3 ; 2
DRO D R U
cha ud fur la parrie , comme fi on faifoic une
~111-
plácre. Il [ere
a
divers ufages. Si l'on vem exc1cer
de la chale11r , on
y
a¡o11ce du gal banum ,
&
il def–
[cche
{i
on
y
joinc de nitre , du [el & du foufn:.
~and on
y
ajouce de l'Euphorbe
&
des Cantha–
rides , il paíle moins pour D rop_ax que ~om un
V
eficacoire. Il arrache au(Ii le poil en
y
melanc de
la Colophane , ce qui lui a faic donn:r le
110111
_de
Dropax , du Grec
Jpf~.,, ,
qui
veu~
<.hn: Cue1l!tr ,
arracher , comme on arrache les frmcs des arbres en
les cueillant.
DROSSE.
[.
f. Terme de Marine. Il [e dit des cor–
des ou palans qui fervent
a
approcher
011
a
reeti!er
une piece de canon d,e fon fabord . Les deux bouts
de la Droffe ciennene de deux cocés
a
denx boucles,
en force que la piece de canon :1e pem recnler que
jufqn'a demi cillac.
Droffe,
[e d1t au~ d'un cordage
qui ferre le racage de la vergue d'armnon, ou d'au–
cres ver"nes , quand il s'y en crouve.
D RO U
l'N
E.
[.
f. Te_nne de Chaudronnier. Sorce
de havrefac ou les Chaudronniers de campagne
mettenc leurs omils,
&
qu'ils porcenc derriere leur
dos , ce qui les faic ap_peller
D i:ouineu_n
,
a
la ~iffo–
rence des Chaudron111ers de V1lle qm ne cravaillcnc
que dans lenrs bouci.qnes.
DRU
D R U.
[.
m. Vieux mpc. Ami, favori , galand ,
amoureux.
Or foron bon ami
&
dru,
Secong raifon m ·ave~ vaincu.
On a die auffi
Drus
au íingulier.
La
regrete chacun fon ami
&
fon drus.
DRUE-
[.
·r.
Vieux mor. Amie ,amanee.
Comme Aga–
m emnon
fit
de Chr;feis s'amie
&
fa
drúe .
Borel die
qne ce mor viene de
D rave,
& de
Travv,
qui figni–
fient foi en Allemand' ,
&
que c'eíl: del:l. qn'eíl: ve–
nu celui de
T reve. Druene
a écé die auffi pour
amirié.
Par Druerie
&
par
folas
Liot s'amie fait chapel
De
rofos que moult
ji
fut bel.
On a die auíTi
Aimer druement,
pour dire , Ai–
rner forcement.
DRUYDES.
f.
m. Precres, Juges
&
Philofophes des
anciens Gaulóis, qui avoient une grande connoif–
fa nce de l'Aíl:rologie, de la Geographie, de la Geo•
rnecrie, mais fur-tpuc de la politique , ce qui les ren–
doic les arbitres de comes forces d'affaires, canc des
publiques que de celles des particuliers. lis enfei–
gnoienc aux Peuples les cérémonies qu'ils devoienc
obferv er en maciere de religion,
&
avoient une ve–
neracion fmguliere pour le Chefne
a
caufe qu'il por–
te
le
Gui. lis le cueilloienr au commencemenr de
leur année eccleíiaf!:ique,
&
c'écoic coujours avec
des marques d'un·refpeél: extraordinaire. Un d'en–
tr'eux vecu de blanc le coupoit :i.vec une faux d'or,
&
lorfque ce gui comboic , on le recevoit dans un
fay e blanc. Ces cérémonies fupedl:icieufes écoienr
fuiv ies d'un facrifice de deux T aureaux blancs, que
l'on n'avoic
jaU1ais mis au joug ,
&
enfuice on fai–
foit un grand feíl:in. Les Druydes fe perfuadoienc
qu,e le Güi pris en breuvage écoit un remede concre
muces forces de poifons ,
&
qu'il donnoic une plus
grande fécondicé aux anirn aux. On cienc que les
Druydes prirent leur nom du Grec
Jpt ,
,
Chene. Bo–
rel die qne quelques-uns le dérivent de
D ry,
mor
Saxon qni veut dire Magicien. D'autres précendenc
que fon orioine eíl: Hebra'ique,
&
qu e cornme ces
Pretres s'appliquoienr
a
la conremplation des ouvraJ
ges de la namre, on les nomma Drn ydes du mot He-
DR
Y.
DUB
bren
D rrejfim
,
ou
D rijfin
Conc<::mplateur. Cenx
done couc l'emploi écoit de concempler les chofes
divines s'appelloienc
E ubages,&
cenx qui fervoi i:m
aél:uellemenc aux aucels, écoienc nomrnés
Semno–
thées.
Pline die qu'ils ne croyoienc poinc <l e moyen
plus fur pour réu!Tir dans tous leurs de!Teins ,
&
pour s'acquerir l'amicié des grands, que de fe fervir
des a:ufs de Serpenc. Ils ne facrifioienc pas feule–
ment des anirnaux , mais encore des hommes. Ils
croyoienc la Metempíicofe,& on eíl: éconné que
la
fameufe Thefe de Befiers en aic voulu faire des
Carmes.
~orum
ft
vitam diligenter mfje,wris re~
penes veros fuijfe Carmelit as.
DRY
DRYADES. f.
f.
Prophéceífes des Gaules qui ayant
appris la fciencwes Druydes,
Ont
fait pluíieurs pré–
diél:ions
a
des
8'ipereurs
Romains. Dioclecien ap–
pric de !'une d'elles, qu'il parviendroic
a
l'Empire,
apres qu'il auroit faic mourir un Sanglier , ce qui fe
crouva vericable, pui[qu'il devine Empereur quand
il eut mé Aper. Le mor
A per,
íignifie Sanglier en
Lacin. Les Payens onc nommé
Dryades,
les fau!Tes
Divinicés qu'ils croyoienc avoir choifi leur demeu–
r<; dans les bois ,
&
fe cacher fous les écorces des
Chenes , de
Jpt,,
Chcne.
DRYINUS.
[.
·111.
Efp.ece de Serpent, qui eíl: blanc
&
foligineux par le dos , & qui a la rece fembla:ble
a
celle d'une hydre. 1%ns cous les lieux ou il eíl: , il
rend une pnameur pareille
a
la puanceur dei tanne–
ries oú l'on a,;;commode les cuirs. Il mord d'ordi~
naire au pié ou au calón ,
&
ceux qui en fonc mor–
dus: devien!'lent touc défigurés
&
[ecs,
&
meurenc
en grande langueur , exhalanc de cout leur corps
une puanteur infupporcab~e. D'aucres qui en fonc
mordus béellenc comme des brebis, vomiífenc une
matiere femblable au fiel
&
quelquefois rouge ,
&
ne peuvenc uriner qu'avec grande peine.Tous leurs
membres leur cremblent,
&
ils fangloccenr prefqne
inceífammem. C'eíl: ce qu'en die Nicander. Ce
Serpenc a écé nbmmé
D rJinus
,
de
t,~,
,
Chene ,
a
caufe qu'il
fe
nourric parmi les racines de cet ar–
bre._ ~elques Auteurs ont écric que le Serpent
Drymus eíl: gras , qu'il eíl: long de deux cemdées,
&
qu'il eíl: couverc par couc le corps d'écailles forc d~–
res. On peut fe [erv1r concre fes morfores des mc–
n'.es remedes qui font bons concre les morfures des
v1peres.
D R Y LLE.
[.
m. Chene femelle. ~elques-uns ne
prennenr ce mot que pour le gland de cet arbre.
DR 'r'.'OPTERIS.
[.
f. Sorce de feugere , qui, felon
D1ofcoride , cro1t panni la mouífe des vieux che–
nes ; les déchiquemres de fes feuilles fonc beaucoup
moindres que celles des feuilles de la feugere. Ses
racines font velues
&
encortillées enfembl e,
&
onc
un gout a.pre ciranc for le doux. Selon Macchiole
qui
en
a ttouvé fouvenc qui n'étoir point attachée
aux chenes , elle cro1t auíTi dans les lieux humides
&
parmi les buiífons. Galien die qu'elle eíl: corro–
íive,
&
bonne
a
faire comber le poi!. Le mor de
Dryopteris
,
viene de
Jpt, ,
Chene ,
&
de
,,7,p~,
,
Aile ,
a
cau[e que fes feuilles repre[emenc des ailes
d'oifeau.
DUB
D U BIT ATI O N. f. f. T enne dogmacique. C'efl:
une figure de Rh etorique dom un O racem:
[e
fert,
lorfqu e voubnr prévenir les objeél:ions qu'on lui
peut fa(r_e, il feinc de dourer de la propoficion done
il a deffem de faire la preuve.
DU C