EN
e· ·
ne [<jaic pas le nom propre de quelque perfonne , on
mee-un N. capicale.
N ....
Goujfier.
ENA
ENARTHROSE.
f.
f. Terme d'Anacomie. Il [e dic–
quand la rece dt: !'os éranc longuecce ·,' la c_aviré qui
la res:oit [e trouve forc creu[e. .Ce mot viene de la
parcicule
i, ,
&
dt:
;¡,~1",
Jomture.
EN -B
ENBAIE,
[.
f.
Vieux mot qui a écé die pour une ef–
pece de jouíl:e.
011 i! e11ft fait poHr
fa
vie.
Mainte joufle
,
mainte enbai'e.
ENC
ENCABANEMENT. Tenne de coníl:ruél:ion de
Vaiífeau, On appelle ainfi la partie· du coté d'un
Navire, qui rencre depuis la ligne du
forc
ju[ques
. au plac-bord.
ENCA:.NIE.
f.
f. Fece que celebroienc les Jui
s
rous
les ans le
2
5.
de leur neuviéme mois , a l'honoeur
de la Dedicace du Temple que
fic
Judas Machabée,
qui le purifia
&
le réc~blit l'an
3889.
du monde.
Cela arriva erois ans apres qu'Anciochus Epiphanes
l'eut pillé.
Il
eíl: fait mencion de cecee Féce dans
l'Evangile de fainc Jean. Le mot d'Enca:nie viene
dlt Grec
1'!!'"~'
,
Nouveau :
&
[elon la remarque
de faim Auguíl:in, nous faifons des Enca:nies chaque
fois que nous offrons quelque chofe de nouveau a
Dieu.
ENCAFATRAHE.
[.
m. Blois plein de veines, d'une
cou!eur verte , qui fe crouve dans !'I{]e de Mada–
gafrar.
Il
a l'odeur des rofes , aulli-bien que le
Lignum Rhadium
,
&
eíl: bon aux maux de c<:eur
&
aux défaillances, fi on l'applique delTus , ou aa
creux de l'eíl:om:ic, apres l'avoir broyé avec de l'eau
for une pierre.
ENCAN. Veme publique de meub!es. Fureciere
&
fes Copiíl:es, difent qu'on ne les peut plus revendi–
quer, il falloit ajot'1cer,
,1pres fer huit jours de re–
couffe.
ENCANTHIS. f. m. Termede Medecine. Glandule
íi~uée au coin de l'a::i.l par ou foreenc les !armes.
ll
viene du Grec
1'!i''e¡,,
Coin de l'ceil.
ENCAPPE' ,
E'a.
adj. On die, en termes de mer,
Erre encapp f ,
ponr dire , Erre entre les· Caps.
Cela fe die par exemp!e , lorfqu'on reviene de la
mer ,
&
qu'on fe croit entre les Caps de Finiíl:erre
&
d'Oueífam.
ENCASTELE',
E'!.
Terme de Manege. On appelle
Cheval encaflelé,
Un cheval qui a le calon ecroit,
&
done la fourchecce n'a pas fon écendue nacu–
relle , écanc erop ferrée a caufe que les deux coeés
s'approchenc de crop pres.
-ENCA_STELURE.
f.
f.
Douleur que [ene le cheval
au p1ed de devane ,
&
qui l'oblize fouvene de boi–
e,e,r, C_er:e douleur eíl: cau[ée par !~ [ech~reífe
&
l ecrecillemene de la come des quarners qm reíferre
les deux cocés du calon.
ENCASTILLAGE.
[.
m. Ce qui fe voit d'un Navire
depuis l'eau ju[qu'au haurdu bois.
ENCASTRER . v. a. Enchaffer une pierre dans une
aucre par feuillnre ou par encaille. On le die aulli
d'un crampon q\le l'on enchaífe de fon epaiffeur
dans deux pierrcs pour les joindre. Ce moc viene de
l'Italien
lncaflrare,
qui l'ignifie .Joindre, enchaffer.
Encaflrement,
[e die de l'aécion d'enchaffer,
Fam:
Hn 1ncaflrement.
..
EN
C
ENCEINTE.
[.
f. Terme de Chaiie. On die,
Faire
une enceinte,
pour dire , Tendre des toiles, ou
poíl:er des chiens ou des challeurs autour d'un lieu
ou l'
011
veur chaífer. On die aulli,
Fatre fas encein–
tes
!
pour d_ire, Faire diversron~s aurour des plus
fr!\ches vo1es
~
allures de la bece , pour s'allurer
ou ~!les abounqenc, afin de juger dela en que! en–
dro1c elle peuc ecre embuchée.
ENCEINTURER,
v.
a. Mot du vieux langacre qui
a écé die pour Engrolier , rendre enceince.v
0
E
~ ~
EN S.
[.
m. Suc odoriferanc qu'on tire par
mcifion du eronc d 'un arbre qui croic parciculiere–
menc en la Region de Saba, Province de l'Arabie
Heureufe.
11
en croie aulli aux Indes. Macchiole die
que quoique les ancie~s R?m~ins ,:iyem faic plu–
íieurs guerres en Arab1e,
il
na vu ancun Auceur
Lacin qni aic décrie l'arbre de l'encc:ns, que le!
Grecs ne s'accordenc poim encre eux couchanc
fa ,
figure,
&
que.neanmoins Theophraíl:e avoic écrit ,
qu'u~ Arbre d'encens, venu fur Sardes pres d'un
cercam Temple, avoie fes feuilles femb lables au
Laurier.
11
rapporce ·en ces termes ce qu'il a tiré la–
deífus de Pline
&
du meme Theophraíl:e. L'en–
cens cro1t en Arabié aux environs d 'une Vil lede
~aba. Cecre plage eíl: ficuée comre le Levane,
&
maccellible nacurellemem, ayanc du cace d,roic de
grands écueils de la
m,.e~
qui la forcifiene ,
&
de
hams rochers des autres cocés. La longueur dt:s
forces qui produi[enc l'encens eíl: de· cene mille
pas,
&
la largeur de cinquanee. Elles confinenc aux
Minéens qui habicene un aucre cerritoire ou l'en–
cens s'apporce par un chemin "fon écroie. Dela
viene ql1e quelques-uns one appellé l'encens
Mi–
nd.':m,
a caufe que les Minéens furenc les premiers
qm trouverenc l'mveneion de eirer ce
fue
de l'arbre,
pour en rrafiquer, comme ils
fom
encore; de force
qu'il n'écoir pérmis' qu'a eux feuls de voir les ar–
bres d 'encens,
&
meme cecre _pem1illion n'étoit
p1s donnét:
a
tous , mais a crois cens familles feu–
lemenc, qui avoienr droic de cueillir l'encens ;
&
les Peuples voifins les appelloienc Maifons facrée¡;
pour cecre raifon.
Il
y en a qui rapporcenc que l\:n–
cens eíl: commun a cous les M inéens,
&
qu'il
[e
fé–
pare encre eux cous les ans.
l
'encens fe cueilioie
feulemene aux jours caniculaires
&
dans les plus
grandes chaleurs de l'année, en incifant l'ecorce de
l'arbre, parce qu 'il fe crouvoit alors pus humide ·;
mais l'ava rice a faie depuis inci[er les arbres en hi–
ver , afrn de recueillir l 'encens qui en diíl:illeroic au
commencemene du Princems. La liqueur qui forc
de l'arb re combe fur de pecices clayes de palmiers
qui fone deiious , [elon la commodité des lieux.
Ceíl:-la l'encens le plus pur
&
le
plus lLúfant. En
d 'amres endroirs on applanic la terre aucour des ar–
bres en maniere de pavé ,
&
celui qui combe de
cecee force a moins de verm
&
eíl: plus pefane. On
cienc que l'encens qui proviene des jeunes arbres
eíl: plus blanc que celui des vieux. L'encens qu'on
cueille au Princems e{t roux ,
&
n'eíl: pas fi bon
que le premier.
11
y
a
de l'encens mal e qu'on ap–
,pelle
Olibanum,
parce qu'on le recueille fur des
arbres qui croilient fur une momagne nommée
O
li–
ban.
Il
eft
rond naturellemenc , bla nc riram fur le
jaune,
&
gras au-dedans. On le préfere a l'En cens
femelle, qui eíl: plus rdineux , plus jaune , plus mol
&
qui s'enflame plus facilemenr. On appe)le
M an–
ne
d'encens,
La mie ou farine qu'on ramaiie dans les
facs ou l'enceos a éeé mis
&
porté ,
&
qui viene des
graines qui fe froiífene les unes conere les
aucres.Onemp!oie cecre farine, aulli-bien que l'encens impur ,
dans les patfums
&
dans les onguens.~:ine
a
l'en–
cens, il eíl: anodin,
&
refü:rre quelque peu. On s'en
fert