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ES
L
ES M
ESCOT. f. m. Terme de Marine. L'angle le plus bas
de la voile hrine qui eíl: triangulau:e.
ESCOULOURABLE. adj. Vieux mor. Muable, chan-
geanr.
.
íl:
.
.
ESCOUENE.
[.
f. Hpece d~ rape ,qui n'e pomr p1c-
quée comme les autres,n1 coupee par ·des hachmes
obliques
&
croifées commeles lunes. ,Les hachures
qu'elle a foncen cravers
&
forcenfoncees,- Les Ser–
ruriers, Tableriers
&
a~cres Arnfans s en fervent
pour raper unimencl'ivo1re,
le
bo1~
&
le
fer.
On die
auíli
Efcuene.
.
.
.
,
ESCOUP.
[.
m-
Terme de Manne. Bnn de b01s d une
eres-mediocre groileur, done on_ fe ferc a ¡etrer de
l'eau de lamer le long du Va1ileau pour
le
lav~r.
U
eíl: creufe par le bout ,
&
nene de la hgne droue
&
de la combe. On appelle auffi
Efc oup,
Une fone
de perite pel_le·creufe avec laquelle on pmfe
&
on
jec¡e l'eau qm entre dans une chaloupe ou dans un
canoc.
E
S C O URGE' E.
f.
f. Marque que 1.-.i!fe le coup
de fouer.
ESCOURGEON. f. m. Laniere de cuir dont on fair
des cordes de rouer, des liens pour les fl eaux a bar–
ere le ble.
ESCRENE. f. f. Vieux mot. Pecice maifon.
Il
fe difoit
amrefois de celles que les Payfans creufent fo11s cer–
re
&
qn'i!s couvrenr de fumier ,
&
011
les filies vone
faire la veillée. Borel dérive ce moc de
Scrinium,
pecic Coffre.
· '
ESC RIPSEUR. f. m. Vieux rnoc. Ecrivain.
ESCROIX. f. rn. Vieux rnoc. Sorce d'iníl:rument a fen–
dre les pierres.
ESG
ESGRAFIGNER. v. n. Vieux mor. Ecrire peu lifible–
menc. _C'eíl: propremenc égratigner ,,piquer avec
une pomce.
T o11jours le chardon
&
l'ortie
Pui/[ent égrafignerfon tombeau.
Ce moc vient de
G1·aphi11m
,
Scile de fer dont les
anciens fe fervoienc pour écrire.
ESGUEER.
v.
a. Tremper du linge en grande eau,
dans une ea,n claite, afin d'en pouvoir décacher les
fels <4ni s'y fon e accachés au favonnage ou a la leffi–
ve. ~elques-uns font venir ce moc de
Gué ,
com–
me
fi
on choifiífoit un gué, c'eíl:- a-dire, un lieu
011
l'eau eíl: ordinairement claire
&
courance , pour
tremper le linge. D'aucres
le dérivenc
d'Aigue,
vieux moc qui a fignifié Eau , comme
fi
on difoir
.Aigueer.
ESL
ESLAINDE.
f.
f. Vieux
mot.
Sorce de machine a jeccer
des pierres.
·
ESLAIS , ou
EJl.a;, [.
f. Vieux mor. El ans, courfe,
choc de Cheval1er dans un Tournoi.
On
a dit auffi
E(lejfer,
po
ur, Elancer.
ESLECER.
v
n.Ona die dans le vienx langage,S'ejlée–
cer& s'ejl.eer ,
pour , Se réjouir.
ESLEGTURE. f. f. Vieux mor. Choix .
ESLOCHER. v. a. Vieux mor. Tirer de fon lieu.
ESM
ESMAY.
[.
m. Vieux mdr. Triíl:eífe.
,.
-,
Ce
f
ut au tems du mois de
/1,1
ay
,
-~'on doit cha/[erdeuil
&
efma¡·.
On a dit auffi
Efmayer
,
pour, Attriíter.
ESMARRI. adj. Vieux mor. Etonné , fiché.
ESME.
f.
f. Vieux moc. lncenriol\ , defir, voloncé.
ESN
ESP
Afonefme.
ESMERE' ,
E'E.
Vieux mor. Emaillé.
~¡
fut de fin or ef
me;é.
ESMIGAUX. f. m.p. Vieuxmoc. Bracelecs
&;
autres
joyaux de comes forres.
ESN
ESNE.
f.
f.
Vieux mor. Oucre , forre de vaifü:au.
Sans mettre n'en prejfouer
,
n'e» efoes,
Et le miel découroit des chefoes.
(
ESP
ESPACE.
f.
m. !fetrne de guerre. Dilhnce reglée qui
doic erre entre les rangs
&
les files des foldacs ran–
gés en bacaille. On le dit auffi dans l'écrirur e
011
il
faucgarder un efpace égal entre les lignes. On die
quelquefois,
Vne Efpaceau
feminin,
&
il (ignifie
Un pecir plomb , une perire regletee qui-ferr
a
fepa–
rer un mor d'avec un aucre.
ESPACEMENT. f. rn. Terme d'Archireél:ure. Diíl:an–
ce qui doir erre égale encre un corps
&
un aurre.
L 'ejpacement des [olives d'un plnncher.
ESPACER. v. a. Obferver les diíl:ances convenables
quand on range quelque chofe.
EJPacer desfolives,
des poteaux.
On dir,
Ejpacer tant plein que vuide,
pour dire , Lailfer les incervalles égaux aux fo–
lides.
ESPADON.
[.
m.
Grande
&
large épée
:l
deux poi–
gnées,
&
que l'on rient
a
deux mains.
Ejpadon.
Sorce de poiífon moníl:rueux qu'on
ttouve dan5 les Anrilles.
Il
eíl: auffi dangereux
&
aulli hardi que le Requiem,auquel
il
reilemble aíles
en fa forme
&
en
fa
peau. Il a plus de vemre ,
&
roure fa élifformicé eíl: en fa rete.
Il
y en a qui ont
plus de huir piés de longueur ,
&
dont le mufle en
a pres de quarre. De ce mufle fon un os piar
&
lar–
ge de quaere doigrs , qui eíl: fair comme la lame d'un
efpadon , fans aucun es dents a fes cocés. C'eíl: ce
qui lui a faic clonner le nom
d'Ejpadon.
Il y
a
de ces poilfons qui ont cette lame ou défen–
fe longue de cinq pié,s , large de
fix
pouces par le
bas , avec vingt-fept dencs blanches
&
folides en
chaque rang ,
&
le corps gros a proportion. lis one
tous,la tete piare
&
hideufe , de la figure d'un camr,
&
ahpres,des yeux deux foupiraux par
011
ils rejettent
l'eau qu'ils onc avalée. Ils font fans écailles , cou–
vens feulement d'une peau grife
{ur
le dos
&
blan–
che fous le venere ,
&
cecee pean eíl:auffi raboceufe
qu'une lime. lis onc fepr nageoires , de,1x a chaque
coté , deux aucres fur le dos ,
&
celle qui leur fe rc
de queue. ~elques-uns appellent les Efpadons
Poi.lfons
a
fcie
Oll
Empereurs,
a
caufe qu'ils fonc la
guerre a la baleine ,
&
bien fouvenc la bleJienc
a
more.
ESPALE.[. m. Terrne de Marine. On appelle
E¡pale
dans u~e Gal ere, un efpac e proche de la ponppe ,
que le rabernacle fepare en deux parries , a l 'op–
pofice des exhau!femens qtú font aupres de l'éperon
&
de l'arbre de Trinquer,
&
qu'on appelle
Ram-
bades.
,
ESPALEMENT.
[.
m. Terme de Mefureur. E.calon–
nage qu'on fair des mefures en les conferanc av ec
!'original
&
les matrices. Pour ceh on verfe deux
fois du grain de millet par la cremie dans la me[ure
matrice, qu'on mer d'abord comble ,
&
qu'on rafe
enfuice. Lorfque la mefure qu'on apporce fe crouve
erre comme l'étalon, on la marqu e
a
la leme cou–
ranre de l'année. C'eíl: fur le pié de l'e[paler,1enr des
chaudieres que les droics de hiere fe payent; ce
qui
fe
dou
fai.renon feulemene pour celles
011
il n'y