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DO
:rvr.
D
O
N
un orand nombre de Prelats
&
d'illuíl:res Ecri vains.
::,
Les Dominicaim fonc ce qu'on appeile aucremenr
Fi·eres P recheun.
On les a nommés
Jacobins
en
franco , a cau[e qu'ils onc eu leur premi_e1: C~JL1venc
de París a la me fainc Jacques. 1,es Do_numcam~s ou
Religieufes de fai nce Catherine de S1enne fmvenc
le meme Jnfütut.
DOMINO.
[.
m. Piece de drap que les Precres por–
cene pendanc Fhiver. Elle leur couvre
1:
rete , lenr
forre le vifage ,
&
leur defrend Jufqu au deffous
des épaules,
&
meme_jufqu'at~x. calons.
DO
MINI
Q_pE. f.
l_!I:
Sarnc D~mrn1que eíl un O~–
dre Milicaire qu'écabhc ce Samc conere les Alb1-
oeois. On cienc que les Chevaliers de cec Ordre
portent une Croix blanche
&
noire fleurdelifée.
Les Chevaliers de cec Ordre furene appellés les
Gendarmes de JEsus-CHRI\ST, ou Freres de la Mi–
lice de fainc Dominique , done ils fuivirent depuis
la troifiéme Regle,
DOMINOTIER.
~{.
m. Ouvrier qui faic du papier
marbré ,
&
d'aurre papier de tomes forces de cou–
]eurs ,
&
qui impnme de plufieurs forces de
fi–
gures. Le Peuple les appelloit aucrefois
Figures de
Domino
,
ce qui a fait le nom de
Dominotier,
dom
on appelle l'ouvrage
Dominoterie.
· DON
DONATISTES. f. m. Hereciques du quameme fie–
cle, qui fuivoient les erreurs de Donar Eveque
Schi[matique de Ca
rchage.lis difoienc que le Saint
E[prit étoit moindre
que.JeFils ,
&
le Fils moin–
d re que le P.::re. lis r
ebaptifoienc ceux qu'ils avoiem
¡ierverás ,
&
fouloiem aux piés l'Encharifüe
&
le
fainc Creme. lis
faifoiem mourir ceux qui s'é–
coienc confacrez au fervice de Dieu,
&
profanoiem
les Vafes facrez. lis [e diviferent en pluúeurs feél:es
tour ce que l'on
fit
alors concr'eux n'ayanc fervi
qu'a les animer encare davantage. Saine Augufün
n'a
rien oublié pour les convª incre for leurs fenti–
mens opiniacres.
DONDAINE.
[.
f. Ancienne machine de guerre
done on
fe
fervoic pour jetter de grofies pierres de
figure ronde. Borel die que c'eíl de la qu'ona ap–
pellé
Grojfe dondon
,
une femme groffe
&
cource.
Il veuc auffi que
B
edaine
,
qui fignifie un gros ven–
cr~ , vienne de ce meme mor.
DONGAH.
[.
m. Grand arbre qui croí't en Afrique,
le long de la, Cote du Royaume de ~oja. Son
fruir eíl: [emblable
a
une noix ,
&
a une écorce
verce par defius. La coquille
&
le dedans en eíl:
rond ,
&
d'auffi bon gout que les cerneaux.
DONGER.
V-
a. Vieux mot Donner.
.
Si la doit avoir
fans
chalonge,
Cuidez, 1)0,¡s bien que le v ous donge?
DONJON. f. m. La parcie la plus élevée d'un Ch:t–
ceau baá
a
l'amique' d'ou l'on decouvre de loin.
Il fe prend d'ordinaire pour une arande tour' ou
reduit d'un _Chaceau , ou l'on peuc faire rerraice en
cas de befom. Il fe die auffi de tous les lieux éle–
v_ez au ~auc de~ n,iaifons , _qui fonc comme de pe–
ms cabmets , ou l on peuc Jolllr d'une belle vüe
&
prendre
l'air. Fauchec derive
ce mor de
Do–
mictlium
,
a
caufe que le Donj0n écant la ¡,arríe la
plus force dtt Chatean , le Seigneur en faifoir fon
logemenc. M. Ménage le fait venir de
Dominionus,
employé en cene fignificarion d:111s les rieres an–
ciens. Selon du Cange , on a appellé
Donion
;
un
Chareau bári
In
duno aut in col/e ,
&
les Aureurs de
la baffe Latinicé l'onc uommé
Dunj o, _dungeo, don–
_rrio
r •
domrzio
&
domnio.
r: ONJONNE' ,
¡¡'¡,
adj. Terme de Blafon, Il
Ce
die
DON
DOR
des T oi1rs
&
des Chaceaux qui onc des T ourel–
les.
De gHeules
a
111
tour donjonnée de trois pieces
d'or.
DONNER. v. a.
Paire don , faire prefant
,
gratifier
quel"lu'un de c¡uelque chofe.
Ac
AD,
FR.
On die en termes de Marine qu'Vn
Vaiffeau
peut donner une ou plujieurs voiles
a
u11
arttre Vaif,
fe,iu
,
pour dire, que O:!:oiqu'il eut moins de cec–
ee voile ou de ces voiles au venc , il ne lailleroit pas
d'aller auffi vi~e que cet amre Va1lleau. On dicauffi
Donner vent ·devant ,
pourdire, Mettre le venc for
les voiles afin de faire enfuire courir le Navire
a
un autre air de venc.
Donner
a
la cJte
,
[e
dit pour
Aller échouer
a
une terre ,
&
Donner dedans
,
pour
Encrer dans une Rad e , dans une Riviete, dans un
Havre.
On die en termes de Manege ,
Donner la main,
donner la brtde
,
pour dire , Lacher la bride.
Donner du cu! au banc ,
ne faire qu'encrer
&
for–
cir , comme fonc les Doél:eurs de Soi:bonne aux pri–
fes de Bonnet ,
&
les Bachdiers aux Thefes ou ils
n'argumencenc pas,
.
DONOISON. f. m. Vieux mor, qui a écé dir pour
Donation dans
!~
plüpart des Coihumes , for-rouc
dans celle d'Anjou.
DONTE. f. f. Terme de Lurhier. Il [e die du corps
ou venere d'un Lmh , ou aucre lníl:rumenc fembla–
ble , qui eíl: fait d'écliffes raillées
&
ployécs ei:i
co–
tes de melon ,
&
qui fonc collées
fu¡;
le caffeau.
DONTFOE.
f.
m. Sorce de Cameleon qui fe rrouve·
au Pays des Negres. lis le regardem comme un ani–
mal de mauvais augure ,
&
quand ·its voyem un de
ces animaux, ils
fe
per(uadenc que quelqu'un de
leurs parens mourra , ou s'il eíl: abfenc ils croyenc
qu'il eíl: more,
&
qu'ils ne le reverronc j:.mais.
· DOR
DORADE
f.
f. Poilfon de mer qui frequence les ri–
vages,
&
qui entre quelquefois dans les étangs.
Il a le corps laroe
&
piar ,
&
couverc d'écailles
moyennes de diÍerentes couleurs. I.e venere de ce
poilfon eíl de couleur de lait ,
&
les c.otés de cou–
leur d'argenc. Son dos eíl: encre bien
&
noit ,
&
fa
queue eíl: longue
&
large. La Dorade qui
[e
crou–
ve fort communémenc vers les Ancilks, eíl: prefque
comme une Alofe ,
&
a enviran quarre piés
&
demi de longueur. Tome la peau de fon dos ell:
d'un verd doré , rout parfemé de perites éroiles d'a–
fur ,
&
de peáres écailles d'or dom l'agencement
faic plaifir a voir. Elle a tout le venere gris
&
cou–
verc des memes perites écailles dorées. Tout le
mufle eíl: verd
&
rout furdoré ,
&
aux deux corés
de la tete fonc deux gros yeu~ ronds , dorés
&
brillancs. Ce poilfon palle pour un des meilleurs de
la mer. Il a pris le nom de
Dorade
de fes écailles·
dorées , qui le fonc nommer
A
urata
en Laán.
Les Aíl:ronomes appellen,t
D orade,
une coníl:el–
lation qui a été nouvellemem découverte du coté
du Pole anrarrique. Eil e el\: compoféede fepc éroi–
les peu confiderables ,
&
ne paroí't point fur norre
horifon.
DORE'E.
f.
f. Terme de Chalfe. Les fumées des Cerfs
qui fonc jaunes.
DORELOT.
[.
m. Vieux mor. Un homme qui fe dé–
licace , qui a crop de foin de lui.
Vn fin m ignon,
un
dorelot.
•
DORER. v. a. Appliquer de l'or fur quelque corp~
On peuc dorer une figure de deux mameres , ou
d'or en feuilles , ou d'or moulu. On dore d'or en
feuilles les orands ouvrages, pour le[quels on cher–
,;he
a
éparg~er la dépenfe. On prend de perites
Ji-