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EC U
priecés
&
v.ertlljlflue la croifiéme~ Elle
efl:
[eu~e–
menc un peu
plffl
foible en [es operanons. La cm–
quiéme n'a aucune odeur,
&
ell~ eíl: faite en fa–
~on de champigpons. C'eíl::la ph~s chaude de rouces.
On s'en [ere pour brí'iler
le
po1l ,
&
blanchw l~s
denrs. On la lave pour la préparer comme on fa1e
la calamine
&
on la mee dans un poe de rerre
crue avec
d;
[el. La bouche du poe étanc bien bou–
chée-
on le mee au fourJ1eau ,
&
quand le por eíl:
,
d
b 'l'
l'
bien cuir , on rire l'écume e mer
ru ee que
on
crarde pour s'en [ervir au befoin.
l>
E cume d'argent.
Galien die que cerre écume
efl:
propremenr_appellée
t¡,,,_~,;,."-,
&
qu'on la me~ en cer–
raines emplarres de/Iicanves. On en rrouve a gr~nds
monceaux audevanr des forge.s
&
des fourneaux
oú l'on cuie les mines. Elle reílemble forc a l'émail,
&
l'on auroir peine a di[cerner !'un de l'aurre.
La diverficé des mines fair que l'écume d'argenc
di: de diverfes couleurs. Elle [e renconrre pour–
tanr noire pour la pluparc
,
&
marquée de cer–
raines ligne,s bienes
&
verces. On e1: rrouve auffi
de verces enrieremenc ,
&
d'aurres qm fonr roures
bienes.
Ecume de plomb.
Cecre écume
fe .
faic [eulemenc
aux fourneaux
0 1\
l'on fond la mine de plomb.
Lorfque le plomb
efl:
fondu , les Fondeurs le fonc
écouler hors du fourneau ou bon leur [emble,
&
quand il eíl: pris
&
encore couc chaud , ils verfent
de l'eau claire
deíii.ispour lui faire jener fon écume,
qui efl: forc ma
riive , mal-auée a rompre ' jaunácre
&
luifance comme verre. Elle a les memes pro–
prierés que le plomb brulé , qui eíl: un forr bon re –
mede pom les ulceres corrofifs,
&
de di fucile iue–
rifon. Elle ele rourefois plus a(hingence.
ECUMER. v. n. T erme de Fauconnerie. Il
[e
die
quand l'oifeau paffe par derius
le
lenrre ou la proie
fans s'arreter , ou quand il épie le gibier que les
chiens levent pom courir deffus.
Ecume~ la rem_ife,
fe die qu and l'oifeau paffe fur la perdnx qiúl a
pouffée dans le buirion.
f.CUREU!L.
[.
m. Perit animal fauvage , qui efl:
roux
&
forc leger,
&
prefque coujours en mouve–
menr. Il a une grande
&
groffe queue en comparai–
fon du corps,
&
il la porte le plus fouvenc haute,
&
relevée [ur le dos. Pline dit qu'elle lui ferr· de
maifon
&
de couverrnre,
&
que ces animaux fonr
cono1cre de que! coté le venc doir venir , en gar–
niffanr leurs trous de ce coté-la,
&
faiíant l'ouver–
ture de l'aurre coté. Il y en a de differences cou–
leurs felon les pays. Ceux de Laponie fonc roux
pendanc cout l'éré ,
&
deviennenr gris
l'hiver.
~ and l'Ecureuil veuc pafier une riviere, il fe mee
for une écorce,
&
fa
queue lui {ere de vo-ile. 11
s'en couvre auffi pour moins fencir l'ardeur du So–
leil. On l'appelle
Silurus
en l atin,
&
l'on fair ve–
nir ce mor de
Sciurolus,
diminutif de
Sciums
,
du
Grec
:;;.,~,•r ,
Qú fe
fair de l'ombre avec fa
queue.
ECUSSON.
[.
m. T ermede Blafon. 11 fe die parcicu–
lieremenc d'un pecir Ecu quand on en charge un
plus grand.
E.c:,Jfon.
Tenne de Serrurier. Perite plaque de
fer qu'on mee fur les porres des chambres
&
des
bahurs vis-a-vis des [ermres ,
&
au travers de la–
quelle entre la cl~f. Il [e die de ronces les platines
qui orn enc les heurroirs , les boucles , les bourons
&
les encrées de ferrures.
Ecujfon
ele aurii une maniere d'enre forr commn–
ne ·aux Jardini ers. C'ele un morceau que l'on
coupe au lona de la pelure d'un arbre de l'année,
qu'on greffe
&
qu'on lie avec de la filarie.
Ente, en
t'cujfon.
ECU
On appelle
Ecujfons,
en termes de Medecine ,
des fachees piqués oú l'on enferme plufieurs pou–
dres
&
remedes qu'on mele avec -du cotan entre
deux coiles. Ces toiles reprefement un Ecurion a[–
[ez
grand pour couvrir l'eleomac fur Jeque! on les
applique. On donne auffi quels.uefois le
110111
d'E–
-
cuffons
a des empl arres íl:omacluques , qu'on érend
for_une peau de chevreau couvene d'un caffecas ,
&
qm ele fa~onnée en écu!fot't.
EC USSONNER. v. a. Terme de Jardinage. On die
Ect:tflonner un arbre
,
rour dire, En ouvrir l'écorce
d'un e maniere qui reflemb le a un peric Ecu , pour
y inferer l'ence forr propremenc
EC UYER.
f.
m. Tirre qui marque la qualité de Gen–
tilhonune. C'écoir amrefois une dignicé forc confi–
derable,
&
qui venanc immediaremenc apres celle
de Chevalier , étoir un degré pour y parvenir. Ce–
la étoic caufe que les Chevaliers faifoienc ordinai–
remenc leurs fil s Ecuyers , afin qu'enfuire
ils
s'y
pu!fenc élever en Faifanc quelque aél:.ion genereufe.
Cene qualiré ne fe donnoic qu·aux perfonnes d'une
noble exrraél:ion. Leur emploi confifl:oic a 'poner
l'Ec~1
&
l'Epée devant les Ch~valiers ; 1;nais il
y
avo1c entre les Ecuyers des d1fferences n,orables ,
ceux qui écoient Ecuyers des Rois
&
des .Princes
Souverains, érant au-deffus des Ecuyers qui n'é–
roienrqu'a defimples C hevaliers.Ainfi la Chai:ge de
Connérable érablie pour poner l'Ecu
&
l'épée de s
Rois, écoic comme la premiere Dignicé du Royau–
me,
&
elle n'a jamais éré donnée qu'a de rres–
grands hommes. Celle de
Grand Ecuyer
de France,
en ele un démembremenc ,
&
cela paro1c en ce qu'i l
pone comme lui deux épées a coté de l'Ecu de fes
armes, avec cene difference qu'dles fonr dans un
fourreau de velours, femé de fleurs de lis , avec
nne ceinmre aucour; au lieu que les deux épées
de Connétable écoienc nues. Le Grand Ecu yer ,
.qu'on appelle abfolumenc
M onf,eur
le
Grand,
dif–
pofe de prefque roures les Charges vacantes de la
grande
&
de la perite Ecurie du R0i ,
&
com–
mande a la grande Ecurie
&
aux Pages de
fa
Ma–
jeíl:é , qui y apprennenc leurs exercices. Le
P1·emier
Ecuyer
,
appellé abfolumenc
M onjieur le Premie,·
,
eíl: celui qui commande a la perite Ecurie ,
&
au:c
Pages du Roi qui y fonc. 11 y a fous
ltú
des Ecuyers
de quárrier , qui aidenc au Roí a moncer a cheval
&
a
en defcendre ,
&
qui le fuivenc a cheval chez
les Prina:s
&
les grands Se1gneurs. 11 y en a d'au–
rres qtú difpofenc de roure l'Ecurie ,
&
qui com–
mandenc a la Livrée. Le
Grand Ecuyer tranchant
,
ele un Ofl:icier qui [err aux grandes ceremonies ,
&
qui fair les memes
choíes que
l'fauyer
cranchanr. Celui-ci eíl: un Gentilhomme fervanr ,
qui fair l'eífai fur le couverc du Roi, qui lui dé–
couvre
&
prefence les plars • qui lui change d'a[..
fierre
&
de ferv(ece achaque [ervice ,
&
qui coupe
les via.ndes, fi ce n'ele qu'il plai[e au Roi de les
couper quelquefois lui-meme. Celui qu'on appelle
Ecuyer de bouche
,
eíl: un Ofl-icier qui range les
plats ~ur la rabi~ de l'Office avanc ~;]t!'on les ferve
au Ro1,
&
qm pre[ence deux e/Ta1s au Mafrre
d'Hotel. On appelle
Ecuyer de Cuifine,
Un des
premiers Officiers de la Cuifine d'un grand Sei–
gneur. On appelle aufli chez le Roí
&
dans les
Maifons Roy:lles
Ernyer Cavalcndour
,
Celui qui
commande l'Ecurie des chevaux qtú fervenr
a
fa
pe rfonne. L'Officier que l'on appe ll e
Ecuyrr
chez
les Prin ceffes
&
les Dames· d'un hauc rang, ne
commande pa-s feulemenr a leur Ecurie , mais
il
leur don ne la main pour leur aider
a
marcher, ce
qui les faic appeller
Ecuyer de 1'111in.
Ce mor s'efl:
érendu a cous ceux qui donnenc la main aux Da.-
mes,