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DET

DE

V. _

lorfque l'hurnidité qui y écoit nmfcrméc s'en é-

chape.

_

DETONNER. v. n. Chalfer lefoufre 1mpur & vola–

cil des mineraux, en confervant leur foufre fixe

&

interne. On fe [ere du falpecre pour cene opera–

rion, en préparant l'an;:imoine & aurres.

_

DETRAIGNER. v. n.

Vieux mot. On a d1tautre–

fois,

S e détraigner de quelqu':m,

pour d1re, Se re–

cirer de

[;¡

fociecé de quelqu'un, ne le plus tanr fre–

quenter.

Or

11

e me ff12s tant détraign_er de lui

,

ji

comme

j e

vortloye.

_

DE TRAIRE. v. n. V1eux mot. Médire , dérraéler ,

du Latín

J)etnhcre.

DETREMPE. f. f. Terme de Peimure. Enduir de

couleurs dérrempées avec de l'eau "& de la colle,

ou bien avec de l'eau

&

des jaunes d'reufs battus

avec de petices branches de figuier, dom

le

laic fe

mele avec les reufs. Lorfque l'on peine en dé–

trempe , toLites les couleurs fom propres ,

a

l'ex–

cepcion du blanc de chaux , qui ne ferr qne pour la

fraifque : mais on doic coí:1jours employer !'azur &

l'oncrerner avec de la colle

fo

ice de peaux de gands

ou de parchemin, a caufe quf les jaunes d'reufs

font verdir les couleurs bienes ; ce gue la gomme

ni la colle ne

font

pas, foic que l'on crav.:ille con–

tl'e des murailles qui doivenc erre bien féch es ,

foit fur des planche~de bois. Avant q~ ·on y appli–

que les couleurs , 11 eíl: bon de leur donner deux

couches de colle roure chaude. On peut ne dé–

tremper ces couleurs qu'avec de la colle, la com -

poficion que l'on faie avec des reufs & du laic de

figui"cr n'étam que pour recoucher plus commodé–

menc , fans avoir befoin du feu , qui

dl:

necellaire

pour renir la colle chaude. ~and on veut peindre

for de la toile , on en choiíit une qui foir vieille ,

ufée a demi , & bien unie. On !'imprime de blªnc

de craie ou de plíirre broyé avec de la colle de

gans ;

&

lorfque cene imprimure

eíl:

féche, on

palfe encore une couche de la meme colle par

defü1s. Ce fonc les termes de M. Felibien, qui en–

feigne la maniere dom il faut broyer rouces les cou–

leurs.

DETENTE. f. f. On die d'un e Arme

a

feu, ou la

coche de la noix tiene rrop , que la Detente eíl:

ru–

de 011 leme.

DE'TOUPER. v. On die Dérouper des rerres , pour

dire, Oter les épines qui les clofenr, comme on

die aulli, Erouper, pour les cierre.

DETRIEZ. Vieux mor. P:tr derriere.

DETURPER. v. a. Vieux mot. Salir.

DEV

DEVANTURE.

f.

f. Le dennt d'un fiege d'aifan–

ce , de pierre ou de plarre, d'un appui ou d'1,rne

m: ngeoire d'écurie. On appell e

Devantures,

des

plarres de couvenure que 1'01~ mee au ham des

tours, ou bien au-devane des fouches de cherninée,

pour raccorder les ardoifes ou les miles.

·

DEVE l OPEMENT. f. m. Les Ardiireél-es appellenr

D évelopeme»t de deffem

,

la Reprefenrarion de tous

les _p_rofils

, ~d_e toutes les_ faces & parties d'un

deaem, de banmenr. On d1t ,

Paire le- dév e!ope–

ment d r;.tne puce de tratt,

pour d1re , Se fervir des

lignes de l'efpure pour en leve1-

les

differens pan–

neaux.

DEVELOPER. v. a.

O ter

fe?1'1J elope de quelq-ue cho–

fe,

déploJ.,er une chofe enve!opée.

Ae

AD.

FR.

.

D évelo'pcr,

fignifie, en rerri:ies d' Arri fa n, Rappor–

ter fur un plan comes les

d1ffere

nres faces d'une

p,erre , & meme les panies di.me vome. ll fic,n ifie

au!Ii Dégrolfü du boi.i

Olt

de::-

la- p

ierre-, afin dt leur

DEV

donner la taille ou la di(poÍlrion nece(faire pour les

placer, ou en faire quelque ouvrage.

DEV ELOPE'E, on fous-enrend

Signe,

rerme de Géo–

merrie. Voyez EVOLUTION.

DEVEN E. R. v. a. Vieux mor. Dévider du

fil

fur un

devidoir.

DE VER , ou

dcfver.

v. n. Vieux mor. Enraoer , per–

dre le feos, du Latin

Deviare.

C'eíl: de~a qu'eíl:

venu

Endever,

qui eíl: encore dans la bouche dtt

pem peuple, pour dice , Enrager.

De1.1é

a

aulli éré

die pour , Fol.

Si j'euffe largeffe blJm(e

,

L 'on me tiendroit bien pour devle.

DEVENTER. v a. Terme de Marine. On die

De-·

venter les voiles,

pour dire , füaller au venr, afio

d'empecher que les voiles ne ponenr.

DEVERS.

f.

m. Terme de Charpentier. Le gauche

d'une piece de bois. On die,

P iquer,

ou

marquerdu

bois f1ti vantfon dev ers,

pour dire, Suivanr fon oau•

chiffement, fuivanr fa penre.

"'

DEVER~ER. v. a. On die,

Deverfar unepiece

de

boi1,

pour dire, La pancher, l'incliner. On appelle

Bois

deverfé,

du bo1s qtti efl gauche.

DEUGIES. Vieux mor. J

ou es ou

gencives. Borel dit

']lle ce mor femb le auffi vonlo.ir dire

/l'faniables,fui-.

vanr ces vers d'un Pocre ancien ,

.Armes legieres

&

dcllgies

En Egypte furentforgics.

DEVIATION. f.

f.

Terme d'Aíl:ronomie.

Il

fe

die du

Déferen.r ou de l'Excenrriqne de Venus, ou de Mer–

cure, qL1i ne gardanr pas toujours une meme incli–

n:iifon a l'écliprique, comme fooc les trois P aneres

fuperieurcs , s'approche qu el quefois de l'Eclipri–

q ue,

&

quelquefois s'en é!oigne. C'ell: ce qu'on ap–

pelle

Deviation.

La plns grande Deviacion el!: de

feize minutes dans Mercure,& elle el!: feulement de

dix dans Venus.

DEVIDER. v. n. Terme de Manége. On die

qu'Vn

cheval

."

devide,

ponr dire, qu'Au lieL1 d'aller de

deux p1íl:es, comme il deic aller ,

-¡¡

rache de n'aller

que d'une. Cela

fe

fait quand maniam fur les vol–

ees, fes épaules vonr rrop vire,

&

que la croupe ne

fuir pas ; ce qui arrive par la refüt.1nce qu'il fair en

fe

défendam comre les ralons, ou parce que le ca–

vali er hace trop la main.

DE

y

IE. f. f. Vieux mor. Trépas. Un ancien Poere a

dir en parlam de Dieu.

~;

peut tout

&

fouticnt,

&

gouverne

&

chevie

Vedle garder nos

CIEU'/"J

ju_fc¡ues

a

la de vie.

On

a

die aulli

Devier,

pour dire, Mourir, per–

~e la vie, de la parricule

de

& dnmot

V ie. Et de–

v ía

,ft

que percevit les .Angcs qui

l'

emporterent

"la

M aje/tédu Ciel ave/l fon Pere.

On a ditaulli

Devié,

pour dire, Forcené, comme écanr hors de lavoie,

du Larin

D ev iare.

·

D_EVIS.

{.

m. ~aliré, ordre & difpoíition des otr–

r-

vrages d'Archireél-ure. O!!and on re9oir ces ouvra–

ges on examine s'ils [me conformes au Devis.

DEVISANCE.

f.

f. Vieux mor. On a dit

L a devi–

flmce

de1

armes d'A chille,

pour diro, Le blaton

de fes armes.

·

DEVISE.

[.

f. T erme de Blafon.

Il

fe die en general

des chiffres, des caraél:eres, des rebds, & des fe n–

,tences en peu cie mots , qui par figure ou par_ ali u–

fion , avec les noms des perfonnes ou des fam1lles,

en

font

connoirre la nob!effe ou les qua ités. Les

Devifes des Armes fe merren t dans des rouleaux ou

liUons tour autour des armoiries ou bie n en cirmer ,

&

quelqnefois aux corés ou au-ddfous. Les Devi–

fes des Ordres fe merrent fur leurs Coll iers. Ce

mor fe die aulli de la diviíion de quelgues pieces

honorables de l'écu. Quand une fafce n'a que la