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\)

ELI

ELL

Ywx

qu'om les aucres Elinguets

a

l'égard des Ca–

bettans.

E L

IX./\

TI

O N.

fubíl:. fern. C'eíl:, en termes de

P ha,macie, la préparmion d'un médicarnent·qu'on

L.c bumllir dans quelque liquem écrangere. Elle

fe;

fait pour diiliper l'lm_rpeur excrememeJ1fe

&

fo–

pe1flue, cornrne anx fnms ,_pour repnrner quelque

mauvai{e qualicé, ouen affo1bhr une v;olen;e, pour

transferer une verm, com1'ne la fcarnmonee cmce

dans le firop rofat ; pour amollir les médicamens ,

les endurcir, les épaiilir , les conferver , en meler

plufieurs enfemble ; pour fép a¡:er une veum de l'au–

tre , comme l'acrimonie a la racine d' Aron , &

poyr oter les- falerés & ordures.

11

y a trois forres

d 'Elixacions , la Iegere pour les mét!icamens de fub–

fiance rare, ou qui ont la verm foible

&

a la

fu–

perficie ; la mediocre pour ceux qui fonr de moyen–

ne fub/l:ance ,

&

la forre pour les ío!ides ,

&

q1ú

onr la vercu au profond. Ce mor v1em duLann

Li:1:a ,

Pª'.

lequel les Anciens ont encendu de

l'Eau

C!Úte·.

ELIXIR.

[.

m. Liqueur fpirimeufe deíl:inée

a

des ufa–

ges inrernes ,

&

qui connem la plus pure fubíl:ance

des mixces choiíis, qui lui a été commnniquée par

infofion & macerá.tion. On appelle

Elixir de pro–

prieté,

un Ren-¡.ede qu'a inventé Paracelfe .

11

eíl:

cornpofé d'efprits

&

de _f~ufre, d' alocs,_d~ myrrhe,

de fafran, & auues , d1ílous par un

pmíla.¡c

d1(fol–

vanr qu'on nornrne

A lkaefl.

Elfx:ir,

eíl: auffi un cerme de Chymie,

&

veut di–

re

la

fobíl:ance la plus fubüle, interne

&

fpecifique

de chaque corps , qui en eíl: comrne l'eífence. C'eíl:

cé qu'on appeEe aurrernent

~inti-effence.

Selon

M.

Ménage, ce mor viem del' Arab e

E lixir

,

Frac–

tion,

a

caufe que !'Elixir a la force dé rompre les

métaux en les d1ílolvant. D'amres le fonc venir d'

.A–

lechflro,

aurre mot Arabe qui veut dire une Exrrác–

tion arcificielle de quelque e íie nce.

11

y en a qui

le fohc venir des mots Grecs ,:;,..,,.,, Huilé, &

d•Íf"',

Tirer , eX:traire, comme qui diroit, Ú ne exrraétion

d'huile , qui eíl: la partie eífenrielle des mixres. M.

Callard de la Dttquerie die qu'il viene d'·,.:1rn, , a

caufe qne c'eíl: un extrait par are chymique de la

p lus pure fubíl:ance; & d'amres le dérivencd'v.J.,t(.,,;

Dbnner [ecours, parce que l'on en re~oit de forc

miles des Elixires.

ELL

E

L L E

B

ORE.

[.

m . Plaµce

qui.

cro1r aux monca-–

gnes

&

aux lieux aipres ,

&

donr il

y

a de deux

forces,- le blanc & le noir. L'Ellebore blanc, que

les Lacins appellem

Veratrum album

,

a les feuilles

tiranr fur le rou ge

&

[emblables au planrain

ou

a la

bete fauvage? mais plus conrees & plus noires. Si

tige é!t creu[e

&

longue de quatre doigts. ~ and

cene rige commence

i

[echer , elle dépouille cer–

taines pellicules done elle eíl: enveloppée.

Il

jecce

plufienrs racines menues qüi partent d'une perite

tete lohgueqe, comrne fonr les raeines d'oignon.

Le meillc;ur eíl: celui qui e(t blanc, charnu ; medio–

crernent grand, qui ne rend aucune poudre quand

on

Is

rompe , qui a une mocile fort tenue, & qui

h'eít ni t rop ardeht

hi

brí.'tlanc au gofm L'Ellebo–

te noir_, appellé

M elampodium,

a fes feuill es ver–

tes

&

femb lables

a

celles du Plane, mais plus pe–

cites , un pe_u ápres , noires & chiquerées en plu–

fieurs endrous. Ses fleurs , qui fonr d'un rouge ci–

ranr fur le blanc , ciennem !'une

a

l'autre en

fa–

<;on de grappes.

11

a fes ta.cines noires

_&

menues,

& attachées

a

une perite tete qui reílemble a un

oighOn, Diofcoride dir que le vin qui viene d'un

E LL

ELO

~7;5

fep de vigne aup.res duque! l'Ellcbore noir

:1.

~ré

planté , a tme verru laxan ve. ll eíl: dangereux

a

ar?

racher ; ce que les Payens ne faifoi enr qn'avec de

grandes cérémonies. lis prioienr Apollon & E[cu–

lape ,

&

prenoient garde qu'il n'y ei\.c en l'air ni

Miian ni Aigle, leur fuperíl:irion allane j,1fqu'a leur ·

faire croin: , que fi un Aigle ou quelque Milan

. voyoic le creux d'ou l'Ellebore noir avoir été pris ,

celm qui l'auroic tiré n'éviceroit poinc d'en mourir

prefque auili-tor. Ceux qui l'am:achenc Ont accou–

tnmé de manger des anx & de boire du vin pur

aupa1'avan~ , pour [e &arancir de fes vapeurs. L'El–

lebore no1r fa1t mounr les bceufs , les chevaux

&

lc:s pourceaux ; ce que ne -fait pas l'Ellebore

blanc. . OEelques-uns tirenr ce mor de

f.•pi<

,

qui

v<mt du-e , Le manger, & fur-tout celui des beces.

T ou·s les Medecins préferenc le noir au blanc , con–

tre le fentimenr d'Hipocrace; & quand on s'en [ere,

11

faut choilir celui qui a les racines fort tenues &

déliées , qui eíl: plein ·, acre au goi'.'tr , de couleur

forr noire , & qui n'eíl: poinr trop deíleché.

11

pur–

ge la mélancolie ; & comme il excite des convul–

íions, il ne fe donne qu'a ceux qui fonr robuíl:es

&

forrs.

.

.

ELLIPSE.

[.

f.

Terme de Géometrie Oval e. Lione

- qui fe forme de la feétion d'un Cone droit pat'°un

plan non parallele a

fa

bafe. Voy ez SECTION.

A l'Ellipfe répond le

Cercle

qui eíl: fonn é de

fa

fec–

tion d'un Cone par uh plan parallele a la ba

[e.Com

me

un _pla1_1 parallele a un amre _eíl: uni~ue, & qu'au–

conrra1re

tl

penr

y

avo1r une mfume de plans non

paralleles , parce que rous leurs angl es feronr diffe–

rens , dela viene qn'il n'y a qu'tme e[pece de cer–

cle,

&

qu'il y a une infinité d'efpeces differentes

d'Ellipfes coujours plus differences du cerc!e

a

l'infi–

ni. Les

D iametres

d~ l'Ellipfe

fonr

des lignes cirée5

par le cemre & renmné es de co:é & d'aurre a la cir–

conferenc::.

L es Axes de!'

Efl

pfe

ou

le grand A x e ,

&

le petit Axe,

font le plus grand

&

Je plus perit

Diametre'.qu'on puiíle tirer dans l'Ellipfe . On appel–

l-e

D iametres conjugués !'un

a

l'atttre,

ou fimp'.emenr

Diamerres conjugués, les Diametres qui fonr paral–

leles aux

Ordonnéés

l'un de l'aucre.

Il

eíl: évidenr

que les deux Axes fom

Conjugués.

Voyez

ÓR.c

DONNE'ES. On coníi.dere auffi dans l'Ellipfe le

P,1rametre,

& les

Foyers.

Voyez PARAMETRE

&

FOYER. On appelle

figure d'un Diametre,

le

Reétangle fous ce Diamerre

&

le

Parametre.

ELM

EL

ME.,

f.

m. On die fur nier,

Feu S. Elme ,

en par–

lanc _d une exhala1fon feche & fubnle qu'on voit

counr fur lafurface de lamer. Lorfque la chaleui:

de l'air l'a enflamée, elle volrige & s

'attac.he

fur lei:

Vaifieaux q ui navigenc. Si c'eíl: aux manceuvres &

aux mats, les Matelots croyenc que ce feu fera fui–

vi d'un calme profond , puifqu'il n'y

a

dans l'air

aucun vem qui le diilipe::;

&

s'ils le voyenr volrioer,

t 'eíl: felon eux, le préfage d'un gros rems.

0

ELO

ELOIGNEMENT.

f.

m.

AEtion pa; la1ueile on tloi–

gne.

Diíl:ance. AcAn. FR.

Eloigner,zent,

en termes de Peinrure, íignifie la

parrie du cableau qui eíl: en perfpeébve ,

&

qui

[¿

voit en lointain.

Il

y

a beaucoup de chofes

remar–

quer

da.ns

L'

éloígnemcnt de _ce tablean.

E

L O

I

S E.

[.

f. Mor

du

v1eux langagé , qtú íi.gnifie

un Eclair.

1l

vienr du Lann

Elucere,

Briller ,

écla–

ter,