DOR
mes
&
aucres out"ils avec quoi on gracte la figure
pour la rendre fra'iche
&
necee, on la chauffe en–
fuite,
&
l'on coL1che une fo:uille d'or deffos. Cela
fe ré'itere jufqu'a quatre fois . On dore d'or moulu
les pecirs ouvrages ,
&
c'eft la plus excellenre
fa–
c;:on
de
dorer. On prend une porcion du meilleur
or ,
&
Cep t aucn::s de Mercure , que les Fondeurs
appellenc
Argent
,
en cene force de travail. Ap_res
qu'on les a bien incorporez en[emble , on • faic
chaLúfer la figure , puis on la couvre de cette com–
pofüion qui la blanchic. On la rechauffe fur le feu,
ce qui faic que le Mercure s'exhalanr elle demeure
dorée. On dore auili a colle
&
a
huile. On appel–
le
Dorer
a
petits fers,
quand on faic des armes ou
comparcimens avec plufieurs fers qui fe rapporrei:ic
les uns aux aucres , comme fonc les Doreurs de
h-
'Vres.
•
•
Doter
,
efr auili un tenue
de
Pacilrier,
&
on die
Dorer un g!Eteau , dorer -un pt2té,
pour dire, !vktcre
de la clorure fur la pat(l!.
.
Dorer
,
én termes de Marine , fignifie enéore
Donner le fuif a un Vaiíleau.
DO
R
I
Q_U E.
adj. Tenue d'Architell:nre.-
L 'Órdre
Doric¡ue, une colomnc Doric¡ue.
L'Ordre Dorique [e
mee entre le
T
ofcan
&
l'Ionique ,
&
e'efl: le fecond
des Ordres d' Architell:ure.
Do
RM
A
N
T ,
ANT E,
adj. Oi!i dore. Ce mor
re
die de plufieurs chofes qu'on laille fans mou vement.
On appelle
Pont do~manÍ:,
une force de Pone qni ne
fe leve point;
&
Ea,~ dormante,
u11e <l!au qui . n'a
poinr de cours, comme celle d'un foífé ou d 'un ma–
rais.
Verre dormant,
efl: un droic de prendre du jour
li.1r l'hericage de fon voifin, par une ouverrure oú
il
y
a un
'verre fcellé en platre. Cecee maniere de fe–
netre, qni n'eft foufferce que par fervicude , doit
erre-a la hauceur de neuf piés au-deffos du ~es de
<cha~d[ee d_u premier erage ,
&
ne
{e
doit poinr ou–
vrir.
'Chaj/is do_rmant,
eft un Chailis qu'oh ne leve
point;
&
Plne dormant,
eft la ferrure qui ne fe fer–
me poinr coute [eule ,
&¡,
done on eft obligé de pouf–
fer le pene avec la clef, ou il n'y a pas de demi–
tour.
Dormants.
Terme cte Marine. Bonts ou branthes
'toujours Íixes de quelques cordages qui manceu–
vrenc fouvent. On appelle
Le Dormant d'une ma–
namv re,
la panie de cette meme manceuvre , qui
dans le maniement qu'on en faic [elon le befoin oLt
l'on fe crouve, ne va point jufqu'a la poulie for
la–
quelle elle
dl:
paffée. M. Collarc de la Duquerie ,
remarque fur le mor
Dormire,
Don'nir, que _l'oñ
a
die d'abord
Dormíre,
du mot Grec
J,,,...,,
qui veuc
- dire , Pean, a cante que les Anciens dormoienc
couchés for des peaux.
.
.
DORO IR. f. m. Tenue de Paciilier. Petite brofÍe
done on [e fert pour mettre la clorure (ur un gareáú
ou for <quelque a_ucre force de pariíferie.
OORONICÜM.--. f. m. Perite racine jaunacre au-de–
hors
&
blanche au-dedans. Elle ell: douce au gouc,
&
reílemble
a
la canne odorante' tant par
fa
cou~.
ieut que dans fa forme. De couce la plante qui cro1t
en Aucriche ,_dans la Suiífe
&
d_ans la Styrie, il n'y
a gueres que la racine done on fe ferve. On la
fo.iremrer dans la poudre Diambra ,
&
dans cel!e de
l'éleél:uaire
De Gcmmis.
Elle eíl: bonne d ans le
vercige , dans les maiadies malignes ,
&
dans la
morfure des beres venimeu[es.Qgelque~-unscroyenr
que le Doroniéum eft une efpece d' Aconic Pardalia–
éhes,
&
Marchiole affure avoir épróuvé que le Do–
ronicum commun_ eft mortel. Cependanc les Moder~
11es prétendenc fc;:avoir par experience que cené
planee, loin d'etre conrraire
a
la namre , lui efl: ex;
crememenc favorable.
Tome I.
DOR
DOS
34:
D O R U RE.
f.
f.
Or fort mince appli,¡Hé fi,r la
fe–
p erjicie de c¡u elc¡u e ouvrage.
AcAo.
FR.
Les Pacif–
liers appellem
Dorurc
,
des b lancs
&
des jaune
d'reufs bien battus enfemb\e
~
avec quoi ils do renc
le deífus des pieces de paciíferie. La clorure pen"–
danr le Careme fe
fait
d'a:ufs de brochec dérrempés
avec nn pen d'eau.
DORYCNIUM. f. rn. Herbé
fort
b ranchue , qui
croir parmi les_ rochers aux lieax maririmes,
&
qui
a [es feuilles [emblables en forme
&
en couleur
a
cc:lles de l'olivier. Elles fonc ponrcanc plus perites,
plus ferrnes_
&
forc
apres. Ses bran:hes n'onc pas
la haureur d une coudee. Le Dorycmul!l a fa fl.eur
b lan.::he,
&
produic a (a cime des aouífes fembla–
bles a celles des chiches. Ces aoufÍ'es fonc rondes
&
épaiíles,
&
connennem cinq
0
ou
lix
arains aros
1
. d
.
¡p
"
comme
e
gram u pene Orobus.
Sa
racine ell: lon-
gue _d'une coudée,
&
de la groífeur d'un doia t.
Diofcoride
&
Galien parlent du Dorycnium de
0
1a
meme force.
11
i
une aquofiré froide qui le rend
de la nacure de la Mandragore
&
du Pavor. Si on
cu
boic peu , il faic dormir ; fi on en prend crop ,
i1
faic mourir.
rs os
DOS.
[.
m. La partie _de derriere ie corps de l'hom–
me, qui prend depms le cou jufqu'aux reins. C 'ell
felon les Medecins , la feconde divifion de l'épiné
qui contiene douze vertebres, ficuées entre celles du
col
&
celles du rabie,
&
oú les coces font acrachées.
M.
Ménage faic venir
Dos,
de
Do./fum
,
qui a été die
pcrnr
Dorfam.
.
On dit
Dos de peigne,
&
on appelle
Peigne
4
dos
,
un peigne de h>ouis qui n ·a poinr de champ.
On
die
en téri11es de Manége
Monter uncheval
a
dos,
ou
a
dos 11~d
; poµr dire, Le montera poi!, fans
qu'il aic de [elle.
Dos.
Mor du vieux langage, qu'on a die póur
Deux.
· ~¡
aime f.1ns tricheríe
,
Ne
penfe n'a t¡rois_n'a do-s;
D 'uné feule efl defiros;
. .
_
C~l que !oy-alx amour lie-
DOSD' ASNE. ( m. Il [e die d'uú éorps ayaric_de'ux;
forfaces inclinées l'une vers l'aucre, qui abounffc:nc
en
pointes comme un faux comble.
. On áppelle auili
Do.fd'áne,
en termes de Mariñe;
U
ne ouvermre qu~ l'on
fa.iren demi-cercle a quel–
ques Vaiffeaux, a6n de couvrir
lé
paifage du bóut
de
'la
manuelle.
DO 5 E R .
V.
a. Ten11e de Medécine-.
Ón
die ,
Do–
fer un médicamenl,
pour dire, Y rnértré la dofe ;
la quanmé de divers ingrediehs g_Li.'on y juge eón.:.
venables.
_
DOSITHE'ENS.
[.
m. L'une des quarre branches de
la [ede des $amaricain_s , appellés ainfi dé Dofi–
·chée -qui en fue le Foridaceur ,
&
qui n'áyaiu
pñ
-obren}r p¡¡,rrpi les Juifs le rang d'hoiu\eur qui l'a–
voic flaré ,
fe
rangea du coté
el.esSamaritains que
_l'
on regardoic en ce cems-la comme hereciques. Il
inventa une ñouvelle [eél:e, h'ayant pas voulu foi–
'vre entieremém la leur,
&
mourur dans une caver.
ne qu'il choific pour_
f~
r~craire
~
&
ou il c,?úri,nua
trop lóng-cems la nd1cúle abfünence qu tl s
1111-
pqfa. Les Dofithéens ne mangeoienc rien de tour ce
qui avoic eu vie,
&.
ob[ervoienc le Sabarh avec uné
fuperfürion qui les faifoir demeurer jufqu'aulehde–
main dans la meme placé
&
dans la meme rofture
oú ils [e trouvoienc quand ce jour les fo prenott. On
a auili appellé
D ofithfens
quelques Difciples de Si.a
moa le Magicien.
X x
ij