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DIA
camens qui ont 1111e ~erm cauíl:ique
&
bru!a?.te. _Oñ
tiene qu'il rend le p01fon de nul e~et '.
&
qu !l d1/Ii •
pe les mouvemens
&
ag1tauons d e~pm cauf~es par
des vilions. On a obfervé que le Diamanc? s ~l n
efl:
pas [uilifamrnenc pul verifé , ne 1'nanqµe pomt a don–
ner la dyífencerie,
a·
ca_ufe que fes peuces_ pomces
corrodenc
&
offenfenc necelfa1remenc les 111ceíl:111s,
pttifque le verre qui eíl: moins dur , le ,fair lorfqu'il
eíl: mal alcoo!i[é. ~elques Auceurs prerendenr que
le Diamanc mis aupres d; l'aiman~ l'emp~che d'~t–
tirer Je fer , ou que fi 1:imane I a amre
?
le D1a–
mam retire
le
fer auili-tot.
II
y
en a qm veulent
que ce mot
Diamat1t,
foit venu par corruption du
Grec
,;.J~,., ,
,
les Grecs .tyanc appellé ainfi le Dia–
mant de la 'particule privarive
« ,
&
de
JJ,.,.., ,
Je
dompre,
a
caufe que
fa
grand_e du~eté femb1e le
.rendre indomptable. Les Anc1ens eco1ent perfua~
dés que
le
Diamant relilte au fer,
&
au feu: I( eíl:
vrai q_u'il re/iíl:e au feu le plus v10lenc ; ma1s 11 fe
brife a coup
s demarceau. C'eíl: au/Ii une erreur de
croire ce qu'
o.ntécrit quelques-uns, qu'il s'amollit
par le moyen du fang de bouc couc ch:md
&
rout
recem , fur-rout /i le bouc a bCt du vin aupara vanc ;
&
s'i] a mangé du perlil, ou du fe[eli de mpnragrre'.
On appelle
Diamant d'
Alenfon,
de faux Diamans
qui croi!Tent
a
deux lieues de la Ville ·en un Villa–
ge appellé Hercré , daos un rerroir fablonneux
&
plein de roches.
:(_e
Cable en eíl:
fon
luiíanr ,
&
les
pierres en fonc
fort
dures
&
grifes;
II
y a de ces for–
res de Diamans , qui fom fi nets,
&
9,_ui brillenttel–
lemenc que des Lapidaires n'onr _pu s'emp~cher
d 'y erre trompés.
Il
y a auffi des D1amans falh<;=es,
que l'on appelle
Diamans du Temple.
Les V1mers
fe fervenc d'un Diamant fin pour couper le verre.
DI
AMANTAIRE. f. m, Ouvrier qui raille les Dia–
mans. Lapidaire qui en fait rrafic.
DIAMARGARITON.f. m.
11
y en a de deux forres,
le fimple
&
le compofé. Ce dernier eíl: du nom–
bre des poudres arpmatiques: Le _Diamargariron
limpie eíl: un Eleél:u:iire folide que l'on compofe
de perles fines broyées tres-fubril ~menr
[ur
le por–
phyre.
ll
y entre au/Ii du fuere blanc di!Tout dans
de l'eau rofe ou de buglofe ,
&
cuic en conliíl:ance
de fuere rofar.
11
remedie aux fievres ardemes,
&
fur rout aux maladies qui fom accompagnées de
flux de vemre.
11
viene de
¡</4,-r«,.,,
qui fignifie une
Perle.
DIAMETRE. f. m. Terme de Geometrie. On ap–
pelle
Diametred'un cercle
,
Une ligne droite tirée
p;¡.r le centre du cercle,
&
qui le divifanc en deux
parries égales , eíl: cerminée
:l.
la circonference de
coté
&
d'aucre ,
&
Diametre d'une Sphere
,
une
ligue droiee , cirée de me111e par le centre de la
Sphere ,
&
terminée
:l.
fa
furface de pare
&
d'au–
ere. Dans les trois Seél:ions coniques le moe de
Diametre fe prend quelquefois un peu differem–
menc ,
&
il y en a de differences efpeces ,
de
dlterminés, d'indeterminés, de Conjugu f s.
Voyez
PARABOLE, HYPERBOLE,
&
ELLIPSE.
On appelle en termes d'Architeél:ure,
Diametr,
de, colomne,
Celui d'ou l'on tire le module pour me–
fnrer les aucres panies d'une colonme , en la pre–
nant au deffus de la baíe.
11
y
a auffi
le Diametre
d11 renjl.emtnt,
&
le
D iametre de la diminution.
L'un
fe
prend au riers d'enbas du fur,
&
l'autre fe
mefore au plus hauc du fík ~oique le Diamecre
d 'un quarré foir en Mathematique , la ligne qui le
cóupe en deux d'un angle
a
un aucre , quand on die
en Archiceél:ure
le Diametre d'un pilaftre
,
on en–
rend la largeúr d'un des cotés. Ce mee viene de
J,,.,
Entre ,
&
de,.;,,., , Mefure.
On die en Aíl:ronoL?ie
D iamrtu app,irent
d'une
_Planeete
Plus les Plan.eces fonr éloignées , plus el~
les p.troiífenr perites,
&
'!:-,ar confequene aulli len
[ 5
D1ameere5 , que l'on appelle par cene ra1fon
Áp–
parens.
Ainfi quoiqne le Sole1l foic pres de fix 11111-
le foi_s plus grand que la _Lune ,
&
fon vrai Diame–
tre dix-huir fois plus grand que celui de la Lu–
ne , cependanc comme la Lune eíl: beaucoup plus
proche,
~~
nous , leurs Di_amecres apparens fonc
a
peu pres egaux. Pour avo1r une mdure commu–
ne de ces differens Diametres appacens , on voit
que_! nombre de degrcb ou de minutes ils fouten–
dro1enc dans un grand cercle celeíl:e , te! que l'E–
quateur ou l'Eclyptique. Le Diamecre du Sol~il tel
qu'1l nous paroir n'y foucendroit qu\m are de
30,
minutes, ou un demi-degré,
&
par cpnfequencon
di~ que le diametre apparenc du Soleil eft de ,o.
mmuees.
Le Diametre apparent de chaque_planete chan,
ge felon qu'elle
eft
plus ou moin& éloignée de la ·
cerre. Le plus grand Diamerre apparenc dtt Soleil
eíl: de pres de 34. minutes ,
&
le plus petit de plus
de 3
r.
Le plus grand Diamecre apparent de la Lu–
ne eíl: de
3
5.
minutes ,
&
le plus petit de pres
de
28.
On mefure de meme le Diamecre de l'Ombre
de la terre , ot't la Lune tornbe pour connoicre la
grandeur de l'Eclip[e. Voyez ECLIPSE.
DlAMORUM. f.
m.
Compofirion qui fe faic des
focs purifiés de mures fauvages ,
&
de m11res•do–
meíl:iques. On· y ajoihe le miel écumé qu'on faic
Cltlire enfernble en maniere de [yrop. ~elques-uns
veu!enc que le vin cuie foit encore ajouté
a
cene
compoficion,
&
d'autres fonc d 'une opinion con–
uaire. Le Diamorum en gargarifme eíl: bon pour
les ulceres corro/ifs de la bouche
&
du Falais, pour
les maux de <lenes
&
pour les gencives gatees. Ce
moe a écé fait de
,.¡;¡
1.,
,
Mure.
•
DIANUCUM. f. m. Compofirioh qui
fe
faic du
fue
de noix verres 'tiré dans le mois de Juin
&
dé–
puré. On le faic cuire avec le miel écumé en ..:on–
fiíl:ance de firop.
II
y a un
Dianucum
compofé, qui
n'eíl: pourranc amre chofe qHe le fimple, auquel on
ajoute , fuivant ce que Gallien enfeigne, ce qn'on
juge etre necefi'aire felon les quatre ceros du mal.
Le Diacorum a plus de verru que le Diamorum
pour les fluxions acres
&
tenues qui combenc du
cerveau íur la rrachée arrere ,
fur
les ponmons
&
foi;-h
poicrine.
II
eíl: propre
a
ceux qui font de
temperamenc hnmide,
&
parconfeqnent aux
fern–
mes
&
aux enfans. Ce mot a écé faie de
N ux
,
Noix.
DIAPALMA.
[.
m. Efpec;e d'onguenc done fe fer•
venr 4:s Chirurgiens
a
faire de grandes emp~acres.
11
eíl: compofé de chalcitis, ou
:l.
(on défaur de vi–
triol Romain , de vieille aronge de porc ,
&
de
li–
tharge d'or. II refoue les fluxions invece,ées,
&
ar–
rece les recemes. On lui a donné le nom de
Dia•
palma
,
a
caufe que duranr
fa
cuire on [e doit fer–
vir de l'efpaeule d: Pal¡nier ~-ecence pour le remuer.
Dans les heux ou le pahmer n~
fe
trouve pomt,
on doit fe fervir du nefüer , ou de quelque :iutr~
arbre aíl:ringenr, com'me le chene , le prunier fau–
vage
&
le liguíl:re , pourvu que 1'9n ait foin de
couper le bout de l'efpacule trois ou quatre fois pen–
dam la cuite, pour lui do¡mer plus d'aíl:riél:ion.
D'IAPASME.
[.
m. Poudre de [emeur done on fau–
poudre tour le corps , ou quelque parcie. Ce mor
viene du Grec
J,,,,,,r.,..
11,,
qui fignifi.e Arrofer.
DIAPASON.
f.
m. Terme de Mufique, done la pl11-
parc des Auteurs fe (ont [ervis pour exp!iquer !'oc–
tave des Gre\:S, auíll-bien- que !es quinces , quar–
tes , úerces
&
fixiémes. Le Diapafon a fon incer-