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3P·

DIA

bouc.

C~

qui luí a

fa.ir

donner principalemenc_le

nom de

Diable

,

c

e fon

c deux peaces comes no1~·es

afies poincues, qu'il a au-<leífus des r.eux,

&

qm fe

recoquillenc fur fon dos, comme_celles des Belíers.

Oucre que ce moníl:re dl d'w1e la1deur affreufe ,

fa

chair eíl: un vrai poifon,

&

caufe ?es vom1ílc:_me12s

écranges

&

défaillances, qw fero1enc b1encot

mourir,

{i

une prife de quelque excelle~r conc!"e–

poifon ne les arreroir.. Ce dan$ereux _an~al

n

~ft

recherché que des Cur1eux , q~1 fom bien aifes d

a•

voir fa dépouille dans leurs cabmets.

.

.

U

y a une aucr~ forre de

D,abl~s

t!'

mer,.

qm ne

fonc pas moins hideux que celw-c1 , quo1que la

figure en foic differeme. Les plus grands n'om

qu'un pié ou environ depuis la tete jufqu'a la queue.

11s ont prefque amane de largeur ; mais <]_uand _ils

veulenc, ils s'enAenc d'une celle force, qu'ils paro1f–

fenc ronds comme une boule. Leur gueu!e eíl: aflés

fendue ,

&

armée de plufieurs perites dencs fort

poincues,

&

au lieu de tangue , ils n'onc qu'un pe–

tic os qui eíl: excrememem dur.

Leu.rs

yeux fom

tres-étincellans , mais fi pecics

&

fi enfo

ncés qu·on

a de la peine a_difcerner l_a pmnell~. Emce ces

yeux eíl: une peme i;:orne qm rebroufle en arnere ,

&

au-devant de laquelle

il

y a un filec un peu plus

grand qu'un petit boucon

termine. O ucr~ leur

queue qui eíl: comme le bouc d'unc rame , 11s ont

D· I A

coings. 1l

eíl:

fort

prope

a

pmger la bile

&

la piruite ,

&

par confequem on s'en peur fervir dans les fié-

vres picuiteufes

&

compliquées.

,

' deux empennures , l'une fur le dos , qu'ils porce,nc

relevée

&

droite,

&

l'aucre fous le venrre. lis ont

auffi d·eux naoeoires qui répondem de chaque coté

du milieu du ~entre ,

&

qui font cerminées en for–

me de pecices pactes qui ont chacune huic doigcs ,

rnunis d'ongles alfés piquans. · Leur pea_u ell: mde

~

herilfée par couc comme celle du Reqmem, horm1s

fous _le venere. Elle eíl: d'un rou~e obfrm

&

mar–

quetée de taches noires qui fonc comme des ondes.

l.eur chair n'eíl: pas bonne

a

manoer.

On trouve dans l'Hle de Formofa un cercain ani–

mal que les Hollandois appellenc

Diable

de

Tay o–

ven.

o~·~e f¡¡ait pourquoi ils l'om nommé

Dia–

ble,

{i

ce ~eíl: a caufe de fes griffes qu'il a forc ai–

gues ; car oin de faire du mal

a

perfonne , quand -

on

l'attaqu , il fe laiífe plttcoc cuer que de f-e dé–

fendre. Il

eíl:

long comme une aune, large d"envi–

ron vingt pouces, écaillé comme un poiífon ,

&

fi

cimide, fur-com a l'égard de;: l'homme, que s'il ne

pem l'évicer qu'en fe cachanc dans la cerre, il y fait

un erou, ou

il

fe

rea:anche comme da~s ,un forr. Si

on le furprend avanc qu'il air le cems de s'y metcre,

il s'emortille dans fes écailles,

&

prend la forme

d'un pelocon. 11 ne fe nourrit que de fourmis , qui

vom d'elles-mémes fur fa tangue, quand la faim le

prefle de la ci~er.

D I A C H

Y

L O

N. f.

m. Emplatre compo[é de

fucs

vifqueux, qui a pris fon nom de fa bafe , qui font

les mucilages appellés par les derniers Grecs

x•>-,l,

&

par les Lacins

Succus

ou

M,,cilage.

11 y

a

le

Diachylon blanc

ou

commun,

qui e/1: un emplacre

compofé de lirharge d'or,

&

de mucilage , tiré

des racines d'Altha:a,

&

de~ femences de fenegré

&

de !in, avec de l'huile, qui doic erre vieille

&

com–

mune. Les Grecs l'appellent

ir,m,t¡

,l.pf

<«~or ,

comme

écant compofé de cinq ingrediens. Ce Diachylon

commun

amoll.ic

&

foulage les fcirrhes du foye,

de la rat

e , du v

enrricule

&

des autres parries. Le

Diachylon qu'on appelle

lreatum

,

eíl: la maífe du

Diachylon blanc , dans laquelle , candis qu'elle

eft encore chaude, on mee une quantité fuflifan–

te de poudre d'Iris de Florence , ce qui l'a faic

furnommer

lre11tum.

11 arrire plus pui.Jlammem que

l'aucre, incife

&

refouc.

Il

y a encore le Diachy–

lon, qu'on appelle

Diachyfam magnum,

cam pour

fa venu , q'ua caufe qu 'il rec;oit un pltJ.S grand

nombre d'ingredienis que

1~

íimple. Cec empla–

tre efe compofé de litharge d'or rres-fubcilemenc

pulverifée, d'hutl.e d'Iris, de Camomille

&

d'Anech,

de Terebencbine, de Refine de pin, de Cire jaune,

de Muoilages , de femences de Lin

&

de Senegré ,

de Figues recentes

&

graífes , de Raiíins de Damas,

d'Iél:yocolle, de fue d'Iris, de Squille

&

d'Oeíipe.

Il

amollic les fcirrhes,

&

refout les inAacions.

La

mafle enciere du

Diachylum magnum

étanc cuire

&

encare chaude, on y ajottte

&

l'on y diífouc les

gommes d'Ammoniac

&

de Galbanum fon<lues

avec du vin,

&

coulées

&

cuites jufqu'a l'épaifleur

du miel,

&

cela fait le Diachylon appellé

G1tmma–

tum

ou

D,achylHm cum gummis.

DIACODIUM. f. m. Médicamem qui fe fait de tetes

de Pavor blanc

&

noir. Il

faut

qu'elles foienc de

moyenne grofleor, fans erre ni trop feches ni trop

humides. On les fair rremper fur les cendres chan–

des pendant vingr-quarre heures, fi elles fom furt

hmnides,

&

deux jours entiers, fi elles font

fon.fe

ches , pour les faire cuire jufqu'a ce qu'eiles

fe flé-

triifenc , afin d 'en mieux tirer le fue , dans l'ex–

preffion duque! il fauc diífoudre la moitié pefanc de,

vin cuir , ou aucanc pefanc de penide

&

de fuere.

On le fait cuire enfuite a pecic feu clair

&

fans

fu–

mée , en coníiíl:ance de lohoc,

&

on le garde pour

s'en fervir au efo!n, C'.eft-la le Diacodium limple.

DIABROSIS. f. m. Terme de Med~cine. On ap–

pelle

Diabrojis,

la folution de concinuité

&

leíion

des petices bouches qui fom aux extremicés des pe–

tices veines

&

aneres ,

,&

cene folution de conci–

nuité fe fait par des Iníl:rumens aigus , foit de poin–

te , foit de taille , ou par dc::s humeurs acres

&

corroíives , qui rongenc l~s extremirés des vaif–

feaux ou les cuniques mémes¡ Ce mot eíl: Grec

J:.:,.,,..

,

&

eft formé de la prépoíicion

J,;. ,

Par ,

&

de

'P"''~"'

,

Manger. On l'appelle aua:ement

D itzrefa.

DI \CARTAMI. f. m. Terme de Phannacie. Elec–

ruaire folide purgatif, ou l'on fair entrer dix,í.ngre–

diens , fans y comprendre le fuere. 11 a pris fon

nom de la moelle du Cartame qui efr l'un de ces

ingrediens, quoique

le

Turbith en foit la qafe . Les

aucres fom la manne, !_e gingembre , le diagrede ,

les hermodatl:es , la poudre 1u diarracaganc froid,

le miel rofat coulé ,

le

focre candi

&

la chair de

Le compoG

a1r en ¡ettam dans chaque livre dtt

limpie, une

dre faite d'acacia, d'hypociíl:is, de

myrrhe , de faffi:an

&

de balauftes. On y en met

une demi-drachme de chacun avec une demi-once

. de trochifques de Ramich. Le Diacodium eíl: anodin

&

narcorique,

&

arrere les Huxions qui tomb enc fur

les poumons , fur - rout lorfque l'humeur ell: te–

nue. Ce mor eíl: fait de

J,;,,

Par ,

&

de ,..;J.,,, Peri–

te cloche, a caufe qu'il ell: fait de reces de Pavor,

qui reprefemenc les perites cloches fonnames des

enfans.

,

DI A CON

IS SE.

f.

f.

Mor qui eft prefenmnent

hors d'ufage ,

&

dom on s'ell: fervi autrefois du

tems de la primirive Eglife. On donnoit ce nom

a

cercaines femmes devores qui fe confacroiem au

fervice de l'Eglife

&

des Pauvres ,

&

qui rendoienc

aux aurres femmes des fervices qu'ellesne pouvoiem

avec bienféance recevoir des Diacres. Elles éroient

établies dans leur rniniíl:ere par l'impofirion des

mams.

DIACO_USTIQlJE. Terme de Mufique. C'ell: la

confideration de la proprieré de la refraa:ion des