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ESP

_en

anra point. Les gantes ne peuvenc etre que de

quatre poucesde hauceur.

ESPALOUCO.

[.

m. Animal qui [e trouve au Royan–

me de .Siam,

&

qui ne va que de nuit, Celon ce

que Vincenc le Blanc en rapporte.

11

die que c'ell:

une b;re qui a la face Cemblabie :i un homme , coure

_repliée ; qu'elle monte Cur l~s arbres,

&

faic de

grands cris comme en

[e

pL,1gnanc pouc accraper

quelque chofe ;

&

que quand elle ne peuc nen

crouver, elle s'accache

a

manger la terre. Elle va

forc

lentement,

&

il s'en crouve en plulietll'S en–

droirs.

ESPARGOUTTE.

[.

f. Hpece de plante done la rige

ell: dure comme du bois,

&

qni porte

a

Ca

cime une

fleur incarnare ou jaune, di[po[ée oomme ceile de

cammomille en forme d'éroile. C'eft de-lá qu'd le

a pris le nom

d'Aftcr

qu'on lui donne, on

y

joint

celui d'

A tt,cus

,

a

caufe qu'elle croic plns volcn–

riers aux environs d'Achenes.Elle eft b<;mne aux bu–

bons

&

aux inflammations des aines , ce qui la

faic appeller

Bnbonium

on

Inguinalis.

La rige de

cene plante eft environnée de feuilles longues

&

velues.

ESPARRE.

[.

f.

On appelle

EJParres

,

en termes de

Marine ,cerrainesgaules qu'on faic de fapin , ou

<l'un aucre bois leger.

ES PATULE.

[.

m.

Inftrumenc de Chirurgien

&

d'A–

pothicaire, qui ell: plat

&

un peu large par un bom,

&

qui va en érreciffanr vers

le

manche. L'E fpacule

d'es Chirurgiens ell: de fer,

&

faic un e parrie de leur

érui. Ils s'en [ervenc pour écendre les emplátres for

le linge. L'Efparule des Aporhicaires eíl: de bois,

&

leur [ere

a

remuer les fyrops

&

les aurres drogues

qu'ils préparenc.

ESPAURE.

[.

f.

Tenne de Charpenrerie. On appelle

EJPaures,

cerraines folives qui [ervenr

a

faire la

le–

vé e d'un baceau foncet, ou anrres.

ESPAUTlER.

v.

a. On a die dans. le vieux langage,

EfPautie,· les arbres,

pour dire; J::-n ocer le bois in–

utile. On l'a die aufli pour

Eventrcr.

Borel derive ce

_mot du Lacin

Amputare,

Coupec.

·

ESPEONTER. v. a. Vieux mor. Epouvanter.

ESPERITABLETE'.

[.

f.

Vieux mor. Spirituaiiré.

:ESPLANADE.

[.

f. T ermede forcification. Glacis de

la conrre[carpe.

M.

Guillet dit q u'il commence

a

vieillir dans ce [ens-la,

&

qu'il ne fignifie plus que

le cerreplein qui regne entre le glacis d'une citadel–

le,

&

les premieres maifons de la Ville.

On appelle auffi

EJPlanade

,

les planches ou ma–

driers Cur !e[quels on fait les batteries de canon.Ces

planches doivenc erre épa1fies de quatre doigcs ,

&

larges d'un pié

&

demi.

11

fam que l'Efplanade

fo'1r élevée auffi d'tm pié

&

derni au derriere,

&

qn'elle en ait creme pour !e recul.

·

ESPO l R.

[.

m.

Terrne de Marine. F~.uconneau , on

¡fetite piece de bronze qui

eít

momée' Cur .J e ponr

d'un Vailieau,

&

donr on

fe

[ere pour les defcen–

tes.

·ESPOIS.

[.

m."

Tenne de Venerie.

11

[e

die de chaqne

cor ou fommet de la rete d'un Cerf.

ESPONDRI:.. v. a. Vieux m9t. Expliquer , découvrir

le Cens de quelque chofe.

Or vos veil ejpondre brief ment.

'De ces fables l'entendement.

On a die aulli

EfPondrc,

pour , Traduire.

Seignour, ains que je vous commans

D 'efPondreCaton en Roumans .

On trouve

EJtqnt

,

pour , Expo[é , expliqué.

,If!ge te!fonge l'on a efPont.

ESPONTON.

[.

111. Sorce d'ar111e, qui eíl: une e[pece

de derni-pique, dom on

[ e

[ere parcicnlierement

for les Vailleaux quand on viene

a

l'abordage. Ce

ESP

mor viene de l'Iralien

Spontone,

a

cau[e que c'e{t

une arme aigue

&

poincm:.

ESPRINGALLE.

[.

f. Ancien iníl:rumenc de e1uerre,

C'écoitune maniere de fronde, done on

[e

íe(voic

ponr jetter des pierres. On l'appelloic au_ffi

Efprin~

garde

;

&

ceux ,qui faifoienc joner cec iníl:rumem ,

écoiem nom111és

Efpringardiens .

Ce 1110c viene d'

Ef–

pringallcr ,

qtü vouloit dire Samer , dans le vieux

langage.

Je va , je vien, je fail, je vole

,

J'efpringalle ouje karole.

ESPRIT.

[.

m.

Subftance vivante

e:,,_

incorporelle.

IJ

fe

dit de D ieu,

&

encore des Anges

&

des Diables.

C'efl aujfi une vertu, une puijfance furnaturelle qui

remuc !'ame, qui opere dans !'ame.

AcAD, FR.

Efpr,it,

ell: auíli un tenne de Medecine ,

&

les Medecins n'encendenc r_ien autre chofe par ce

mot que le fang refout en une Cubll:ance tres-Cubtile

&_

vola ci lifé exaél:emenc dans le creur

&

dans la poi–

mne , tant par la fermenration concinuelle du fang

que par l'air que l'on re[pire fans incermifiion. Cene

fub ftance eH dill:ribnée avec le fang

a

coure la ma–

chine áfin de

la

faire agir

&

mouvoir. Ainfi le fon–

demenc de la vie de !'animal confiíl:e dans le fang

donr les E[prits dépendem dans leur· generation ,

lenr exill:ence

&

leur operation ,

&

l'efience de Ja

vie dn meme animal conlill:e dans l'Hprit volarit ,

qui penetre imirnement come la machine du corps

&

Ja memdiverCemem. Ces Efprics , ourre la ver–

tu

elall:ique , capable d'une tres-grande expanfion

0

ont une amre proprieté qui les rend lumi9eux , non

qu'its foienc [emblables

a

du feu , mais

a

la lumiere

qu'on remarque dans les vers luifans. lis onc di–

vers noms encore qu'ils n'ayemqu'une effence. On

les nomme

Efprits vitaux

,

lor[qu'ils brillenc

&

agifienr dans la mafie du fang. Q1and ils rayonnenc

&

fe dilacenc dans le cerveau

&

dans les nerfs , ils

fom appeliés

Efprits animaux;

&

ler[qn'ils don–

nent la fecondité aux reufs, on les appelle

Efprits

gemtaux .

Les Efprits , tant ceux qui fonf chariés

a

tomes les parries du corps fous le vehicult: du fang,

que ceux qui fonc envoyés dn cerveau

a

com le

' corps par les nerfs,

&

fom d~ns un mouvernenc

concinnel , [e nommenr

Efprits injluans

,

&

les au –

tres qui fonc unis aux parries folides ,

&

entrene

dans leur compolition , an tems de la generation

&

de Ja nmrition, fonc appellés

Efprits implantés .

L'effence de c~s deux forres d'Efprits ell: la meme.

Celui qui écoit inRuanc

a

l'égard du pere ,

&

qui a

donné la fccondicé

a

la Cemence ,

eft

implanté dans

le fi ls pour Ja plus grande pai'tie. Celui qui flote

maincenant dans le fang ,

&

qui rayonne par tour

dans les nerfs , [era impl anté dans la nutrir-ion ,

&

in[eré

a

la parcie par !a wagulation de l'alimenc;

&

c'ell: de-li, qu'il arrive que lor[qu e l'Hpüc implanté

manque, la riffore vicale d~1 _mixce [e dilI01J t , ce

quicau[e la gangrene dañs lesvivans,

&

la

pour–

ricure dans les mores. Les

Efprits anlmanx

ont été

, nommés ainli de ce qu'ils fonc les auteurs du fonti–

menr

&

du mouvement animal.

Ils

0nc leur premie–

re origine dans le cerveau, d'ou par le moyen des

nerfs ils fonr diíl:ribn és

a

tout ie rnrps, foivam l'ar–

rangemencdes filamens

&

des pores. Ces efprits

coníl:irnenr originellemttnc ]'ame fenririve , tam des

betes que des hommes, l'amé raifonnabJe n'ayanc

nul commerce ave<; l'ctconomie vitale ou·animalodu

corps. Ils Íont les premie-rs aureurs des aél:ions pro–

pres des animaux,

&

qu0ique·ces aél:ions foiem di~

verfes

&

difl:inél:es, les Efp~m anunaux Íonr tonte–

fois d'une feule efpece

&

d'une [eu!e efience;

&

pa~ confequenc indifferens d~ lenr na,cure

a

quelles

aéhot1s 1ls [ervenc. lis fonc determ111es par la d1fpo~

F

ff

iij