(
396
EPA E PE
lement. On dit,
Epauler fon cámp d'm,e colline, cf:un
marais, d'un bois, d',m rideau,
pour dire_, ~'En cou–
vrir de telle fone que les ennemis ne pmílent vemr
de ce coté-la. On dit aufli, s'
Epauler.
pour d1re,
Se convrir.
EPAULETTE. f. f. Les Coururieres appellent ainli
une perite bande de ro¡le qu'dl e_s menen~ fur l'é–
-paule de la chemi[e. Parm1 les T a1lleurs , c eíl: une
coumre fur t'épaule ;
&
les Relig1eu[es no1mnenc
Epaulette,
un rnb~n qui s'attache fur l'épaule ,
&
qui tiene au Scapula1re_.
,
,
.
EPAULIERlt. f. f. Parne de 1armure d un cavalter,
qui [ere a couvrir
&
a
défendre l'épaule.
EPAUTI'ER. v. a. Vieux mor. On a dit,
Epautier
frs arbres,
polir dire , En órer le bois inutile.
EPE
EPEAUTRE.
f.
m. Efpece de froment done Diofco–
ríde die qu'il y a de deme forres ; l'un !imple '
&
l'amre ayanc double gouffe avec deux gra1J1s dans
chacune ; ce qui l'a fair nommer
J;.,~,.,, ,
Qui a
denx arains. Matthiole tner, comme
l'm,
denx fo r–
res d'Epeanrre, qu'il die erre la
Z ea
eles Ancie_ns,
done ils faifoienr la fromenrée , efpece de bouilhe
q u'ils e!l:imoient forr,
&
qu 'il_s nommoienr
.Alica.
L'Epeamre , cominue- r'il, reff<;mble au fr?rnenr ,
quoiqu'il ait fon ruy:m plus mlllce
&
moms fer–
me. Son épi eíl: piar
&
uni, ¡erranr feulement fes
grains des corés. Il a une barbe longue
&
menue.
La plus arande des deux forres a le myau la rge
&
un pen l~ng ,'
&
fon épi , qui eíl: grand ,_jette _deux
grains enfermés dans deux pemes gonffes qm fo nt
joimes enfemble. L'aurre a fon chalumeau
&
fo n
épi plus perirs,
&
fes grains fonr enfermés chacun
dans fa gouíie. Galien die que l'Epeamre eíl: moyen–
ne entre l'orge
&
le fromenr ,
&
qu'on peut juger
par la de fes qualités. Il y a une aurre efpece d'E–
peamre que les Grecs appellent
~>·•<5'·
Pline
en
parle ainfi. OEanr a cene forre d'Epeautre, que les
An ciens nornmoienr
A rinca
,
le blé en eíl:
f;
re
bon. Ce blé eíl: pl us nourri
,Se
p us épais que le
blé rouge
&
barbu qn'on appelle
F¡:ir,
&
a fon
épi plus grand
&
plus pefanr. Cependaor le boif–
[eau n'en peut pefer feize livres enrieres. On l'é–
monde difficilernene en Grece. AutTi le donnoir-on
aux chevaux, felo n ce que die Homere. Il l'appelle
Olyra.
Ce meme blé
fe
rédui, en fari ne fort aifé–
ment en Egypte,
&
il y en vienr en grande abon–
dance.
EPE'E.
f.
f.
Arm'e offenjive & défenjive que les Gen–
tilshommes & ceux qui font profejf,ou des armes por–
tent
a
leur caté.
AcA
D.
FR. On appelle
Epée "deux
mains
!
une large épée qni a deux poianées. On la
nomme auíli
Efpadon.
O n rienr a deux mains ce tte
forre d'épéc:,
&
on la rourne avec tant d'adreffe,
qu'on en eíl: tottjours'couverr.
L a main de l'lpée,
eíl:
la
main droire,en termes de Manége;
&
ce qu'on
appelle
Epée Romaine,
eíl: une marque en fo rme d'é–
pi qui viene fur l'encolure du cheval prei; de la cri–
niere. Cet épi eíl: fair de poils relevés qui fonnent
Lme maniere de lame d'épée.
Epée.
Terme de Cordier. Morceau de bois en
fa~on de courelas qni ferr
:1
bame la fan¡,-Je.
!l
eíl:
long de plus d'un pié,
&
a la laraeur d'environ
trois doigrs.
"
Epée.
Ordre de Chevalerie dn Royaume de Chv–
pr-<;., qui fot ér~bl_i par Gni de lulif- nan , apres
qu
il
eut achere l Hle qm porte ce nom , d,- Ri–
chard
l.
Roi d'A ng!ererre; ce qu i· arriva f11r la fi n
cln ·douziérne fiec 'e. le Coll ier de cer Ordre éroic
compofé de cordons ronds de íoye blanche ,
&
lié
EPE
en laqs d'amour enrrelaffés de le_mes
S
,
fermées
d'or. Une ovale ou éroir une épée pendoir au bom
du collier,
&
cene épée avo¡t la lame émaiiléc
d'argene , la garde croi[erée
&
flenrdelifée d'or ,
avec ces mots pour Devife ,
S ecuritas regni.
Le Roi
Gui de Lulignan donna ccr Ordre a fon frere
Amauri
&
a rrois cens Barons qu'il ét?.blir. La pre_
miere cérémonie s'en
fir
l'an
I
r
9
5. dans l'Egli[e .Ca–
rhedrale de fain,e Sophie de Nicolie le jour del'
A(.
cenlion.
·
·
Il y a un aurre Ordre Militaire d'E[pagne que
l'on appelle
Saint Jacques del' Epée,OEe!ques
Cha–
noines Reguliers voyant qne les Pelerins qui
avoiem le zele d'aller viíirer les Reliques de Saint
Jacqnes a Compoíl:elle, Ville Capitale du Royau–
me de Galice , éroient malrraités d~ Maures , cru–
rent les metrre a couvercde leurs infulres en faifant
bacir divers Hopiraux p.our les recevoir. Depuis ce
rems-la , rreize Geneilshommes s'offrirenr a les dé–
fendre;
&
ce fue par la que cet O rdre commen~a.
Il fue approuvé en
11 7
5· par le Pape Alex_andre III.
&
en r r98. par Innocent III. Les Chevahers obfer–
verent d 'abord la Regle •de S. Auguftin ,
&
firent
les vceu x de Religion ; mais ils en furene difpenfés
enfuire,
&
on leur permir de fe marier. ~ and cer
Ordre commen~a a s'établir , il prit pour Armes,
d'or
a
une épée de gueules chargée en ab1rne d'une
coquille de meme. Ces mots fervoiem de Devife ,
R 1,bet enfis fanguim .Arabum.
Les Armes de ce me–
me Ordre, le plus conliderable de ceux d'Efpagne ,
&
done le Roi eíl: le Grand-Ma1tre depuis Ferdinand
&
ffabelle, qui l'obtinrene du Pape Alexandre VI.
font une croix en forme d'épée, le pornmeau fair en
cceur,
&
les bours de la garde en.Beur de lis. Il s'eíl:
érabli en Caíl:ille
&
en Portugal.
EPERLAN.
f.
111.
Perir poiffon de mer qui a la figu~
ré du goujon de riviere, le corps menu
&
rond ,
avec une grande ou vermre de bouche,
&
la chair
tranfparenee
&
qui fenr la violette. N icod die c¡u'on
l'a nommé
Eperlan
a cau[e de fa bl ancheur qm 1rm–
te cell e des perles.
E P E RO N.
f.
m. Piece de fer compo[ée de deu x
branches qui embraíienr le talon du cava!ier,
&
d'une molere en for me d'éroile qui avance par der–
ricre ,
&
done il pique le cheval. On die en rerm<:s
de Manége, qu'Vr.
cheval a l'éperon délicat & ·fin,
ponr dire, qu·n le [ene bien ; qu'//
n'a point d'épe –
ron,
pour dire, qu'll n'eíl: poine feníible a l'éperon;
qu'Il fuit l'éperon ,
pour dire, qu,'Il
y ·
obéit.
Ré–
pondreaux a,des de l'éperon,
&
ConnoÍtre l'éperon,
c'eíl: encore
y
obéir. Parmi les cérémonies qu'on
prariquoit aucrefois en faifanc des Chevaliers ,
l'une des principales étoir de leur chauífer les épe–
rons.
E peron,
en termes d'Archireél:ure , ·eíl: un :irc–
bomanc on appui qu'on met conrre une mu rnille.
Ce font d'autres murailles qui formene des wg!es
faill ans en dehors: On en fait auffi quelquefois qui
renerenc en deda11s, afü-1 de rendre les murs plus
fo –
lides.
E pe,.on.
Terme de Marine. Alfemblage de plu–
fi eurs p~ces de bois qui fe terminenr en poinre.
C'eíl: la partie de l'avamd'un Vai/[eau qui s·avancc
la premiere en mer.
E peron ,
[e die auffi en t rmes de gue -re, d'unc
forrificarion en angle faillane , qui fe fair , ou au
milien des courtines, ou au-devant des portes , on
for les bords des rivieres, pour empecher qu'on ne
puiffe entrer par
la
dans une Place. .
.
On appelle aulli
E pcrons,
ces pomres de p!erre
qu'on met au-devanr des piles des ponrs poqr les
conferver.
&
fendre l'eau. Il fe die de meme des