&

fo n

épi plus perirs,

&

fes grains fonr enfermés chacun

dans fa gouíie. Galien die que l'Epeamre eíl: moyen–

ne entre l'orge

&

le fromenr ,

&

qu'on peut juger

par la de fes qualités. Il y a une aurre efpece d'E–

peamre que les Grecs appellent

~>·•<5'·

Pline

en

parle ainfi. OEanr a cene forre d'Epeautre, que les

An ciens nornmoienr

A rinca

,

le blé en eíl:

f;

re

bon. Ce blé eíl: pl us nourri

,Se

p us épais que le

blé rouge

&

barbu qn'on appelle

F¡:ir,

&

a fon

épi plus grand

&

plus pefanr. Cependaor le boif–

[eau n'en peut pefer feize livres enrieres. On l'é–

monde difficilernene en Grece. AutTi le donnoir-on

aux chevaux, felo n ce que die Homere. Il l'appelle

Olyra.

Ce meme blé

fe

rédui, en fari ne fort aifé–

ment en Egypte,

&

il y en vienr en grande abon–

dance.

EPE'E.

f.

f.

Arm'e offenjive & défenjive que les Gen–

tilshommes & ceux qui font profejf,ou des armes por–

tent

a

leur caté.

AcA

D.

FR. On appelle

Epée "deux

mains

!

une large épée qni a deux poianées. On la

nomme auíli

Efpadon.

O n rienr a deux mains ce tte

forre d'épéc:,

&

on la rourne avec tant d'adreffe,

qu'on en eíl: tottjours'couverr.

L a main de l'lpée,

eíl:

la

main droire,en termes de Manége;

&

ce qu'on

appelle

Epée Romaine,

eíl: une marque en fo rme d'é–

pi qui viene fur l'encolure du cheval prei; de la cri–

niere. Cet épi eíl: fair de poils relevés qui fonnent

Lme maniere de lame d'épée.

Epée.

Terme de Cordier. Morceau de bois en

fa~on de courelas qni ferr

:1

bame la fan¡,-Je.

!l

eíl:

long de plus d'un pié,

&

a la laraeur d'environ

trois doigrs.

"

Epée.

Ordre de Chevalerie dn Royaume de Chv–

pr-<;., qui fot ér~bl_i par Gni de lulif- nan , apres

qu

il

eut achere l Hle qm porte ce nom , d,- Ri–

chard

l.

Roi d'A ng!ererre; ce qu i· arriva f11r la fi n

cln ·douziérne fiec 'e. le Coll ier de cer Ordre éroic

compofé de cordons ronds de íoye blanche ,

&

lié

EPE

en laqs d'amour enrrelaffés de le_mes

S

,

fermées

d'or. Une ovale ou éroir une épée pendoir au bom

du collier,

&

cene épée avo¡t la lame émaiiléc

d'argene , la garde croi[erée

&

flenrdelifée d'or ,

avec ces mots pour Devife ,

S ecuritas regni.

Le Roi

Gui de Lulignan donna ccr Ordre a fon frere

Amauri

&

a rrois cens Barons qu'il ét?.blir. La pre_

miere cérémonie s'en

fir

l'an

I

r

9

5. dans l'Egli[e .Ca–

rhedrale de fain,e Sophie de Nicolie le jour del'

A(.

cenlion.

·

·

Il y a un aurre Ordre Militaire d'E[pagne que

l'on appelle

Saint Jacques del' Epée,OEe!ques

Cha–

noines Reguliers voyant qne les Pelerins qui

avoiem le zele d'aller viíirer les Reliques de Saint

Jacqnes a Compoíl:elle, Ville Capitale du Royau–

me de Galice , éroient malrraités d~ Maures , cru–

rent les metrre a couvercde leurs infulres en faifant

bacir divers Hopiraux p.our les recevoir. Depuis ce

rems-la , rreize Geneilshommes s'offrirenr a les dé–

fendre;

&

ce fue par la que cet O rdre commen~a.

Il fue approuvé en

11 7

5· par le Pape Alex_andre III.

&

en r r98. par Innocent III. Les Chevahers obfer–

verent d 'abord la Regle •de S. Auguftin ,

&

firent

les vceu x de Religion ; mais ils en furene difpenfés

enfuire,

&

on leur permir de fe marier. ~ and cer

Ordre commen~a a s'établir , il prit pour Armes,

d'or

a

une épée de gueules chargée en ab1rne d'une

coquille de meme. Ces mots fervoiem de Devife ,

R 1,bet enfis fanguim .Arabum.

Les Armes de ce me–

me Ordre, le plus conliderable de ceux d'Efpagne ,

&

done le Roi eíl: le Grand-Ma1tre depuis Ferdinand

&

ffabelle, qui l'obtinrene du Pape Alexandre VI.

font une croix en forme d'épée, le pornmeau fair en

cceur,

&

les bours de la garde en.Beur de lis. Il s'eíl:

érabli en Caíl:ille

&

en Portugal.

EPERLAN.

f.

111.

Perir poiffon de mer qui a la figu~

ré du goujon de riviere, le corps menu

&

rond ,

avec une grande ou vermre de bouche,

&

la chair

tranfparenee

&

qui fenr la violette. N icod die c¡u'on

l'a nommé

Eperlan

a cau[e de fa bl ancheur qm 1rm–

te cell e des perles.

E P E RO N.

f.

m. Piece de fer compo[ée de deu x

branches qui embraíienr le talon du cava!ier,

&

d'une molere en for me d'éroile qui avance par der–

ricre ,

&

done il pique le cheval. On die en rerm<:s

de Manége, qu'Vr.

cheval a l'éperon délicat & ·fin,

ponr dire, qu·n le [ene bien ; qu'//

n'a point d'épe –

ron,

pour dire, qu'll n'eíl: poine feníible a l'éperon;

qu'Il fuit l'éperon ,

pour dire, qu,'Il

y ·

obéit.

Ré–

pondreaux a,des de l'éperon,

&

ConnoÍtre l'éperon,

c'eíl: encore

y

obéir. Parmi les cérémonies qu'on

prariquoit aucrefois en faifanc des Chevaliers ,

l'une des principales étoir de leur chauífer les épe–

rons.

E peron,

en termes d'Archireél:ure , ·eíl: un :irc–

bomanc on appui qu'on met conrre une mu rnille.

Ce font d'autres murailles qui formene des wg!es

faill ans en dehors: On en fait auffi quelquefois qui

renerenc en deda11s, afü-1 de rendre les murs plus

fo –

lides.

E pe,.on.

Terme de Marine. Alfemblage de plu–

fi eurs p~ces de bois qui fe terminenr en poinre.

C'eíl: la partie de l'avamd'un Vai/[eau qui s·avancc

la premiere en mer.

E peron ,

[e die auffi en t rmes de gue -re, d'unc

forrificarion en angle faillane , qui fe fair , ou au

milien des courtines, ou au-devant des portes , on

for les bords des rivieres, pour empecher qu'on ne

puiffe entrer par

la

dans une Place. .

.

On appelle aulli

E pcrons,

ces pomres de p!erre

qu'on met au-devanr des piles des ponrs poqr les

conferver.

&

fendre l'eau. Il fe die de meme des