DIA
fans
felon
qu'ils p;tlfem
par differcns me–
diums.
DIACRE. f.
1fh
Minill:re qui
forc
l
l'Aucel. Les Dia–
cres ont le premier <legré d'honneur apres les Pre–
tres
&
furenc infl:irnés au nombre de fcpt par les
Aporres. Ce nombre
~'el\
confervé .l-ong~cem_s 4ans
quelques Eghfes,
&
11 n
y
en avo1t qu un a
R:"–
me fous te Pape Sylveíl:re. ~epm~ on en_
fic
fept,
enfuicé quatórzé
&
enfin d1x-hmc ,
& .
ils furent
appellés
C,
.rdinau.JtDiacres,
pour les d1íl:mguer des
aucres. Il s
acvóienc foin des rentes de route l'Egli[e,
des aumónes des fideles ,
&
des neceliicés Ecclé–
fiaíl:iques. Ceux quí en faifoíem la Colleél:e , s'ap~
}Jelio1enf Sous-Diacres. Cela dura ju[qu'a Coníl:an- ·
:tin.
L '
Archidiacre écoic
le
premier des üiacres. De~
puis que leur nombre euc éré mulciplié , il <en de–
meura [epr a Rome , diíl:ribués en [ept reg1on~,
fuivam les
fe.peregions de la Ville .'
&
il, chancoienc
1'Evan"ile d.tvant le Pepe, quand
il
venólt celc::brer
la
Meife
dans quelque Eglife de leu~ region. <;)n ~es
appelloit
Diacres Cardinaux,
ce qm ne voulo1c d1te
aucre chofe que prinéi¡,aux Diacres. lis étoicnt char~
gés du foin des rentes papales. Le mor de
Dia–
cre
, vi~nr du Grec
J,,.,..,,,, ,
Servir , exercer quel~
que miniíl:ere.
.
Le
Diél:ionaire úniverfel avance faux , lorf~
qu'il die que les Diacres d 'honneur ne fonc an–
cn•e fonél:ion; car ils chantent l'Ev:mgile , mais·
ils ne le porcem point
.l
baifer ;,ils qonnénc l'c:nceñs
au Cha:ur
~
l'Offerroire ,
&
fc:rvenc le Célébranc en
tour.
.
DIADEME.
(.
m.
C'étoit atim:fois une bahde dé
coile fon blanche done .on ceignoic la tete des
Rois. lis en étoient
fi
jaroqlt , qu'ils défendoient
a
comes f~ces -de perfonm:s de porcer aucun ban–
deau.
Le
bandeau Royal écoic d'ordinaíre un
fün–
ple cilfo de coile , de laine , oú de foye, mais quel–
'<}Uefois il écoit de broderie d'ot chargé de perles
&
de pierreries. Attjourd'hui on fe
ferc
du ll\ot de .
Diademe en general , pour fignifier la Couronne
d'un Souverain.
Diademe
, dans le Blafon , fe dit d'une maniere
de cercle, qui fe nomme proptement Diademe ,
&;
qu'on voit _quelquefois
fút
les teces de l'Aigle é~
ployée.
Il
fe die auffi du Bandeau , dont les teces
de More font ceinces fur les écus ,
&
qu'on appelle
aurrement
Tortil,
&
des cin:cres ou cercles d'or qtú
fervenc a fermer les Couronncs des Souverains ,
&
a
poner la fleur de lis double ou le globe éroifé,
qui leur rienc lieu
de
dmier. Ce mot viene du Grec
J,,.J,.,,
,
Lier , ceindre.
·
DIAGREDE.
(.
m.
Scamnl.on~e pre~an\e qu'on fait
-encrer dans un
coing. LesChymiíl:es l'appelknc
D iagryd,um falphur,uurrf,
acaufe que la prépará–
cion qu'ils en font eíl: avec du fouffre. Le mot
Diá–
grydium,
a écé fait par cotruption de
J,.~
1
a,.,,
Pé–
rice !arme.
DIAGNOSTIC. adj. 'termé de Medecine. On a:p–
pelle
Symptomes Diagnof!iu,
ceux qui font juger
de la hature
&
des cau[es des maladies. Ce mot
víen¡ du Grec
J,,.y,J,w,,
Avoir l'indicatinn efe que!- ·
que chofe , en acquerii: la connoifrance par cer–
tains indices.
DIAGONALE. adj. Terme de Machemacique. O n
.
appelle
Ligne Diagonale
, l!ne Ligne cl.roire úrée dans
une figure reél:ilizne d'un angle a l'ang!e oppofé.
L11
Diagonale d'un Parallelogtamme d'un quarrf.
Le q.u'.lrré d'e la diagonale' _d'ún quarr~ , eíl: double
du quarré done elle ele d1agonale; amli quand oli
a un quarré , il ne faut pour avoir un, quarré dou–
ble, que quarrer
fa
Diagonale. Ce mot s'appli–
que auíli aux corps Colides.
La
Diaton¡¡/e d'un pif-
DIA
333
r,illelepipede, d'un cube,
II
viene
d:e
J,;.,
Pat,
&
d e
'Y"'¡"
Angle.
DIALTHLf:~.
f.
m.
Ongu:em qui prend fon nóm -de
la racine de guimauve qu'on rnec d'abord dans
fa.
-compoíition,
&
que les
Gre.csnommenc
-Althti,r-,
On y fait encare encrer ,
fatís l'huile
&
la 'CÍre , les
femences de fenegré
&
de -li:n ,
&
la fqnille, done
on tire le mucilage , la refine , le galbanum , la re~
rebenchine,la colophone,
&
fa
gomme de lierte. Cet
onguenc échautfe , adoncit, humeél:e
&
digere.
Il
ell:
bon pour les nerfs endurcis ,
&
corrige la trop
grande ftccíce.
11
chaffe l'incemperie froide,
&
re–
medie
.l.
la pleureíie,
&
aucres ineommodicés que
canfenc les hwueurs crues qui adherent aux mu["'
·eles.
DIAMANT.
f..
m. La plus puré , la plus tranfparen–
te ,
&
la plus dure des pierres precieu[es , que
Pline die na1cre dans l'or
&
hors· de l'or. Le Dia-'–
mant Indique reffemble en couleur au criíl:al tranf–
parenc. Il eíl: gros comme une noifr:cce,
&
poimu
·en forme de poire ayant
íix
angles a chaque coté·.
Sa carriere eíl: une roche de críll:al , ou une 'mine
d'or. Les blaffards, pales
&
demi-batards naiífenr
dans les mines d~ for.
&
d'airain. Le biamanr Ara–
bique
eíl: moins gros que le premier.
H
y en a de
quacre forces qui naiffent dans l'or. L'un appellé
Cenchron
ou
Cenchrites,
qui eíl: de la grolleur d'un
grai·n de miler; un amre qui eft [emblable
a
la fe–
menee de concombre,
&
que l'on appelle
Philip-–
pique
, a caule qu'il eíl: de Macedoine ; uh amre
qui eíl: de couleur d'airaih ,
&
qu'on -bomme
Cy–
prius
, parce qu'oh l'a u·ouvé d-ans l'Ifle de Cyp re,
&
un aucre appellé
Syderius
, qui pefe plus que
les
aucres ,
&
qui eíl: luifanc comme un
f'er
poli. Ces
deux demic:rs ne reciennertc que le nom de Diamanc,
&
ne peuvenr ecre comparéi aux
·áucres.LeDiamant,
brut
&
forranc de la carriére ,
ell: commeun gros
grain de fe! qui eíl: craffeux
&
cerrell:re. Sa glace eft
cachée
fous
une vilaine crouce ,
&
foüs une écaille
grifacre. Qn décharge les Diamans d'e cette crallc=
en les frottanr l'un conrre l'aucre,
&
la póudre qui
en
forc eíl:
celle done on
!e
[ere
pour le pdlir
fur
Je
polifloir,
&
fur.lal:oue de fin acier. On a:pptlle:D ,a–
mantfo,ble,
celui qui.ñ'eíl: poinc épais ,
&
Diamant
gendarmeu:r,
celui qui n'eíl: pas ner. Les défauts des
Diamans
[e
nómmént
Poí'nrs
&
Ge,rdarm'es.
Les
points font de petics graim blancs
&
noirs; !·es gen–
darmes fom plus gtartds en fac;óh de glace'. On les
raille a facecces 0u a Jozange pout en couvrir l'im–
perfeél:ion ,
&
afin de lem donher plus d'éclai: , on
1nec de la ceinrure de(fotis Cerre reinrure de Dia-
-manc fe fair avec de la fumée de cha:ndelle a:mallee
nu
fond d'un baffin
&
empirée a:véc de 1-'l\.uile de
fuaíl:ic blanc. C'eíl: dahs une terre fablonrreufe que
viennenr
l~s
Diamans.
11
_y
a:
plufreurs ~o'c~es·qtii
ónt
d·es vemes l'arges enivrrort él'uh doigt. Les
mi·–
neurs en tírent le fable avec .des fers ' cróch1:1s , &
parmi ce fable apres qu'on l' a bien lavé,
[e
trou–
venc les Diamans. La plus belle min·e qui les pro–
dui[e eíl: dans les cerres du·grand Mogol, a cene huic
111illes de Mafulicapán. Le hazaM·la
fit
cfouver a un
Berger, qui ay:tnt donbé du pied eoncre une pierre;
ou il cruc voir quelque chofe de brillanc, la vendit
pour un pen de ris
fafis
la conn<Íltre.
Il
y
a creme
mille 11.ommes qui y cravaillenc ,
&
le Roí en re–
tire rrois cens mille p~godes , on:'.re mus les Dia–
mans au delfus de d1x carats
qu
11 fe referv'e. Le
Diamanr caílle les autres pierres ,
&
fe caille aufii
foi-meme.
Il
y
a differences opinions
fu r
les qua–
lirésdu Diamant. Les uns veul enc qu'il foit froid
&
fec au quatriéme degré;
&
les au cres di fenr qlt'il
eíl:
chand
&
fec , for ce qu'on le mele dans des me di-
T
e
iij