·
ECH
ECHENO .
f.
m. Tenue de Fondeur. Baffin folide –
menc faic de bonne cerre bien banue ,
&
qui doic
cm: bien íec. Les Fondeurs fonc ce . baffin audelfos
dL1 moule de leurs figures , &
•'elt
OH
le mecal com–
be d 'abord, pour couler de-la dans le moule.
_Eche–
no
viencdu vieux mor Fi:anc¡:01s
Echenau,
qm vou–
loic dire Tuyau , canal; d'ou viene qu'on a die,
Con–
duire une fontaine par échmaux .
ECHIFRE.
(.
m. On appelleEchifre,
ouParpaín d'é–
chifre
,
Un mur r~mpant par _le hauc, _
qm
pone les
marches d'un e(calier , ce qui lm a fa1c donner ce
nom ,
a
cau(e que pour les poíer, on les chiffre le
lon o de ce mm· ,
íur lequel on poíe la rampe. On
app~llc
E chifre de bois
,
Un affemblage criangul1ti–
rc , qui e/l: compo(é d'un parin , d'un ~u de plu–
íieurs pcicelecs & de d'eux noyaux, avec hmon, ap–
pui
&
balu/l:res.
ECHINE.
(.
f.
Tenne d 'Archiceél:ure. Membre ou
ornemenc qui e/l: au hauc du Chapiceau de la colon–
ne Ionique. Ce mor viene du Grec
,;e,,.,
,
qui íe
prend quelquefois pour la coque d'une chacaigne.
Les Modernes oncmis
ce
meme ornement dans les
corniches Ionign_es , Corinchicnnes
&
CompoÍtces ,
a i:auíe gu'il reffemble
a
des charaignes ouverces '
&
arran<>ées
les
unes aupres des aurres. On a
appel]é a~ffi
E chine, ce
meme membre , q uoiqu'il
ne foicpas raillé , & alors on
!tú
donne encore le
nom de
~art derond.
·
ECHI UETE' ,
E'E.
adj. Terme de Blafon. Il (e die
de l'écu, pourvu qu'il ait au moins vingc quarreaux ,
E chiqueté
d'
arg ent
&
d'=.ur.
ll (e dieauffi des pie–
ces principales , mais,.il fauc qu'elles íoienr au
moins échiquecées de deux tires.
D egueulr:s
a
trois
fafaes échi'{uetées d'argent
&
d'a.,ur de deux tires.
On die encore
Echiqueté
de q uelques animaux,
comme d es Aigles & des Lions , qu:md ils íonc
compoíés de pieces quarrées alcernées, comme cel–
les des Echiquiers.
D 'argent au L ion échiqueté d'or
&
defable,
ECHO.
f.
m. T erme de Ph y1tque. Reflexion du fon.
Voyez SON. L'Echodl: :l.l'égard du Íon , ce qu'un
miroir e/l:
a
l'égard de la lumiere & des objecs vifi–
bles. A propremenr parler , nous n'encendons poinc
de fon fans écho: car nous íommes de rouce pares
environnés de corps qui reflechüienc les Íons , &
comme ces reflexions íonr ex crémemenc prompres ,
elles
Ce
joignent aux íons direél:s , & arrivenc en
meme-cems
a
l'oreille. ll e/l: ccrcain q ue fans cela
rou les íons nous paro1croienr beaucoup plus foi–
bles. Mais quand les c rps refléchilfans fonc celle–
menc Ítrnés , que les refléxion qu'ils caLÚenr arri–
venc
a
l'oreille un pen plu
card que les íons di–
reél:s , a\ors ces refléx1ons qu'on enrend íeparé–
menc, & ·qui d'ordinai re ne renderc que
h
fin des
íons , parce que le reíl:e s'e/l: confo ndu avec les
fons direél:s, s'appel lenr
Echos.
Plus
le
corps reflé–
chiffanr e/l: éloigné, & la reflexion cardive) plus la
repecirion e/l: longue, plus, par ex. l'écho repece
de íyllabes. 01rnnc un écho paro'/c repecer pluÍteurs
fois de íuice , ce fonc réellemenr plufieurs échos
differemmenc éloignés. ll fauc pour la necreré de
cerre refléxion q ue le corps refléchiffant foir aílés
poli , & faffe les angles de reflexions égaux
:l
ceux
d'incidence. Aurremenc des refléxions fans ordre
&
coJ1foíes ne re11droi~nr pas des fons diíl:inél:s &
articu!-és. Il en va
a
proponion comme des Miroirs.
Voyez MIROJR. La figure des corps reHéchiílans
y'Íerc e11core. Les vot1ces , Íur- cour
I
es
Elliptiqttes
c51.l
Paraboliques
y íonc rres-propres , parce q ue
l'.Ei)ipíe & la parabole ont des
f oyer .-.
Les íons par–
n_s du foye r d'une Ellipíe
(e
rallemblenc par reflé–
x1on dans l'amre comme des rayo ns,
&
c'e /l:
en
ECL
quoi conliíl:e tout l'arcifice de ces chambres, ou ce
qu'on die couc basa un bouceO: encendu cres-claire–
menr a l'.aucre bom, fans erre encendu dans com
(_'eípace d'encre deux. Le mor
d'Echo
vienc du Grec
1:xos
>
fon.
ECHOME.
f.
m. T erme de Marine. Cheville de bois
ou de fer , qui va en amenuifanc par les deux boms,
& dom la longueur eíl: d'un pié ou environ. On
l'appelle auffi
To/et.
Cerce chevLl le (ere a renir dans
un me_me endroic la rame du Marelo
e
qui nage.
Ce
mor viene d '1x, .,. , qui veuc dire, Ce qui retiene, ce
par ou deux
cho(es
fonc arrachées l'une
a
l'aurre
comme par un nreud, peur-ecce d '•.>.<f<'" , Je fuis re–
cenu.
ECH OPPE.
(.
f.
Poince d'acier done
(e
(ervenc
les
Graveurs lor(qu'ils gravenr for le cuivre a l'eau for–
ce. On appe!]enc auffi
E choppes
,
Cercains .¡¡:ifeaux
avecleíquels les Serruriers gravenc en relief quel–
que chofe ~e groffier;
&
on die
E chopper
,
pour
di–
re ,
T
ravailler avec des Echoppes.
ECL
ECLABO TER. v. Vieux mor. Couvrir de bone.
C'efl:
dela que noll3 c/l: venu
Eclabouffir,
qu'on a com–
po(é d'éclat ,
&
de
boue.
ECLAlR.
(.
m.
Eclat de lumiere fabit
&
de
peN
ded11-
rée.
Ilfa
d,t principaleme1<tdecet écl~ de lumia~
qttiprécedele tonnerre.AcAD.
F11.,
L'éclair eíl:UJ1e
l111niere lancée & répandue dans l'air par la flamrne
de la foudre, do ne la maciere inflammable (emble
11'etre aurre chofe que de cercaines exhalaifons graí–
fes, fulphurcuíes, bimmin euíes & nicreuíes , dé–
cachées & él evées en l'air par la force de la chaleur
fourerraine & par cello du Solei.l. On compare la
flamme de
ces
forces d'exhalaifons
a
celle qui
fe
foir
de poud rc dans un canon , laquell e lance
&
répand
de cous corés de la lwniere qui e/l: íuivie d 'un grand
bruir. De memela fl amme des exhalaifons qui for–
menc l'éclair , envoye & répand de comes pares une
lum.i ere , q ue quelque grand murmure ou éclac e/l: '
co ur prec de íuivre. La difliculcé e/l: de íc;avoir,
commenc ces exhalaifon s s'enflamrnenr. Les íenri–
mens font parcagés H-'deffus. Il y en a qui difenr
que cerce inflammacion
viene
du froccemenr ,
&
du choc mucuel d es nues, de
la
meme force que
deux pierres fro rcées l'nne conere l'aucre produiíent
des écincelles de feu . D'aucrcs veulenc qu'une ex–
halaifon de la namre de celles done la flamme de la
foudre efl formée , (e crouvant enfermée & agicée
diveríemenrpar la maffe des r.rnes qui l'envicon–
nenr & qui la reci,rnnenr , viem en.fui
a
s'en8am–
mer , en force que la nue
fe
rompane, elle
e/l:
pouffee dehors par expreffion, comme un noyau
q ue l'on preíle entre fes doigcs. Quelques-uns
(e
fonc imaiiné que la chute imperueuíe d'une nue
enciere lur une aurre nue plus baffe enflammoic
J'exhalaiíon,
&
que l'ai.r qui
fe
rrouvoic pris avec
cecee exhal aifon enrre la nue de deffi1s &
la nue
de deífous , forcanr & s'échappanr avec violence
par qnelque patfage affésérroir , s'enflammoic, &
faifoi c le grand bruic que l'on enrendoic apres ,l'é–
clair. 011elques aucres accribuenr l'inflammacion
::ttl
<:eul mélan_ge de qnelques íels acides avec des ma–
neres graffes & fu lphureufes, comme l'on voic qu'–
en veríanc Íeul emenc d u v~naigre íur de la chaux vi–
ve, il en íorccout-:l. coup du feu . L'opinion la plus
probable paro'lc erre celle d e ceux qai croyenc que
l'inflammacion & par coníequenc l'Eclair,
fe
peu–
vencfaire , & (e fonr effeé\:ivemenc en pluíieurs de
ces manieres , íelon la diveríe diípoúcion des nues,
des vcnrs & de la maciere.
•