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A.U.
C.
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Element hnmide
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fMid.
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A D.
F~. En ge–
nera,\ 0n diíl:i,ngue l'eal! en
eau nanmdle
&
en eau arti–
fo;ie U\c: tdle qu'dtl'eau di–
íl:illée: L'eau nacurelle n 'eíl:
autr,e ch0fe que l'eau éle–
mentaire , dont on fe -fert
ª
plulieurs ufages. Celle de
fontaine pa/fe pour la rr¡eilkure de wmes par fa
ptíree~ ; érant ~omme cqülée
a
rraver.s la ccrre , ou
par un canal, ú ce'n'eíl: que le canal foiu de plomb ·;
car alors elle perd de fa bonré
a
caufe de la ce–
rnfe
qne le plomb produit. Qidqm:s-uns eíl:imenc
h;au de pluye meilleure que routes le& aurres, par.- '
ce qu'elle eíl: plus legerce , & qu'elle fe faie moins
fe,uir
a
la langue, mais quoiqu'elle foie plus faine,
fo
Soleil attiram rof¡
j0ti.rsen haut ce qui eíl: le plus
. fubril , elle comraék
d.e
mauvai[es qualirés de;
ri–
vieres ,
<lies
éca11gs, des m;trais
&
de la mer , d'ou
die
db
tirée , oúere c;¡u'il s'y m&le des c:ixhalaífous
puerides des lieux ínfeél:és .,
&
des cor-ps mores qui
s'élevem de la teffe en l'air ; ce qui fair qu'cl!e fe
corrnmpe plúror qu'a(¡cune aurie ,
&
caufe pref–
que auí!;-tót la roux & le 1:hume.
11
y en a qu.i pre–
fenme l'eau de la rofée de Mai-a. eonces les aucres
eaux,
a
caufe qu'elle les fmpaffo en fubtilieé. Elle
eft ea effet plus .penetratjve , écam compofée d'un
, fol plus acre,
&
d'une liqueur plus volau"ile. L'eau
de pui\:s
efl:
1a mo.índre ', .étam plus crue, & fonvenc
plus pefaQee que celle de foneaine, a"moins qu'el–
le ne fore,;: de vive~ fources, Ccl!e de rivjere eíl: plus
digerée que ]'eau de pluye ,
a
caufe des ra.yons du
So!eil ou elle eíl: expofée;mais p.our s'cn fervir il fam
la Lai!Ier
raffeo.irqt1elque rems , afin que_ Le limen
qn'elle a comrnél:é, ou par l;i diverúcé des eaux qui
y
all:Jueµ e de tqus coeés
&
qui l¡i, rron0lem , ~u
par les ordnres qui romben,cdedai1s, defcendem peu
a
pttu au fond du vaiffeati ' ap,res quoi elle deviene
,plus cl_;¡,ir,e , plus necee &. plus
fa.i.ne. L<es eaux de
_ :r;ieigy -~
.de glace done h nmrne .Cubíl:anee eíl: for–
tie
a
mefure que l'eau s'e_íl: congelé<e ,
ÍO!il·F
"1
rejet-
ter cornme eres manvaifes
&
pcrnicieufes , auili–
oien que les eaux d'écang
&
de macais , qui écanc
dormances ou coul_anc forc leneement , fonc impu–
Fes
&
bonubeufes. La boiifori d'eau froide, orden..,
née en eems & lieu , guerit les fi~v ~es ardences,
& 0n fe [ere tres-fouvenr de bains d'¡;:au froide ou
d'eau eiede pour beanc0np de mal<1dies. L'eau eíl:
bonne
a
ceux qui onc befoin d'eci;e rafraichis' &
· elle eíl: nnilible aux aucres,
a
caufe qu'en refroidif–
fancl'eíl:0mac,el'le empeche qu'on ,ne digere les vian–
des, Elle condenfe étant froide , & li elle
db
cie-
de , elle rarefie.
,
Les
E aux miner¡;¡/es
fo1¡t en ufage dans la Phar–
macie apíli bien que l'eau' cmnmune,, & on s'en
ferc pdmr faire une dic,oa:ion ,
&
rneme''une info–
fion , quand on veuc augme1m~r la force des me–
dicamen~:q,1'
01:i
faif 60uill~r o.u que l'on faie infufer.
Toute
du
tnfoerat!e•a les memes propuie"eé-s,que
le
J
,
'
!
EAU
· mineral ou _le metal. d?m_ el!~ partic¡p~-
11.
y_ a aull'i
des eaoux mmerales arufi.ctelles , que l on fa1t pour
fupf
1-éer au défauc des nami;elles ; ce <lJUi ·ne Fe foit
qu'a l'égard de ce!les <ljui fom froides ,fe~rétts
.:
ou
vir~iólées. Le erop de v-ivaciré
&
de ehaleuu de·s ea-ux
mineFales qui fc;mt chaudes, folphuré@s 0u birumi–
nenfes, fair que l'on ne peut fuppléer
a
lcur dffaut,
Les eaux qu'on appelle
Dijliltfes,
ne fom que
la liqueur que l'on tire des planees reeences par le
moyttn de la dillillarion.
Il y
en a _de /imples qui
ne_ fonc tirées que dlun feul medicament , fs:a-
voiu,
·
Lc::s
Eaux A lexiteres
,
qui reftíl:ent 'aux venins
&
a
la peíl:c::. Ce
fonc
celíes d'angelique, de foorzo–
nere , de lieHe , de genevre , de fcordium, de ba~
filie , de rormencille,de genciane, de noix verces, de
rue , de cierons , d'oranges , &c. Elles
fonc
au!Ii
cordiales.
Les
Eaux Cardia,¡ues ,
qui
font
prnpres
a
for–
tifier le cceur. Celles d'endives, de chicorée, ·de
.buglofe , & de b¡ourrache foi:i:t du nombre.
OEel–
ques Auceurs y ajoutent les eaux de nenuphar, de
chardon benit, de
morfos diaboli
,
d'ulmaria , de
fouci, d.'ofeílle, de fcabieufe
&
d'oxyrriphillum.
Les
Eaux Cephaliques
,
qui fervenra fonifier le
cerveau. Ce fonc celles de rofo1arin , de marjo–
laine ' de fa.u ge> de pivoine
&
de jafrnin , de
ro–
Ces
,
de farieeee , de
primula ver,s
,
de balilic , de
oecoine, de meliffe, de fleurs d'oranges , de fl eurs
de narci(fos, de c~larnenc , d'a:illecs , de íl:oec-has,
&c.
.Les
Eaux H épatiques,
done on
fe
fen pour
fo¡;_
tifier le fo ye, Ce fonc celles de foncíms , de capil–
laires, de pourpier , de chic0rée , de fumecerre
~
d'ageracum, de cicerbiee, d'¡¡grimoin·e,de rofesblan–
ches, &c.
Les
Eaux H ifieric¡ues
,
qui
foon
propres
a
for–
tifier la macrice , &
a
remedier
a:
ron-tes fes incom–
modirés. Ce fonc celles d'ariíl:oloche , de marricai–
re ' de meliae , d'hyffope ' de fenouil ' de fabine,
d'armoife, d'ache, de p0uli0t, &c.
Les
Eaux Nephritic¡ues,
qui eurne qu'eUes for–
rifienc les reins, fanc évacuer par les mines les hu–
meurs qui canfem les obíl:ruél:ions. Ce fonr cellcis
de chevrefeuille, de paz·iecairn, de mel0ns, de con–
combres , de raves , de valeriane , de fevc::s, de
mauve , d'on"nis, d'alKkenge & aucres.
.Lcis
E aux Ophtalmi,¡ues ,
qui remediem aux ún-
, c0mmodirés d@s yeux. On fe ferr ponr cela de cel–
les d'et\phrai[e, ele fe-nouil, d'anagallis, de vervai–
ne , de m0relle , de rue , de planrin , de chelid0ine
& de rofes,
.
Les-
Ea10: P-efJoralP-s.
Ce
fonr
celles qui forti–
f!ienc la poiuine, comme les e.aux de marrube, de -
viole~re, d'hiffope , de ruffilage , de
pav.oeerrnri–
que, de fcah>.ieufe, de rapillaire ,,de bug!ofe, d'or-
tie
&
de b0rrache.
·
Les
Eaux Splenitic¡ues.
Elles forrri~enu l~ ~are.¡
&;
ce fom celles de tamans , de cu.feme ~ ~e-fro
1
open–
de , de
nh-ym,
de fleurs de ~enet
&
d,ci m:iguer, de
',