ES
Q
plus larcres
&
plus lilfées ; mais celles qui fonr aLt
bour d~"'fes branches fonr beaurnup moindres_, é .
rnnc fa1tes comme celles de la farraíine ou du !:erre
lono-uec. L'Eíipurge porte fon fruir a la cime de fes
o
d
r,
'
branches. II eíl: ron
comme une capre
&
1epare
par erais perites bourfes. Ses grains qui fonc au.
dedans fonr ronds , plns gros que ceux d'Orobus,
&
divifés par perites pellicules. lis fonr blancs
&
doux
au gouc écam dépouillés d
e leur écorce. Saracine
n 'dl: d'aucun ufage dans la Medec:ne.Toure la plan·
re ell: pleine de laic comme le _Tirh yma_lus. Six ou
fepc de fes orains pns en mamere de pilulles , ou
avec des figt~es, ou ave
e
des clarees, lachem
&
pur–
gem le venere,
&
évacuem les phlegmes
&
l~s
aquo–
lirés,mais inconrinenc apres il faur boire un peu d'eau
froide. Son jus ciré comme celui de Tirhymal us a
les memes proprierés. On lui a donné le nom
d'Ef–
purge
,
¾
cau[e de la faculté qu'elle a de pnrger.
On difoir aun efois
Efpurgir,
pour purger. Les Apo-–
thicaires appdiem cerre p lanee
C11rapucia.
ES
Q_
..
ESQYERDE.
[.
f.
Vieux mor. Buche
forr
peri re.
ESQYERMIE.
[.
f.
AlqHunie.
ESQUIAVINE.
(.
f.
Vecemenr de Payfan ou d'Ef–
clave done on s'ell: fervi aurrefois. On riem qu'il ell:
encore en ufage en Efpagne.
On a die aulli
Efquiavine,
en termes de Manége ,
pour íignifier un long
&
fevere charimem, qu'on
faifoic fouffrir a un Cheval, afin de le rendre fouple
&
obéilfam.
.
'ES
Q_U
I
F.
[.
111.
Peric bareau ou chaloupe, dell:i–
n ée pour le fervice d'un N avir\: ou dºune Galere.
On s'en [ere pour merrre les perfonnes a rerre
quand on ell: arrivé a quelq ue Pon, ou pour
fe
fau-
' ver dans un débris de Vai/Ii::au. N icod dériye
Ef–
qu,f
de
Scapha,
ui vienr du Grec
~x.!,<p~,
Con cavi–
ré d'un N avire. Les Allemans difem
Schif,
ou
Schit,
pcur Navire.
E S
Q_U
I M A N.
[.
m. No_m que donnem les Hol–
landois a l'Oflicier Marinier qu'on appelle
~ar–
tie;--Maitre.
C'eít cel ui qui a l'ceil parciculiere.
mem for le [ervice des pompes ,
&
qui ell: comme
.l'aide du Maicre
&
du Concre-Maicre d\111 Vaif–
feau.
•.ESQVINANCIE. f.
f.
Sorte de maladie .qui enfiela.
gorge
&
empéche la refpira.tion.
A
e
A D.
F
R,.
Ou;–
tre les caufes communes a tomes les inflamma–
tio11s , l'E[quinancie vient des chofes qni ne fom
pas propres
a
erre avalées '.
&
qui s'arrecant au
palfage de J'cefophage, compnmem ou reíferrem la
gorge par leur grolfeur,
&
par confequent les vaif–
feaux. Elle vient au!li de celles qui picorent
&
irri–
tent les parcies par leurs pointes; ce ·qui eíl: foivi
des conrraéhons & convulíions des fibres
&
de l'in–
flammarion. On appelle quelquefois
Efqui;a.n&ie,
quoiqu'improprement , l'inflammation ou ardeur
de la langue , qui a les memes caufes que les an–
tres inflammacions ,
&
fur- rout le froid fubicemc::nc
infpiré , ou la boi/Ion trop fróide dans un ::: chalenr
excellive du corps; ce qui offenfe les encrées du go.::–
fi er
&
del'cefophage. Les parries affeétées dans l'Ef–
q uinancie fom la gorge,
&
parriculieremem la par–
tie du col qui ell: compoíé du Phary11x , du Larynx,
&
des mu[cles joincs
a
ces parries. Souvem roures
ces parcies fonr acraquées a la fois, c'ell:-a-dire, le
pharynx , le larynx & lenrs rnuídes , ram imernes
qu'excernes,
&
qnelquefois il n'y a que:: ces mu[.
eles qui le foiem, féparémenr ou inégalemenc. C'ell:
ce qui a faic que qnelques-tms om d11l:i11gué l'Ef–
quinancie en quarre efpeces qui fom,la fyna11chie, la
ESQ
ESS
pure fynanchie, la ky11anchie
&
la parakynanchie.
L 'E[quinancie eíl: quelquefois épidemique,& P,anna–
rolus en rapporce un exemp e iinguher. Elle eto1r
íi
conragieu[e, qu'une 11ourrice ayanr eu le doigr mor~
dLt par fon enfant q,ui en écoic malade , il s'éleva
d'abord un charbon for la parrie qu'il avoic mordue,
&
la nourrice fue accaquée de la meme E[quinan–
c1c::. _°-.t:!and l'E[quinancie ell: faite , on ne_Í<¡auroic
refp1rer qu'avec une peine extreme ,
&
on e!l:
prer
d 'érouffer. La d<i,ofocirion ell: abclie ; ce qui eíl: cau–
fe que la liqueu~qu'on tiene dans la bouche, re/Iorc
par
le
nés , ne pouvant emrer dans i'cefophage qui
cft re/Ii::rré. L'E[quinancie eíl: exquife ou 11011 ex–
qui[e. La premien: viene" du fang pur,
&
l'aurre du
fang
&
de la lymphe. 011 nomme cette derniere
l nfl,immation fa.uffe
ou
pituiteufe.
Com11Je les glan–
des exprunenr beaucoup le lymphe, elle pem erre
comphquée_ avec l'exqui[e. Hippocrare die que
ceux en qm l'E[quinancie paífe de la gorge au pou-
111011 , meurenr avant le fepriéme jour ,
&
que s'il
arrive qu'ils le paífem,
ils
tornbenr dans l'empye–
n'ie. On fair venir le mor
d'
E.fa¡uinancie
du Grec
;!,"IX"',
Suffoquer.
·
ESQY"JNE. (.
f.
Terme de Manége. Relns du Che–
val. On appelle
Cheva.l d'efqmne,
celui qui eíl: fort
de reins;
&
Chevalfoibled'e_{quine,
celui qui ell: fo.
jet a broncher. On die
qu'Vn cheval manie far l'ef–
quine,
p_our dire, qu'Il bai/Ie les hanches
&
le col,
&
leve
les reins. On die a ulli, qu'/1
va.fur l'efq,úne,
pour dire, qu'Il a
les
reins bons ;
&
qu'I/
faute
&
jode de l'efqui;,e,
pour dire, qu'Il doub!e des reins
pour incommoder celui qui Je monee.
ESQ!:JiPOT.
[.
rn. Perite borre de Chirurgie11 ou
l'on mee l'argenrde chaque barbe qui fe fait dans la
boutiq ue.
E S
Q_
U
I S S E. f.
f.
Legére Ebauche , ou prernier
crayon de quelque ouvrage dom on a con<¡fa le
deliein,
&
qu'on ,veuc execurer. JI fe die parcicu–
lieremenc en Peincure. Ce mor viene de l'ltalien
Squiz..z..o,
qni veur dire la meme chofe , fair de
Squizz..
a.re,Sortir dehors,
&
jalir avec irnpemoíi–
té,
a
cau[e que les Ouvriers fonr ces premiers def–
feins en fon peu de rems ,
&
par une maniere de
"furie d'e[prir.
Efquiffe, [e
die aulli en Sculpcure,
&
veur dire,
Un
perir modelle de recre ou de cire, heurcé d'art
avec l'ébauchoir.
ESQ!:JISSf:R. v. a. On die
Efquiffer
une
penfee,
pour
· dire , Prendre
prornpcem.em le traic d'une figure
fans la finir.
ESR
ES
R
A CHIE
R,
v. a. Vieux mor, Arracher.
ESS
ES S
A
B
O
Y R.
v.
a: Vieux mor. Réjouir.
E S S A I.
[.
m.
Eprewve qu'on
fa.itde que/que chofe,
Ae
A D.
FR. On appelle
E./fai
dans les Monnoyes ,
l'épreuve qu'on fait des matieres qu'on y apporre
pour fo11dre , afin de les affinc:r ,
&
de les merrre
au riere requis. Dans les, Elfais 'qui doivem fervir
au jugemem des mor.mayes , on prend guarorze a
quinze grains d'or pour chaque e/fai d'or
&
un
demi gros d'argenc pour chaque e/Iai d'argent. Pour
' faire celui d'argenc, on fait d 'abord la pefée de la
maciere d'aroem dom 011 doic faire l'elfai,
&
on
l'envelope d~ns tm perir papier , · afin qu'il ne fe
perde au cune des parties impalpables qu'on _eít
oblioé de merrrc: dans la balance avec de pences
pinc~s pour faire
le
poids jufic de l'Eífai. 011 faic
,.