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bien les joint~res , a.pres que l'on a v_er[é r;r !_es
f!eurs de rofmarin trois livres de bont'le eau de v1e.
On les fait di.gerer ;m·baiin vaporeux .pa,r une cha_–
lenr lente p~ndant vingt-quatre heures: ou bien au
Soleil duranu.rrois jours. On. ote enf1;11ce l'alemb1c
aveuale,
&
on mee un alcmbic
a
bec en
fa
place,
en J~ttant bién les joinmres ,
&
en ·diíl:illant au
bain~marie tout ce qui pem monter. Gene eau
a
eu le nom
d'Eau de fa Réine de Hongrié
,
'a
cau[e
qu'une Reine de Hongrie en rec;út cfos f©ulage–
mens extraordinaires , étanr agée de foixanre-douze
ans. Elle fonifie ·Je creur tirée par le nez , ou pri[e
par la bouche, ou'- bien fil'on s'en frotte les tem-
, ples
&
les futures. Elle aide
a
la digeíl:ion,
&
diili–
pe les coligues. Elle a en~ore d'excellemes qualit~s
pour la¡,aralyfie, a.poplex1e , gomes , doulellrS fro1-
des, hru!ures, défaillances
&
palpitations de creur.
L'
Eau de vie
eíl: du vin· gu'on fait diíl:iller dans
un
m::mas au bain' - marie ou a petit feu de f!ame ,
& _
gu'oR reduie
a
peu pres a la íixiéme parrie. On
fa1t pa!Ier le col du marras en [erpemam dans un
tonneau d'eau froide, pour la refroidir plúrot. On
en faie de cidre ' de biere ' d'hidromel ·, mais le
rrafic n'en eíl: pas permis. '
On die en termes de mer ,
Haut e eau
,
quand la.
marée eíl: haute
&
pleine apres fon momant ,
&
Baffe eat&
ou
Morte eau
guand la mera refonl é
&
· qu'elle s'el~ retiré. On die au/Ii,
Le v if de l'eau,
ponr dire , La haute eau d'une marée. On dit ,
Jl
y
a de f'eau
,
il
n'y
A.
pas d'eau
,
pour dire , qu'il [e
rrotive
a.ffes
de profondeuy ponr
y
mener un Vai[–
feau, ou qu'il n'y en a poim a!Ic:s.
M éme eau,
Si–
gnílie , Meme profondeur. On die que
l'eau efl
changée
,
pour dire , qu'Elle a changé tle couleur,
foit que cela vienne de ce qu'on approche des terres.
ou d'une aucre caufe. Le commun desMarelots di–
fem ,
l.:eau efl maigrc en cet endroit,
pour dire,
qu'll n'y a pas grande profondeur. On die qu'Vn
V aijfea1t eflfa r l'eatt d'
,,,,
atttre
,
p_our dire qu'Il en
eíl: proche
&
qu 'il fair
fa
.rneme rome. On die
qu'Vn
Vaiffeatt f ait eau ,
pour dire que l'ean
y
en–
tre par quelqne ouvermre. On die,
F aire de l'eart,
pour dire, Paire la proviíion d'eau do uce. On die
qn"Un
Navire prend douz- e piés d'e.:.1t
,
qu'Il
tire
,:¡1únz-e piés d'
eta<
,
pour dire , qu'II Iui fauc dix
piés, quinze piés d'eau pour erre
a
flor. On die
qu'Vn
Vaiffea11 a reyu deux coups
a
l'eau
,
qu'Jl
cfl percé de deux coups
a
l'eart,
pour dire , qu'II a
rec;C1 deux coaps , qu'il a éré percé de deux coups
par les panies du bordage qui enfon d::m en l'eau.
On appellc:: auffi en termes de Marin e
E au Soma–
che ,
l'Eau falée , c'.eíl:-a-dire, l'ean de
la.
mer ;
&
on
die,
E au du Vaiffeau,
ponr dire, La trace qui paro\
en l'e~u apres que le Navire a paíle. On donne quel–
quefo1s ce meme
110111
an cours
&
au chemin meme
que fair le navire.
1
On appelle
Mauvaifes eaux ,
dans un cheval, cer–
caines Suppu rarions d'humenrs maliones
&
puan–
ees qui forrent de fes paturons
&
d~ fes boulecs.
C'eíl: moins des jap1bes de devam que de celles
dederri ere.
.
E RA
EB~LAC,ON.
[.
m. Vieux eerme de Man ege. On a
dtt qu'Vn
chev al avoít de; ébalayons
,
pour dire,
qu'II donnoie l'eíl:rapade
a
celui qui le montoir.
·EBANJ?IR. v. _n. V: ienx mot
9.uia éré dit ponr E–
b:rndJr ,
fo
d1vemr. On a dtt au/Ii
Ebandiffe ,
mais
clans le fons de Hardie!Ie.
.
E band,.ffe fait ga,gner frm v ent .
·
E13AROUI. adj. Terme de Marine , élont [e [ervent
quelques-uns_ q,1-1i di[e~r,
_Vn V,a~ffeai; ébaroe,i,
pour
d1 re , Un Va1l1eau qm
s
élt deíl eche au vem ou au
..,
EA
U
1
foleil ,
&
done les coutures [e
[~ne
ouvertes..
EBAlJCHE.
C.
f. Prnmier forme qu.e l'on donne a
~uel9.ueouvrage , comme celle que les 'Tailleurs
de p1erres donnent a un quanier de pierr,e ou
a
un
bloc d~ rnar_f>re ~vec le cifeau , apres qu'il eíl: dé–
gro/Ii a la fc1e [mvane un modele. On appelle auffi
Ebauche
,
un <?rand Modele de cire
ou
de ten:e
,qu'on difpofe
tvc;:c
les mains ,
&
qu'on heurce
gr_o!Iieremen·c avec l'ébauc.hoir avane que de le rer–
n_uner pour
y
~eglede: ·pr?porrions.
&
les_drappe–
nes. Ge m?t viene de
1
I_calien
Eboz-z,o,
qui [e prend
dans la meme fign1ficaa0n.
·
EBAUCHE'f: ,
E'E.
adj. On appelle
Marbre ébau–
c,hé '
S:elm qui eíl: app_ro,c~é avec le cifsau pour
1Arch1te~ure , on travaille a. la double pomce pour
la Sculptnre.
EBAUCHER. v. a. Tenue de Peinmre. Donnei;
la,
premiere forme aux figures d'un tablean ,
&
y
mee~
ere les premieres couleurs. Les Sculpreurs difem,
Ebaucher une figure
,
pour dire, Travailler de cire
ou de eerre oucl'aurre matiere.
Ebaucher,
en ter–
mes de Charpemerie , fe die d'une piece de bois
qui eíl: cracée fuivant _une cherche , lor[qu'on la
dreffe avec la fcie on la coignée avam que de la
laver a la befaigue. Les Menuifiers di[em ,
E bau–
cher
fe
bois
,
pour dire, Le dégro/Iir avec le fer–
moir a coups de maillet on de marrean.
Ebaucher
l e chanvre
,
parmi les Cordiers, c'efr nertoyer le
chanvre en le pa!Iam par l'ébauchoir.
EBAUCHOIR.
[.
m. Sorce de cifeau dom les Char–
pemie~s
&
ChaHons fe [e~vent pour ébaucher les
morro1fes. Il a un manche de bois avec des virales
par les deux bouts.
Ebauchoir
,
eíl: auili tm oucil de
bois ~u d'yvo!re dom
fe
feryene le_s Sculpceurs pour
eravailler, fo1t de rerre, fo1r de ctre. Ils ont de deux
forces d'ébauc}ioirs. L'tm eíl: tout uni par cha.que
bout ,
&
l'anrre
a
des dems par u11 bout. Celui-la
ne fait que dégroílir en otant la ,rerre ou la cire ,
&
lai!Ie fur l'ouvermre les u·aits qn'on nomme
B rettures.
Les ouvriers qui cravaillenr de íl:uc ane
auili un Ebauchoir. Il eíl: de fer. L'ébauchoir des
Cordiers_eíl: un gros [eran au travers duquel ils
fom pa!Ier le chanvré pour l'é baucher.
EBE
EBE. f. f. Terme de Marine. Re/lux de la marée qui
s'en v:a. On ;t'appelle aulli
J uf[ant.
Du Cange die
qu'
Ebba
eíl: un moe de la baile Latinicé. C'elb d'ou
Ebe
a été fa ir.
EBENE.
[.
f.
Bois noir fans aucunes veines, poli
&
liífé ~omme une come brunie. Diofcoride die que
!e
me1lleur viem d'Echiopi.e,
&
qu'en le rompanc
, 1l eíl: ma/Iif, mordanc , aigu
&
aíl:ringent au goür:
qu'écam mis fur du charbon vif, il rend un agrea–
~le, parfw1.'.; que _fi éca~t frais il c;:íl: pref~n_té au
fet1,
1l
s
allume mconanem a cau[e de
fa
gra1íie,
&
qu'il
deviem roux quand
on
le froete fur une pierre. Il
ajoúte qu'il
y
a une mure e[pece d'Ebene qui vient
des Indes , qui a des veines blanches riram
lill
p<tLI
fur le roux. Elle eíl: marquerée en plufietirs en–
droirs ,
&
beaucoup moindre que l'Ebene d'Erhio–
pie. Les Indiens employent ce bois pour faire les
!l:atnes ?e leurs Dieux
&
les fceptres de lcurs Rois.
Panfamas rapporte qu.'il a oui dire a un Cypi:ien qui
avoit grande connoiílance des herb es
&
étoir forc
experiinémé en Medecine , que l'Ebenier ne pro–
c!uifojc ni feuilles ni fruit, men1e qu'il ni jettoit
aucun tronc ni branche ,
&
qn'il ne confiíl:Qit
qu'en racines cachées fou~ rerre que les Ethiopiens
arrachoiem , fur-toue ceux qui en f<;:avoienr l'en–
droic. Agricola parle d'une .E bene
minera.leqni fe
·-