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DI A
la maíle du fano , qui par la fermenta tion [e dé~
charae de [es e~crernens dans les ince!lins. Il y a
une Diarrhée pimiteufe , une Diarrhée [ereufe ,
U1_1
_e
autre bilieu[e,
&
une aucre puru!ente, felon la di–
veríit@ des exéremens. Toutes les aucres e[peces de
Diarrhées arrivenc, lorfqu.e la' malfe d~ fang
[e
[é •
pare de fes excremens par la fe rmencanon,& la pu–
rnlence viene roüjours de
l:t
rupnon de qn,elque ~b–
ces. L'habimcle du corps fa1t beauconp a_ la Diar–
rhée. C'eíl: ce qui fait que ceux
9m
cranfp1renc p~u
y
fonc fojecs ,
a
cat~fe que ce qu_1 eíl: recenu [e pre–
cipite en embas. Amfi ceux qui onc les pores ou–
vercs ne vonc pas fi fouvenc
a
la [elle que ceux qui
onc le cuir épais. Les alimetts faciles
a
fermemer
caufent la Diarrhee , ou elle viene par le mouve–
n~enc interne de la namre. Elle viene aufii d'une
cau[e externe , quand au commencement des ma–
ladies la maíle du fang eíl: dans une grnnde effer–
vefrence & dans un gonflemenc qui la liquefie , ou
par un mouvemenc de cri[e, lor[que dans les ma–
ladi~s durables la maúere cuice , ou les excremens
de la malle du fang, apres avoir été [éparés
&
pré–
cipirés par la _fermentation , [e ; philcrenc par !_es
lieux convenables ,
&
fonc rejertés rous
a
la fo1s.
La Diarrhée eíl: fouvenc periodique , revenane rous
les rrois moi,,
&
qnelquefois méme cous le, mois.
Ce qu'il y a de forc forprenanc, c'eíl: qne l' on a
vü forcir des os . dans de cercaines Diarrhées. On
a ob[er~é une chofe forc finguliere dans une Diar–
rhée [ereu(e qui venoit de la tete ,
011
plfoot de
la maílc; du fang. Touces les fois qu'elle s'arreroit , ,
une infinicé de poux nai{foienc
a
la tete ,
&
ces
poux di(p~roiifoienc aulli-tot _qn'elle couloic. -Le
moc de
Diarrhée
eíl: Gn:c, & viene de
J,/,
,
Par ,
&
de
p•i,,
Couler.
DIARTHROSE.
[.
f.
Terme d'Anaromie. Joinrnre
des os un peu relachée , dans laqnelle le mouve–
menc eíl: manifeíl:e. En Grec
,Mpa
1,.,.,, ,
fa1t de
J,/.
&
de
;I
1
a
1.,,
qui veut dire, Joincure, alfemblage na–
curel des os.
DIASEBESTEN. f. m. Eleél:ua1re mol purgarif, ap–
pellé ainfi
a
can[e des poulpes de [ebefres qu'on
y
mee d'abord. Les aucres lngrediens qui le compo–
fenc, font les poulpes de: prunes[eches
&
de cama–
rins cirées dans une livre d'eau de violette, le
diaprum fimple , les focs d'iris
&
d'anguria , les
penide~, le fue de mercurial e, la poudre de graine
de violecces , le diagrede
&
les quarre femences
froides. Cec Eleél:uaire eíl: propre dans les fiévres
incermittences & les conrinues. Il en modere l'acri–
monie ·, appaife la foif, & chalfe 'tes humeurs acres
par les urines.
DIASENNA.
[.
m. Autre Eleél:uaire mol purgatif,
qn'on a appellé amfi
a
cau[e dn
ftr.-é
qni en eíl: la
bafe. On
y
fair encrer la pierre d'azur lavée & non
brtilée , les cloux de girof-le, le poivre noir , les
avdines rocíe,, le fuere candi, le cardamome, les
fleurs de romarin , les feuilles de girofle , ou du
ma!abachrum d~s Grecs, la fu ye un pen
correJ:i.ée,le fafran, le poivre long, le zedoaire, l
e ainoem–bre, la pierre d'Armenie lavée, la candi~, l~ aa–
langa
mmor
,
la femence de bafilic
&
le nard Ir~di–
que. Le Dia[enna foulage les mélancoliques
&
les
rarelenx ,
&
fen de remede
a
routes les maladies
qui viennenc de l'atrabile.
DIASTOLE.
[.
f. L'un des mouvemens du pouls,
auquel ?n en donne _deux, !'un d'expanfion , qui
eíl: ta D1aíl:ole, quoique proprernenc
il
n'aic que
celui de confrriél:ion, lor[que le double mufcle dn
cceur fe racconrcir fuivanc fes fibi;.es , & pouffe de–
hors ce qu'il
y
a dans !e cceur. r',infi la diaíl:ole ou
di!aration eíl: plíltoc u~e pa/Tion du ca:ur qu'une
DIA
DIC
aél:ion, pui[quc: l'on peut dirc que le ca:ur fcuffr e
lor(qu'il eíl: dilaté
&
diíl:endu par le fa ng bouil–
lonnanc
&
en efferve[cence. L'impulfion ell: enrre–
cenne dans les arreres, qui onc leur coníl:riél:wn
&
leur dilacacion conrrnires
a
celles du ca:ur , dans
h
contraél:ion duque! le fang [e jetce avec im¡iemo–
firé dans les arceres ,
&
les dilare ;
&
dans le tetns
que le ca:nr eíl: vuide ,
&
qu'il s'écend par le non.,.
vean fang qui s'y jene , l'impulfion
ie
rallencic
dans les arceres qui reviennenc par )eur (yHole pro–
pre. Ce moc eíl: Grec,
J, ..
J,>.~ ,
&
viene de
J,/,
&
de
J,>.w, ,
Envoyer ,
a
cau[e que les vencricttles du
ca:ur fe relferrenc
&
fe dilarenr pour recevoir
&
en
faire forcir le fang qui circule , & paffe des veines
dans les arreres.
DIASTYLE. f. m. Sorce d'édifice , oú les colomnes
fonr éloignées les unes des aunes de la large nr de
crois diamecres de leur grolfeur ; efpace de crois dia–
mecres entre deux colomnes , de
J,/,,
Emre ,
&
de
P""º'
,
Colomne.
DIATESSARON.
[.
m. Terme de M,1fique. Inter–
valle compofé d'un ton majeur , d'un ton mineur
&
dºun demi-con majeur. Sa proponion eíl: de rrois
a
quacre. On die,
La quarte ,
dans la pratique de
la Mufique. Ce mor eil: faic de
J,l.
&
deº
r.m,p«
,
~arre.
II
y
a une forre de Theriaqueappellée
D iateffe–
ron,
a
caufe qu'elle cíl: compofée de quarre Ingre–
diens , qui fonc la racine dºariíl:oloche , celle de
genciane, la myrrhe
&
les bayes de l:mrier. Cec
ancidore efl: bon pour les maladies froides, mm dLt
cerveau que de l'efl:omac. C'eíl: aulli un remede
concre la pi~uure du fcorpion,
&
le poifon av;¡.lé.
DIATONIQ!:JE. adj. On appelle
M ftjic¡ue diatoni–
que,
la Mufique ordinaire qui procede par de's
tons differens,, foit en montant, foit en defrendam.
Elle contiene feulemenc les deux tons majeur
&
rni–
neur,
&
le demi-ton majeur. Ce moc vient de
J,"7T'~"',
Ecendre. Le .~
J,/.Tm,
,
parmi les Grecs ,
efl:
1111
genre de moqulacion.
DlAT~AGACANTH. f. m. Serte d'Eleél:uaire, ap–
pellé ainfi
a
caufe qu'il a de la gomme diam.gacan–
rhe pour bafe.. On fair une pendre de Di,m aga–
camh freid, qui eíl: propre
a
·rons les v·ces de
la
poitrine
&
des poumons,
a
la peripneumonie? p
1
eu–
r efie , phtifie,
a
}a toUX chaude, aUX fié vres
&
a!'a–
preté du gofier & de la trachée arrere.
DIC
DICTAME. f. m. Herbe parriculierea l'Iíle de Can-.
die,
&
qui a des verrus admirables pour plu/ienrs
chofes. Elle efl: rare,
a
cau[e que le lieu oú ell e
croí'cefl: forc perir. Cecee herbe eíl: lillee, pleine d'a–
crimonie & femblable au poulioc. Ses branches fonc
plus menues
&
plus greles. Ses feuilles qui fonc
c0uverres d'un cerrain cocron épais, onr une vercu
finguliere pour délivrer prompcemenr les femmes
qui fonc en travail d'enfanc. Le Diél:ame de Crece
ou de Candie porte des fleurs violettes tiranc for le
rouge, apres le[quelles la femence fuir. Dio[cori.-le
die que les chévres en mangeanc de cene herbe,
fonc forcir les fléches done elles onc éré percées ,
& fe gueriffenc. Il
y
a un
Di[fame bátard
qui a les
memes propriecés que l'autre , quoiqu'il n'air pas
tanc de force d?.n_s [es operarions. Il a fes fe11ill€s
de meme,
&
produic fes branches plus perites. La
force du Diél:ame [e connoí'c au gour : car il é–
chauffe foud ain ,
&
fa
¡;haleur va tot1jours en aug–
mencanc. Theophraíl;e parle d'un aurre Diél:ame
qui a les feuilles femblables au Si(ymbrium,
&
des
proprierés differences.
i.esproprierés du vrai Dic-
tame.