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DUC

DUC

DUC.

f.

m. ~;

efi revétu d'uñe_,.,d1$nité au-dejfus ~e

ce/le de Comte

&

de Marc¡uis.

AcAD, FR.

11 Y

a

volt

amrefois de grandes cérémonies

a

fa1re un Duc.

Nicod en parle en ces termes:

Du~ -efl ce/u1 lec¡uel

efl fait tel de •Marc¡uís ou Comte c¡u tl étott, c¡uand

il

a c¡uatre Comtés ou c¡uatré Baronnies pour chacu–

ne Comté.

&

une Vi/le Cité;

&

la cérémome efl telle

,

'

L~

c¡u'

a

faire un Roi, horfmis c¡uant a l'onélton.

m-

pereur ou fon Roi apres la Meffe c,elebrée par un _Pré–

lat, l'enchapelle aun Chapelletd or, garm de p1erres

précieufas,

&

donneranom au Duché de

l,;1,

C1té plu;

riche dudit futur Dnc

;

&

ce

,

prefens plujieurs Pre–

lats, Princes, Ducs, Marc¡uis, Comtes , Barons ,

Chev4liers,

'B

annerets

&

Ecuyers c¡ui s'y pourro:ent

trouver, Dames

&

Damoifelles, avec feflins ,¡outes

&

tournois.

Duc de France,

étoit anciennement le

nom de la divn;,té

&

fonflion. qui par apres

f

ut appel–

lée Maire du Palais,

&

correfpond

a

celui c¡u'on a

depuis nommé

&

fait- on encare,

Connérable

,_Nic.

Gilles en Loys ~atriéme.

Au~unes Chromqm:s

dienr que Hue Capee fue le p~em1er Duc,ou_ Comr_e

de Paris,

&

pour la grande va1llance qm etolt en lm,

ledit Roi Loys lefeir Duc de France, aurremenr d1t,

M

aire du

P

alais.

'

Le riere de Duc eíl: fort ancien , mais il n'a pas

roujours éré dans une fi g~·ande c~mfiderarion qu'il

eíl:

a

prefen~. _Les Romams ~1íl:111guo1:m par ce

nom les Oflic1ers de guerre, a caufe qu 1ls cond

foienr\ les

foldats au combar. Par fucceffion ele

tems, les ·affaires ayanr obligé les Empereurs d'a–

voir des hommes experimentés au fair de la guer–

re pour garder leurs Ptovinces fro1:rieres, ils y en–

voyoienr de leurs Ducs. Le prem1er de ces Gou–

verneurs qui ait porté le riere de Duc , a éré cdui

de la Marche Rhetique. C'eíl: un Pays firué entre

l'Allemagne

&

l'Italie,

&

qu'on appelle prefenre–

menr Pays des Grifons. Plufieurs Gouverneurs raht

des amres Provinces que des frontieres de l'Empire,

eurenr enfuire ce meme avantage ;

&

cotTime

l'ambirion les porta

a

fe r-endre enfin les Maí'rres

des memes Provinces donr ils avoienr le Gouver–

nement , les Ducs s'agrandirenr de l'affoibli!Iemenr

de lem Chef. Il n'y en a poinr en Allemagne qui ne,

foir Prince

&

allié

a

des Rois. Les Princes de Po–

logne, de Hongrie

&

de Bohéme, qui onr prefen –

tement le riere de Rois, onr porté pendant pi ufieurs

fiecles,

12.

fimple qualité de Duc,

&

quelques Pro–

vinces d'Efpagne onr été gouvernées par les Ducs

mille ans avant la venue de notre Seigneur, en

force que quand les Canhaginois -&,e;nfuire les Ro–

mains attaquerent ce Pays , ces memes Ducs qui

y éroient Souvera¡ns

&

indépendans, le défendi–

renr v1goureufemenr.

D11c.

Sorce d'oifeau de rapine .~elques Auteu~s

en diíl:inguent de deux forces, le ·grand

&

le peric

Duc. Ce dernier n'eíl: qu'uue maniere de hibou ou

de chathuan. Le

grand Du

c

,

eíl: un oifeau de nuit

grand comme un

Aigle.Sa

couleur eíl: rou!Ie

&

mar–

quée de noir. Il

a des p

lumes en forme de comes

aux deux cotés de la rete , la queue coune, le bec

crochu

&

les yeux jaunes.

DUCAT . f. m. Sorce de monnoye d'or de Pays érran--

ger, qui a eu cours en France,

&

qui avoit d'un co–

té la rece du Prince· qui l'avoir fair b:.mre,

&

de l'au–

rre les armes du meme Prince ou de la République.

Le Ducar du rems de Franc;:ois

I.

valoir ord

inaire–

ment quaranre-fix fols

&

quelques

deniers.Il

y-avoir

autli un

doubleDucat,ECpece

d'.or

d'Efpagne, qui v3:–

loir.fix livres quarre fols du~ems duRoiHenri

III.La

Tome

I.

DUC

DUE

353

&re de Ferdinand

&

d'Elifaberh éroic d'un córé avec

cecee legende,

Ferdmandus

e:,'-

Elifaberha R egma ,

&

de l'amre,

Sub umbra alarum t1,arum,

avec un

Eculfon couronné ou éroienr des armes.

11

y em

fous Louis XIII. un

D ucat

a

deux tétes,

d'Efoa–

gne

&

de Flandre. ll avoir pour legende d'un·co–

Deus

&

fortitudo noflra

,

&

de l'aurre une Ai–

gle au-de!Ii.1s ,d'un Eculfon couronné. Cene forre

de double Ducar pefoir cinq deniers fix grains,

&

valoir dix livres. OEelques-uns qui avoienr deme

teces comme les atmes changeoient de legende ,

&

on y lifoir ces mors ,

~os Deus conjunxit

,

homo

no

faparet.

Le Ducar eíl: aujourd'hui une

monn

'or

&

d'argenc, battue dahs les terres

d'un Duc, Celle qui eíl: d'or vaut' enviran deux

écns ,

&

celle qui eíl: d'argenr en vaur la moirié.

On ne ~ompre que par Ducats dans Ja Chah–

cellerie de Rome ,

&

il

faut .payer l'annate

a

moins qu'on n'exprime:.dans les fignarures , qu'un

Benefice ne vam pas de revenu vingr-quarre Du–

cats.

DUCATON,

[.

m. Efpece d'argent du Pays érran–

ger , qm a eu cours en Frnnce fous le Regne du

Roi. Elle éroit grande comme un écu blanc,

&

va–

loit ordinairemem rrois livres fept fols , pourvu

qu'elle pefar une once un denier. Le Ducaton avoic

d'un coté la rete du Prince qui l'avoir fair bame,avec

fes armes de l'aurre. Il y avoir auffi des demi-Du–

carons.

DUCTILE. adj. Terme de Phyíique,

&

de Chymie.

Il ne fe die gueres que des métaux ;

&

quand on

die que

L'or efl duétile,

on entend que l'or eíl: un

métal qui fe peut érendre , foir pour le battre en

feuilles , foit pour le tirer en

fil.

On die auffi

.La

duUilité

des

métaux.

Ce mot viene du Latín

Du–

cere

,

Mener.

DUE

DüE_L.

[.

m.

Combat fngulier, combat ajfigntd'hom–

me

a

homme.

A e

A

o. F

R.

Le Roi a fair des Edits

fi rigoureux conrre les Due!s , qu'ils font emiere–

menr abolís ; mais atttrefois

ils éroiem permis

pour défendre ou accufer en Juíl:ice dans les cas ,

done il éroit impoffible d'avoir des preuves qui

farisfüfent. Comme rous k:s differends des Nobles

fe

vuidoient ordinairemem par c<l:tte voie, le~ Ec~

clefiaíl:iques, les Precres

&

les Moines memen'en

éroienr pas difpenfés. Il el!: vrai qu'ils donnoienr

des gens qui fe batroienr en leur place, afin qu'ils

ne s'expofaffenr poinr

a

erre touillés de faog. Il

n'y avoie que les femmes , les malades

&

ceux

qui étoiem au-de!Ious de vingr

&

un ans ,

&

au–

delfus de foixame, qui s'en puffem exempter. Se–

Ion la coumme ancienne, quand

011

avoit quel–

que droir dourcux

a

fourenir en marierés cí:iminel–

les,

&

·quelquefois en_.civil<l:s, on taifoir enrrer en

champ clos deux· Champions,

p.ar

auro,rité des Ju–

ges ordinaires. La fon~e cte''°c<l

:rre f

orce dé combat

éroit , que l'Accufé & , l'Accufareur jertoienr des

gages en- Juíl:ice de paré

&

d'aurre. Le Ju ge levoir

premierement celui du ~tfendeur

&

enfu~re le ga–

ge du demandeur , apres 9uoi onJ eSJnerroir cous

deux en prifon, ou en

fure

garde ,

& -

c'éroit au

Seigneur h:mt Juíl:icie~

¾-

leu·r fournir des armes

forrables. Ceux qui combarroienr

,r

pié , avoienr

feulement le bonclier

&

l'épée,

&

le_s Chevaliers

vehoient a(més de rou.tes p\eces auffi b1~ _qt\e leurs

chevaux. Le jour ailigné popr._le co:nbac: éta nt ve–

nu , ils choiíi(foienr devane le Juge quarre Che–

w.diers pour garder

le,

camp ,

&

faifo1enc plu–

fieurs cérémonies , prieres , fermens

&

oraifons.

y

y