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336

DI A

la maíle du fano , qui par la fermenta tion [e dé~

charae de [es e~crernens dans les ince!lins. Il y a

une Diarrhée pimiteufe , une Diarrhée [ereufe ,

U1_1

_e

autre bilieu[e,

&

une aucre puru!ente, felon la di–

veríit@ des exéremens. Toutes les aucres e[peces de

Diarrhées arrivenc, lorfqu.e la' malfe d~ fang

[e

[é •

pare de fes excremens par la fe rmencanon,& la pu–

rnlence viene roüjours de

l:t

rupnon de qn,elque ~b–

ces. L'habimcle du corps fa1t beauconp a_ la Diar–

rhée. C'eíl: ce qui fait que ceux

9m

cranfp1renc p~u

y

fonc fojecs ,

a

cat~fe que ce qu_1 eíl: recenu [e pre–

cipite en embas. Amfi ceux qui onc les pores ou–

vercs ne vonc pas fi fouvenc

a

la [elle que ceux qui

onc le cuir épais. Les alimetts faciles

a

fermemer

caufent la Diarrhee , ou elle viene par le mouve–

n~enc interne de la namre. Elle viene aufii d'une

cau[e externe , quand au commencement des ma–

ladies la maíle du fang eíl: dans une grnnde effer–

vefrence & dans un gonflemenc qui la liquefie , ou

par un mouvemenc de cri[e, lor[que dans les ma–

ladi~s durables la maúere cuice , ou les excremens

de la malle du fang, apres avoir été [éparés

&

pré–

cipirés par la _fermentation , [e ; philcrenc par !_es

lieux convenables ,

&

fonc rejertés rous

a

la fo1s.

La Diarrhée eíl: fouvenc periodique , revenane rous

les rrois moi,,

&

qnelquefois méme cous le, mois.

Ce qu'il y a de forc forprenanc, c'eíl: qne l' on a

vü forcir des os . dans de cercaines Diarrhées. On

a ob[er~é une chofe forc finguliere dans une Diar–

rhée [ereu(e qui venoit de la tete ,

011

plfoot de

la maílc; du fang. Touces les fois qu'elle s'arreroit , ,

une infinicé de poux nai{foienc

a

la tete ,

&

ces

poux di(p~roiifoienc aulli-tot _qn'elle couloic. -Le

moc de

Diarrhée

eíl: Gn:c, & viene de

J,/,

,

Par ,

&

de

p•i,,

Couler.

DIARTHROSE.

[.

f.

Terme d'Anaromie. Joinrnre

des os un peu relachée , dans laqnelle le mouve–

menc eíl: manifeíl:e. En Grec

,Mpa

1,.,.,, ,

fa1t de

J,/.

&

de

;I

1

a

1.,,

qui veut dire, Joincure, alfemblage na–

curel des os.

DIASEBESTEN. f. m. Eleél:ua1re mol purgarif, ap–

pellé ainfi

a

can[e des poulpes de [ebefres qu'on

y

mee d'abord. Les aucres lngrediens qui le compo–

fenc, font les poulpes de: prunes[eches

&

de cama–

rins cirées dans une livre d'eau de violette, le

diaprum fimple , les focs d'iris

&

d'anguria , les

penide~, le fue de mercurial e, la poudre de graine

de violecces , le diagrede

&

les quarre femences

froides. Cec Eleél:uaire eíl: propre dans les fiévres

incermittences & les conrinues. Il en modere l'acri–

monie ·, appaife la foif, & chalfe 'tes humeurs acres

par les urines.

DIASENNA.

[.

m. Autre Eleél:uaire mol purgatif,

qn'on a appellé amfi

a

cau[e dn

ftr.-é

qni en eíl: la

bafe. On

y

fair encrer la pierre d'azur lavée & non

brtilée , les cloux de girof-le, le poivre noir , les

avdines rocíe,, le fuere candi, le cardamome, les

fleurs de romarin , les feuilles de girofle , ou du

ma!abachrum d~s Grecs, la fu ye un pen

correJ:i.ée,

le fafran, le poivre long, le zedoaire, l

e ainoem–

bre, la pierre d'Armenie lavée, la candi~, l~ aa–

langa

mmor

,

la femence de bafilic

&

le nard Ir~di–

que. Le Dia[enna foulage les mélancoliques

&

les

rarelenx ,

&

fen de remede

a

routes les maladies

qui viennenc de l'atrabile.

DIASTOLE.

[.

f. L'un des mouvemens du pouls,

auquel ?n en donne _deux, !'un d'expanfion , qui

eíl: ta D1aíl:ole, quoique proprernenc

il

n'aic que

celui de confrriél:ion, lor[que le double mufcle dn

cceur fe racconrcir fuivanc fes fibi;.es , & pouffe de–

hors ce qu'il

y

a dans !e cceur. r',infi la diaíl:ole ou

di!aration eíl: plíltoc u~e pa/Tion du ca:ur qu'une

DIA

DIC

aél:ion, pui[quc: l'on peut dirc que le ca:ur fcuffr e

lor(qu'il eíl: dilaté

&

diíl:endu par le fa ng bouil–

lonnanc

&

en efferve[cence. L'impulfion ell: enrre–

cenne dans les arreres, qui onc leur coníl:riél:wn

&

leur dilacacion conrrnires

a

celles du ca:ur , dans

h

contraél:ion duque! le fang [e jetce avec im¡iemo–

firé dans les arceres ,

&

les dilare ;

&

dans le tetns

que le ca:nr eíl: vuide ,

&

qu'il s'écend par le non.,.

vean fang qui s'y jene , l'impulfion

ie

rallencic

dans les arceres qui reviennenc par )eur (yHole pro–

pre. Ce moc eíl: Grec,

J, ..

J,>.~ ,

&

viene de

J,/,

&

de

J,>.w, ,

Envoyer ,

a

cau[e que les vencricttles du

ca:ur fe relferrenc

&

fe dilarenr pour recevoir

&

en

faire forcir le fang qui circule , & paffe des veines

dans les arreres.

DIASTYLE. f. m. Sorce d'édifice , oú les colomnes

fonr éloignées les unes des aunes de la large nr de

crois diamecres de leur grolfeur ; efpace de crois dia–

mecres entre deux colomnes , de

J,/,,

Emre ,

&

de

P""º'

,

Colomne.

DIATESSARON.

[.

m. Terme de M,1fique. Inter–

valle compofé d'un ton majeur , d'un ton mineur

&

dºun demi-con majeur. Sa proponion eíl: de rrois

a

quacre. On die,

La quarte ,

dans la pratique de

la Mufique. Ce mor eil: faic de

J,l.

&

deº

r.m,p«

,

~arre.

II

y

a une forre de Theriaqueappellée

D iateffe–

ron,

a

caufe qu'elle cíl: compofée de quarre Ingre–

diens , qui fonc la racine dºariíl:oloche , celle de

genciane, la myrrhe

&

les bayes de l:mrier. Cec

ancidore efl: bon pour les maladies froides, mm dLt

cerveau que de l'efl:omac. C'eíl: aulli un remede

concre la pi~uure du fcorpion,

&

le poifon av;¡.lé.

DIATONIQ!:JE. adj. On appelle

M ftjic¡ue diatoni–

que,

la Mufique ordinaire qui procede par de's

tons differens,, foit en montant, foit en defrendam.

Elle contiene feulemenc les deux tons majeur

&

rni–

neur,

&

le demi-ton majeur. Ce moc vient de

J,"7T'~"',

Ecendre. Le .~

J,/.Tm,

,

parmi les Grecs ,

efl:

1111

genre de moqulacion.

DlAT~AGACANTH. f. m. Serte d'Eleél:uaire, ap–

pellé ainfi

a

caufe qu'il a de la gomme diam.gacan–

rhe pour bafe.. On fair une pendre de Di,m aga–

camh freid, qui eíl: propre

a

·rons les v·ces de

la

poitrine

&

des poumons,

a

la peripneumonie? p

1

eu–

r efie , phtifie,

a

}a toUX chaude, aUX fié vres

&

a!'a–

preté du gofier & de la trachée arrere.

DIC

DICTAME. f. m. Herbe parriculierea l'Iíle de Can-.

die,

&

qui a des verrus admirables pour plu/ienrs

chofes. Elle efl: rare,

a

cau[e que le lieu oú ell e

croí'cefl: forc perir. Cecee herbe eíl: lillee, pleine d'a–

crimonie & femblable au poulioc. Ses branches fonc

plus menues

&

plus greles. Ses feuilles qui fonc

c0uverres d'un cerrain cocron épais, onr une vercu

finguliere pour délivrer prompcemenr les femmes

qui fonc en travail d'enfanc. Le Diél:ame de Crece

ou de Candie porte des fleurs violettes tiranc for le

rouge, apres le[quelles la femence fuir. Dio[cori.-le

die que les chévres en mangeanc de cene herbe,

fonc forcir les fléches done elles onc éré percées ,

& fe gueriffenc. Il

y

a un

Di[fame bátard

qui a les

memes propriecés que l'autre , quoiqu'il n'air pas

tanc de force d?.n_s [es operarions. Il a fes fe11ill€s

de meme,

&

produic fes branches plus perites. La

force du Diél:ame [e connoí'c au gour : car il é–

chauffe foud ain ,

&

fa

¡;haleur va tot1jours en aug–

mencanc. Theophraíl;e parle d'un aurre Diél:ame

qui a les feuilles femblables au Si(ymbrium,

&

des

proprierés differences.

i.es

proprierés du vrai Dic-

tame.