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ECL

ECLAIRCIE.

[.

f. Terme de Mari11e. l:.ndroir c!áit

q ni paro1r

:m

Ciel dans un rems de brume.

ECLAIRCIR. v. a. Rendrtt ciáir. Il fignifie, en ter~

mes de Jardinage , Arraeher des plan:res oú il y en

a

rrop grand nombre , couper cerrains bois qui ne

pen venr profiter.

ECL AIRE.

[.

f. Planee done il y a de deux forres, la.

grande

&

la perite

Ec!airP..

La grande , que

l'on

ªP.pelle

Hirundinaria,

eíl:_une planee done la rige

efl:

mmce

&

greíle ,

&

haure d'une coudée. Elle a fes

branches tomes garnies de feuilles femb lables

a

la

grenouillerre, mais plus rendres

&

plus bleues ,

&

~upres de chaque feui\le elle produir une fleur

fcm–

blable au violier blanc. L'Eclaire jerre un lair jaune

qui_ eíl: mordanr , aigu, un peu amer ,

&

_puant,

!::.lle a de perites goufles minees

&

faite~ en pomte ,

qui approchenc

fon

de celles du pavor cornu. Au

dedans eíl: une graine plus grofle qm: la graine de

pavor. Sa racme eíl: feule

&

limpie par le haur ,

mais par le bas elle poufle plulieurs perites racines

jaunes. On ne fe [ere gueres que de fes feu·lles

en

1vledecine.

La

Petite Éclaire

crofr aux lieux marédgeux ,

&

on ne la rrouve qu'au Printems. C'eíl: une perite

herbe qui jette fes fenilles depuis

fa

racine fans au–

cnne rige. Elles fonc femblables

a

celles du lierre ,

mais moindres, plus rondes , molles

&

graíletres.

Elle porte une fleur jaune qui cienr a une queue

.mince,

&

produicplulieurs racines qui forcenr d'un

meme durillon'

&

qui fonc amaaees comme des

grains de blé qui fonc en monceau ; ce qui la faic

appellerpar quelques-uns

Froment fauv 1ge.

Q!.1el–

q nes-unes de ces racines s'érendenr en longueur.

Cene her be eíl: nommée

Ficaria

&

Scrofularia mi–

nor,

a caufe que'fa racine eíl: compofée de perics

durillons qni reffemblenr anx glandules ou écrouel–

les, que les Crees nommenc

Scrofules.

Voyez CHE–

UDOINE.

ECLIPSE.

f.

f.

Ilfe dit de fobfcurcijfement du Soleil

a

notre égm·d par l'inte170Jition du corps de la L une,

ou de /•obfcurciffement de la Lune en

foi

par l'inUr–

pojition de la terre.

A<l

AD.

FR.

L'Eclipfe du Soleil,

n'eíl: pas une vraie Eclipfe, parce qne le Soleil ne

perd ríen de

fa

lumiere ,

&

que la rerre en eíl: feu-:

lemenc pri vée par l'incerpolirion de la Lune. Ainli

pour tine Eclipfe de Soleil il

fauc

que la Lune foic

enrre le Soleil

&

la Terre, ce qui ne pem arriver

que dans les

ConfonD:ians

,

ou

Nouvc!Les Lunes,

( Voyez CONJONCTION

&

LUNE ,)

&

mcme

dans tomes les Nouvelles Lunes il n'y a pas d'E~

cl ipfe de Soleil , parce que comme le Soleil

eft

roú–

jours dans l'Ecliprique,

&

que les autres Planeres

s'en écarrem canroc plus , rancor moins , ( Voyez

LATITUDE, & NOEúD ,) il pene arriver que

la

Lune dans

fa

conjonél:ion avec Je Soleil, ell: alfés

loin de l'Eclipciquc pour ne pas palfczr direll:emenc

enae le Soleil

&

nons , mais un peu a c&cé du So–

le1!.

II

fauc

done que les deux Aíl:res foienc enfem–

ble

Oll

a la Tete

Oll

a la Queue du Dragon '

Oll

du

moinst~es-prodre. VoyezDRAGON. Commec'ell:

par fon mouvemenc propre d'Occidenc en Oriei1t,

~ue la

1

L_une re11concre le ~ol~il dans l'Ecliprique,

11 ell: c,a1t que la Lune do1r d abord rencomrer le

bord Occidencal du Soleil,

&

que c'eíl: par la que

l'Eclipfe doic commencer. L'E~lipfe eíl:

partiale

quand la Lune ne cache qu'une parrie du Soleil ,

&

elle eíl:

totalc

quand elle le cache rouc enrier. La

Lune é'.anc

lix

mill e fois plns perite que le Soleil,

1~e fero1c pas capable de nous le cacher ront enrier,

li

ce n'éroir qu'elle -eíl: beaucoup plus proche de

no_i:s

&

par la fon

D iametre apparent

peuc qnelque–

fo1s égaler

&

meme furpafler le Diamerre apparenc

Tome I.

E

e

L

~-63'

<lu Soleil , car les Diametres apparéns chabgenr fu i–

Vanr le differenc éloignernenc ctes Pianeres~ ils fonc

plus pecics dans un plus grand éloignement. Ai nfi

lorfque la Lune dans fon plus petir éloignemenr ou

Perigée,oú

fon Diametre apparenc eíl: le plus grand,

renconcre le Soleil dans fon

Apogée

ott

fon Diame–

tre apparenc ell:

le plus peric , l'Eclipfe du Soleil

peuc erre cocale. Voyez DIAMETR

E.

Comme

I

es

Diamecres des deux Planeres

fonc peu d 1ffe.,,

rens , l'Eclipfe folaire rorale ne peur prefque pas erre

mme que Centrale,c'ell:-a-dire, que les Centres des

deu:e Planeces doivenc erre dans la meme ligne qui

pafle par nos yenx. ~and l'Eclipfe Cencrale n'c:íl:

pas totale , ce qúi arnve quand le Diamecre appa–

renc de la Lune eíl: molpdrn que celui du So!eil , le

Soleil ne paroir que c9mme un bord lumineux qni

eíl: amour de la Lune. Une Eclipfe de Solei! qnoi–

que Tocale ne peur erte

Vniverfelle

ou

Générale,

c'eíl:-a-dire, pour mure la Terre. Car la Lime éranc

beaucoup plus petice que le Soleil qui l'éclaire, fon

Ombre fe termine en poince?

&

neíc,auroircouvrir

qu'une cerraine parcie de la terre qui eíl: direll:emenc

fous fon diCque. Ceux qui fonc hors dela ,

&

done

la vúe peuc pafler encre le Soieil

&

la Lune

ne

voyenc poinc d'Eclipfe.

L'Ecl1pfe de la Lune eíl: une vraie Eclipfe, <;ar la

Lune perd verirablemepc ro.me

fa

lm11iere qu'elle

re~oic du Soleil quand elle rombe dans l'ombr.e de

la rerre. Elle n'y peuc comber que qnand la cerre eíl:

dirnél:emenr encre la Lune

&

le Soleil, c'eíl:-a dire,

QUan<l la Lune eíl:

Pleine

ou

en Oppojition.

Voyez

OPPOSITION

&

LUNE. Encare la Lune ne

combe-c'elle pas dans l'ombre de la cerre couce~ les

fois qu'elle eíl: pleine, pareé que comme le Soleil

eíl: coftjours dans l'Eclipcique, l'Axe de l'Ombre dé

la cerre y.eíl: tofajoursauffi dans le poincdiamerrale=

mene º,Ppofé au Soleil ,

&

fi

la Lun_e eíl: alors alfés

éloignee de l'Eclipcique vers le M1d1 ou le Septen–

crion , elle ne combe poinc dans

t•

oinbre, Ainli pour

étxe éclip[ée il

fanr

qu'elle foic dans un de fes

Na:~ds,

ou du moins gu'ell e ait peu de

"Latitude.

Voyei

NOEUD, LATiTUDE ,

&

DRAGON,

Comme

¾

Lune rencon trei'Omb re de la rerre par

fon mouvei'nenc propre d'Occident en Oriem, elle

la_rertconcre d'abord par

1

fon_bord Oriental., L'E–

cl1pfe eíl:

totale li

rouc

fon d1[que eíl: plonge dans

l'ombre, linon elle n'eH que

Partiale.

La rerre é–

tant beaucoup plus perite que le So! eil, fon ombre

fe termine en poince,

&

par confeqnenc la Lune

qui ne rencomrecerre ombre que vers

fa

poince,&

qui ne laiíle pas d'en erre,quelquefois enrieremenc

enveloppée, doir ecre beaucoup plus perite que la

Terre. Deux cauíes peuvem faire que

la

Lune ren–

concre l'ombre dans un endroic plus ou moins épais,

&

par confequenc qu'elle y féjourne plus ou ¡noins.

re.

~and le Soleil eíl: plus éloigné de la Terre

1,

il

en éclaire une plus perire panie

i

&

p:1r confequenr

l'ombre eíl: plus longue

8f

plus épai(fe.

2°.

~and la

Lune eíl: plus proche de la cerre elle· comb e dans un

endroic de l'ombre plus épais. Ainli les plus longues

Eclipfes de Lune doivem erre celles qui arrivem le

le Soleil érant dans l'Apogée,

&

la Lune dans le

Peri~ée. Voyez APOGE'E

&

PERIGE'E. L'E–

c!ipfe de Lune eíl:

Centra/e,

quand

le

centre de ta

Lun e palle par l'Axe de l'ombre_,

qui ell: roí'tjours

une ligne rirée du centre du So te1l par le centre de

la rerre. Entre les EclipCes Torales de Lnne ,les Cen–

trales fonr les plus longues. On appelle

Ecl,pfa

de

Lrme horifonta{e ,

celle qui fe fatt le So!e1l

&

la Lu–

ne écanc fur l'horifon.

Ce

Phénomehe paro1rroir

d'abord impoffibl e , par~e que_dans l'Eclipfe de Lu–

ne, ces dcux Planeres eranc d1amecralemenc opoo~

Z:.

ij

'