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DI

l\

valle du fon grav e au fo n aigu en proponi on dou –

ble,

&

conrient fepc incervalles , done il

y

a crois

tons majeurs , deux mineurs , & deux demi-rons

majeurs

&

am.;nt _de mineurs. Ce mor vient du ge.:

nicif feminin piune! de ,,;.,,.,,,,., ; qui veur dire ,

Tour,

&

l'on emend quelquemot, re! que celui de

í:!-PJJ

,

Corde ,

J;,,

"""" ,

comme fi on difoir, ~i

paíie par tous les rons , par tomes les cordes.

Les fai[eurs d'Inflrumens appellenr autli

Diapa–

fon

,

une Regle

&

mefure qu'ils ont pour marquer

& couper les ruyaux de leurs orgues , & pour per–

cer les cr~us de leurs fluces & haurbois en la jufl:e

proporrion qu'il fanc ponr faire des tons & des de–

mi-tons. Il

y

a auíli un Diapafon des tromperces. Il

fert dt¡ mefore pour les differemes grandeurs qu'il

leur fauc donner pour faire les quarre parries de la

Muíique. Le Diapafon des faqu ebures & des [er–

pens fait conno1tre combien il les fau u illonger ou

racourcir , pour de[cendre ou pour monrer d',un ton

ou d'un inrervalle.

·

L'échelle campanaire des Fondeurs a autli le

nom de

D iapafon.

C'ef!: par elle qu'ils connoiffenc

la grandeur , l'épa\ífeur, & le poids de leurs clo–

ches.

DI A PE DES IS.

f.

m. Terme de Medecine.

Ej.ec–

cion d_e fang par les pecirs pores des vai íieaux. Il pa–

rcir peu vra,i-femblaqle

a

quelques Medecins, que

dans le Diapedefis il

y

ait une relle tenuité de fong ,

qu'il puiíie exuder fans nulle ouvercure au travers

des tuniques des vaiíieaux , celles des veines éranc

afi es épaiíies

&

afies forres '

&

celles des arceres

b~aucoup plus; ce qui fait juger qu'il n'eil pas pof–

fible qu'il paffe rien au rravers. C e mor eíl: Grec :,

J,,.,,;J~,,,

,

formé de

J,i. ,

Par,

&

der.~J.\., , Je bon–

dis , je fauce.

DIAPENTE.[. m. Incervalle de Muíique, qui ef!: la

·feconde des confonances , & qui compofe une oé\:a–

ve avec le diareíiaron. Ce mor vient de

,,¡,.,,,

Cinq.

, Auffi l'appelle-r'on

~ in te.

_ .

DIAPHOENIC.

[.

m. T erme de Pharmac1e. E-lec–

tuaire mol purgarif , done le türbith efl: la ba[e. On

lui a donné ce nom a carife que les'dan es , qui

fonc les fruirs du palmier ,

y

fo nc mifes d'abord, &

que les Grecs nommenr le palmier ~.;,,~. Les In–

grediens qu'on

y

fair encere encrer, font la fcam–

monée, les amandes doures

!

le g'.ngembre , les-pe-,.

mdes , la cannelle ·, les [emences d ams , de fenoml,

& de

D aucus Crcticu-s

,

le poivre lon g , le macis ,

les feuilles feches de rue, le bois d'alqcs

&

le pe–

m galanga. Le D iaphcenic évas;ue. doucemenr la

b1le & la pituite; ce qui le rend propre aux fié –

vres compliquées , aux douleurs d'eíl:omac & a la

coliqne.

•·

DI A P H O RE-TIQUE S.

[.

m. P· Médicamens

qui par une chaleur plus grande que celle des areo–

nques ou rarefaél:ifs , difiipent infeníiblemem ce

c¡ui eíl: impaél:e

a

la parcie , en conveniífanc la ,ma–

uer e en vapeurs , & en la mettant dehors par

111-

feníib>le tranfpiration. 11

y

en a d e /imples , com–

me l'afphodde, la brioine, l'origan , l'oignon, la

fquille , !'iris. , le cyd amen, l'ariíl:oloche, & quan-r

cit~ d'amres. Les Diaphoreriqnes compofés font les

hmles d'amandes amere~ , de coíl:us, d e fcorpions ,

d e nard, de genevre, de laurier , d'euphorbe, d'i–

,ns, de rue, de tanre , de briques & de petrole; les

· onguencs d'Agrippa, de Martiacum, aregon

&

enu–

latum, l'emplacre de vigo, l'oxycroceum ,

&

le dia–

palma diffom dans une huile propre

a

digerer.

_Il

y

a auffi un

D íaphoretique d',wtimoir.e,

qui

fe

.fa1r en prenant de l'ancin11eine préparé, & le met–

t:mt dans un pot de rerre ou morr_ier 9e fome encre

les charbons ardens , avec amane pefant de nitre pu-

DI A

rifié , pu!veri[é groffieremenr. On embra[e cecre ma–

riere avec un charbon allumé ;

&

comme elle prend

feu aufii-ror , on doic la remuer avec une verge de

fer jufqu'a ce qu'elle foic encieremenc embra

[ée.On

retire alors le mortier du fe u ,

&

on pulv eri[e lama–

tiere en l'édulcorant deux ou u ois fois avec de l'eau

riede , & en la filrrant par le papier gris. Cene ope–

ration concinuée deux ou trois fois donne un tres–

excellenr

4 nt imoine diaphoretique,

que l'on nom–

me ainíi ,

a

caufe qu'il efl: fon bon pour provoquer

les fueurs. Ce mot eíl: Grec ,

J,a~op ,w<-i< ,

& fait de

J,¡,,

&

de ~tpw , Poner.

DIAPHRAGME.

C

m. T erme de Medecine. Mu[--,

ele nerveux , par lequel la poirrine

eíl:

[éparée d'a –

v ec le bas vem re. Sa figure efl: ronde,

&

reprefe n–

te parfaitemenc celle du poifi on appellé

R a)'e.

Tour

fon corps eíl: cornpo[é de deux cercles, ·]'un mern -

braneux , & l'aurre charneux , de deux veines , de

deux aÍ:teres & de deux nerfs. Sa íicu arion efl: obl i–

que, parce qu'il va de l'o'S de la poirrine par les ex –

rremirés des cores a la region des lambes.

ll

di:

percé en deux endroirs pour fai re paffage

a

l'eíl:o–

mac & a la veine-cave m0ncanre. Ce mu[cle , qui

eíl: mi-partí , fainieux aél:ions. Il

fré

lache dans ]'u–

ne , _qui eíl: l'a[piracion, & il fe bande dans l'autre.

qui efl: l'expiration. On le trouve co('ijours bandé

dans un animal more. On riem qu'un homme

a

qui

on a trav er[é le Diaphragme d'un coup d'épée,meurc

en riam. On donne au!Ti le nom de

D iaphragme

an

cartilage qui

efl:

au mil ieu du nés , & q ui fa ir la [é–

pa.ration des denx narines. Ce-mor viene dn Grec

J,u~p/,.7

¡¡,,

,qui íignifie, Servir comme de cloifon en-

' tre deux cho[es. Auffi les Lacins appd lent le Dia–

phra<-me ,

Septum .

D~aphragme ,

efl: auffi un terme d'Optique, & il

fe die de ces nu meres de planchers qm rraverfenc

lés cuyaux des grandes lunettes , & qui fo nc percés

par le milieu.

DIAPHR1\:GMATIQYE. adj. Les Medecins appel–

lem

Veine.diaphragmatique,

la _premiere Veine q~i

fon du tronc afcend anc de la v\:;me-cave, qm pafi e

par le corps du diaphragme, & qui jecce [es ramew x

au mediacin & au pencarde.lis l'appel!enc au!Ii

Phre–

netique,a.

cau[e ·que

le

d1aphragme s'app ello1r

P Lre–

nes,

avant qu'on ]'eut nornmé

D.iaphrag,ne.

Ce mor

de

Phrenes

venoic de

~I~',

Entendemenr, parce que

ce mufcle n'eíl: pas fi-tot furpris d"inílammarion ,

'qne l'on combe en phreneíi~.

.

DIAPRE',

E'E,

adj. Terme ae Blafon. Il fe d1t des

fa[ces, paux

&

aucres pieces bigarrées de differen–

res couleurs.

D 'argent

ii

lafafce d'azur diaprée d'or.

Du Cange dit que le moc

D iapré

viene du Lari n

D iafprum,

qui écoic une piece d'éroffe préneu[e &

de broderie, done

le

nom s'eíl: érendu a tour ce qui

eíl: diverfifié de couleurs.

DI A P R UN U

l'vl.

[.

m. Terme de Phanuacie.

'Eleé\:uaire mol purgarif, done la poulpe des prunes

de Damas efl: la bafe. C'eíl: d'ou il a pris fon nom.

Les aucres Ingred_i,7 ns qui le compofenr fone les

fancaux , bl anc & rouge, les rhamarins , la rhubar–

be , !.es violes recemmenr éleffechées , le (pode , la

cafre , les [emences de pourpier , d'incybe & de

Berberis , les rofes rouoes , la gomme rragaco.nehe,

le fue de reolifie ,

&

les quacre ·femences froi des.

Nicolaus M;repfus eíl: l'AureLtr de _cer Eleél:~aire.

Il eíl: fon bon pour les fi évres connnu es

&

1mer–

mirremes caufée.s de bile , & pour les malad.ies du

poumon, de la poitrine , des reins

&

de la veíl~e.

On fait le

D i.avnm·um compofé,

ou

(ofatiJ ,

en a¡ou –

tant

le di agr~de au Diaprn ~u m limpi e ; ce qui luí

fait puroer la bile pl us pmffammenc.

DlARRHE'E.

[.

f. Maladie prov enant en general de