DIE
capi!feries. Les Eleél:eurs s'aíleyent un degré plus
bas , f<javoir l'Archeveque de Mayen_ce,, celu1 de
Cologne &
le
Duc de Baviere a la mam dro1re ; le
Duc de Saxe le Marquis de Bra~debomg,,& Je Com–
re
Palacio i la gauche. Le Ro1 de Boheme '.lua~d
il
eíl: prefenr , ce qui eíl: rare, eíl: le prermer_ a ~1a1?
gauche, & l'Eleél:eur de Tréves a fa place v1s-a-v1s
de l'Empereur. ~elques-uns ne_nnent que lo~~–
qu'il y a un Ro1 des Roma1?s, l El_eél:eu~ de Tre–
vcs s'ailied ou
le
Roi de Boheme do1t avo1r
fa
pla–
ce & le Roi des Romains ou la Bulle d'or ordon–
ne 'que l'Eleéteur de T réves foit aili.s. D'autres di-
fenr que les Ele~eurs de Mayence_, le Roí de Bo–
héme
&
le
Palann occupenr la mam dro1te ; ceux
de Coloo-ne, de Saxe & de Brandebourg la gauche,
& qu'ils°laiíienc l'Eleél:eur de Tréves a l'orpoíite de
l'Empereur. Les amres Prmces & les Pr~lats , les
Comres
&
les Barons fonr ailis un degre plus bas
que les Eleél:eurs , les Ecclelialliques prenane la
droire , & les Seculiers la gauche.
°-!!oique le
Vicemaréchal de Papenheim ailigne a chacun
fa
place,il arrive rancde differends pour la préféance,
qu'il y en
ª.
peu qui . ne proreíl:enc qu'on leur fa1c
tort,
&
qu'1ls devro1enc erre ailis avanc quelques–
uns de ceux qui les précedenc. Les Comres & Ba–
-rons de l'Empire font diíl:ingués en quacre Direél:oi–
res ; fcavoir de Weteravie, de Souabe, de Franco–
níe,
&
de
W
eíl:phal ie. Les C oimes de
W
eteravie
& de Souabe altemenc en leur féance. Chacun
ªY.
nt
pris fa place , un Confeiller de l'Empereur ou m
Prince a qui cene charge
'.1-
été _donnée , fe leve , &
ayanr falué la Compagnie
~
11 la rememe de ce
que facisfaifant aux exhonanons de l'Emper_eur,tous
ces Princes& Seigneurs om bien voulu
s
aíiembler,
apres quoi l'Empereur les prie en peu de mors _de
vouloir comribuer de routes leurs forces au bien
que la Patrie actend de leur Aíiemblée. Enfuite, la
propólicion eíl: lue par un Secrecaire ,
&
ne con–
tiene ordinairemene que les pomrs que l'Empereur
a touchés en convoquanr les Ecacs. La leél:ure fai–
te, les Eleél:eurs , les Princes & les Ambaífad~1rs fe
levene; & ayam un peu parlé·enfemble , !'un d'eux
répond a l'Empereur au nom de cous, que la pro–
policion qui viene de leur en-e faite , le~r a
faic
con–
noí'.tre l'imponance des atfaires qui l"onc obligé a
convoquer !'Affemblée, qu'ils le remercienc cres–
humblemenc du foin qu'ira tou¡ours eu du bien pu–
blic,& qu'ils n'oublieronc rien de tout ce qu'on doít
attendre d'eux, le fopplianr de vouloir tenir leurs
perfonnes
&
leurs biens fous fa proteél:íon , afin
qu'ils foienc en état de déliberer plus muremenc.
L'Empereur commande qu'on leur donne a cous une
copie de la propolition , afin qu'ils donnenr leurs
avis fur chaque poínc, & les ayam atíurés de fa
bienveillance , il retourne chés-lui dans le meníe
ordre qu'il en eíl: venu. Les Ecats de l'Empire ayant
confulcé encr'eux,
&
pris pour cela le ten-is necef–
faíre , l'Eleél:eur de Mayence envoye un billec
a
celui de Saxe, qui en envoye un aucre au Vicema•
réchal de l'Em¡>ire, auquel il ordonne d'averrir cous
ceux qui ont féance., qu'ils ayem
a
fe crouver le
lendemain a telle heme au lieu defriné pour !'
A
f–
fe¡:nblée. L'ordre eíl: auili-tot donné aux Ecats, qui
s'aflemblent chacun en fa claffe. II y en a trois ; la
premiere, des Eleél:eurs;
la
fecolilde , des Princes ,
rant Eccleliafriques que Seculiers, des Abbés , des
Comtes & des Barons;
&
la troiliéme , des Villes
Imueriales
011
immediares. Les Eleél:eurs éranr af–
fei~blés, celui de Mayence s'allied au haur bour ,
ceux de Tréves
&
de Cologne alrernarivemenra
fa
droíce
&
a fa gauche, ceux de Baviere
&
de Bran–
c!ebourg roüjours a la droice,
&
le Palacin coujours
DIE
a la gauche.
Le
meme Eleél:eur de Mayence re–
cue1lle les voix , demandanc d'abord a celui de
Tréves que! eíl: fon avis, enfuire a cenx de Baviere,
de _Saxe
&
de Brandeb ou rg ,
&
enfin au Comre Pa–
latm ; aprc:s quoi l'Eleél:eur de Saxe demande a ce–
lui de Mayence que! eíl:· fon fuffrage. Dans la fe–
conde claffe
~
qui fe difüngue en deux bancs , les
Archeveques, Evcques, Abbés & Abbeíies qui
onc qualicé de Prince, le Grand Máitre de l'Ordre
Teuconique & les Priiices Seculiers ont i;:hacun
une voix. Il y en· a rneme qui en om pluíieurs fe_
lam· le nombre des Seigneuries irnmediates , auf–
quelles ce droic eíl: attaché. Ainli le Roí de Suede
en a troí~ , une pour Bremen , & les deux aucres
pour Verden, & pour la Pomeranie. Les aucres
Prélars cous enfemhle en ont deux, & les Cornees
avec les Barons en om quacre. Lorfqu'on recneiL
le les voix, l'Archiduc d'Aucriche ~ui eíl: au pre–
mier banc parle le premier, & apres lui le Duc de
Baviere. L'Archeveque de Saltzbourg donne fon
fotfrage le rroiliémo; apres quoi on palfe aufecond
banc ou font cous les Princes Seculiers, les C\Jinces
&
les Bawns. Le Duc de Magdebonrg
y
parle le
quacriéme, & ainli confecutivement jufqu'a ce que
l'on parvienne aux Prélacs qui n'ont pas. ticre de
Pnnce. Alors ceux que le Corps a choiíis donnent
deux voix ,
&
les Cornees en donnent quatre. La
troíliéme claífe, qui eíl: celle de, Vi'les , eíl:
,mili
. diíl:inguée en deux bancs. Entre les Vil!es du Rhin,
le Dépuré de Cologne rient le premier ran.g,
&
ce–lui de Rarifbonne le tiene parmi celles de
Souabe.LaVille oú l'Allemblée generale
fe
ciem,
a le I:'-irec–coire , c'eíl:-a-díre, que le Député de cerre Ville-la
eíl: aili.s proche d'une cable avec quelques Sénateurs,
& un Grdner ou Regiftrateur de chaque banc. C'eíl:
luí qui recueille les voix, demandanc premieremtnc
!'avis du Député de Cologne, puis de celui de Ra–
cifbonne ; apres quoi il recourne au banc du Rhin
& dela a celui de Souabe , conrinuanc jufques
a
la
fin
de
cerce force. Les atfaires qui fonc traitées aux
Dieres regardem la Religion ou la police ; & ccm- ·
me les Carholiques étant en plus grand nombre
one plus de voix que les Proteíl:ans , lorfque quel-
que poinr d
ligion eíl: a décíder, on a jugé ne-
ceffaire pou
os de l'Empire, afinque le fcru-
pule de con
ce ne violente pas !a juíl:ice, de
prendre un nombre égal de perfonnes de chaque·
parci. °-!!ant a la maniere done les conclulions
fe
prennenc , quand les Eleél:eurs en ont pris une , ils
l'cmvoyenr au College des Princes qui l'approuvent
ou la rejettem en rout
011
cm
parcie ,
&
qui ren–
voyenc Ieurs avis aux Eleél:eurs. Les Eleél:eurs fonc
la-delliis une nouvelle déliberation ,qu'ils renvoyem
' aux Princes, les priant de bien exaniiner leurs rai–
fons. S'ils y acquiefcent, !'affaire eíl: finie: s'ils per–
fever~nt
~
erre d'~m fentim_ent oppofé , on appelle
les Dep1:1res des V1lles , qm fe rangenc quelquefois
du parn des Eleél:eurs,
&
quelquefois de celui des
Princes.
I!
arrive aulli affés fouvenc , que ne s'ac•
cordanc 111-avec les uns
111
avec les aucres , ils pren–
nenr de nouve!Jes conclulions, aufquellesles Elec–
teurs & les Princes répondem
&
rachem de les
attirer a leur femimem. Ces conrrariecés fom la
longueur des Dietes. L'Empereur alors les exhorte
a s'accorder, ce qui eíl: caufe que chacun relache
Ul1
eeu de fon opinÍon , & conviene en tour
Oll
en
pame du point conteíl:é. °-!!and les refolurions om
éré formée-s du confememem de rous les Etats, on
les redige par écrit, &on les ligne avanc que de les
publier. Elles écoiem amrefois lignées par l'Em–
pereur feul , ou par le Roí des Romains en fon ab–
fence. Depuis on y ajofua le feing &
Je
fceau de