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ELU EMA

.E..tONGATION. f. f. Terme d'Aíl:ronomie. 01rnp–

pelle

Elongation de deux Planetes,

La difference

qui eíl: entre le mouvement de la plus, vite

&

le

le mouvement de la pltls tardive. Ainfi il y a au–

tant de forres d'élongacions que de mouvemens.L'é–

lonoarion

vraie

eíl: la difference entre le

vrai

mou–

ven~enc de deux Planetes ,

&

l'élongation

moyenne

eíl: la difference enrre leurs

moyens

mo1;

1vemem.On

peut dire

élongat1on diurne

ou

horaire,pár

ra

pport au

mouvement diurne ou horaire.

ELU

ELU. f,

111,

OfficierRoyalfubalternenonlettré. C'eíl:

lui qui juge en premiere iníl:ance des d1fferends

qui furviermenc pour l'alliecte des Tailles,

&

de ce

qui regarde les aucres lihpoficions qui onc rapporc

aux Aides

&

áux Gabelles. Ces forres d'Ofliciers

ont-écé nomrnés

Elus

,

a caufe que dans !'origine

on les . choifiífoit pour impofer les Tailles fur les

Paro1íles.

EMA

E

l\ l

A

I

L.

f. m. Efpece de verre coloré done lama–

cicre fondamencale

eft

de l'érain

&

du plomb en

parries calcinées au feude reverbere. On y ajoílre

des couleurs méralliques, tell es qu'on les veur don–

uer. Le

Crocus

de Mars eíl: pour le jaune,

&

lºe.A::s

uflHm

pour le verr.

11

y a une force de peinrure qui

fe

fa ir fur les méraux avec des émaux recuits

&

fon–

dus. Amrefois cous les ouvrages d'émail fur l'or ,

!'argent

&

le cuivre fe faifoienc feulemenr, ponr

l'ordinaire, d'ém:mx clairs

&

tranfparens; prefente–

ment on en a d'épais

&

d'opaqt\es,

&

on a rrouvé

le fecrer d'en compofer comes les con eurs dom on

fe fert. Lorfque

I

on emploie les Emaux clairs , on

ne fair que les broyer avec de l'eau 'raree qu'ils ne

peuvent fouffrir l'huile co.nme les epais. On les

couche

a

plat bordés du métal fur quoi on les mee.

Le cuivre qui rec;oit cous les émanx épais, ne fc;au–

roir fouffrir les tranfparens. L'or rec;oir parfa ite–

ment les opaques

&

les clairs , mais 1ls ne s'accom–

modent pas égalc::ment bien fur !'argent.

Il

n'y a

des clairs que l'aigue -marine, !'azur , le vert

&

le

pourpre qui faífem un bel effet. Les E111aux clairs

mis fur un bas or plombenr & deviennem louches.

L'émail rouge doit ctre fort dur pour erre de bon

ufage. Celui qui eíl: cendre

&

qui fe brílle aifémem,

devienc fale

&

comme cendreu x. Les beaux rouges

clairs fe font avec du cuiv re calciné , de la rouille

<l'ancre de fer, de J'orpirnent , de l'or calciné que

l'on prépare & que l'on mee avec proportion dans le

fo ndant qui fe fait avec du criíl:al ou du caillou, 'ou

<le !'agache , ou de la chalcedoine, du fable

&

de la

foude, ou du fe! de :'erre. Voil a une parrie de ce

que M. Fehb1en en d1t dans fon excellem Traité de

la Peinmre.

Email,

Terme de Blafon.

11

fe dit de la diveríicé

de c

ouleurs

&

de metaux <lont un Ecu eíl: charoé.

I.es

méraµx fom Or

&

Argent,

&

les conleurs f;nc

A

zur, Gueules, Sinople, Pompre

&

Sable. Ces fept

cmaux

font

reprefemés fur ]es cailles douces par le

moyen des hachures. L'Or eíl: poinrillé,

&

!' Ar–

gent tour blanc. L'Azur, qui eíl: bleu , el1 reprefen–

té par des crairs cirés horifontalemem ; le Gueules ,

qai eíl: rouge , par des rrairs perpendicul:t ires ; Je

Sinople, qui eíl: vert, par des traits diagonaux de

droir

a

g:mche; le pourpre dom on fe ferc pour les

raiíins , pour les mürcs & pour quelques autres

fru irs, par des rraics diagonaux <le gauche a <lroit ;

&

le Sable, qui ell noir , par des craits croifés. Les

EMA EMB

Emaux de Blaf~n fom venus eles anciens Jeux dú

Cirqne , qui om paíle aux Tournois, oú le blanc,

le rouge , le bleu

&

le verc diíl:ingnoienc les

~a~

drilles les unes qes autres. Domitien, au rappon de

Suetone ·, y en ajoura une cinquiéme veme d·or ,

&

lme_úxiéme habillée de pourpre. Le Sable eíl: ve–

nu des Chevaliers qüi porro_ienc le deuil. M. Ména–

ge fa1t vemr

Email

de 1'Ital1en,Sma/to

&

Smaltare.

.D'autres le dérivent de l'HebreuHefmal, ancien–

ne Efpece d'~mail compofé d'or

&

d'argenc, done

les Latins ont fait

Ma!tha

&

S maltum.

Pline parle

de

Mdbha

,

force de Maíl:ic ou de cimem.

S

maltlem

éroit un ouvrage de pieces rapponées.

EMANCHE' ,

E'E.

adj. Terme de Blafon. Il

fe

die de$

parritions de l'Ecu, oú les pieces font enclavées !'une

dans l'aurre en forme de longs triangles pyramidaux..

Parti, émanchéd'argent

&

de gqeules.

EMB

EMBAR.DER. v. 11. Terme de Marine. Oh die,

E_m~

barde bajbord

ou

tribord, Embardée au lnrge,

lorf–

qu'étant anpres d'un Navire avec une chaloupe , 011

fe jette de coté ou d'amre pour s'en éloigner. On

d1t auffi

Embarder,

quand on oblige un Vai/Teau

qui eíl:

a

l'ancre ' a fe jetter d'un coté ou d'autre en

luí foifonc fentir fon gouvernail.

EM!3ARJ1J~R.

v. n. Terme de M:1.nége. On dirqu'Vn

chevaTs'embarre,qu'Vn che,¡;a/ efl embarré,

pour di–

re, qu'Il a les jambes embarraífées dans la barre

qu'on met dans une écurie pour féparer un cheval

d'un aucre,

&

empecherqu'ils ne fe battem.

E

M BASE ME N T. f. m. Efpece de bafe comí-·

nue en · forme de large reuaite au pié d'un baci–

mem.

E M

BATA

GE. f. m. Terme de Maréchal. Aél:ion

d 'appliquer des bandes de fer fur les roues. Nicod

en parle en ces termes.

Embarage efl un mot ufité

en ferrures ou ·baniinges de roues de harnois,

G-ft–

gni(ie l'applícation que le Maréchal fait desbandes

de fer,

CJ"i

fant ces larges plaques de fer clotJées

a

gros clouds c¡u'onappel!e Clouds

a

bande, fur

&

toHt

,mto1tr d'icel!es roues. Ce mot ~(/ ainjiprins

a

caufe de

la batterie

&

pattouquis des marteau:r d'iceux Jllfaré–

chau:r: fichants

&

coignants les clo11ds

a

bande

far

lef–

dites roues,

&

tient beaucoup de l'onomatopoée. Ainfi

dit - on , il lui cfl dú l'embatage des ron es.

EMBATONNE' ,

E'E.

adj. Terme de Blafon. On die

qu'Vne colomne efl cannelée

&

emb,honnée,

pour di–

re,que Ses cann<¡uresfonc remplies de figures deba–

rons jufqu'a une cercaine pa¡¡ie de fon foíl:. On a dit

aucrefois en parlant de gens qui avoiem fair quelque

fédicion, qn'//s

étoient venus armés

&

embntonnés ,

powr dire, qu'lls éroient venus avec des barons; ce

t¡ui n'excluoit pas les bacons a feu.

EMBATTRE. v. a. Terme de Maréchal. Appliquer

desbandes de fer fur les rones; ce qui fe fait en les.

frappanc comes rouges avec des marteaux, & les fai–

fam te9it fur

le

bois avec de gros cloux.

Embattrel,

felon Nicod, a aulli fignifié, Arriver

en qnelque lien,a ddf<!in,011 par hazard.

11

en donne

ces. exemples.

lls commencerent

J

brocher leu'rs che–

v aux

G-

eu,1: embartre dans la pltu grand¡,¡reffe

,

c'eíl:-a-dire , Se jetter ,

fe

fourrer dan~ !~reíle.

~i fant cesgens 9u'ainfife fant embttttus en ces pap.,

pour dire, Ces gens qui s'y fom jettés , qui y font

entrés;

& ,

Il

¡,.¡

emb11ttit l'épée jufqu'au foye,

pour

dire,

11

!ni fourra )'épée ju[qu'au foye.

EMBAUCHER. v.

a.

Vieux motqnin'a, us d'ufage

que chés quelques Arti~ans , pour dire , Introduire

un Compagnon dans une Boutique,

&

lui faire

donner de la beíogne. Borel dir que c'eíl: dela gue

v1e.1;,