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D R A
{i
leaer , qu'il traveríe un grand efpace de mer en
forc "peu de rems. Il ell: íi venimeux .' qn'il f~ir
mourir rous les poi!fons & aurr_es anm~a:1 x qu
tl
peut mordre. Loríqu'1l fe
(: ne
pns
&
me a bord ,
il fait promptement nne fo lle avec
íe1
1uíe:w. ,
&
fe cache dans le fab le.
D r~gon.
Con{tellarion celeíl:e q1~i ell: vers 1~ Pole
Arél:ique. On appelle, en rermes d All:ronom~e,
La
tete
(,-
la queue du D ragon ,
ks deux pomts d1ame–
tralemenr oppoíés ou
le
cercle .du mou_vement pro- .
pre de la Lune coupe l'Echpt1que. C eíl: la meme
chofe que
les
Nreuds
de
la ,Lune , Voyez
NOEUDS
&
LATlTUDE. La tete du Dragon efi:
le
Nreud afcendant
de la Lune , par oú elle paíle de
la parcie Meridionale de l'Ecliprique ver~ la Sep–
tenrrionale,& bOEeue duDragon eíl: le pomt oppo–
fé
ou
N 1u d defcendant
par oú elle palfe du Sepren–
crion a'u Midi. L'eípace que comprennenr entre eux
le cercle de
la
Lime & l'E.cliptique de pare
&
d'au–
tre, eíl: ce qn'on appelle
Ventre du D ragon,
d'une
re!Iemblance tres-imparfaire de cer e(pace qm va .
toujours en croi!lanr juíqu'au qmme-vingr-dixiéme
<legré ,
a
l'euflure du venere d'un Dragon.
.
On appélle auffi
D ragon,
un Mereore qm fem–
ble en imiter la fiaure. Il fe forme de' quelqnes
1mées enflamées q1ii fecrenr quelques érincelles
&
qui onr divers plis. .
.
.
Les Mariniers qm nav1genc íous la L1gne, appel–
lent
Dragons ,
de gros T<;>urb_illon~ d'eau qn e ~'on
y trouve fouvenc,
&
qm bníerc1enr mi ft:ro1em
couler
a
fond les Vaiíleaux qui paíleroient par deí–
fus. Ils appellenc auffi
D rngon de vent,
un Orage
violenr
&
[ubir, qui d'ordinaire défempare les Vaif–
feanx & ruine les manreuvrt:s.
Dragon volant,
eíl: un nom qu'on a donné
a
une
ancienne Coulevrine exrraordinaire.Ellt: avoit tren–
te-neuf calibres de long,
&
riroir trence-dem, livres
de baile.
On
appelleDragons
vo/ans,cerraines fufées qu'on
fair voler for des cordes ,
&
qui fonc ornées de
fi–
gures de Dragons. 11 y en a de /imples qui ne fonc
remplies des marieres qui les compoíenc que juí–
qu'au milieu , en forre que qnand le feu
efl:
fini en
cer endroir, & qu'il allume l'autre bour de la fu–
fée, elle produir en recrogra dancun effer forc agrea–
b!e
a
la vue. On voit quelquefois en l'air cerrains
feux qui onc un mouvemenc auffi prompt que celui
d'une foíée,
&
qn'on appelle
Dragons a;·dens.
Dragon renverf é.
Ordre de Chevalerie que l'Em- '
i-ereur Sigiímond iníl:ima quelque rems apres qu'on
eut celebré le Concile de Coníl:ance. Ce qu'il em
en vue en l'établilfanc , fo t l'anarhéme conrre les
erreu~rs de Jean Hus & de Jerome de Prague,
&
la
condamnarion de leurs períonnes. Le dragon vain–
cu repreíemoit le rriomphe qu'avoit remporré l'E–
gliíe Íur ces heretiques. Les Chevaliers de cet Or–
dre , que l'on ell:ima beaucoup
en
Iralie
&
en Alle–
magne, porroient ordinairemenr une croix Reurde–
lifée de verr.
A
ux
jours de folemnité , qui éroienr
pour eux des jours de cérémonie , ils avoienc
un
manceau d'écarlare , avec une double cha1ne d'or
for un manrelet de foye verte. Un Dragon renver–
fé
&
aux ai!es abbames pendoir au boi1t de la chú–
ne,
&
ces ailes éroienc émaillées de differemes cou–
leurs, pour faire enrend re que l'hereíie emploie dif–
ferens appas pour fédtúre les Fideles.
Dragons.
Terme de guerre. Cavaliers qui com–
barrenc a pié
&
a cheval , & qui dans de grandes
atraques , ou dans une bataille, tiennent lieu d'en–
fa ns perdus. lis vonc les premiers
a
la ch·arge,
&
dans un campemem ils onr r0ujours lenr rerrain
a
la rete des camps ou fur les ailes des quarriers,
DRA
áfin
dt: les couvrir en fe mettanc fous les armes les
premiers . Les Dragons fom repmés dn corps de l' In–
famerie , avec laquelle ils onc cela de commun ,
qu'ils
011t
des Colonds
&
des Sergens. lis onr autfi
des Cornetes comme la Cavalerie.
On appelle , en termes dt: Medecine ,
D rt1gbn
mitigé ,
un Remede rres-doux qui fe fa it en ajoü–
tant du mercure vif au mercure íublimé. Ce mer–
cure vif écarre
&
défunic les fels corroíifs ,
&
par
ce moyen la verru corroíive du mercure íublime
fe
perd.L3. dofe eíl: d'un fcrupule avec l'exrrair d'elle–
bore noi,r , ou quelque aurre purgatif, dans la ve–
role , la lépre , l'hydropiíie & les carerres qu'il gue–
rit parfairement.
DRAGONNE',
E'E.
adj. Tenne de Blafon. Il fe die
des animaux quifonc peines avec une queue de dra–
gon.
D 'or au lion dragonné
áe
gueules,
.DRAG_ONNEAU. f. ni. Animal femblable
d.
un ver
long & large qui fe meur entre ctúr & chair.11 viene
aux jambes , & quelquefois aux mufcles du bcas.
C'eíl:c'e qu'en difent quelques Medecins. Ceux qui
habirent les Pays chauds fqnc forc fujt:ts a avoir cec
animal , qui paro1c fur-tout fous la pean des cotes.
On l'a nomme
Dragonneau,
a
cauíe qu'il a la figu–
re
&
la rormofoé d'un petir ferpenr.
DRAGUE. f. f. Sorce de pinceau dont les Virriers
fe fervent pour marquer !@verre fur !e carreau on
la table. Ce pinceau eíl: un poi! dt: chévre q1ú a la
1ongueur d'un doigr. On hmache dans une plume
avec un manche ,
&
on le rrempe dans le blané
broyé pour marquer les pieces.
D rague.
Pelle de fer piare par!@ deva11r,& ayanc
un rebord de rrois cotés. Elle a un long ir.anche de
bois,& efl emmanchée a l'équerre comme une bran–
che,& [ere a tirer le íable des rivieres,a curer les pui:s
&
a rirer les immondices & ordures de quelque en-:
droir.
·
Drague.
Terme de Marine'. Gros cord.age dont
les Canonniers fe fervent fur les Vaiffeaux pour ar–
rerer le fecul despieces quand elles rirenc. On s'en
ferc auffi pour pecher une ancre ou quelque aurre
chofe dans lamer. On appelle
Dragues d'avirons,
nn Paquee de trois avirons.
Drague,
ell: auffi un nom que l'on donne
.l.
l'orge
cuice qui demeure dans le braffin apres -qu'on en a
tiré la hiere. On donne de cene drague ou orge cui–
te aux chevaux en divers lieux.
DRAGUE R. v. a, Netroyer le f'ond d'un canal ou
d'une riviere.avec la pelle ou beche de fer qui s'ap–
pelle
Drague.
D1·ague;-.
Tenne de Marine. Chercher une ancre
perdue avecle gros cordage qu'on appelle
Drague.
On arrache cene Draglie .par fes deux boms aux
cores de deux chaloupes qui
fe
prefemenr
le
flanc ,
&
qui fonr
a
quelque dill:ance l'une de l'amre. Au
milieu de la drague fonc ftúpendus des boulers de.
canon, ou quelque aurre chofe qui pefe beaucoup,
ce qui la fait enfoncer juíqu'au fond de la mer , en
/ forre que les de'ux chalonpes voguant en avant, en–
tra'inenc la drague qui rafe ce fond; ce qui fait que
íi elle rencontre l'ancre que l'on cherche , elle l'ac.
croche
&
fait conn01tre l'endroit ou elle eíl:.
DRANET
f.
m. Sorte de filet que d·eux hommes tra'/–
nenr dans la mer,auffi avanr que la haureur del'ean
leur permer d'y emrer. On s'en íert fur les Cores.
de Normandie,
&
on il'appelle autrement
Colerer.
DRAPEAU. f. m. Linae uíé , ou vieux morceau d'é-
r
,
0
1·
,
p
·
rorr<::s qu on ramaffe pour le~mou ms a _ap1er..
DRAPER. v. a. Terme de Pemrure. On dn,
'Draper
une figure,
pour dire, La verir, lui donner les or–
nemens qui lni conviennent.
Figure bien dmpée.
DRAPERlE. f. m. Mor done les Peinrres
fe
fervenr,