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3)

o

D R A

{i

leaer , qu'il traveríe un grand efpace de mer en

forc "peu de rems. Il ell: íi venimeux .' qn'il f~ir

mourir rous les poi!fons & aurr_es anm~a:1 x qu

tl

peut mordre. Loríqu'1l fe

(: ne

pns

&

me a bord ,

il fait promptement nne fo lle avec

íe1

1uíe:w. ,

&

fe cache dans le fab le.

D r~gon.

Con{tellarion celeíl:e q1~i ell: vers 1~ Pole

Arél:ique. On appelle, en rermes d All:ronom~e,

La

tete

(,-

la queue du D ragon ,

ks deux pomts d1ame–

tralemenr oppoíés ou

le

cercle .du mou_vement pro- .

pre de la Lune coupe l'Echpt1que. C eíl: la meme

chofe que

les

Nreuds

de

la ,Lune , Voyez

NOEUDS

&

LATlTUDE. La tete du Dragon efi:

le

Nreud afcendant

de la Lune , par oú elle paíle de

la parcie Meridionale de l'Ecliprique ver~ la Sep–

tenrrionale,& bOEeue duDragon eíl: le pomt oppo–

ou

N 1u d defcendant

par oú elle palfe du Sepren–

crion a'u Midi. L'eípace que comprennenr entre eux

le cercle de

la

Lime & l'E.cliptique de pare

&

d'au–

tre, eíl: ce qn'on appelle

Ventre du D ragon,

d'une

re!Iemblance tres-imparfaire de cer e(pace qm va .

toujours en croi!lanr juíqu'au qmme-vingr-dixiéme

<legré ,

a

l'euflure du venere d'un Dragon.

.

On appélle auffi

D ragon,

un Mereore qm fem–

ble en imiter la fiaure. Il fe forme de' quelqnes

1mées enflamées q1ii fecrenr quelques érincelles

&

qui onr divers plis. .

.

.

Les Mariniers qm nav1genc íous la L1gne, appel–

lent

Dragons ,

de gros T<;>urb_illon~ d'eau qn e ~'on

y trouve fouvenc,

&

qm bníerc1enr mi ft:ro1em

couler

a

fond les Vaiíleaux qui paíleroient par deí–

fus. Ils appellenc auffi

D rngon de vent,

un Orage

violenr

&

[ubir, qui d'ordinaire défempare les Vaif–

feanx & ruine les manreuvrt:s.

Dragon volant,

eíl: un nom qu'on a donné

a

une

ancienne Coulevrine exrraordinaire.Ellt: avoit tren–

te-neuf calibres de long,

&

riroir trence-dem, livres

de baile.

On

appelleDragons

vo/ans,cerraines fufées qu'on

fair voler for des cordes ,

&

qui fonc ornées de

fi–

gures de Dragons. 11 y en a de /imples qui ne fonc

remplies des marieres qui les compoíenc que juí–

qu'au milieu , en forre que qnand le feu

efl:

fini en

cer endroir, & qu'il allume l'autre bour de la fu–

fée, elle produir en recrogra dancun effer forc agrea–

b!e

a

la vue. On voit quelquefois en l'air cerrains

feux qui onc un mouvemenc auffi prompt que celui

d'une foíée,

&

qn'on appelle

Dragons a;·dens.

Dragon renverf é.

Ordre de Chevalerie que l'Em- '

i-ereur Sigiímond iníl:ima quelque rems apres qu'on

eut celebré le Concile de Coníl:ance. Ce qu'il em

en vue en l'établilfanc , fo t l'anarhéme conrre les

erreu~rs de Jean Hus & de Jerome de Prague,

&

la

condamnarion de leurs períonnes. Le dragon vain–

cu repreíemoit le rriomphe qu'avoit remporré l'E–

gliíe Íur ces heretiques. Les Chevaliers de cet Or–

dre , que l'on ell:ima beaucoup

en

Iralie

&

en Alle–

magne, porroient ordinairemenr une croix Reurde–

lifée de verr.

A

ux

jours de folemnité , qui éroienr

pour eux des jours de cérémonie , ils avoienc

un

manceau d'écarlare , avec une double cha1ne d'or

for un manrelet de foye verte. Un Dragon renver–

&

aux ai!es abbames pendoir au boi1t de la chú–

ne,

&

ces ailes éroienc émaillées de differemes cou–

leurs, pour faire enrend re que l'hereíie emploie dif–

ferens appas pour fédtúre les Fideles.

Dragons.

Terme de guerre. Cavaliers qui com–

barrenc a pié

&

a cheval , & qui dans de grandes

atraques , ou dans une bataille, tiennent lieu d'en–

fa ns perdus. lis vonc les premiers

a

la ch·arge,

&

dans un campemem ils onr r0ujours lenr rerrain

a

la rete des camps ou fur les ailes des quarriers,

DRA

áfin

dt: les couvrir en fe mettanc fous les armes les

premiers . Les Dragons fom repmés dn corps de l' In–

famerie , avec laquelle ils onc cela de commun ,

qu'ils

011t

des Colonds

&

des Sergens. lis onr autfi

des Cornetes comme la Cavalerie.

On appelle , en termes dt: Medecine ,

D rt1gbn

mitigé ,

un Remede rres-doux qui fe fa it en ajoü–

tant du mercure vif au mercure íublimé. Ce mer–

cure vif écarre

&

défunic les fels corroíifs ,

&

par

ce moyen la verru corroíive du mercure íublime

fe

perd.L3. dofe eíl: d'un fcrupule avec l'exrrair d'elle–

bore noi,r , ou quelque aurre purgatif, dans la ve–

role , la lépre , l'hydropiíie & les carerres qu'il gue–

rit parfairement.

DRAGONNE',

E'E.

adj. Tenne de Blafon. Il fe die

des animaux quifonc peines avec une queue de dra–

gon.

D 'or au lion dragonné

áe

gueules,

.DRAG_ONNEAU. f. ni. Animal femblable

d.

un ver

long & large qui fe meur entre ctúr & chair.11 viene

aux jambes , & quelquefois aux mufcles du bcas.

C'eíl:c'e qu'en difent quelques Medecins. Ceux qui

habirent les Pays chauds fqnc forc fujt:ts a avoir cec

animal , qui paro1c fur-tout fous la pean des cotes.

On l'a nomme

Dragonneau,

a

cauíe qu'il a la figu–

re

&

la rormofoé d'un petir ferpenr.

DRAGUE. f. f. Sorce de pinceau dont les Virriers

fe fervent pour marquer !@verre fur !e carreau on

la table. Ce pinceau eíl: un poi! dt: chévre q1ú a la

1ongueur d'un doigr. On hmache dans une plume

avec un manche ,

&

on le rrempe dans le blané

broyé pour marquer les pieces.

D rague.

Pelle de fer piare par!@ deva11r,& ayanc

un rebord de rrois cotés. Elle a un long ir.anche de

bois,& efl emmanchée a l'équerre comme une bran–

che,& [ere a tirer le íable des rivieres,a curer les pui:s

&

a rirer les immondices & ordures de quelque en-:

droir.

·

Drague.

Terme de Marine'. Gros cord.age dont

les Canonniers fe fervent fur les Vaiffeaux pour ar–

rerer le fecul despieces quand elles rirenc. On s'en

ferc auffi pour pecher une ancre ou quelque aurre

chofe dans lamer. On appelle

Dragues d'avirons,

nn Paquee de trois avirons.

Drague,

ell: auffi un nom que l'on donne

.l.

l'orge

cuice qui demeure dans le braffin apres -qu'on en a

tiré la hiere. On donne de cene drague ou orge cui–

te aux chevaux en divers lieux.

DRAGUE R. v. a, Netroyer le f'ond d'un canal ou

d'une riviere.avec la pelle ou beche de fer qui s'ap–

pelle

Drague.

D1·ague;-.

Tenne de Marine. Chercher une ancre

perdue avecle gros cordage qu'on appelle

Drague.

On arrache cene Draglie .par fes deux boms aux

cores de deux chaloupes qui

fe

prefemenr

le

flanc ,

&

qui fonr

a

quelque dill:ance l'une de l'amre. Au

milieu de la drague fonc ftúpendus des boulers de.

canon, ou quelque aurre chofe qui pefe beaucoup,

ce qui la fait enfoncer juíqu'au fond de la mer , en

/ forre que les de'ux chalonpes voguant en avant, en–

tra'inenc la drague qui rafe ce fond; ce qui fait que

íi elle rencontre l'ancre que l'on cherche , elle l'ac.

croche

&

fait conn01tre l'endroit ou elle eíl:.

DRANET

f.

m. Sorte de filet que d·eux hommes tra'/–

nenr dans la mer,auffi avanr que la haureur del'ean

leur permer d'y emrer. On s'en íert fur les Cores.

de Normandie,

&

on il'appelle autrement

Colerer.

DRAPEAU. f. m. Linae uíé , ou vieux morceau d'é-

r

,

0

,

p

·

rorr<::s qu on ramaffe pour le~mou ms a _ap1er..

DRAPER. v. a. Terme de Pemrure. On dn,

'Draper

une figure,

pour dire, La verir, lui donner les or–

nemens qui lni conviennent.

Figure bien dmpée.

DRAPERlE. f. m. Mor done les Peinrres

fe

fervenr,