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E lvI
P
jours d'nn certaín poids
&
d'un prix fixé; &appar–
ciennenr
a
leurs V1caires qui fonr leur charge, &
non pas
a
leurs Ambaíladeurs _, s'_ils ne s'y peuve~t
trouver en perfonne. Les V1ca1res _des Eleél:eurs
fonr les Seigneurs & Cornees de L1mbourg , de
Walpourg, Papenheim &_de Hohemzolleren p~ur
les quatre anciens , & celu1 de Zmzendorf pour le
nouveau. Ce dernier Eleéleur ne [ere pas l Empe–
reur
a
table · mais
il
commence
a
jetter au Peuple
les pieces d'o~
8;
~'arg~m qui
~~-
batt~n~ d'ordípai–
re pour cecee ccrcmo~ue , ap_re~ quo1
1_l
e1:1
la1{l_"e
fair
e la difinbuuon a fon V1ca1re , qm do1t avo1r
de ces piecesjufqu'a une cercaíne fomme qui éga–
le
a
peu pres la valeur des vafes qu'on donne au~
amres Vicaíres. Aucun des Eleél:eurs Ecclefiafu–
ques n'a de Vicaire, que celui de Mayence_, qui
a un Vice-chancelier en la Chambre Impenale d~
Spire. Il y a deux Couronnes en Allemagne , qw
fervent au Couronnemenc de l'Empereur. L'une
pefe quatorze livres, & elle eíl: gardée
a
Nmem–
berg; l'aucre n'eíl: pas íi~nce , & fe garde a
Aíx. L'une & l'aucre eft-dehnor. L'Eleél:eur de Co–
logne a lono-cems c~uronné les Empereurs : &
n'y en ayanr poinc en de Precre duran_t pres d 'u1'.
fiecle, celui de Mayence faifoit J'Office ; ce qm
cau
[a
de la difpuce encre ces deux Eleél:eurs au
fa–
ere de Ferdinand IV. Celui de Cologne [e troa–
vanc Precre, précendit que c'éroic a luí a couron–
ner l'Empereur. Celuí de Mayence alleguanc la
poíle!Iion de fes prédeceífeurs , demanda gu'on l'y
maincint,
&
en effer ce fue lui qui
fit
l'office. Ces
deux Eleél:eurs onc a/foupi ce dífferend par l'accord
qu'ils lirenr pendanc leur íéjour a Francforc , qua_nd
l'Empereur Leopold y fue elu. Chacun de ces Pnn–
ces íacrera l'Empereur ,quand la cérémonie [e fer:1.
[ur les cerres de fon Dioce[e, & fi on la faít ail–
leurs, ils jouironc alrern:nivemenc de cet honneur.
Le
Diademe des anciens Empereurs éroit des ban–
delettes blanches , avec leíquelles on lioic la tete
des Rois. C'eíl: preíencemenc une Couronne que
la Bulle d'or appelle
Infu la.
C'éroic le Roí de Bo–
héme qui la porcoit ordínairemen/ : mais l'Empe–
reur d'aujourd'huí écanc Roí de Boheme avanc que
d'ecre Empereur , cec honneur fue accordé a l'E–
leékur Palacin. Celui de Baviere porte la pomrne
d 'or , cclui de Saxe la Couronne,
&
celui de
Brandebourg l'épée. Le Manceau Imperial eíl: grelé
de pierreries. 11
[e
ferrne avec une boucle d'or vers
la poicrine,
&
re/Iemble a la chape des Eveques.
EMP ESER.
v.
a .
.Accommoder
&
dreffer
Le
finge avec
de l'empois .
AcAo.
FR.
Ondicen termes de Marine
Empefer la voile ,
pour dire,
J
ercer de l'eau de/Ii.1s
quand
fa
coile eíl: fi
el
aire par les cueilles du milieu,
qne le venc pa/Ie au cravers. Son ti/fu fe re/Ierre par
l'eau qu'on y jette,
&
cela faic que la voile prend
mieux le venc.
EMPETRUM.
f.
m. Planee, qui, íelon Dioícoride ,
éranc prife en breuvage avec un bouillon, ou en
eau miellée, évacue le fle"me , la colere & les
aquo/icés. 11 die qu'elle cro1t aux moncagnes _&
lieux maricimes, qu'elle a un goC1c fa!é , & plus
d'amercume dans ce qui eíl: le plus pres de rerre.
Galien, en parlanc de l'Empecrum , clic au!Ii qu'il
ne ferc qu'a évacuer le phlegme & la colere , &
qu'il peut etre employé par couc ou l'on ordonne
les
chafes íalées.
EMPHRACTIQYES.
f.
m. Medicamens- qui fonc
un effec concraire
a
celui des Ecphraél:iques , qui
débouchenc. Geux-ci rempli_ílenne~ ores par leur
vifco/icé ,
&
les bouchc:nc paÍ-
leur lenceur , ce
qui les faic regarder comme em'plaíl:ique's, Ce moc
viene du Grec
irlpÚm11
,
Boucher.
EMP
EMPHYTEOSE.
f.
f. Bail d'heritage a lonciues
années ,
&
qui emporce une efpece d'alienacioh.
Tour Bail qui excede neuf années jufqu'a quacre–
vingc-dix-neuf, eíl: emphyceocique,. . Ce moc vient
de
i,.!p,m,i<,
qui veut dire ce que nous appellons
Amelioracion , du Grec
'f<fPu,iuw,
Plancer dans ,
parce que c'eíl: un Contrae paE legue! on donl).e
fon fond pour un forc long-cems,
a
la charge par
le preneur de le culciver'pour le re1~dre en meilieur
écac.
·
EMPIERIER. v. n. Vieux mot. Empirer.
E M P
l
E TE R. v. a. T enne d'Aucourferie. On
die
qu'Vn
autour empiete la-proie
,
pour diré , qu'il
l'enleve , qu'il la tiene avec
[e~
(erres. Ceíl: de-la
que dans le B!afon
Empietant,
fe die d'un aucour
,ou d'un faucon, qui eíl: for
fa
proie.
D'a,:,ur au Jau–
con d'or, empietant une perdrix.
EMPIRANCE.
[.
f.
Tenne de Monm>ie. Diminuciort
ou affoibliifemenc qui íe faic dans les monnoies ,
foic pour le riere , le poids ou la caille, foit pour la
proporcion, le prix de l'expoíicion
&
celui de la
maciere.
ll
y a plu/ieurs forces d'empirance. Elle
fe faic en diminuant le poids des efpeces d'or ou
d'argenc , ou leur boncé
inceri1ure
,
en furhauifanc
égalemenc
le
cours de !'une & de l'aucre des bon•
nes eípeces d'or
&
d'argenc , c:n [urchargeam de
traite exceffive les eípeces d'or feulemenc, ou cel–
Jes d'argenc, ou bien les unes
&
les aucres enfem–
ble
:
en s'éloignanc beaucoup d~ la proporcion re–
cC1e encre cous les voífins , ou en la chargeanc fou–
~enc par le furhau/Iemenc du prix de !'un~ des bon–
nes e!peces fans coucher a l'aucre , & enfin en fai–
fanc fabriquc:r une fi grande quanciré d'eípeces de
has billon ou de cuivre , qu'on foic obligé de les
faire emrer dans le commcrce,
&
de les recevoir
en fommes notables au lieu des bonnes efpeces
d'or & d'argenc.
Empirance,
eíl: auffi un terme de Marine,
&
il
[e
die du clechet, corruprion ou diminucion qni ar–
rive aux marchandifes qt1e la tempere on quelque
anm: accidenc concraint de jeccer de coté & d'aucre
d:ms le Vaiíleau.
EMPLASSEMENT.
f.
m. Terme qui fe die quand on
décharge le
[el
dans les greniers des Gabelles.
Les
Officiers qui fonc obligés de veiller
a
ces greniers ,
doivenc [ecrouvera l'emplalfemenc& :1.u mefurage
des [els. L'Auceur du Diél:ionaire univeríel croic
que pour une maifon , il fauc écrire
Emplacement
,
ne faudroic-il pas mieux dire ,
Applacement.
EMPLASTIQ!Jr.S.
[.
m. P· Tenne de Pharrnacie.
Medicamens qui par leur fubíl:ance endniíenc
&
bouchem les conduics du corps : ce qui faíc qu'on
les confond avec les emphraél:iques. lis fonc com–
pofés de racines d'alcha:a & de lis, de bol , de gom~
me arabique , de ceru[e, d"amidon, de gomme de
rraganch , de cerre figillée , de farine de tr?menc ,
de fromage frais , de blanc d'c:euf, & auq:es. Ce
moc viene d',,.,.,>,.¡,..,, , Boucher, mettre en rn:iife.
EMPLASTRE.
[.
f. Les Medecins le fonc mafculin.
Medicamenc de: fubtl:ance folide &. glnrineuíe,
compoíé de diverfes forres de fimples amalfés en
un corps , pour erre appliqué excerieurernenc.. On
a inventé les emplarres pour avoir un ~e~icamenc
qui fe¡ournac plus que les cerats Íur la parne offen–
fée ,
&
qui coníervac plus lono-cems ~a verm. Il
y en a de olminacifs, de refoluciís , d'aíl:rmgencs , de
remollicif;, [elon leurs diveríes qualicés, & d'au–
tres qu'on appelle cephaliques , [¡,Iei:iiques, íl:oma–
chiques , hy!teriques, [elon les pames m\ ces
ern–
placres fonc propres. Parmi
Lll!
grand nombre d'em–
placres qui onc divers noms, 11 y en a·un que l'on
appelle
Emp/Jtre divin,
a caufe des rares vercus