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364

E C L

fés , fi \'une eíl: for l'horifon, l'aucre doit_étre ~ef–

fous. Mais il eíl: vrai auffi qu'alors le Sole1l_

eíl:

reel,

lemenc fous l'horifon , mais qu'il paroic encare au-

' ·defhts par l'effec de la refraél:ion qui ékve

fo~

nna–

oe. Voyez REFRACTION. La prem1ere chute de

la Lune dans l'ombre s'appelle,

lmmerfton,

& l_e

commencemenc de fa forcie s'appelle

Emerfion.Ma1s

le commencement précis rant de l'Immerfion que de

l'Emerfion eíl: cres-diflicile a difcerner , parce que

l'ombre de la cerren.'eíl: pas terminée nette_mem, &

que les confins de 1'0111~re & de

lum1er~ fonc

douceux , & uennent de l un & de I aucre. C eíl: ce

qu'on appelle

Percombre.

Pour mefurer la quamicé des Eclipfes tai:it de

Soleil que de Lune, on divife !'un

&

l'au~re D1fque

en douze parties, qu'on appelle

Doigt1.

Ainli on d1t

que la ~une ou l; Soleil fom éclipfés f~ule1,nem de

tro1s do1ocs, de hx, &c. pour d1re qu 11 n

y

a que

cene par~ie de Ieur Difc¡ne qui foit é~lipfée.

En comparant les Echp~es du Sole1l & de la Lu–

ne, on crouve que les Echp[es de Lun_e do1vem ar–

river plns fouvent que celles de Sole1l, parce que

le alobe de la cerre écant beaucoup 1;lus grand que

cel~i de la Lune, il eíl: bien plns a1fé que la cerre

dérobe le Soleil a la Lune , qu'il ne l'eíl: que la Lu–

ne le dérobe a la cerre. Il eíl: difficilc:: que la Lune

ne foic éclipfée une

fois

en fix moi_s , parce ,qu~ l~s

Nreuds de la Lune écant dewc pomts de JEchru–

que, Je Soleil paífe par c~1acun en fix mois,

&

,i

eíl:

difficile que la Lune ne fo1t dans le na:ud oppofe, o~l

aíles pres pour écre éclipfée. Cependan_c 1l fe p:tílc

quelquefois des années entieres !~m échpfe d~ Lu_–

ne. De plus on voic qu'un~ Echpfe de Soled dote

erre plus cource qu'une Eclipfe de Lune. La plus

loncrue Eclipfe de Soleil ne peuc erre que de deux

heu~es ,. parce que le Diamecre apparem dn Solei_l

écanr de

30.

minutes,

a

peu pres , qui fonc un dem1

degré , & Je Diameme apparem de la Lune a peu

pres écral , d'ailleurs

la

Lune parcouranr

a

peu pres

douze~degrés par jour, c'eíl:-a-dire, un demi degré

par heure , il eíl: évidenc que qn and le bord orien–

tal de la Lune a amapé le bord Occidental du o–

leil, ce qui eíl: le commencemenc de l'Eclipfe, il doit

employer une heure a fe ¡oindre au bord Oriencal ,

puifque cecee diíl:ance vauc un demi <legré, car on

fuppofe l'Eclipfe cenrrale, & c'eíl: la le milieu de

l'Eclipfe , & par confequent il

y

a encare une heure

jufqn'a la fin. Mais une Eclipfe de Lune pet!t écre

de quacre heures, parce que le plus grand D1ame–

cre de l'ombre de la cerre , oú la Lun e puiífo

comber, pouvanr écre de , . degré & demi, & par

confequcnt l'axe de l'ombre fotnt éloigné de pare &

d'amre de 45. minutes , quand le bord Orien–

tal de la Lune a amapé l'ombre, il lui fauc une heu–

re

é,

demie pour faire les 45· minutes qui fonr juf–

qu·a

!'Axe;

& le bord Oriental de la Lune éca nc

parvenu al'Axe de l'ombre, comme de ce bord au

centre de la Lune il'

y

a 15. minutes, il faut encare

une demi-heure,afin que le cencre de la Lune arrive

:l.

l'axe del'ombre, ce qui fait deux heures, & c'eíl:

le rnilieu de l'Eclipfe.

Ponr crouver la longicude Geographique, c'eíl:–

a-dire de cambien un lieu eíl: plus Oriental ou plus

Occidental qu'un aucre, ( Voyez LONGITUDE,)

on fe ferc des Eclipfes de Lune. La chC1ce de

la

Lu–

ne dans l'ombre érant réelle

&

vraie, il ne fe pem

qu'elle ne foic vue au meme iníl:anc par cous ceux

qui la peuvenc voir,

&

ceux qui dans cec iníl:anc la

comptenc par exemple huir heures du foir,fonr :ifü1-

rément plus occidenraux que ceux qui en comptenc

neuf, cene difference d'une heure entr'eux vam

1

5 '. degrés de Iongimde. Ainli du rdl:e, & p:tr con-

ECL

fequent il n'eíl: queíl:ion que de f~avoir a q\telle

heure ·précifémenr la meme Eclipfe , _ou plf1tot le

rnéme poinc d'une ~clip[e a écé v_u en dilferens heux

de la cene. Les Echpfes du Soleil ne peuvent ferv1r

a

cet ufage , parce que fon obfcurc1ffemenc par le

corps de la Lune n'eíl: qu'une apparence qm fe mon–

ue p!fuor aux Occidentaux

&

plus rard aux Orien–

raux' & qui meme n'eíl: point du tout vue par quel–

ques-uns , candis qu'elle ell: vue par d'aucres. Le

mor d'Eclipfe vient de

u>.f,,,.,,,

Défail(ir! manq~e~.

ECLIPTIQ!!E.

[.

f:

Grand Cercle qm nenc prec1-

fément le milieu de la largeur du Zodiaque. Le So–

leil eíl: coujours fous ce cercle, mais les anrres P_la–

neces s'en écanenr,

&

le coupent en deux pomts

oppofés, qu'on appelle-Nreuds. Voyez_NOEUDS.

Leur diftance de l'Ecliptique eíl: leur lanmde.Voyez

LATlTUDE & ZODIAQ!!E. Souvent on con–

fond l'Eclipcique & le Zodiaque, quand il n'eíl: pas

queíl:ion de confiderer la latitude des Planeres.

L'Ecliptique a écé ainfi nommée,parce que les Echp–

fes de Soleil

DU

de Lune n'arrivenc que quand la

Lune eíl: dans l'Eclipcique au/Ii bien que le Soleil,

ou du moins aífés proche. Voyez ECLIPSE.

,

E C LIS SE.

[.

f. Bois de feme qui

fe

faic dans le~

forces, ou de chene , ou d'un autre bois , & qui

ferr a faire des minots, des feaux & amres mefures.

Les Vaniers appe!lent

Ecliffe,

un Ofier fend~

&

plané qui leur [ere a bander un moule de pamer ;

& parmi les Lmiers

Ecliffe

fe die des coces d'un

luch. Le bois d'un cambour d'enfanc eíl: au/Ti nom–

E cliffe.

II fe die encore d'un peric rnoule ou rond

de fapin , dans lequel on fair des ~romage;; Ce

ronda un fond d'oíier par lequel le la1c cla1r s ecou–

le. On appelle auffi

Ecliffes,les

pecics ais de bois qui

fervent

a

former les plis des fouflecs.

Ecliffe,

eíl:

encare, p:trmi les Chirurgiens, un petit ais dél ié

qu'ils appliquent pour foucenir 110 membre oú 11

y

a

eu fraél:ure.

ECLUSE.

[.

f.

Ouvrage de Ma~onnerie & de Char–

penterie faic pour foucenir & pour élever les eaux.

Il

fe

die plus parciculierement d'une e[pece de Ca–

nal qui eíl: enfermé entre deux portes. Ces forces

d'Eclufes confervem l'eau dans les navigations arci–

ficiel les,

&

rendene le paífage des baceaux auíli aifé

lorfqu.'ils moncenr, que quand ils defcendenc. Ce

mor viene

d'Excludere,

Exclure, empecher. Il

y

a

Eclujé

a

tambour,

&

une aucre

a

v11mus.

La pre–

miere eíl: celle qui s'emplic & qui fe vuide par le

moyen de deux canaux vourés, creufés dans les

jouillieres des portes, done l'entrée s'ouvre & fe fer–

me par une vanne

a

couliíle.L'Eclufe a vanness'em–

plit & fe vuide par des vannes

a

conlilfe qu'on pra–

cique dans l'aífemblage rneme des portes. On ap–

pelle

Eclufa

a

éperon,

Celle donr les portes qui onr

deux ventaux fe joignent en avancbec du cocé d'a–

mont l'eau. Les portes de l'Eclufe, qu~ l'on appelle

Eclufa quarrée,

n'ont qu'110 feul vencatl,

&

elles

fe

ferment quarrémenr.

On appelle

Eclufes

en Flandre plufieurs ais gros,

gr:mds

&

forrs aífemblés avec de forces bandes de

fer. lis lervem a rerenir l'eau qui inonderoit les

terres qui fonr plus b:iíles, fi elle n'écoir ainfi arre–

tée. On leve ces Eclufes quand il eíl: befoin de les

noyer.

Ecl,ifa.

Tenue de Meunier. Perite digue qui ferc

a amaílor l'eau d'un rtÚíleau

OU

d'une fonraine ,

pour la faire comber enfuice furia roue d'un moulin.

EC

L

U S E'E.

[.

f.

Ce mor ne fignifü: pas feulemenc

l'ean qui eft concenne

&

c¡ni coule dans une Eclu–

fe <lepuis qu 'on l'oune jufc¡u'a ce qu'on la referme,

mais encore un demi train de bois propre a paífer

d:rns une Eclufe.