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368

EC U

priecés

&

v.ertlljlflue la croifiéme~ Elle

efl:

[eu~e–

menc un peu

plffl

foible en [es operanons. La cm–

quiéme n'a aucune odeur,

&

ell~ eíl: faite en fa–

~on de champigpons. C'eíl::la ph~s chaude de rouces.

On s'en [ere pour brí'iler

le

po1l ,

&

blanchw l~s

denrs. On la lave pour la préparer comme on fa1e

la calamine

&

on la mee dans un poe de rerre

crue avec

d;

[el. La bouche du poe étanc bien bou–

chée-

on le mee au fourJ1eau ,

&

quand le por eíl:

,

d

b 'l'

l'

bien cuir , on rire l'écume e mer

ru ee que

on

crarde pour s'en [ervir au befoin.

l>

E cume d'argent.

Galien die que cerre écume

efl:

propremenr_appellée

t¡,,,_~,;,."-,

&

qu'on la me~ en cer–

raines emplarres de/Iicanves. On en rrouve a gr~nds

monceaux audevanr des forge.s

&

des fourneaux

oú l'on cuie les mines. Elle reílemble forc a l'émail,

&

l'on auroir peine a di[cerner !'un de l'aurre.

La diverficé des mines fair que l'écume d'argenc

di: de diverfes couleurs. Elle [e renconrre pour–

tanr noire pour la pluparc

,

&

marquée de cer–

raines ligne,s bienes

&

verces. On e1: rrouve auffi

de verces enrieremenc ,

&

d'aurres qm fonr roures

bienes.

Ecume de plomb.

Cecre écume

fe .

faic [eulemenc

aux fourneaux

0 1\

l'on fond la mine de plomb.

Lorfque le plomb

efl:

fondu , les Fondeurs le fonc

écouler hors du fourneau ou bon leur [emble,

&

quand il eíl: pris

&

e

ncore couc chaud , ils verfent

de l'eau claire

deíii.is

pour lui faire jener fon écume,

qui efl: forc ma

r

iive , mal-auée a rompre ' jaunácre

&

luifance comme verre. Elle a les memes pro–

prierés que le plomb brulé , qui eíl: un forr bon re –

mede pom les ulceres corrofifs,

&

de di fucile iue–

rifon. Elle ele rourefois plus a(hingence.

ECUMER. v. n. T erme de Fauconnerie. Il

[e

die

quand l'oifeau paffe par derius

le

lenrre ou la proie

fans s'arreter , ou quand il épie le gibier que les

chiens levent pom courir deffus.

Ecume~ la rem_ife,

fe die qu and l'oifeau paffe fur la perdnx qiúl a

pouffée dans le buirion.

f.CUREU!L.

[.

m. Perit animal fauvage , qui efl:

roux

&

forc leger,

&

prefque coujours en mouve–

menr. Il a une grande

&

groffe queue en comparai–

fon du corps,

&

il la porte le plus fouvenc haute,

&

relevée [ur le dos. Pline dit qu'elle lui ferr· de

maifon

&

de couverrnre,

&

que ces animaux fonr

cono1cre de que! coté le venc doir venir , en gar–

niffanr leurs trous de ce coté-la,

&

faiíant l'ouver–

ture de l'aurre coté. Il y en a de differences cou–

leurs felon les pays. Ceux de Laponie fonc roux

pendanc cout l'éré ,

&

deviennenr gris

l'hiver.

~ and l'Ecureuil veuc pafier une riviere, il fe mee

for une écorce,

&

fa

queue lui {ere de vo-ile. 11

s'en couvre auffi pour moins fencir l'ardeur du So–

leil. On l'appelle

Silurus

en l atin,

&

l'on fair ve–

nir ce mor de

Sciurolus,

diminutif de

Sciums

,

du

Grec

:;;.,~,•r ,

Qú fe

fair de l'ombre avec fa

queue.

ECUSSON.

[.

m. T ermede Blafon. 11 fe die parcicu–

lieremenc d'un pecir Ecu quand on en charge un

plus grand.

E.c:,Jfon.

Tenne de Serrurier. Perite plaque de

fer qu'on mee fur les porres des chambres

&

des

bahurs vis-a-vis des [ermres ,

&

au travers de la–

quelle entre la cl~f. Il [e die de ronces les platines

qui orn enc les heurroirs , les boucles , les bourons

&

les encrées de ferrures.

Ecujfon

ele aurii une maniere d'enre forr commn–

ne ·aux Jardini ers. C'ele un morceau que l'on

coupe au lona de la pelure d'un arbre de l'année,

qu'on greffe

&

qu'on lie avec de la filarie.

Ente, en

t'cujfon.

ECU

On appelle

Ecujfons,

en termes de Medecine ,

des fachees piqués oú l'on enferme plufieurs pou–

dres

&

remedes qu'on mele avec -du cotan entre

deux coiles. Ces toiles reprefement un Ecurion a[–

[ez

grand pour couvrir l'eleomac fur Jeque! on les

applique. On donne auffi quels.uefois le

110111

d'E–

-

cuffons

a des empl arres íl:omacluques , qu'on érend

for_une peau de chevreau couvene d'un caffecas ,

&

qm ele fa~onnée en écu!fot't.

EC USSONNER. v. a. Terme de Jardinage. On die

Ect:tflonner un arbre

,

rour dire, En ouvrir l'écorce

d'un e maniere qui reflemb le a un peric Ecu , pour

y inferer l'ence forr propremenc

EC UYER.

f.

m. Tirre qui marque la qualité de Gen–

tilhonune. C'écoir amrefois une dignicé forc confi–

derable,

&

qui venanc immediaremenc apres celle

de Chevalier , étoir un degré pour y parvenir. Ce–

la étoic caufe que les Chevaliers faifoienc ordinai–

remenc leurs fil s Ecuyers , afin qu'enfuire

ils

s'y

pu!fenc élever en Faifanc quelque aél:.ion genereufe.

Cene qualiré ne fe donnoic qu·aux perfonnes d'une

noble exrraél:ion. Leur emploi confifl:oic a 'poner

l'Ec~1

&

l'Epée devant les Ch~valiers ; 1;nais il

y

avo1c entre les Ecuyers des d1fferences n,orables ,

ceux qui écoient Ecuyers des Rois

&

des .Princes

Souverains, érant au-deffus des Ecuyers qui n'é–

roienrqu'a defimples C hevaliers.Ainfi la Chai:ge de

Connérable érablie pour poner l'Ecu

&

l'épée de s

Rois, écoic comme la premiere Dignicé du Royau–

me,

&

elle n'a jamais éré donnée qu'a de rres–

grands hommes. Celle de

Grand Ecuyer

de France,

en ele un démembremenc ,

&

cela paro1c en ce qu'i l

pone comme lui deux épées a coté de l'Ecu de fes

armes, avec cene difference qu'dles fonr dans un

fourreau de velours, femé de fleurs de lis , avec

nne ceinmre aucour; au lieu que les deux épées

de Connétable écoienc nues. Le Grand Ecu yer ,

.qu'on appelle abfolumenc

M onf,eur

le

Grand,

dif–

pofe de prefque roures les Charges vacantes de la

grande

&

de la perite Ecurie du R0i ,

&

com–

mande a la grande Ecurie

&

aux Pages de

fa

Ma–

jeíl:é , qui y apprennenc leurs exercices. Le

P1·emier

Ecuyer

,

appellé abfolumenc

M onjieur le Premie,·

,

eíl: celui qui commande a la perite Ecurie ,

&

au:c

Pages du Roi qui y fonc. 11 y a fous

ltú

des Ecuyers

de quárrier , qui aidenc au Roí a moncer a cheval

&

a

en defcendre ,

&

qui le fuivenc a cheval chez

les Prina:s

&

les grands Se1gneurs. 11 y en a d'au–

rres qtú difpofenc de roure l'Ecurie ,

&

qui com–

mandenc a la Livrée. Le

Grand Ecuyer tranchant

,

ele un Ofl:icier qui [err aux grandes ceremonies ,

&

qui fair les memes

choíes que

l'fauyer

cranchanr. Celui-ci eíl: un Gentilhomme fervanr ,

qui fair l'eífai fur le couverc du Roi, qui lui dé–

couvre

&

prefence les plars • qui lui change d'a[..

fierre

&

de ferv(ece achaque [ervice ,

&

qui coupe

les via.ndes, fi ce n'ele qu'il plai[e au Roi de les

couper quelquefois lui-meme. Celui qu'on appelle

Ecuyer de bouche

,

eíl: un Ofl-icier qui range les

plats ~ur la rabi~ de l'Office avanc ~;]t!'on les ferve

au Ro1,

&

qm pre[ence deux e/Ta1s au Mafrre

d'Hotel. On appelle

Ecuyer de Cuifine,

Un des

premiers Officiers de la Cuifine d'un grand Sei–

gneur. On appelle aufli chez le Roí

&

dans les

Maifons Roy:lles

Ernyer Cavalcndour

,

Celui qui

commande l'Ecurie des chevaux qtú fervenr

a

fa

pe rfonne. L'Officier que l'on appe ll e

Ecuyrr

chez

les Prin ceffes

&

les Dames· d'un hauc rang, ne

commande pa-s feulemenr a leur Ecurie , mais

il

leur don ne la main pour leur aider

a

marcher, ce

qui les faic appeller

Ecuyer de 1'111in.

Ce mor s'efl:

érendu a cous ceux qui donnenc la main aux Da.-

mes,