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E
l\J
T
de bois fendu, dans lequel les Menuifiers fonr en–
uer le fer de leurs fcies , quand 1ls veulenr eq h–
mer les denrs. Ils y :m:ccem auffi un coin de bois,
afin de cenir la fcie plus ferme dans la feme du
billot.
ENTAILLURE.
[.
f. Vieux mor done on s'eíl: fervi
pour dire Cifeleure, ouvra
0
e d'Orfévrerie.
ENTALANTER. v. a. Vieux°mor. Faire naíhe un
fon defir de faire quelque chofe.
Voire qui,,m'a¡ encor naguere enta!anté,
De chanter
1m
fujet par atttre non
e
hanté.
Borel dir que _ce moc _viene de
'!
a!en,
~ui en Lan–
guedoc veuc dire , Faun, appem , ou d
Ethe!onté,
aucre vieux moc, qm figrufie Defireux de_quelque
chofe , du Grec
;~,J\on~,,
Vol'onra1re , qui agn de
fon bon .gré.
ENTAUNGUER. v. a. Tennedemer. OndicEn–
talinguer un cable,
pour d1re, L'amarret
a
l'arga–
neau de l'ancre.
ENTAMfR. v. a.
F
aire ttne petite ouverture_, une
pe–
tite incifion.
AcAD. FR. On dir d'un cheval en _cer–
mes de Manége , qu'Il
entame le chemir:,
pour d1re,
' qu'Il commence
a
galoper. Ce mot qm fi grufie_pro–
premenr órer quelque parrie d'une ~hoíe e1~nere_,
viene du La cin
Entamare,
que M. Menage du avotr
éré fair de
i n«¡.<1i ,
,
Aoriíl:e fecond de l'infinirif du
verbe
;,. /f<"''
,
Couper , pour lequel Homere a die
r',-ret~'iE-,.
ENTAMURE. f. f.
Petite ouv erture, petite incijiol'f.
Ai:. AD. FR, On appelle
E ntamures ,
les premieres
pierres qu'on tire d'une carriere, qui a écé nouvel–
lemenr découverre.
ENTE.
f. f. Terme de Jardinage. Petite porcion
d'un arbre qu'on fourre dans un aurre en lui fai–
fanr une incifion , foit pour corriger le
goucde
fon fruir , foic pour lui faire prendre un fru.ic dif–
fe renr. M. Ménage dérive ce mor du Latín
lnfira,
Chofe pl anrée dedans ;
&
Du Cange le fa ic venir
d'Infe ,
mor Allemand ou Flamand, qu'il tire
d'In-·
jitum.
On appelle
E nte de moulin
,
Une piece de
bois que des l.iens de fer ciennenc attachée au bouc de
chaque volanr.
ENTE', E'E. adj. Terme de Blaíon.
ll
fe die des par–
cicions,
&
des fafces ou bandes qui en crenc les unes
dans les aurres
a
ondes
emenc.
D 'or
a
trois f af–
ces entées de gueules.
ENTECHIE'. adj. Vieux mor. Encaché.
Sans faille
de
rous les pechez-
,
Dont le chetif efl entech1e:t.
On a die auíli
Endechié.
ENTELECHIE. f. m. Perfell:ion d'une chofe. Ce mor
eíl: Grec
im>.i.:t1'"',
&
les Philoíophes s'en íonc (ervis
pour exprimer !'ame. !l vienr de
,..
o.~, ,
Parfaic,
&
du verbe '~" ,
A
voir.
ENTENAI.
f. m. Marquoce de vigne encée pour
cranfplancc;r.
.
ENTENDIS. adv. V1eux mor. Cependanc.
ENTENTE. f. f. Terme de Peinrnre. On die d'un
tableau, qu'Il
efl conduit avec beaucoup d'entente,
pour dire, que L'ordonnance en eíl: bien encendue,
foic qu'on regarde la diípofoion du foj ec , íoit qu'on
s'accache aux expreffions , ou qu'on s'arrece aux
jours
&
aux ombres.
EN T ·E N TI O N.
(.
f. Vieux mor. Deífein, in–
tenoon.
ENTER. v. a. Tcrme de Jardinage. Greffer, faire
des entes.
E nteren fente,
C'eíl: couper h0riíoncale–
menc
&
égalemenr un fauvageon, for le¡;¡uel on mee
une ou plufieurs greffes , apres l'avoir fendu
&
paré
pour emporcer le crait de la ície.
~nter en moelle
•
C'
eíl: placer une gretfe au núlieu.
EN T
d'un fojec moclleux , comme la vigne, le jafmin
d'J;fpagne.
_Enrer en couron_ne,
C'eíl: placer plulieuu greffes
ta1llées d'un feul coté , I'écorce en deho1;.s entre la
peau
&
le bois, apres avoir un peu incifé fon éco,r–
ce. Cela fe faic au Princems pour les gros arbres,
loríque la íéve eíl: un peu monrée.
E_nter en approche
,
C 'eíl: percer
un
arbre ,
&
pafier dans le crou que l'on a faic une branche d'un
aucre arbre, comme de vigne dans les noyers. Cela
[e
dit auffi qua~d ·on approche deux branches de
d1vers arbres d'egale grolfeur , donr !'une eíl: fen–
due par fon excremicé ,
&
que dans cecee feme on
infere l'aucre qui eíl: caillée des deux cótés de figure
place.
Enteren flufle,
C'eíl: enlever du fojec qu'on veuc
encer un anneau de la peau,
&
au lieu de cecee peau
en placer autanc d'un aucre arbre de mcme grolleblr.
Cela fe faic au Prinrems, lorfque la féve eíl: monrée,
&
on le pracique parciculieremenc for le Chacaignier
&
le Noyer.
Enter.
Terme de Charpencerie. Joindre bout
a
bouc
,&
a
plo~b deux pi~ces de bois_de Charpence ·
de meme grolleur, les allembler , fo1t par morco1Íe
&
cenon , foic par une encaille.
Enter.
Terme de Fauconnerie. Rejoind re une
penne gardée
a
celle d'un oiíeau qui eíl: froillee ou
rompue.
11
fe
die auffi quand on la raccommode
a
l'aiguille ou an myau.
ENTERIN, ENTERINE. adj. Vieux mor. Encier.
De fin cuer net
&
enterin.
Et
ailleurs ,
Et tout, fait amor bonne
&
fine,
Entre
/'IOU S
&
pais enterine.
On a die auffi
Entcriner
,
pour, Remecrre en fon
enci~r,
_&
Enterineté,
pour, lnregricé; comme qui
aurott die,
E ntiereté.
ENTEROCELE. f. f. Terme de Medecine. Def–
cence de boyaux, qui eíl: !'une des deux principales
eípeces de hernie , qu'on appelle aucremenc
H er–
nie
du fcrotum.
Les inceíl:ins fonr en.veloppez encie–
remenc par le pericoine , ou ils font pliez comme
dans une bouríe. Si cecee bouríe viene
a
fe_rompre
ou
a
fe relacher en quelque endroic , il fauc necef–
fairemenc que les inceíl:ins tombenc. Si l'omenrnm
deícend
:i.
vec les inceíl:ins , ou les inreíl:ins fans !ni,
c'eíl: l'Encerocele : car quand l'omencum defcend
feul dans le fcrotum , on appelle cela
Epiplocele.
Les caufes les plus ordinaires de l'Encerocele font
les grands exercices , les cris; ce qui faic que les
enfans y íonc
fon
fojecs , la roux violente , le vo-.
rniífemenc violenr; rout cela peut caufe
l'Encero–
cele en poullanc les imefl:ins , car il
y
:i.
u de cau–
fes excernes , fice ríeíl: un cercain caraétere d'hu–
midiré qui faic qu'un pere hemieux engendre un
fils qui efl: auffi hernieux. Hildanus en rapporc.e des
exemples. Le mor
d'Enterocele
viene du Grec
Inri,,.
Inceíl:m ,
&
de
,.JJ\~,
Tumeur.
'
ENTliRRER. v. a. Les Jardiniers d.i[enr
Enterrer
de
la
chicorée
,
pour dire , Meccre de la chicorée dans
la rerre. On difoic amréfois
Entterrer.
On die for mer,
Enterrer les furai-l{es,
pourdire,
Les meme en parcie dans le leíl: du Vaiífeau.
On appelle en termes de
GueDre.JJatteries de pie–
ces ent errées
,
U ne Baccerie , donr la plareforme eíl:
au defü1s du rez de chauffée , en íorce que pour
faire les embrafores du canon , on a beíoi
n decou–
per des terres. Cecee force de Barre.ríe fe fa.ir pour
rniner les défenfes d'une Place.
ENTESER. v. a. Vieux mor. On difoic amrefois
E me–
.fer ,m
are
,
pour dire , Bander un are , l'ajuíl:er ponr
le
cirer.
L,