,
DI F
deux Eleél:eurs , de deme Princes , d'un Abbé,
d \ irt
Comte, & du Dépucé de la Ville ou l'on avoit tenu
l'Ailemblée. Preíéncement l'Aél:e, que l'on appel–
le
Rece:,:,
érant écrit en parchemin , on applique au
bas le fce au de l'Empereur fur deux cordons qui fe
parcagenc, !'un a droice
'aucre a gauche. Sur
celui qui eíl: a droice , on im
e le cachee de l'E-
leél:eur de Mayence, ou d'un aucre Eleél:eur Eccle~
fiall:ique , s'il n'eíl: pªs prefenr. Au bas du meme
cachee, l'on imprime celui du prernier Prince Ec–
clefiafüque qui fe crouve preíenc & celui d'un des
Prélars. A la gaucqe du
[ce!
Imperial, le rremier,
Eleél:eur fecu lier faic appliquer fon fceau VIs-a-vis
de celui de l'Eleél:eur de Mayence, puis le Duc de
Baviere,un Cornee de·Weceravie ou de Souabe al–
ternativemenc, & enfin on réunit les cordons,
&
on app!ique le cachee de la Ville ou s'eíl: tenue la
Diete. Cela étane faic, l'Eleél:eur de Mayence
lit
l'Aél:e pui>liquemenc. On en faic deux Originaux
fignés & fcellés de memé ; dont l'un ·efl: mis a la
Chancellerie de l'Empire, done cec Ekél:eur a la
garde ; & l'aucre_dans la Chancellerie de l'Empe–
rem. On en envoie aulii une copie a la Chambre
de Spire. Ces Aél:es fone tof1jours écrics en Alle–
mand, afin que cous les Sujecs de l'Empire les en–
tendenc,
&
íuivane un Edic faic par l'Empereur Ro–
dolphe en
11.74-
ils ne peuvenc erre en une aucre
langue. Tomes ces formalicés fone fi nece/Taires ,
que c'eíl: feulemenc par
la
que l'Aél:e a pouvoir de
Loi.
Les affaires prelT'ances qui furviennenc en Polo–
gne en
forc
grand nombre, fonc cau[e que fouvenc
oµ
y
tiene la Diere general e cous les ans, quoique
felon les Loix du Pays elle ne
fe
doive cenir que
tous les deux ans, & feulemenc ·pendanc qumze
jours , mais d'ordinaire elle eíl: prolongée jutqu'a
fix femaines. Warfovie étanc comme le centre de ce
Royaume a toí'ijours éré dtimé le lieu le plus evm–
mode pi:mr la convoquer. Cependanc elle s'eíl: tenue
en plufieurs autres Villes , & fur-i:ouc les Lichua–
niens précendenc avoir un droir d'alrernarive qui
1es faic preífer fouvenc pour la faire cenir chés-eux.
Le Roi en choific le cems, done il avercic tomes
les Provinces par fes Envoyés, leur faifanc con–
noicre en meme - rems le fujet des déliberacions
qui s'y doivenc faire. ~and il y ainterregne, c'eíl:
:l
l'Archeveque de Gneíne que cene fonél:ion ap–
parcienc. On tiene . de,s Dietes parriculieres dans
les Provinces fix íemaines avam la general e, & crois
Dépucés choifis parroi les Geneilshommes qui s'y
font rrouvés • y porcenr les refolucions que l'on y
a pri[es.
La Diete generale
fe
tiene e11 Suiífe deux fois
chaqne année,
a
la fin de Juin & au commence–
mene de Decembre. C'eíl: Zurich , qui en qualicé
de premier Caneen, a droir de la convoquer. Les
Canrons Catholiquc:s
&
les Cancons Proceíl:ans ,
ciennent auffi des Dieres parciculieres. Les Catho–
liques a Lucerne , & c'eíl: au Canron qui porte ce
nom que la convocacion en a·pparriene. Zurich con–
voque l'Aífemblée ·des 'Proreíl:ans, ·& la Diete
fe
tienr a Arau. Le tems de ces Dieres particulieres
n'eíl: poine préfix, &·on ne les tiene que felon que les
affaires fe trouvem prelfances.
Diete,
en Chancellerie Romaine, fe di~du che–
min que l'on peur faire en un jour. La journée ou
D iete commHlte,
eíl: de trence mi_lle pas géometri–
ques.
DIFFERENCE.
[.
f. Terme de Mathematique. Ce
qui fait l'inégalicé de deux grandeurs , la paróe
done la plus grande excede la plus perite. Par con–
íequent , la grande moins
la
percite , eíl: tot1jours la
Tome
E.
DI F
DIG
33 9
difference. La difference de
10 .
&
de
6.
c'eíl:
10 ,
moins
6.
c'eíl:-:i-dire
4.
Le rapport de deux gran–
deurs confiderées felon leur difference , fair leur
raifon arithmrtique, (
Voyez RAISON ,)
&
l'éga–
liré d e ces raifons fait
la propurtion arithemetiqt.c.
Voyez PROPORTIOM.
DIFFERENTIEL. adj.
Calcul diffirentiel.
Dans des
recherches difficiles de Géometrie comme dans cel–
les de la
reEtification
ou
de la quadrature des cour.
be!,
des centres de gravité,
&c. on a fouvem be->
_fom de conúderer des
grandeurs infiniment
ou
in–
déjiniment perites
,
qui ne laiffenc pas d'avoir emre
elles des rapports réels. Ces grandeurs fonc les
dlf–
ferences
de cerraines aucres grandeurs décerminées ,
& c'eíl: pourquoi l'on appelle
Ca/cu! differentiel
le
calcul c¡ue ~'on faic po~r les découvrir; mais apres
les avo1r decouvertes, il fauc rrouver les fommes
que compofenr une infinité de ces grandeurs infini–
menr perites,
&
c'eíl: ce qu'on appellele
Cnlcul in–
teg_ral
qui s'oppoíe au differenriel, car de cette in–
fimté de gcandeurs infinimenc perites fournies par le
Calcul differenriel , le Calcul integral eíl: compofé
des grandeurs enóeres , finies , & décerminées , ce
qui écoic l'objer de la recherche. Le Calcul ordinai–
re de l'Algebre n'eíl: que le calcul des grandeurs fi–
nies, au lieu que le differenriel
&
l'imegral font
le calcul des infinis,
DIG
DI.GASTRIQ!!E. adj. Tenne de Medeciire.
II
fe
<lit
d'un mufcle qui a deux veneres, comme celui de
l'os hyoide; c'eíl:-a-dire qui eíl: d'abord gros
&
char–
nemc, puis menu
&
nerveux,
&
de nouveau ven–
tru & charneux. Ce moc viene de
,¡,. ,
Denx fois ,
& de
-y«,,
1 ,
Venere.
DIGERER. v. a. Tc:rme de Chyrnie. Meme dans un
por des ÍUcs ou matieres pilées & écraíées pour erre
échauffées par un feu
, c'eíl:-a-dire, qui rende
uné ¡:haleur moderée ,
qui approche de ce lle dé
l'eíl:omach , qui nous fait cuire les fubíl:ances emes ;
murir
&
adoucir les acerbes
&
les a.pres , féparer
les pures d'avec les imputes , & ·tirer
le
fue
ou la.
meilleure pai-rie de chaq ue corps.
DIGESTIF,
1 VE.
adj.
~i aide
a
la digeftion.
A
e
AD.
FR.
On appelle
Digefl,f s,
eh terme_s de Chirur–
gie , des médicamens que l'on ápphque p0ur en-'
gendrer du pus dans une plaie , & pour orer par
fuppurarion ce qu 'il y
a
pe meurrri ou d'extravafé,
ou pour cirer dehors le corps étranger, ou enfi!'l
pour donner par une cure lente , le rems de faire
les autres cho[es que la plaie de1m.nde. Ces Di..,
geíl:ifs fonc ordináirernenc com¡;>0fés de tereben–
rhine & de jaunes d'oeufs qui en fonc la baíe , au[–
quels on ajouce un peu de miel avec
des:
la myrrhe
ou du baume du Perou, de la gomme élemi, ou
~mere chofe femblable , afin d'empecher les parries
nerveuíes de fe corrompre. Les Digeíl:ifs fonc hui–
l-eux , temperés , & approchenr de la namre des
vulneraires balfarniques , corrigeant comme eux
l'acide vicieux desplayes invererées, de peur qu'é..,
rane irrité par les verirables mondificacifs qui font
trop acres, il ne falle une effervefcence & ne rende
la playe plus facheufe. D'ailleurs les Digellifs ar–
retenc le progres & l'accroi/Temene de l'_a~ide dans
la
plaie,
&
font que ce qu'il y a de v1c1eux fet–
menranc de foi meme, & venant a foppurarion ,
peuc erre féparé & poulfé au-dehors. Les Digeíl:ifs
fone l'huile rofat & le mallich, le beurre frais, le
beurre de Mai , les jaunes d'reufs , la gomme éle –
mi, la rerebenehine, l'encens,
1-a
farine de fromenc,
d 'oroe,de fenugrec
&
amres [emblables. Pour faire
~
Vuij