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..

DEQ DER

DE

Q_

DEQ__UE U RIR. v. n. Vieux mot. Découler. On

difoit

D equeurt

,

pour dire , Découle.

DER

DER./\DER.

v-,

n. T erme d_e Marine. On dit qu''Z!,n

.

Vai.lfeau a déradé,

pour cifre ; que Le ~r~s ren~s

1

a

forcé de quirrer la Rade ?u 1! er01t momlle,

&

a en-

trniner fon ancre avec lm.

·

DER-ANGER.. v. a. On dir en termes de Mer,

Dé–

ranger la bonnete ,

pour dire , La débouronner du

corps de la voile.

_

DERAYUR.E. f.

f.

Terme de Laboureur. Raye qm

fépare let fillons. C'eíl: la derni.ere que l'on fa1r

lorfqu'on laboure.

.

_ .

.

DERIVATION.

f.

f. Terme de Manne. Sornr hors

de fa rouce.

Canal de dériv,uion,

eíl: celui par ou

l'on conduit,

&

ou l'on amaife des eaux, pour les

porrer & les conduire dans un refervoir. _

D frivation

efl aulli un terme de Medecme,

&

íi–

~nifie la faianée qui fe fair en quelque endroit, prn–

;:;he la parritoú eíl: l'in~a1rn,narion. On l'appelle amíi

parce c¡uc dans cette (a1,gne~ on ouvre les ve1~es ~ar

Jefqueiles le fang arrete rlo1r uarnrellemenr s : n re–

rourner. Ainíi dans l'e[qmnanc1e, la fa1gnee des

ranules, c

'efl-a-di.re

, des veines de deffous la lan–

gue , eíl:

une Dériv

arion, parce que c'eíl: p; r elles

que le íang arreté aatour de la gorge don eere re–

pris & re orté au 'crenr.

.

.

DERIVE.

(

f.

Biaifemenr du cours d'un Va1ifeauqt11

ne porte pas

a

roure. Dérour de fon vr:ü chemin ,

que la violence des vems, des conrans ou de lama–

r ée le concrainr de faire. On' dit qu'J/

y a bel/e déri–

ve

,

pour dire ; qu'Un Vaifíeau eíl: en un lieu af–

fés éloi.gné des Cotes, pour n'avoir rien a craindre

a

la cape ou lor[qu'il

dér.ive.Oi:

i die

Avoir un quart

de dértve,

ponr dire

, P-erdre u

n qnart de venr for la

rouce qu'on veur faire. On die auffi que

La dériv~

vaut la route,

pour dire, que Le démur que prend

le Vaiíieau porte au chemin qu'il veur faire;

&

on

die, par demande ,

fi2..!!:_e ve,u la dérive

,

quand on

veur f~avoir a que! air de vent la dérive pone.

Dériv

e,

fe dir encore , non feulemenr de la

quanri.ré

de braffes que celui qui fonde rrou_ve en–

tre le lieu

otl l'on a jetté le plomb ,

&

celui ou eíl: le

Vaifü:au : mais auffi d'un afiemblage de planches

faices expres, que 11,s N avigareurs du Nord mettenr

all córé de l-eurs perirs bari.mens, afin d'empecher

qu'ils ne dérivenr.

DERlVER. v. n. Sortir de

fa

roure par la violence

des venrs, des courans, ou de la marée. On die d'un

Vaiifean,

qu'Ilfe laiffe dériver,

pour dice, qu'Il s'a·

bandonne au gré des vencs

&

des vagues.

.

Dhiver,

íignifie auffi, Tirer l'eau d'une fource,

pour la conduire par quelque canal.

,

DE R ME.

f.

m. Terme de Medccine. Le cuir ou la

peau del'homme.C'eíl: la plus ample& la plus ép'1:if–

fe de tomes les membranes. Ce mot vienr de

J,ff<",

Cuir , peau, tiré de

Jípm

,

Ecorcher.

DER

DES

d'un autre, l'empeche de recevoir le vent dans fes

voiles.

DEROCHER. v. a. Terrne de Fauconnerie. II fe dit

des grands oifeaux , qui en pourfuivant les beres

a

quatre piés , les contraignent a fe précipirer de la

JJOÍnte des rochers,afin de ne pas romber dans leurs

ferres. On dir auffi

Dfroc¡uer

,

&

ce dernier mor a

fignifié aurrefois Abarrre , faire romber.

Déroquer

une maifon, dlroquer un hfJ7rJme.

DEROMPRE. v..a.

U

fe dir d'un oifeau de proye qui

fond fur un aurre,

&

qui rompr fon vol

&

l'érour–

dir , en lui donnanr un fi grand coup de fes cuilies

&

de fes ferres , qu'il

le

meurrrir

&

le

fair rornber

i

rerre rour brifé.

·

DEROS. adj. On trouve ce mor dans le vieux langa–

ge, pour dire,

Rompus.

11 vient de

Ruptus,

comme

{ion difoir

Dérouts.--On

a dirauffi

Doiiroup.r.

D E RO Y E R.

v'.

a. Vienx mor. Dévoyer , mertre

hors de

fa

roure.

D l royé,

qui s'eíl: égaré , qui a

perdu

fa

roure. On appelloit auffi les

f~tlX

lJ éroyés,

parce qu'ils ne fuivenr pa.s les chemms accouru–

més , & qu'ils courenr par les champs. Ge m?t dl:

compofé de la parricnle .de & de

roye,

Ormere,

fenrier.

On a dit auffi

Se déroyer,

pour dire, Se metrre

en déroure.

Les Gregeois qui trop fe déroyent.

DEROYS . f. m. Déconfirure, defordre.

•.'fufi¡tt'

a

Cologne fu

,

la

il fit maint derois.

DE R R AA IN. adj. Dernier. Vieux mor. On

a

dit

Derrain

,

derrenier,

&

defrein.

DERS.

f.

m. Vieux mor. Cid ou dais rendu [ur la ta–

ble du

Roi.

On adir auffi

'lJ

erfeict,

póur fignifier

la rneme chofe.

-

DERU.

f.

rn. Vie-ux mor ,. qu'on a dit pour í:gnifier

un Chene. Il vienr du Grec

Jp¡,

,

qui veur d1re la

meme chofe.

DE R V E' ,

E' E.

adj. Vieux mot. Fo!, fot , imperti–

nent.

Elle corut comme dervle.

On a dit auffi

Der.

ver ,

pour dire , Devenir fou, du Latín

DeViare,

Se

dévoyer ;

&

Derverie

,

pour , Folie.

Onques mes

a

Jor de cejl monde

N,

fut te! derverie faite.

DES

DES AC O IN TI E'. Mor du vi.enx langage, qui

:i.

éré die , pour !ignifier

Q!_ú

eíl: moins ami que de

coutume.

DESAFFOURCI--lER. v. n. Terme de Marine. Le–

ver l'ancre d'affourche;

&

la rapporrer

a

bord.

D E S A IS E.

[.

m. Vieux mor. Incommodité, mal–

aife.

DESAMPARER. v. a. On dit en termes de Marine,

'lJ

efamparer un Vai{!eau

,

pour

di.te

, Le demarer ,

ruiner fes manreuvres,

&

le me

ttre h

ors de fervice

en lui otant fes agrés.

·

DESARME',

E' E.

adj. Terme de Blafon. 11

fe

dir de

l'Aigle qui n'a point d'ongles.

DESARMEMENT.

[.

m. Terme deMarine. Licen–

tiemenr de l'équipage d'un Vniifean,

&

le tranfpon

de fes agrés dans un magafin.

DEROBE'. adj. On appelle en termes de Manéae ,

Pié

dérobé,

le pié d'un cheval , qui

a

force de 1:ar–

cher pié nud , a u[é roure

fa

come , en forre qu'on

ne peuc plus le ferrer qu'avec grande peine.

DE ROB EME N T.

f.

m. Terme de Macon.

Voute

fa ite par dérobement,

ou

avcc panneau.,:' ,

fe dir de

deux manieres de couper les pierres pour forrner ·

les ares.

DESARMER. v. a. On dir en termes de Marine,

Defarmer un Vaiffeau,

pour dire, Le dégarnir, luí

qrer fon artillerie

&

fon équipage ,

&

merrre fes

agreils dans le magafin, en forre qu'il demeure in–

urile dans le port. On dit,

Défarmer un canon,

pour

di.re

, En ocer le bouler.

On

dir auffi en termes de Manége ,

D eforme,· les

llvres d'un Cheval,

pour dire,,Les reñir fui,etres

&

hors de deffus la barre , lorfqu elles fonr afies grof–

fes pour la couvrir ,

&

qu'elles lui orenr le vrai ap–

paj de la bouche, ce que fonc les grofies lévres, qui

D E RO BE R. v. a. On di.r en termes de Marine ,

D f,·ober le vent,

lorfqu'un Vaiffeau érant au venr