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ELA

, animal , qui a la figure de Chevre ou, de ~erf,

m,us plus p leine & plus grande , en .ep1e 1occa–

íion qu'il combe dun¡al caduc_a quoiu eíl: fotc

fo.

jet, & l'on s'en !aific avanc qu'1l pmíle reprendre

aiiez de force pour poner fon pié dans fon or~1lle ,

ce quile guerir inconrjnenc. Les Alkmans_hu onc

donné le nom d'

Ellend,

qm veuc d1_re

Mifore,

en

leur langue , a caufe dtí malheur qu

ti

a de -comber

fouvenc du mal caduc.

ELANCE' , E'E. adj. Tenue de Blafon. Il

fe

die du

Cerf converr.

D 'az.,ur au Cerfélancéd'or.

ELANCEMENT.

[.

m. On appelle en termes de Ma–

rine

Elancement

ou amrement

.fl.!!,efle,

la longueur

d'un Vaiaeau qui excede celle de la quille.

ELAPHOBOSCUM. f. m. Planee qui eíl: comparcie

par nreuds , & fembiablr,: a celle du fenouil ou du

romarin. Ses fc::uille s,fonc forc longues , déchique–

cées.alencour, un peu rudes & apres , & de la br-

0eur de deux doiocs. Il forc plufi eurs branches lde

fa rige , avec des bouquers chargés de graine , qui

reiiemble a l'Anerh en comes chafes. Sa racine eíl:

de la groíleur d'un doigr , & longue de rrois. Elle

eíl: blanche

&

douce ,

&

bonne a manger , :11níi

que

fa

rige quand elle eíl: encare cendre. Ses fleurs

fonr ronílacres. Diofc0ride di~ue fa grame pnfe

en breuvaoe eíl: un bon remede conrre

les

morfu–

res-des fe:'pens , dondes biches fe ¡(ueriílenr man–

geanr de cerce hecbe. C'eíl: ce qui !'a faic appelle/

E laph~bofcum

,

de

1>.i<I/>•,,

Cerf,

&

de

{3i~w,

,

P a1-

rre. ~1dques-uns

l'appe lene en Lari.n

Gratia

Dei.

ELARGIR. v. a. R endre plhs larr;e. On dir en ter–

mes de Manége ,

E lt1>!,11"

tt/lJ

Cheval,

pour dire ,

Lui faire gagner dn cerrain , lui en faite embraíler

un plus grand que celui qn'il occupoir, quaod rr:1-

vail lanr fur un rond, on mauianr íur les volres , il

s'approche trop du cenrre.

On die en termes de Marine ,

q u'Vn Vaiffeau

1'élarg1t

,

pour rure , qu'il prend ou donne la

cha iie.

On a die autrefois

Elmgh·,

pour dire , Donn er

largemenr.

E!arg¡¡-fon

b,o,

aux Pattvre1.

ll

vienr

en ce fens du Larin

Elm¡,iri

,

diíl:ribuer, donner.

ELASTIQYE. adj. de;out genre. ~i fait reílort;

qui apresavoir éré l'iandé ou conrrainc, comme la

corde d'un are , fait un cfforc en fe remerwnt en

liberté. Il viene de

i>.«,~,

,

Celui qui pouíie.

ELATERIUM. f.

f.

Suc tiré du fruir des Concom–

bres fauvages . Diofcoric!e enfeigne commenr on

tire ce fue , & die qu 'il n'eíl: bon

:i

purge r que de–

puis denx ans jufqu':i dix , mais prefenremenr il

n'dl: plus en ufage. Ses proprierés loríqu'on l'ap–

pliquefonc dep.rovoqt~er les rnois. Galien qui nous

l'apprend, a1ouce qu'tl eíl: legere1he nc chaud,

&

excremement amcr ,

&

qu'il faic mourir l'enfanr

dans le venrre de la mere. Ce rnoc viene de

i>.«J,.,,

fait de

i»/4., ,

Je repouíle. Fureriere a rore de dire

que c'eíl: un poifon : il n' a de mauvaife qualité que

.d 'ecred'un goC1c amer. Ses ícholiaíl:es onr év iré la

fauce.

ELATINE.f m. Planee qui croí'cdans les cerres labou–

rées , & parmi les blés , & dom les fe uilles fonr

velues ,

&

femblables a celles d'He!xine , mais

moindres & plus rondes. Elle produic cinq ou íix

menues branches ,

longues d' un palme , qni for–

tanr direél:ernenr de la racme , fonc charoées de

feuill e~

&

? ne un gour_aíl:ringenc. Ses f~u ill~s pil ées

& apphquees avec gnocre feche, fom bonnes pour

les flu xions & infl:11nmacions des yeux; &

fa

dé–

coél:ion prife en bouillon arrete la diffenterie. Le

nom de cette herbe eíl: Grec

i>."7,'.,,

Galien la tiene

mediocremenc refrigerncive

&

a!hingence.

ELC ELE

ELC

ELCESAITES.

[.

m. J:-Iereciques qui foivoien cles er–

reu~s cl'un faux Prophece appellé Elci

011

Elxée. Ils

avo1enr un livre qu'1ls précemloienc leu r" avoir éré

envoy~ du Ciel, avec promeffe que ceux qui l'en–

cendro1enr lire, auroienc une remiilion des pechés

cauce aurre que celle que JEsus-CHRI ST a donnée.

Selon eux il écoic permis de renier la foi de bouche ,

pou~vu qu'on la copfcrvac de cc:eur,

&

il y avoicun

C!mfl: en cerre clifferent du CHRIST qui écoic au

C1el. lis enfe~gnoienr que ce Chriíl: avoic écé formé

premieremenc en Adam , & poulfoienr leurs reve–

ries jufqu'a dire GJ_ue le Sainc-Efpric écoic

fa

fc:eur,

qu'il s avoienc cot1,s deux des corps, & vingc-quacre

mil les de large,

&

quatre-vingc feize de haureur.

lis marchoienc piés nuds , adoroienr l'ean, ne vou–

loienr rien manger qui eut eu vie , & par le mayen

de la magie ils cachoienc de mecrre en credic leurs

impoíl:ures. On les appelle au/Ii

Sampfeem.

Ils s'é–

leverenc au commencemenc du croiíiéme íiecle ,

&

furenr prefque auffi-tot di/Iipés.

ELE

ELECTEUR. f. m. C elui qui a droit d'éiire. Il

fe

dirplus parricnlieremenc de ceux qui élifenr l'Empe–

reur , & qui fonr P rinces fouverains & les princi–

paux Membres. de l'Empire. Le nombre en a écé

mcerrain jufqu'a Frideric ll.

&

apres ce cems

011

le

rédniíit:l. fept ,

f~a voir erais Eccleíiaftiques , qui

forenc les Archeveques de Mayence, de Treves

&

de

olo.,ne , & quarre Seculiers, le Roi de Bohe–

me , le Ducde Saxe , le Marquis de Brandebouro

& le Prince Palacin duRhin. Enl'année

161.3 .

l'Em~

perenr Ferdin,-ind

I.

cransfera la digniré Eleél:orale

de Frideric V. Comre Palacin, qui avoir ofé accep–

rer la Couronne de Bohemc,

a

Maximilien Duc de

Baviere. Par la paix de

W

eftphalie, conclue :i Mun(–

ter en

164!1.

on crea un hu1tiéme Eleél:orar en

fa–

veur de Charles-L0tús fils de Frideric V. Comce Pa–

lacin , :i condicion que

íi

) a branche 'Guillelminc ,

qui eíl: celle du Duc de Baviere , viene a manquer,

il n'y aura plus de huiciéme Eleél:t:ur , la branche

Pala tine devanr renrrer dans fon ancien Eleél:orac,

& jouir des Ecacs qui en dépendenr. La femme

d 'un Eleél:eur eíl: appellée

Elellrice.

En

1698 .

l'Em–

pereur Leopold créa un neuviéme Eleél:eur , qui

eíl: le Duc de Hanover ou l'Eleél:eur de Bmnfwick ,

fous le riere de Porce-Enfeigne de l'Empire. Le fet1

Roi Louis XIV. l'a reconnu pour rel par la paix de

Raftar.

La dignicé de l'Eleél:eur eft cres-re levée. Ceux

de Mayence, de T réves de Cologne fo nc Ar–

cheveques & Archichanceliers tour enfemble, le

prernier en Allemagne , le fecond en France & au

Royaume d'Arles,

&

le croiíiéme en Iralie. Les

deux derniers ne

font

Archichanceliers que de

nom , depuis que les Emperenrs onc perdu par pre–

fcripcion , ou autremenc , le droit qu 'i!s avoient en

une parcie de la France & de l'Italie. Cecee Charge

rene! l'El eéleur de Mayence cres-coníiderable. Elle

mee entre fes mains les Archives de l'Empire,

&

le

faic ~époíiraire des Loix univerfelles. Il y a auffi des

Charges rres-imporcames qui fonr affeél:ées aux

cinq Eleél:eurs feculiers. Le Roi de Boheme

eíl:

Granel Ech:mfon, le Duc ele Baviere Grand-Maí'–

cre, le Duc de Saxe Grand Maréchal on Conné–

cab le, le Marquis de Brnndebourg Grand Cham–

bell an ,

&

le Prince Palarin Sur- Incendant des Fi–

nances de l'Empire. ~elqucs-uns veuh:nr que les