D·EX
DIA
troiliéme panie de
fa
largeur ordinaire, elle s'ap–
pelle
Fafce en Devifa
ou
Devifa
feuiemenc, & u'n
écu n'en doic avoir qu'unc:. Ce moc viene de ce
que la Devife fervoid. divifer, & a féparer les ~ens
& les partís , p~r les paroles ou fencences parncu–
Iieres que preno1em les anc1em Cheval1ers pour
fe
faire remarquer. Enfuice on a pofé les ~evifes fur
les écus, & c'eíl: dela que fonc venues mfenlible–
menc les Armoiries.
Devifa,
eíl: auíli un ornemenc de S'culpcure e'n
bas relief.
1l
(ere d'atcribuc, .&
eíl
compofé de figu–
res & de paroles.
On a aucrefois appellé
Devifa,
les robes de deux
couleurs , comme fone celles des Maires & Eche–
vins , & des Huiíliers & Bedeaux des Villes , des
Paroiíles , & des Communaucés de Marchands. Ce
nom écoic d:onné a ces Robes , a caufe qu'elles
étoienc divifées en deux ·couleurs. Le moc de
De–
'Uife
,
pour Divifion , feltrouve dans le vi~ux langa–
oe, & on difoit,
Faire
fa
Devife
,
pour d1re, Faite
fon ceíl:amem, c'c:íl:-a-dire, la divifion de fes biens.
Il
íignifioic :iuíli vo!oneé.
Lorf fera Diex
a
fa
devife.
DE V O IR.
[.
m. On appelle en termes de Cha/fe
Devoir
de
l'Oefaau
,
la po'nion , ou curée du gibi:er
qui eíl: d&e a l'oifeau qui L'a pris.
DEX
•
D,EX.
f.
m. Moc du vieux langage , qw a écé die pour
Dieu.
Vie fanJ
fin De.-t li conetnte.
On difoic auíli
D iex.
DEXTRE. adj. Terme de Blafon. On y die
Le_
c$–
té dextre
&
le c6té feneftre,
&
non pas
le
drou
&
le gauche,
.
.
, ,
'DEXTRIBORD,
f.
m. Term~ de Manné. Lé coce du
Vai!feau qui eíl: a la main ºdroice de celui qui écane
:l
la pouppe, faic face vers la proue, On l'appellé
aucremenc
S
tribord
&
Tribord;
for la Med1cerra–
née,
Eflribord,
&
fur l'Ocean
Tienbord,
DEXTROCHERE. f. m. Terme de Blafon. 11 fed-it
du bras droic avec la main , qu1 eíl: peine dans un
éc;:u , qnelquefois couc nud,
&
quelquefois garni
d'un fanon. Ce mot viene de
Dextrocherium
,
qui
íionifioic un Bracelec qu'on porcóic principalen"lenc
a~ poignet droic, ée qui faifoic app~ller ces forces
de bracelecs
Dextrocheres.
On a d1c auíli
Deflro–
cheres.
On appelloic aucrefois ainfi le fanon ou má~
nipule des Precres.
DIA
DIABETE'S.
[.
m. Terme done on fe fen dans les
hydrauliques. 11 fe die d'un fyphon, done les deux
branches fonc enfermées !'une dans l'aucre. 11 viene
du moc Grec
J,,.;,;T~<
,
done Columelle fe ferc pour,
dire Syphon.
·
Diabetés,
eíl: auíli un cerme de Medecine,
&
fe
die d'une maladie qu'on divife d1 deux efpeces ,
f~avoir en vericable Diabecés,
&
en faux Diabetés.
Le
verítabl-e Diabetés,
eíl: celui ot\ la boilfon eíl:
rendue fans ecre changée;
&
c'eíl: parciculieremem
a
cene force de m:iladie que conviene le nG>m de
Diabecés , qui viene du Grec
Ju,/l«i',.,, ,
Paller
vice; cºeíl:-a-dire, qne le Diabecés eíl: une mala–
die dans laquelle la boi~on paífe vice atl cravérs
du corps, c:n force que bten fouvenc la couléur ,
l'odeur & la favenr de ce qu"on a bú, fonc encore
fenfibles daos les urines; ce que Bartolin é¿rir erre
arrivé
a
un Diabeciquc: , qui rendoic le vin qu'il
buvoic , fans que les voies urinaires en eullenc
,
Tome I,
DIA
changé l"odeur, la faveur ni la conleur. On a obfer–
vé un Diabecés dans Jeque! le lan d'amandes foréoic
-avec l'urine, ce! qu'on l'ávoic avalé,
&
Horllius ,
parle d'un
:uure ,
011 le vin
&
les émulíions des fe–
menees ordinaires éco1enc rendues fans nul chan–
ge,nenc. On a meme vü des grains d'anis
&
de
coriandre , des graim dé figue
&
des hachures
de racine de perfil , forcir enci
par les urines.
La caufe de cecee maladie ne peuc erre que la crop
g;raqde relaxacion _& ouvercure des voies pár m\ la
hqueur· de la bo1ílon eíl: portée des premieFes voies
aux rems
~
anx lieux urinaires. Ertmuller die que
le Pylore y pem concounr . écanc relaché,
&
qu'il
lailfe échapper la boi!fon com¡ne crop fluide avant
qu'el'.e foic parfaicemem_alcerée. Il aj!)uté, qua la
vence ce fonc des chemms encore inconnus , mais
-que la chofe ne peuc
fe
faire aucremem, les fe–
menc_e¡, de· coria,ndre ,& d'ánis ne pouvánt circu–
ler
m
ecre portees par roút avec le fahg. Le
faux
Diabetés
eíl: un flux immoderé d'urine, qui arrive
lorfqu'il en forc plus que la maciere qu'on a bue
-ou le ferum du fang ne demandene. On a 'vu un
homme qui urinoic tólls les jouts plus de quarré
pocs , quoiqu'il ne ,bür que chopiile. Dans les
-obfervacioi1s de Tulprns,il eíl: parlé d'uri. Diabecique
qui ne buvoic poim ,· & qui faifoic cliaque jour íix
livres d'u'rine. Schenkius die qu'une jeurte filie uri–
noic plus qu'elle ne büvoir, & les Atl:es d'Anglecer–
re rapporrehc qne dura·nc plufieurs femaines,un hom.:
'me
fit
jufqu'a dou:i:e livres d'urine. La caufe de cec–
te fotce dé tnaladie eíl: diflicile
a
crouver. Commé
elle eíl: accompagnée d'uhe foif e~ctelne, d'un ap–
baceemem dé forces ,
&
de la ma1gréur dé couc le
·corps , Etcmuller crói't que la maíle du fang ,
(a
p:ircie chyleufe bourriciere:, la rofée meme & le fue
alirneneeux , la graiíle en fin fe di!foudenc, fe lique–
fienc
&
dégenerenc en cecee liqueur aque.ufé , qui
forc par les voies urinaires,
&
qué lá cau'fe de céc.::.
te fufion
&
de l'urihe abondance ell: l'acrimonie
falée du feruh1 du fang , qui refouc par fon apreté •
accertue,
&
fond l'alimenc chylenx du corps & la
graiíle qui en dépenJ.
I)IABLE.
{.
m.
Deinon ; efprit malin, mauvaís Ange.
A
e
A
:ó.
F
a.
Il y a at1x Iñdes uh oifeau no&urne ;
-que les Habicans oht appellé
Diable,
a caufe de
fa
1-aidetir. Il eíl: forc rare,
&
oh he
le
peuc yoír que
'ele nuic en volanc. S'il árrive qü'il paroi!fe quel–
quefois de jour, íl Cote
íi
hrufqtfemehc de fon rrou,
qu"il épouvance ceux qui le regardenc. 11 repaire
dans les plus hautes moncagnes,
&
fe cei:ric en des
trous qu'il faic dans la cerre , ou il pond fes a:ufs •
les
y
couve
&
y éleve fes pécits. Les Challeurs difem
que
fa
chair e{t fo,rc délicate , que
fa
forrne appro–
che forc de celle du Canard , qú'il a la vue affreu–
fe '
& -que fon plumagé éíl: m~lé de blanc
&
de
noir. Il he defcehd jámais que de imic des mon,ca–
gnes ot\ il repaire ,
&
en volant il pouífe un cri forc
. lugubre & forc effroyaole.
.
Les P~cheurs des Coces de l'Amerique prenn¿m
quelquefois un raohíl:re que fa fi~re hideufe faic
appellér
J)iable
de mer.
11 eft lóhg a peu pres dé
quacré piés
&
gros a propdt'tión '
&
porté uh bolle
[ur le dos , couverce d'aiguillons ferrib!ables
a
ceux
d'un Heri!fon. Sa peau éíl: dure, iriégale , raboceufe
coai.mecelle des chiens de mer ,
&
de couleur nai–
re. 11 a la rece place
&
relevée par delf~s ~e plu–
fieurs perites boílé::s , entre lefquelles on vo1rdeux
yeux noirs qui fonc fon , perics. Sa gueule qui eíl:
démefuréinenc fendue , eíl: arméé de plufieurs dencs
tres-pen;:ances , dohc il y en a 1.eux crochues
&
an–
nelées comme eelles d'un SangI1er. 11 a quacre na–
oeoires ,
&
une qneue aífés larie, fourchue par
1~
;:,
·
Ti
ij