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381.

E lvI

P

jours d'nn certaín poids

&

d'un prix fixé; &appar–

ciennenr

a

leurs V1caires qui fonr leur charge, &

non pas

a

leurs Ambaíladeurs _, s'_ils ne s'y peuve~t

trouver en perfonne. Les V1ca1res _des Eleél:eurs

fonr les Seigneurs & Cornees de L1mbourg , de

Walpourg, Papenheim &_de Hohemzolleren p~ur

les quatre anciens , & celu1 de Zmzendorf pour le

nouveau. Ce dernier Eleéleur ne [ere pas l Empe–

reur

a

table · mais

il

commence

a

jetter au Peuple

les pieces d'o~

8;

~'arg~m qui

~~-

batt~n~ d'ordípai–

re pour cecee ccrcmo~ue , ap_re~ quo1

1_l

e1:1

la1{l_"e

fair

e la difinbuuon a fon V1ca1re , qm do1t avo1r

de ces piecesjufqu'a une cercaíne fomme qui éga–

le

a

peu pres la valeur des vafes qu'on donne au~

amres Vicaíres. Aucun des Eleél:eurs Ecclefiafu–

ques n'a de Vicaire, que celui de Mayence_, qui

a un Vice-chancelier en la Chambre Impenale d~

Spire. Il y a deux Couronnes en Allemagne , qw

fervent au Couronnemenc de l'Empereur. L'une

pefe quatorze livres, & elle eíl: gardée

a

Nmem–

berg; l'aucre n'eíl: pas íi~nce , & fe garde a

Aíx. L'une & l'aucre eft-dehnor. L'Eleél:eur de Co–

logne a lono-cems c~uronné les Empereurs : &

n'y en ayanr poinc en de Precre duran_t pres d 'u1'.

fiecle, celui de Mayence faifoit J'Office ; ce qm

cau

[a

de la difpuce encre ces deux Eleél:eurs au

fa–

ere de Ferdinand IV. Celui de Cologne [e troa–

vanc Precre, précendit que c'éroic a luí a couron–

ner l'Empereur. Celuí de Mayence alleguanc la

poíle!Iion de fes prédeceífeurs , demanda gu'on l'y

maincint,

&

en effer ce fue lui qui

fit

l'office. Ces

deux Eleél:eurs onc a/foupi ce dífferend par l'accord

qu'ils lirenr pendanc leur íéjour a Francforc , qua_nd

l'Empereur Leopold y fue elu. Chacun de ces Pnn–

ces íacrera l'Empereur ,quand la cérémonie [e fer:1.

[ur les cerres de fon Dioce[e, & fi on la faít ail–

leurs, ils jouironc alrern:nivemenc de cet honneur.

Le

Diademe des anciens Empereurs éroit des ban–

delettes blanches , avec leíquelles on lioic la tete

des Rois. C'eíl: preíencemenc une Couronne que

la Bulle d'or appelle

Infu la.

C'éroic le Roí de Bo–

héme qui la porcoit ordínairemen/ : mais l'Empe–

reur d'aujourd'huí écanc Roí de Boheme avanc que

d'ecre Empereur , cec honneur fue accordé a l'E–

leékur Palacin. Celui de Baviere porte la pomrne

d 'or , cclui de Saxe la Couronne,

&

celui de

Brandebourg l'épée. Le Manceau Imperial eíl: grelé

de pierreries. 11

[e

ferrne avec une boucle d'or vers

la poicrine,

&

re/Iemble a la chape des Eveques.

EMP ESER.

v.

a .

.Accommoder

&

dreffer

Le

finge avec

de l'empois .

AcAo.

FR.

Ondicen termes de Marine

Empefer la voile ,

pour dire,

J

ercer de l'eau de/Ii.1s

quand

fa

coile eíl: fi

el

aire par les cueilles du milieu,

qne le venc pa/Ie au cravers. Son ti/fu fe re/Ierre par

l'eau qu'on y jette,

&

cela faic que la voile prend

mieux le venc.

EMPETRUM.

f.

m. Planee, qui, íelon Dioícoride ,

éranc prife en breuvage avec un bouillon, ou en

eau miellée, évacue le fle"me , la colere & les

aquo/icés. 11 die qu'elle cro1t aux moncagnes _&

lieux maricimes, qu'elle a un goC1c fa!é , & plus

d'amercume dans ce qui eíl: le plus pres de rerre.

Galien, en parlanc de l'Empecrum , clic au!Ii qu'il

ne ferc qu'a évacuer le phlegme & la colere , &

qu'il peut etre employé par couc ou l'on ordonne

les

chafes íalées.

EMPHRACTIQYES.

f.

m. Medicamens- qui fonc

un effec concraire

a

celui des Ecphraél:iques , qui

débouchenc. Geux-ci rempli_ílenne~ ores par leur

vifco/icé ,

&

les bouchc:nc paÍ-

leur lenceur , ce

qui les faic regarder comme em'plaíl:ique's, Ce moc

viene du Grec

irlpÚm11

,

Boucher.

EMP

EMPHYTEOSE.

f.

f. Bail d'heritage a lonciues

années ,

&

qui emporce une efpece d'alienacioh.

Tour Bail qui excede neuf années jufqu'a quacre–

vingc-dix-neuf, eíl: emphyceocique,. . Ce moc vient

de

i,.!p,m,i<,

qui veut dire ce que nous appellons

Amelioracion , du Grec

'f<fPu,iuw,

Plancer dans ,

parce que c'eíl: un Contrae paE legue! on donl).e

fon fond pour un forc long-cems,

a

la charge par

le preneur de le culciver'pour le re1~dre en meilieur

écac.

·

EMPIERIER. v. n. Vieux mot. Empirer.

E M P

l

E TE R. v. a. T enne d'Aucourferie. On

die

qu'Vn

autour empiete la-proie

,

pour diré , qu'il

l'enleve , qu'il la tiene avec

[e~

(erres. Ceíl: de-la

que dans le B!afon

Empietant,

fe die d'un aucour

,ou d'un faucon, qui eíl: for

fa

proie.

D'a,:,ur au Jau–

con d'or, empietant une perdrix.

EMPIRANCE.

[.

f.

Tenne de Monm>ie. Diminuciort

ou affoibliifemenc qui íe faic dans les monnoies ,

foic pour le riere , le poids ou la caille, foit pour la

proporcion, le prix de l'expoíicion

&

celui de la

maciere.

ll

y a plu/ieurs forces d'empirance. Elle

fe faic en diminuant le poids des efpeces d'or ou

d'argenc , ou leur boncé

inceri1ure

,

en furhauifanc

égalemenc

le

cours de !'une & de l'aucre des bon•

nes eípeces d'or

&

d'argenc , c:n [urchargeam de

traite exceffive les eípeces d'or feulemenc, ou cel–

Jes d'argenc, ou bien les unes

&

les aucres enfem–

ble

:

en s'éloignanc beaucoup d~ la proporcion re–

cC1e encre cous les voífins , ou en la chargeanc fou–

~enc par le furhau/Iemenc du prix de !'un~ des bon–

nes e!peces fans coucher a l'aucre , & enfin en fai–

fanc fabriquc:r une fi grande quanciré d'eípeces de

has billon ou de cuivre , qu'on foic obligé de les

faire emrer dans le commcrce,

&

de les recevoir

en fommes notables au lieu des bonnes efpeces

d'or & d'argenc.

Empirance,

eíl: auffi un terme de Marine,

&

il

[e

die du clechet, corruprion ou diminucion qni ar–

rive aux marchandifes qt1e la tempere on quelque

anm: accidenc concraint de jeccer de coté & d'aucre

d:ms le Vaiíleau.

EMPLASSEMENT.

f.

m. Terme qui fe die quand on

décharge le

[el

dans les greniers des Gabelles.

Les

Officiers qui fonc obligés de veiller

a

ces greniers ,

doivenc [ecrouvera l'emplalfemenc& :1.u mefurage

des [els. L'Auceur du Diél:ionaire univeríel croic

que pour une maifon , il fauc écrire

Emplacement

,

ne faudroic-il pas mieux dire ,

Applacement.

EMPLASTIQ!Jr.S.

[.

m. P· Tenne de Pharrnacie.

Medicamens qui par leur fubíl:ance endniíenc

&

bouchem les conduics du corps : ce qui faíc qu'on

les confond avec les emphraél:iques. lis fonc com–

pofés de racines d'alcha:a & de lis, de bol , de gom~

me arabique , de ceru[e, d"amidon, de gomme de

rraganch , de cerre figillée , de farine de tr?menc ,

de fromage frais , de blanc d'c:euf, & auq:es. Ce

moc viene d',,.,.,>,.¡,..,, , Boucher, mettre en rn:iife.

EMPLASTRE.

[.

f. Les Medecins le fonc mafculin.

Medicamenc de: fubtl:ance folide &. glnrineuíe,

compoíé de diverfes forres de fimples amalfés en

un corps , pour erre appliqué excerieurernenc.. On

a inventé les emplarres pour avoir un ~e~icamenc

qui fe¡ournac plus que les cerats Íur la parne offen–

fée ,

&

qui coníervac plus lono-cems ~a verm. Il

y en a de olminacifs, de refoluciís , d'aíl:rmgencs , de

remollicif;, [elon leurs diveríes qualicés, & d'au–

tres qu'on appelle cephaliques , [¡,Iei:iiques, íl:oma–

chiques , hy!teriques, [elon les pames m\ ces

ern–

placres fonc propres. Parmi

Lll!

grand nombre d'em–

placres qui onc divers noms, 11 y en a·un que l'on

appelle

Emp/Jtre divin,

a caufe des rares vercus