E LE
Eletl:curs ayent écé inthrués apres la_more de l'Ém–
pereur Ochon III.
&
d'aurres difenr qn e <¡:'a
écé feu lement du rerns de Rodolphe de Hablpourg.
Cecee divedicé d'opinions paro1tetre venue de deux
chafes que l'on obfervoic anciennemenr ; la pre–
rniere , de ce que les Empereurs , meme ceux de
la l'vb1ifon de Charlemagne , vonlanr déclarer leur
fuccelleur' dem;¡ndoienr
a
ceux qui s'allembloienr
pour cela , s'il le_ur écoit <!cgréable ,
&
cecee deman–
de, qui requeroic Leur confencemenr en quelque
forre, fembloir cenit• des ·éleél:ions ordinaires. La
feconde opinion eíl: venue·de ·ce que de couc tems
les Eráts de l'Empire voulanr meme un Prince fur
le Treme lmptirial, avoienc grand égard au fang,
&
élifoiencpre!que toújours le plus proche de_l'Ern–
pereur more. L'Empire éranr devenu é!eél:1f , les
Princes canr Seculiers qu'Ecclefiafriqi~es :, les Set–
gneurs , les Prelacs, les Villes ,
&
enfin cous les
Etacs de l'Empire acquirenr le droic d'élire les Em–
pereurs. Les moindres en furent exclus par fuccef–
fion de cems
&
la confufion que caufoir ce grand
nombre d'
Ele.él:eurs, les.fjc réduire
a
un forr pecic.
Alors ceux qui exer<¡:oienr les Chayges les plus é111i–
nendls
a la Cour Imperiale, en exclurenc_ cous les
aucres ,
&
i_ls furenr confirrnés dans la polle!Iion
de
droir par le Reglemenc que l'Empereur Charles
IV.
en fir en
I
3
56.
en fon Ordonnance , appellée la
Eulle d'or. Qgoique la dignité Eleél:orale foic cres–
gran<le , ayanr parlé du rang gue leurs Ambaffa–
deurs doivenc avoir
a
la Cour lmperiale dans la
derniere capimlarion , qui fue préfemée
a
l'Em–
pereur Leopold en
rG 58.
ils demeurerenr d'accor_d
qu'ils marcheroienc apres cemc des Rois
&
des Rei–
nes veuves. Ils onr cous les droics de Majefl:é
&
précedent les Cardinaux. Le Préfident
J
eannin
s'apper<;utlors de la míve de la Haye que l'Am–
baífadeur d'Efpagne n'avoic faic meme a la rece du
traicé que les noms des Amballadeurs des Tetes
Couronnées ,
fans
faire rnencion de ceux des En–
voyés des Eleél:eurs , il
fit
reparer cene omiffion
&
ren<lre
a
ces Prince~ l'honneur qui leur étoic clu.
Negor. de Jeannin part. I. p.
2.62..
édit. de Holtande.
On
líe dans l'Hifl:oire , que le dernier Duc de Bour–
gogne du fang Royal de France , demanda de pré–
ceder les Elell:eurs au CoReile de Baie ;· ce qui lui
fue aecordé. Le meme Duc ayant voulu conferver
ce privikgé aux Dietes, ne pnt l'obtenir;
&
:,rres
un long debat , il accepca l'offre qu'on lui
fü
de
luí donner un fü:ge fepar6 des aurres. Le Roi d'Ef,
pagne , qui reprnfente aujourd'hui le Duc de Bo\Ir–
gogne aux Allemb!ées de l'Empire, n'a au banc
des Ecclefiaíliques que la tro~Géme
ria.ce,
&
ne
parle que le cinquiéme quandon recueille les vo~x.
Le Roi de Boheme , lorfqu'il n'avoic que la quahcé
de: Duc , étoit le dernier des Eleél:eurs ,
&
ayanc
obcenu le cirre de Roi, il commen<¡:a
a
prec.edeE
fes Collegues , parce qu'on ne cruc pas mifmrnable
. qu'une p.erfonoe Royale
&
c9uronnée cedat
a
de
fimpl.esElecl:eurs._~and on éluc l'Empereur Leo–
pold
le
Roí de Bohe1ñe fe crouva une feule fois
a
l'Aífembl~e ,
&
l'on marqu
4
h _
differenee q_u'on
mettoic entre lui
&
les am\es J:,leél:ems , qui n'a·
voienc que des chaifes de velours rouge cramoifi,
la lienne
étant
de drap d'or.
ELECTJON.
f.
f. Chciix. On appelle
Eleflion
,
en
termes de Pharmacie , la Parcie qui enfeig-ne
a
dif-
. cerner les bons medi.cameps· d'ávec
ks
manvais.
Les boris fonc ceux gui operenr doueemem
&
fans
cauíer d'inrnmmodicés. T els fo11J dans ks purga–
tifs
la rlrnbarbe , la caffe
&
la manne. Les Med-ica–
men s gue l on appelle
Ínjafobres
,
(eme ceux da~s ·
rouce l'eípece defquelles
il
n'y. a ne-n qm ne
fo1c
ELE
ma11vais , comme l'euphorbe, le mezereo·n
&ia.
ltt–
rhyvis. Il y en a auili qui é-cant bons par eux-mcmes,
fom rendus mauvais par accident , comn1e
la
fcam–
monée d'Inde , l'agaric noire
&
amres. Pom foire
l'éleél:ion eles Medica¡nens , il fauc co¡;¡fiderer
leur fubll:ance , leur temperamenc , leurs qualicés
fecondes , leurs acceffoires , leur_ quanricé
&
leur
forme.
·
On die eR termes de Pabis ,
Paire éleWon d:e do–
micile,
pour dire , Defigner un lieu ou l'on agrée
que toutt!s forces de fignificacions foienc faices par
la parne adverfe , touchanr les Contraes ou rels au–
tres Aél:es qu'on aura pallés.
EJeélion.
Tribunal oú les Elus rendem la Jufl:ice,
&
oú ils jugenr les ~iffer_ends qu. i forviennenr pour
les Ta1lles ©n prnm1ere mfl:ance.
11
fe die auffi du
terricoire for Jeque! ces mimes Juges exercenc cecee
, Jurifdiél:ion.
ELECTUAIRE. , [. m. Tenue de Pharmacie. Medi–
camenc de confiíl!ance moyenn~ entre les opiaces ,
les confeél:ions
&
les leni,rifs,
&
que l'on appelle
amfi
a
caufe que l'on doit choifir avec- orand foin
lts
parcies qui le compofenc. On coFJnoÍ:t ~eux [or–
ces d'Eleél:uaires , les folides
&
les mols ;
&
tané
dans les uns que dans les am:.res, il
y
en a d 'altera•
tifs , de corroboratifs
&
de purgacifs. On fait les'
Eleél:uaires , non-feulemem pour avoir des reme–
des coujours prets concre les maladies imen1es, mais
encare pour conferver plus long-tems la qualicé
des firnples._ Ce 1111::dicamem
eft
compofé de pon~
dres arornanques, de miel, de fuere , ou de quel–
ques aurres Ingrediens qui peuvenr cenir leur pla–
ce , comme ]·es penides , fe rob ,
Li.
mivt::
&
la
manne. Les El eél:uaires folides ne fe font jamais
qu'avec le fuere. Les Apothicaires doivenc avoir
en
tour
cems dans leurs bouciqués quacre Eleél:uai–
res mols
tour
au moins , f<;avoir le cacho!icum , le ,
diaphronix, le diaprun
&
le lenirif;
&
crois foli–
des , le
de citro
folurif , le diacanhami
&
le
de
f úcco.
II
efl: faic mencion de beaucoup d'aucres dans
les Difpenfaires.
ELEGIR.
v.
a. Tenne de Menuiferie.Pouller a la main
une moulure, un pannean , une languerte dans un
morceau de bois.
ELEMI.
[.
m. Gomme qui fon de l'olivier. C'efl: ce
qu'en difenc les Aparhicaires. Macthiole veuc
que ce foit une -i:efine ,
a
caufe ·que l'Elemi appro–
ché du feu
[e
fond comme
I
es
aucrns refines , au lieu
qu'on di{fout les gQtTI111eS aV\:C du yin
&
du VÍll–
aígr©.
ELEPHANT.
[.
m.
Le plus grand
&
le plus
'fon
de
toÍ.lsles animaux
a
quarre piés.
11
a peu de p0il ,
&
ce poil efl: femblab le
a
celui des
buil.es, ait1fi que
fon cuir , qui efl: noir , épais
&
du~
a
percer,
quoiqt¡'il femble doux quancl on le touohe.
Il
a la
tete groffe
&
h:
col eourc,
&
la largeur
d~
fes oreil–
le$ efl: de deux palmes.
$cm
n<::z , qui luí ,ferc de
mains ,
&
avec quoi il prend tour· c;e gu'on lui
do111rn,
efl
long
&
erenx comme une groíle crom–
pt::tte .,
&
va jufqu'a terre.
11
eíl: fair d'un gres qr–
cilage q1ti luí prend entre les ,dems ,
&
s'appelle
rrompe. Les coups qu'il en donne
[9nc
fi violents
qu'il fuffic d'un feul pour tuer un cheval ou un cha–
nrnau. L'li.lephanr
fe
fot¡m~t volontiers
a
Jlhomme
&
ne lui fait poim
de
mal,
a
moins ·qu'oo ne l'aic
mis en colers: : car alors s'il peuc (ictraper quel–
qu'un avec
[a
trompe , il le jecre fi luut en l'air
9ue
s'il ne meurc pas ,
il
combe au moms tour frotffé.
Sa boud1e
eíl:
fon pres de fon eíeomac ,
&
aílez
fomblable
a
la gueule du pourceau.
D..eux
fun
. o-q1ndes denrs courbes par le bas en fonenr du coté
de
l;t mar,,hoire fuperíeu ·e. Ses pi&s
fonc
ro.nds,
A
a
aiij
•