EGR
'EIC
une poignée , pour cai\ler les branches d'arbres
&
les couper afín d'emer en feme. Les ~rmuners
en om en forme de rape ponr polir le bo1s.
EGOUST.
[.
m. Tenne de Couvreur . Tu1les ou ar.
doi[es qui d¿bordem au deífos de l'encablemem;
excrémirés du bas d'un comble, ou les miles. qui
avancem jettent les eaux loin du mur de face. Il
fe die encore du paífage par oú s'écoulem les im–
mondices; & c'eíl: quelquefois une fervicude ou un
voifin eíl: aai.1jetti.
Il
fignifie auili l'endroic d'une
rne ou d'un quarcier .oú toutes les eaux [e vom
rendre.
EGR
EGRATIGNE',
E'E.
adj. On"'dit, en termes de Pein–
mre ,
D(ffein lgratigné
,
& cela
[e
die , d'une ma–
niere de peindre de blanc & de noir que les Iea–
liens nommem
Sgrajfito
,
ce qui
fe
faic en décrem--'
pam dn morcier de chaux
&
de Cable
a
l'ordinaire,
auquel de la paille brü!ée qu'on y me_Je donne une
couleur noiraere. Apres qu'on a fa1t un endme
bien uní de ce morcier , on le couvre d'une con–
che de blanc de chaux, ou d'un enduie bien blanc
& bien
poli,
puis on ponce
les
carcons éleílus pour
deilinerce qti'on veur, & ponr le graver enfuice
avec un fer poinm. Ce fer découvram le blanc de
chaux qui cache
le
premier enduiccompo[é de noir,
faic paro1tre l'ouvrage comme fi on l'avoic deíliné
a
la plume
&
avec du noir. Lor[qu'il eíl: achevé on
pa!Ie une ceince d'eau un peu obfcure for
cout
le
blanc qui [ere de fond , ce qui déeache davamage
les figures ,
&
fait qu'elles paroi!Ienc comme, celles
qu'on lave fur du papier. ~and on ne reprefeme
que quelques groce[ques ou feuillages , on ne faic
qu'ombrer le fond avec cecee eau aupres des con–
tours qui doivem poner ombre.
EGRILLOIR.
[.
m.
Grille quel'on faie en fichanc &
liam plufieurs pieux en[emble, & qu'on mee chns
les peeites rivieres ou au deífous d 'uh écang , pour
/ en laiíler forcir l'eau , fans que le poi!Ion en puif–
[e
forcir.
EGRISER. v. a. Tenne de Lapidaire. Ocer d'un
Di:imant ce qu'il a de brut
&
d'imparfair. Le Dia–
rnant qui eíl: la phrs dure de muces
les
pierres pre–
cieu[es ne pouvam [e railler que par lui-meme ,
&
par
fa.
propre matiere , on commence par en m:iíh–
quer deux encore brurs au bour de deux barons af–
[ez gros afin de les pouvoir renir fermes dans la
main. On frotte ces deux Diamans !'un conrre l'au–
tre pour leur donner relle forme qn'on defire , &
c'eíl: ce qui s'appelle
Egrifer.
EGRISOIR
(,
m. Boire ou combe la p0udre qui forc
des deux Diamancs brurs qu'on egrife. On l'ap.
pelle auffi
Grefoir.
On
[e
[ere de cene poudre
pour tailler enfoire & polir les Diamans.. ·
EGRUGEOIR.
[.
m. Petir vaifleau ron~
&
de bois
ou l'on brife le [el pour [ervir fur la cable.
EHO
EHOUPER. v. a. Terme des Eaux
&
Forers. Orer
les houpes , les cimes des arbres. •
EIC
EICETES.
[.
m.
Heretiques du fepriéme
fiecle
,
qui
profefloiem la vie Monaítique. Sur ce qu'il eíl: die
dans l'Exode , que
Moy[e
&
les Enfans d'Ifracl
avoient chamé un Canrique
a
la louange du S<Ú–
gneur , apres qu'ils eurenc paíle la mer Rouge pu
leurs Ennemis perirent, ils _étoienr perfuadés qu'il
Tomi I.
EIS EL A
falloit chanrer
'&
danfer ponr bien lou er Dieu , &
comme Marie la Prophereíle, f<l!ur d'Aaron, avoit
pris nn rambour en
fa
maio dans la meme occafiqn,
& que roures les femmes avoiem faic la meme
chofe ,
&
rémoigné leur joie par des danfes , ils
rachoiem, pour mieux imirer cecee conduire, d':ir–
cirer chés eux des femmes qui faifoicm auffi publi–
quernem profeffion de la vie Monaíl:ique,
EICOSAEDRE.
[.
m. Terme de Geomerrie. Le der–
nier des cinq corps reguliers. Il a vjngr faces éga–
les, compo[ées de vingt triangles équilateraux. Ce
mor eíl: fa1r de.-:..,.,, Vmgc,
&
de
'•-'leio,
S1ege , bafe.
E IN
EINS. Vieux mor. Jamais.
EIS
EISSIR , ol.l IssrR, v.
n.
Vieux mor. Sorcir,
Il
hous
en
eít
demeuré
Ijfu
,
pour dire , Defcendu , en ter–
mes de genealogie , &
Ijfue,
Sortie.
ELA
ELABOURE',
t'E.
•adj. On dit , que
Ce
que font
certains Artifans eft bien élabouré,
pour dire, <1u'!ls
ne fonr rien qne de bien fini. Ce rerme eíl: parci–
culier ch&s les Medecins, qui di[enc que
Eu
fang
eft bien élaboul"é,
pour dire , qu'll a toures les con–
dirions requi[es.
ELAGUER. v. a. Terme de Jardinier.
E!aguer
un
arbre
,
c'eíl: en rerrancher les branches foperAues
qui l'empechenr de profiter , en con]_)er les bran–
ches ba!Ies
&
qui emba1'aílent,
&
pour le meme
de haute rige.
ELAISER. v. a. Tenne de Monnoye.
n.
[e
die dela
feptiérne fa¡;on qu'on donne aux rnonnoyes que
l'on fabrique ; au marrean. On penetre moins la
piece qu'on
ne
fait
a
la cinquieme fa<;on, que l'on
appelle
Flatter.Onne fair que la redre!Ier ducha
u[~
fage , & c.ela [e fair deux fois for l'enclume avec
le Harcoir:
ELAN.
[.
m.
Animal fauvage, qui 11a1r vers le Pole
aux pays Sepeemrionaux. Sa couleur tire for
1
un
jaune ob[cur 111elé de gi:is cendré ;
&
pour
fa.
gro[–
[eur
&
fa
hameur, il eíl:
a
pen prés cornme un Che–
val bien gras dé rnoyenne caitle.
II
a la tete Ion~
aue & rne·nue
fi
on la compare au reíl:e du corps ,
[,
bquche large , les dents mediocres , les oreilles
larges
&
longues, les épaules forc velues , la b:1-
bine de deílous fort gro!Ie
&
qui s'avance. Son pié
eíl: fourchu,
&
fa
peau fi dure qu'elle refiíl:e :wx
coups d'eíl:oc & de raille.
Il
baiffe la rere quand il
marche , & a les jambes
tour
d'une venue, de
forre que ne pouvanr
[e
plier, il
eít
obligé de s'áp–
puyer conrre un arbre quand il vé!ut dormir. Ses
comes fonc forc émouffées. Le rnaie en a deux ex–
trémemem larges, longues de deux piés ou etwi–
ron. La fernelje n'en a poinr. L'Elan fupporte la
faim, & s'apprivoi[eai[émem. ~at1d il eíl: chafU,
il s'enfuit vers les lieux
011
il peur crouver de l'e:m.
Il
en avale , & la rejetee fur les Chiehs qui Je
pourfoivenr. Sa gtande force eíl:
a
lá come du pié.
S'il en frape un Chien ou un Loup , il le jerre rnort
par rerre. On l'appelle en Latín
Vngula alces,
du
mor """"~ , qui veuc dire, Force. Elle a une pro–
prieeé [pecifique conu·e l'épi!ep_fie.
11
la faut cho1fir;
dure , polie
a
la parcie exr~neure , four.:hue ,
&
plfatot du pié droie de demere qn_e d'aucun des
aurres pié6.
0-n
prononce
E!an,
quo1que quelques-
1:1ns écrivem
Ett,md
ou
Etlend.
Pour prendre cec
Aaa ij
•