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'1

358

E A

U

bien les joint~res , a.pres que l'on a v_er[é r;r !_es

f!eurs de rofmarin trois livres de bont'le eau de v1e.

On les fait di.gerer ;m·baiin vaporeux .pa,r une cha_–

lenr lente p~ndant vingt-quatre heures: ou bien au

Soleil duranu.rrois jours. On. ote enf1;11ce l'alemb1c

aveuale,

&

on mee un alcmbic

a

bec en

fa

place,

en J~ttant bién les joinmres ,

&

en ·diíl:illant au

bain~marie tout ce qui pem monter. Gene eau

a

eu le nom

d'Eau de fa Réine de Hongrié

,

'a

cau[e

qu'une Reine de Hongrie en rec;út cfos f©ulage–

mens extraordinaires , étanr agée de foixanre-douze

ans. Elle fonifie ·Je creur tirée par le nez , ou pri[e

par la bouche, ou'- bien fil'on s'en frotte les tem-

, ples

&

les futures. Elle aide

a

la digeíl:ion,

&

diili–

pe les coligues. Elle a en~ore d'excellemes qualit~s

pour la¡,aralyfie, a.poplex1e , gomes , doulellrS fro1-

des, hru!ures, défaillances

&

palpitations de creur.

L'

Eau de vie

eíl: du vin· gu'on fait diíl:iller dans

un

m::mas au bain' - marie ou a petit feu de f!ame ,

& _

gu'oR reduie

a

peu pres a la íixiéme parrie. On

fa1t pa!Ier le col du marras en [erpemam dans un

tonneau d'eau froide, pour la refroidir plúrot. On

en faie de cidre ' de biere ' d'hidromel ·, mais le

rrafic n'en eíl: pas permis. '

On die en termes de mer ,

Haut e eau

,

quand la.

marée eíl: haute

&

pleine apres fon momant ,

&

Baffe eat&

ou

Morte eau

guand la mera refonl é

&

· qu'elle s'el~ retiré. On die au/Ii,

Le v if de l'eau,

ponr dire , La haute eau d'une marée. On dit ,

Jl

y

a de f'eau

,

il

n'y

A.

pas d'eau

,

pour dire , qu'il [e

rrotive

a.ffes

de profondeuy ponr

y

mener un Vai[–

feau, ou qu'il n'y en a poim a!Ic:s.

M éme eau,

Si–

gnílie , Meme profondeur. On die que

l'eau efl

changée

,

pour dire , qu'Elle a changé tle couleur,

foit que cela vienne de ce qu'on approche des terres.

ou d'une aucre caufe. Le commun desMarelots di–

fem ,

l.:eau efl maigrc en cet endroit,

pour dire,

qu'll n'y a pas grande profondeur. On die qu'Vn

V aijfea1t eflfa r l'eatt d'

,,,,

atttre

,

p_our dire qu'Il en

eíl: proche

&

qu 'il fair

fa

.rneme rome. On die

qu'Vn

Vaiffeatt f ait eau ,

pour dire que l'ean

y

en–

tre par quelqne ouvermre. On die,

F aire de l'eart,

pour dire, Paire la proviíion d'eau do uce. On die

qn"Un

Navire prend douz- e piés d'e.:.1t

,

qu'Il

tire

,:¡1únz-e piés d'

eta<

,

pour dire , qu'II Iui fauc dix

piés, quinze piés d'eau pour erre

a

flor. On die

qu'Vn

Vaiffea11 a reyu deux coups

a

l'eau

,

qu'Jl

cfl percé de deux coups

a

l'eart,

pour dire , qu'II a

rec;C1 deux coaps , qu'il a éré percé de deux coups

par les panies du bordage qui enfon d::m en l'eau.

On appellc:: auffi en termes de Marin e

E au Soma–

che ,

l'Eau falée , c'.eíl:-a-dire, l'ean de

la.

mer ;

&

on

die,

E au du Vaiffeau,

ponr dire, La trace qui paro\

en l'e~u apres que le Navire a paíle. On donne quel–

quefo1s ce meme

110111

an cours

&

au chemin meme

que fair le navire.

1

On appelle

Mauvaifes eaux ,

dans un cheval, cer–

caines Suppu rarions d'humenrs maliones

&

puan–

ees qui forrent de fes paturons

&

d~ fes boulecs.

C'eíl: moins des jap1bes de devam que de celles

dederri ere.

.

E RA

EB~LAC,ON.

[.

m. Vieux eerme de Man ege. On a

dtt qu'Vn

chev al avoít de; ébalayons

,

pour dire,

qu'II donnoie l'eíl:rapade

a

celui qui le montoir.

·EBANJ?IR. v. _n. V: ienx mot

9.ui

a éré dit ponr E–

b:rndJr ,

fo

d1vemr. On a dtt au/Ii

Ebandiffe ,

mais

clans le fons de Hardie!Ie.

.

E band,.ffe fait ga,gner frm v ent .

·

E13AROUI. adj. Terme de Marine , élont [e [ervent

quelques-uns_ q,1-1i di[e~r,

_Vn V,a~ffeai; ébaroe,i,

pour

d1 re , Un Va1l1eau qm

s

élt deíl eche au vem ou au

..,

EA

U

1

foleil ,

&

done les coutures [e

[~ne

ouvertes..

EBAlJCHE.

C.

f. Prnmier forme qu.e l'on donne a

~uel9.ue

ouvrage , comme celle que les 'Tailleurs

de p1erres donnent a un quanier de pierr,e ou

a

un

bloc d~ rnar_f>re ~vec le cifeau , apres qu'il eíl: dé–

gro/Ii a la fc1e [mvane un modele. On appelle auffi

Ebauche

,

un <?rand Modele de cire

ou

de ten:e

,qu'on difpofe

tvc;:c

les mains ,

&

qu'on heurce

gr_o!Iieremen·c avec l'ébauc.hoir avane que de le rer–

n_uner pour

y

~eglede: ·pr?porrions.

&

les_drappe–

nes. Ge m?t viene de

1

I_calien

Eboz-z,o,

qui [e prend

dans la meme fign1ficaa0n.

·

EBAUCHE'f: ,

E'E.

adj. On appelle

Marbre ébau–

c,hé '

S:elm qui eíl: app_ro,c~é avec le cifsau pour

1Arch1te~ure , on travaille a. la double pomce pour

la Sculptnre.

EBAUCHER. v. a. Tenue de Peinmre. Donnei;

la,

premiere forme aux figures d'un tablean ,

&

y

mee~

ere les premieres couleurs. Les Sculpreurs difem,

Ebaucher une figure

,

pour dire, Travailler de cire

ou de eerre oucl'aurre matiere.

Ebaucher,

en ter–

mes de Charpemerie , fe die d'une piece de bois

qui eíl: cracée fuivant _une cherche , lor[qu'on la

dreffe avec la fcie on la coignée avam que de la

laver a la befaigue. Les Menuifiers di[em ,

E bau–

cher

fe

bois

,

pour dire, Le dégro/Iir avec le fer–

moir a coups de maillet on de marrean.

Ebaucher

l e chanvre

,

parmi les Cordiers, c'efr nertoyer le

chanvre en le pa!Iam par l'ébauchoir.

EBAUCHOIR.

[.

m. Sorce de cifeau dom les Char–

pemie~s

&

ChaHons fe [e~vent pour ébaucher les

morro1fes. Il a un manche de bois avec des virales

par les deux bouts.

Ebauchoir

,

eíl: auili tm oucil de

bois ~u d'yvo!re dom

fe

feryene le_s Sculpceurs pour

eravailler, fo1t de rerre, fo1r de ctre. Ils ont de deux

forces d'ébauc}ioirs. L'tm eíl: tout uni par cha.que

bout ,

&

l'anrre

a

des dems par u11 bout. Celui-la

ne fait que dégroílir en otant la ,rerre ou la cire ,

&

lai!Ie fur l'ouvermre les u·aits qn'on nomme

B rettures.

Les ouvriers qui cravaillenr de íl:uc ane

auili un Ebauchoir. Il eíl: de fer. L'ébauchoir des

Cordiers_eíl: un gros [eran au travers duquel ils

fom pa!Ier le chanvré pour l'é baucher.

EBE

EBE. f. f. Terme de Marine. Re/lux de la marée qui

s'en v:a. On ;t'appelle aulli

J uf[ant.

Du Cange die

qu'

Ebba

eíl: un moe de la baile Latinicé. C'elb d'ou

Ebe

a été fa ir.

EBENE.

[.

f.

Bois noir fans aucunes veines, poli

&

liífé ~omme une come brunie. Diofcoride die que

!e

me1lleur viem d'Echiopi.e,

&

qu'en le rompanc

, 1l eíl: ma/Iif, mordanc , aigu

&

aíl:ringent au goür:

qu'écam mis fur du charbon vif, il rend un agrea–

~le, parfw1.'.; que _fi éca~t frais il c;:íl: pref~n_té au

fet1,

1l

s

allume mconanem a cau[e de

fa

gra1íie,

&

qu'il

deviem roux quand

on

le froete fur une pierre. Il

ajoúte qu'il

y

a une mure e[pece d'Ebene qui vient

des Indes , qui a des veines blanches riram

lill

p<tLI

fur le roux. Elle eíl: marquerée en plufietirs en–

droirs ,

&

beaucoup moindre que l'Ebene d'Erhio–

pie. Les Indiens employent ce bois pour faire les

!l:atnes ?e leurs Dieux

&

les fceptres de lcurs Rois.

Panfamas rapporte qu.'il a oui dire a un Cypi:ien qui

avoit grande connoiílance des herb es

&

étoir forc

experiinémé en Medecine , que l'Ebenier ne pro–

c!uifojc ni feuilles ni fruit, men1e qu'il ni jettoit

aucun tronc ni branche ,

&

qn'il ne confiíl:Qit

qu'en racines cachées fou~ rerre que les Ethiopiens

arrachoiem , fur-toue ceux qui en f<;:avoienr l'en–

droic. Agricola parle d'une .E bene

minera.le

qni fe

·-