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I

EDI

,

EFF

mes , foic en qualicé de domeíl:iqnes , foir par lim–

pie honneceté. Le nom

d'Ec,.yer

fe

donne

a

cd ui

qui tiene une Académie ou. les jeunes Gentilshom–

mes apprennem a moncer a cheval ,

&

a fuire lenrs

exerciccs. O!:!elques-uhs dérivent le mot d'Ecuyer

d'Equus,

Cheval. Borel die, qu:ils fe crompent en

confondant la qualiré d'Ecu yer avec celles d'Equier

&

d'Efcayer. On appelloit

Equien,

dic-il , ceux

qui avoienc l'Intendance des Ecuries des grands

Seigneurs; mais Je nom de nos Ecuyers , viene de

l'Ecu ou Bouclier qu'ils porroienc

a

la guerre,

&

celui

d'Efcu,

vient de

Scutica ,

c'eíl:-a-dire, Cour–

roie de cuir, p·arce qu·on a_ccachoir les Ecus avec

des courroies

&

qu'on les couvroit de cuir, II y a

encore, ajoüce-c'il, une rroiíiéme force d'Ecuyers ,

qui fonr les Ecuyers tranchans qui coupenr les

viandes

la cable des Rois

&

des Princes.

Il

croic que ceux-ci écoienc appellés

Efca)'Crs

,

&

que par abus on les a appellés

E cuyen,

:i

cau[e de

la confonnité des noms , ou que les Leél:eurs des

vieux Livres onc cru <¡u'il y avoic t:nne en ceux oú

íl y avoit

Efcayer,

&

ont cm le bien corriger en

meccant E[cuyer. Ce qui le conhrme en cecee pen–

fée , eíl: leur nom Latín , car ils fonc appdlés ,

Setlores efcarii

,

ott

Menfa;·ii.

,

&

Efcarite feélura

pr-4e[l:j

,

ée qui viene du mor

Efca,

Viande. La

qnalicé d'Ecuyer eíl: devenue forc commune en

France, mais en Anglécerre on n'appelle encore

E cuycn

que les A111és des Earo1is,

&

les Cadets

des Cornees.

E cuy~r.

Terme de Charfe. Jeune Cerf qui ac–

compagne & foic nn vieux Cerf.

Les Vigncrons nommenc auffi

E cuyer ,

Un fanx

bourgeon qui cro1t au pié d'un fep de vigne.

E

D-i

EDiLE.

[.

m. Officier de Rome qui avoic foin des

Edifices l?ublics , comme le marque le mot

v'Edes,

Maifon, édifice, d'ou. il viene. II falloit pafü:r par

cett(}-éharge pour arriver a une aucre plus coníidera–

ble. Les Ediles done le foin n'alloit d'abord qu'aux

niaifons , reglerenc enfuice la police de la Ville,

&

c'eroit a eux a prendre garde , que les fpeél:acles &

les jeux publics , qui éroiem forc ordinaires , he

caufa!Ienc aucun défordre. Ces Magiíl:racs furenc

pi·emierememtirés au nombre de deux d'encre le

peuple ;

&

enfin on en pric deux aucres d:rns les

familles P,acriciennes. On appelloir ces derniers

Cu–

rules,

a

cau[e que pour marque de leur dignicé , ils

avoienc droitde fe rneme furun pecit charioc dom

le íiege éroic d'yvoire,

&

qui écoit appellé

Curulé

par les Ron;iains.

EDU

'.EDULCORER. v. a. Terrne de Chymie. Rendre

don:¡; en otam par des locions réicerées d'eau froide,

les [els qui fe rrouvenc dans les précipités du Mer–

cure,

&

des amres qni onc écé dilTous par la force

de ces memes [els qu'il a fallu y meler afin d'en ve–

nir a botm Ce mot 'viem de

Dukis ,

ou de

Dulco–

rare,

Rendre doux.

EFF

EFFARE',

:E'E.

adj. Terme de Blafon. Il [e die d'un

Cheval qui eft levé fur fes piés.

D 'aZ,ur au Cheval

ejfaré d'argent.

EFFERVESCENCE.

[.

f. Bouillonnemem qui . [e

fait par la premiere aél:ion de la chaleur.

Effer–

vefcence

fe die en Chymie , lor~ ue l'acide

&

I'al–

Tome l.

..

E FF

369

~ah concourem enfemble. Comme ces deux [els ne

le ¡01~11-ent fª1;1a1s fans, agiration , s'ils font purs ;

\ans ecre meles _avec d autres parncules, ils fon t

1efervefcepc~ a

7

au[e qt;'ils.[e couchent de plus

pres ,

&

ag1~ent l un fnr

I

aucre bien plus efficace-

1~enc; ce qui n'eíl: pa_s lorfqu'il~ fom melés avec

damres parucules: ~míi iln 'y a_que les [el s purs ,

fc;av01r l acide

&

l alcali qm faílt;:nc effervefcence ;

1e force que íi on m&le de l'efpricde,: vicriol avec de

l hutle dtíl:dlée de rerebenrhine, il fe fera un e effer–

v~fcence tres-violente avec une chaleur extréme, a

cau[e du_fe! volacil huileux de l'huile de rereben–

thme qm combacavec l'acide du vmiol. L'huile de

rartre par défaillance' ver[ée fur du fel ot't l'acide eft

fortemenc con.centré, excite une grande efferve[–

cence , de meme que l'eau

{i

·

e ve [ée fur la

chaux vive fa1t effervefcence a can[e de l'uriti eux

qúi a.naque l'acide. Outre les a!calis manife!les,

cerrams corps terreil:res abforbenr l'acide,foit qu'ils

c_onnennenc un a!cali occulte , ou qu'ils n'en con·–

nennenc pas ;

&

quand 0R les mé!e avec des

:1.ci

des , 1ls fom une douce effervefcence. Le c

orni

l

fait effervefcence avec le fue de citron ou de limon

la craie avec des acides,

&

le marb re meme ave~

l'efprit de

fe!.

La come de cerf, la dem de fan –

gl1er, les yeux d 'écreviffes , la nacre, rous les co–

qmllages & reíl:acées fonc effervefcence avec les aci–

des ,

cau[e d'un alcali vojacil qu'ils renferm enr,

&

qm fe mamfefte dans la diíl:il,J.ation. Les Effer–

vefcences foi1t chaudes quand l"acide combac aveé

des fels fixes ni/s des corps fulplmreux , ou avec

des fels volan,s hmleux ,

&

ell es fo nc froides ,

ou faüs chaleur quand im fel vob cil pür combar

avecun ac1de pur; de force que

I

efprit de [el am–

momac, ou l'efpric d'urine , combac avec l'efprit de

fe! fans chaleur ;

&

ce qui faic que ces [els fonc ef–

fervefcence enfemble , c'eíl: la conformation meca–

niqne de leu'.s parc}culés , qui venanc a na¡;er en–

femble, & ·a

fe

meler dans un fu¡ er Ru1de,

fe

heur–

t em !'une l'aucre

a

cau[e de la diverfüé

&

de l'in–

égalicé de leurs figures, l'acide corrodant l'alcali,

&

l 'alcali abforbanc l'acide

!

ju[qu'a ce q ue ces deux

fels fe rrouvenc en íituanon éa;ile ,

&

qn'ils s'u-

nifient.

o

EFFET.

C.

m. On appél le en cerrries d e Mañege ,

Ef-

.

Jet de la main;

les aid es, les mouvemens de la mam

qui fonc employés

0

pour conduire un C heval, en Ce

fervanc de la bnde, !oit qu'on veuill e le chanaer

de main a droite Olla gauche ; foit qu'on ait a

0

]e

pouficr en avanr , ou a le cirer én al'riere.

EFFILE',

E 1 E .

On appelle en termes de Chaffe

Chiem

effilez:,

,

des Chiens qui onc couru avec trop d'ár–

deur.

011

appelle au/Ii

Gheval effilé,

un' Cheval qui a

l'encolüre déliée.

EFFLUXION.

[.

f._

Te1me de Medecine. Il

fe

die des

vuidanges que fom les femmes d'un

Fmtus

qui e!):

éncore imparfair ' c'eíl:-a-dire, qni fon dans les

prem1ér,s joucs qnifoivené 'la conceprion : car il faur

que le fcrrns _air crois mois avanc que _l'on pttiffe

d1re qn'1l y a1t eu avorcemenc.

·

EFFOEL.

r

m. Vieux moc. Augmentarion que le bef–

cail a fa1te dans la bergerie. Ce mot

a

été faic

Exfolium,

a

c:¡.ufe _que l'on nourric les brebis d'her–

bes

&

de feuillcs d'arbres.

ÉFFORT.

[.

rn. On dir en termes de Manége, qu'Vn

Cheval a un ef{ort de hanche, un ejfort d 'épaule,

pour

dire, qu'Il a faic un efforc de hariche, d'épaule, qui

lui a cau[é quelque excenfion de nerfs ou du feli–

chemem dans les mufcles.

EFFOUAGE.

[.

m. Vieux mot. Cerraine fomme que

chaque feu

ou

fonille doit payér,

A

a a