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E C L
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fés , fi \'une eíl: for l'horifon, l'aucre doit_étre ~ef–
fous. Mais il eíl: vrai auffi qu'alors le Sole1l_
eíl:
reel,
lemenc fous l'horifon , mais qu'il paroic encare au-
' ·defhts par l'effec de la refraél:ion qui ékve
fo~
nna–
oe. Voyez REFRACTION. La prem1ere chute de
la Lune dans l'ombre s'appelle,
lmmerfton,
& l_e
commencemenc de fa forcie s'appelle
Emerfion.Ma1s
le commencement précis rant de l'Immerfion que de
l'Emerfion eíl: cres-diflicile a difcerner , parce que
l'ombre de la cerren.'eíl: pas terminée nette_mem, &
que les confins de 1'0111~re & de
)ª
lum1er~ fonc
douceux , & uennent de l un & de I aucre. C eíl: ce
qu'on appelle
Percombre.
Pour mefurer la quamicé des Eclipfes tai:it de
Soleil que de Lune, on divife !'un
&
l'au~re D1fque
en douze parties, qu'on appelle
Doigt1.
Ainli on d1t
que la ~une ou l; Soleil fom éclipfés f~ule1,nem de
tro1s do1ocs, de hx, &c. pour d1re qu 11 n
y
a que
cene par~ie de Ieur Difc¡ne qui foit é~lipfée.
En comparant les Echp~es du Sole1l & de la Lu–
ne, on crouve que les Echp[es de Lun_e do1vem ar–
river plns fouvent que celles de Sole1l, parce que
le alobe de la cerre écant beaucoup 1;lus grand que
cel~i de la Lune, il eíl: bien plns a1fé que la cerre
dérobe le Soleil a la Lune , qu'il ne l'eíl: que la Lu–
ne le dérobe a la cerre. Il eíl: difficilc:: que la Lune
ne foic éclipfée une
fois
en fix moi_s , parce ,qu~ l~s
Nreuds de la Lune écant dewc pomts de JEchru–
que, Je Soleil paífe par c~1acun en fix mois,
&
,i
eíl:
difficile que la Lune ne fo1t dans le na:ud oppofe, o~l
aíles pres pour écre éclipfée. Cependan_c 1l fe p:tílc
quelquefois des années entieres !~m échpfe d~ Lu_–
ne. De plus on voic qu'un~ Echpfe de Soled dote
erre plus cource qu'une Eclipfe de Lune. La plus
loncrue Eclipfe de Soleil ne peuc erre que de deux
heu~es ,. parce que le Diamecre apparem dn Solei_l
écanr de
30.
minutes,
a
peu pres , qui fonc un dem1
degré , & Je Diameme apparem de la Lune a peu
pres écral , d'ailleurs
la
Lune parcouranr
a
peu pres
douze~degrés par jour, c'eíl:-a-dire, un demi degré
par heure , il eíl: évidenc que qn and le bord orien–
tal de la Lune a amapé le bord Occidental du o–
leil, ce qui eíl: le commencemenc de l'Eclipfe, il doit
employer une heure a fe ¡oindre au bord Oriencal ,
puifque cecee diíl:ance vauc un demi <legré, car on
fuppofe l'Eclipfe cenrrale, & c'eíl: la le milieu de
l'Eclipfe , & par confequent il
y
a encare une heure
jufqn'a la fin. Mais une Eclipfe de Lune pet!t écre
de quacre heures, parce que le plus grand D1ame–
cre de l'ombre de la cerre , oú la Lun e puiífo
comber, pouvanr écre de , . degré & demi, & par
confequcnt l'axe de l'ombre fotnt éloigné de pare &
d'amre de 45. minutes , quand le bord Orien–
tal de la Lune a amapé l'ombre, il lui fauc une heu–
re
é,
demie pour faire les 45· minutes qui fonr juf–
qu·a
!'Axe;
& le bord Oriental de la Lune éca nc
parvenu al'Axe de l'ombre, comme de ce bord au
centre de la Lune il'
y
a 15. minutes, il faut encare
une demi-heure,afin que le cencre de la Lune arrive
:l.
l'axe del'ombre, ce qui fait deux heures, & c'eíl:
le rnilieu de l'Eclipfe.
Ponr crouver la longicude Geographique, c'eíl:–
a-dire de cambien un lieu eíl: plus Oriental ou plus
Occidental qu'un aucre, ( Voyez LONGITUDE,)
on fe ferc des Eclipfes de Lune. La chC1ce de
la
Lu–
ne dans l'ombre érant réelle
&
vraie, il ne fe pem
qu'elle ne foic vue au meme iníl:anc par cous ceux
qui la peuvenc voir,
&
ceux qui dans cec iníl:anc la
comptenc par exemple huir heures du foir,fonr :ifü1-
rément plus occidenraux que ceux qui en comptenc
neuf, cene difference d'une heure entr'eux vam
1
5 '. degrés de Iongimde. Ainli du rdl:e, & p:tr con-
ECL
fequent il n'eíl: queíl:ion que de f~avoir a q\telle
heure ·précifémenr la meme Eclipfe , _ou plf1tot le
rnéme poinc d'une ~clip[e a écé v_u en dilferens heux
de la cene. Les Echpfes du Soleil ne peuvent ferv1r
a
cet ufage , parce que fon obfcurc1ffemenc par le
corps de la Lune n'eíl: qu'une apparence qm fe mon–
ue p!fuor aux Occidentaux
&
plus rard aux Orien–
raux' & qui meme n'eíl: point du tout vue par quel–
ques-uns , candis qu'elle ell: vue par d'aucres. Le
mor d'Eclipfe vient de
u>.f,,,.,,,
Défail(ir! manq~e~.
ECLIPTIQ!!E.
[.
f:
Grand Cercle qm nenc prec1-
fément le milieu de la largeur du Zodiaque. Le So–
leil eíl: coujours fous ce cercle, mais les anrres P_la–
neces s'en écanenr,
&
le coupent en deux pomts
oppofés, qu'on appelle-Nreuds. Voyez_NOEUDS.
Leur diftance de l'Ecliptique eíl: leur lanmde.Voyez
LATlTUDE & ZODIAQ!!E. Souvent on con–
fond l'Eclipcique & le Zodiaque, quand il n'eíl: pas
queíl:ion de confiderer la latitude des Planeres.
L'Ecliptique a écé ainfi nommée,parce que les Echp–
fes de Soleil
DU
de Lune n'arrivenc que quand la
Lune eíl: dans l'Eclipcique au/Ii bien que le Soleil,
ou du moins aífés proche. Voyez ECLIPSE.
,
E C LIS SE.
[.
f. Bois de feme qui
fe
faic dans le~
forces, ou de chene , ou d'un autre bois , & qui
ferr a faire des minots, des feaux & amres mefures.
Les Vaniers appe!lent
Ecliffe,
un Ofier fend~
&
plané qui leur [ere a bander un moule de pamer ;
& parmi les Lmiers
Ecliffe
fe die des coces d'un
luch. Le bois d'un cambour d'enfanc eíl: au/Ti nom–
mé
E cliffe.
II fe die encore d'un peric rnoule ou rond
de fapin , dans lequel on fair des ~romage;; Ce
ronda un fond d'oíier par lequel le la1c cla1r s ecou–
le. On appelle auffi
Ecliffes,les
pecics ais de bois qui
fervent
a
former les plis des fouflecs.
Ecliffe,
eíl:
encare, p:trmi les Chirurgiens, un petit ais dél ié
qu'ils appliquent pour foucenir 110 membre oú 11
y
a
eu fraél:ure.
ECLUSE.
[.
f.
Ouvrage de Ma~onnerie & de Char–
penterie faic pour foucenir & pour élever les eaux.
Il
fe
die plus parciculierement d'une e[pece de Ca–
nal qui eíl: enfermé entre deux portes. Ces forces
d'Eclufes confervem l'eau dans les navigations arci–
ficiel les,
&
rendene le paífage des baceaux auíli aifé
lorfqu.'ils moncenr, que quand ils defcendenc. Ce
mor viene
d'Excludere,
Exclure, empecher. Il
y
a
Eclujé
a
tambour,
&
une aucre
a
v11mus.
La pre–
miere eíl: celle qui s'emplic & qui fe vuide par le
moyen de deux canaux vourés, creufés dans les
jouillieres des portes, done l'entrée s'ouvre & fe fer–
me par une vanne
a
couliíle.L'Eclufe a vanness'em–
plit & fe vuide par des vannes
a
conlilfe qu'on pra–
cique dans l'aífemblage rneme des portes. On ap–
pelle
Eclufa
a
éperon,
Celle donr les portes qui onr
deux ventaux fe joignent en avancbec du cocé d'a–
mont l'eau. Les portes de l'Eclufe, qu~ l'on appelle
Eclufa quarrée,
n'ont qu'110 feul vencatl,
&
elles
fe
ferment quarrémenr.
On appelle
Eclufes
en Flandre plufieurs ais gros,
gr:mds
&
forrs aífemblés avec de forces bandes de
fer. lis lervem a rerenir l'eau qui inonderoit les
terres qui fonr plus b:iíles, fi elle n'écoir ainfi arre–
tée. On leve ces Eclufes quand il eíl: befoin de les
noyer.
Ecl,ifa.
Tenue de Meunier. Perite digue qui ferc
a amaílor l'eau d'un rtÚíleau
OU
d'une fonraine ,
pour la faire comber enfuice furia roue d'un moulin.
EC
L
U S E'E.
[.
f.
Ce mor ne fignifü: pas feulemenc
l'ean qui eft concenne
&
c¡ni coule dans une Eclu–
fe <lepuis qu 'on l'oune jufc¡u'a ce qu'on la referme,
mais encore un demi train de bois propre a paífer
d:rns une Eclufe.