DErA
d 'argent coignée en la pile
d
l'é,ujfon de France, tim–
bré de Couronne jleuronn:!'e,
&
Imperiale,
&
en
l'autre face
a
la croü· fiorencée
,
'7.lalant fapt jóls
Jix
denivs tour-nois
,
qui font la huitiéme partie de
foixante
fa!J
tournois faifant la '7.laleur de l'écu fol
de France
,
pour lac¡uelle rAifon
il
a le nom de De–
mi-c¡uart,
e!,-
porte en
fa
pile le chiffa du nombre
oElonaire.
DEMI-Q!!EUE.
[.
f. Hpece de ronneau de vi:i doüt
ceux d'Orleans, d'Anjou
&
dn Maine fe fervem,
conrenant vinl7t-fept feptiers , a huit pintes le
fepcier , deux ~hopmes la pinte , deux-demi-fep–
riers la chopine ,
&
deux poiífons le derni-fep–
rier.
Il
fe prend t¡mt pour le fuíl: fans vin , que
pour cerre mefurc::
&
quanricé de vin !ans ~u~- Les
qnatre derni-queues valent trois muids de vm au
fuíl:
&
jauge de París.
.
.
.
DEMI-TON.
[.
m.
Moitié d'nn ton.
Il
y a dansla
Mufique un demi-ron majeur
&
un qerni-con mi–
neur. La diefe e_nharmoniqne eíl:
la difforence de
l'un
&
de l'autre.
D E MI - V O
L.
[.
m. Terme de Bla(on. il (e die
d'une aile feule d'un oifeau.
Il
n'eíl: point befoin
d'en marquer Fefpece, mais
il
fallt que les bours
des plumes en foiene rournés vers le fhnc fene,íl:re.
DEMOCRATIE. {. f. Sorce degouv ernemenr ou wuc
fe faic par l'a~coricé du peuple. L_a Democratie a
écé cres-flori!Iance dans les Repubhques de Rome
& .
d'Achenes. Ce i11ot viene de
J;;,-,,,,,
Peuple, ·
&
de
x.pn<i,
,
Dominer.
DEM
OCRATIQlJE. adj.
~
appanienc au gouver–
nement populaire.
DEMOISELLE.
[.
f. Piece de bois haute de crois ou
quarre piés que les Paveurs em¡>oignene pa~ d~ux
manieres d'anfe qu'elle a au m1heu,
&
qu 1ls ele–
vent en rair pour la faire romber avec plus de
fo¡:–
ce
fur
les pavés qu'il fauc enfonc_er. Elle eíl: ron_de
&
ferrée par les deux boucs. On die au!li
Damoi.fel!e.
V
oyez HIE.
_
,
Demoifa!!e
,
efr encore un úíl:enc1\e qu on
met
_dans le lit d'un vieillard pour lt~i échauffer les piés-.
C'e!t
un cylindre creux , dans lequel efr un fer
chaud enveloppé dans des linges , pour conferver
ldnl7-tems
fa
chaleur. On l'appelle encore
Vn
Moi–
m,
C'efr auffi une Bouceille
c¡cain
ou
l'on mee de_
l'eau chaude.
.
Demoifa!!e.
Sorce d'oifeau: dG: Numidie d'uh plu.,
mage gris plombé , ayane fur
fa
tete des plumes
longues d'un pouce
&
demi , élevées en forme de
crece , & d'aucres plumes aux cotés
&
au _derriere ,
qui font noires
&
plus courte~. Cet 01feau a un
•·craic de plumes blanc~es au
c.:0111
~e duque ceil ,
qui pail_"e pour append1ce,
~
qm lm forme,d~ gran–
des ore1lles de .plumes , f,mes de_ fibres dehees ,
&
lonl7ues comme e.elles que les a1grecces onc for le
do_s~
Il
a des plumes noires encore plus déJiées q
1
ué
l'a1grecce au devane du cou. La _maniere done el1es
lui pendent fur l'eíl:ornac, les fa1c rngarder conime
un ornemenc. De <7randes écailles couvrent fes jam–
bes par devane ; ~lles fone plus petites par de~riere.
11
a des ongles noirs
&
mediocremene cr~chus,
&
la planee du pié picoctée comme duchagnn. ~el–
ques-uns veulenc que ce foic l'oifoau qt1'Ariíl:ore _a
non11né t-nr
¿T,
w-x,~
1k
i7~ ,r73prü'>''"'
t»,
,
a
canfe
qt?-'11
a des a1les a la tete.
Il
imite tour ce qu'il voit fai–
re
aux hommes;
ce
qui a fait qu' Achenée_l'a nom–
mé
Anthropoid_e,
c'eíl:-a-dire , ayanc la figuré hu–
rnaine. Voici de quelle ad.reífe on tiene que les
Challeurs fe fervenc pour prendre
ces
forces d'p i–
feaux. Ils onc des bailins pleins d'eau,
&
f:: lav_enc
les yeux de cerce eau en leur prefence. En fe reti–
nnc
ils en laiífenc qui
fonc
pleins·de glu ; & ces
(!Í-
T
ome I.
-
·
·
- ···
DE M DEN
32.>
feaux qui les veulenc imicer , fe colleht les yeux
avec cecee glu.
Demoifal!e.
Sornfde perit infeél:e, qui a deux ye\J.
fi gros , qtúls fonc prefque route
fa
tete ,
&
qua ere
ailes admirables qui le fonc courner avec une eres–
grande viceífe. Non feulemem il prend
fa
proye
en l'air, mais en volanc il s'y joinc avec
fa
temelle,
ll
a deux comes
&
deux dencs renfermées en de..
dans , avec lefquelles il pince tres-forc, Ses ceufs
reffemblenc
a
ceux des poiífons.
Il
les jecre dans
l'eau,
&
l'on en voic Íorcir -une infinicé de vers
a
fix
piés.
Il
s'en forme enfuice uu ver volanc ,, qúi
écoit auparavane rampanc
&
nageane. Chaéuné de
fes fix jambes eíl: compofée de fix parties ve\ues
par tour. A l'extrémité fonc deux oniles ou ferrés.
G.!!acre bou,rons forrenc du lieu ou la poicrine s'u–
nir avec ,fou venere qui fe divife en dix nnneaux.
Ces boucons s· enflent , &.renferment fes a1les, c_om–
rne les boutons des Planees renfermenc les ffeurs.
Cet infeél:e s'appelle en Latin
Perla,
ou
L;bel!a,
Il
y en a de plufieurs forces.
DEMONSTRATION. f. f. Preuve évidenee
&
con~
vainquanee , c'efr-a-dire , un ou plufieurs argu–
mens par lefquels on demoncre clairement & in.
vinciblement quelque propofition. Une Démonf-'
rracion, felpn les regles de Marhemacique ,
a
or–
dinairemenc trois parcies, qui fone l'explicacion, la
preparacion
&
la conclufion ; & on s'en fert pour
convaincre l'efpric , que la propofitioi: qµ'on faic
efi: vraie
Oll
faufie , po.ffib[e
OU
impoffible.
Il
y a
une
'D
émonflration affirmati
'7.le,&
une
'D
émonflra–
tion negative.
La premiere eíl: celle qui par des pro-'
poficions affirm<!-ri_ves & évidences par dépendanrn
l'une de l'autre, finic par ce qu'elle veur démoncrer,
_ &
l'aucre eíl: cell.e par
laquelle 011 fair connoicre
qu'il fauc necelfoiremenc qu'une ch_ofe foit celle,
parce que fi elle étoi_c aunemenc, il s'eh enfoi–
vroit qnelgue abfurdicé. Cecre Démoníl:racioh nega–
rive eít auffi appellée
'D
é?Jonflration
a
l'impoJ!ible,
DEMOR.
f.
m, Vieux moc. Delai, retardemenr.
Sans
démor,
pour dire , Sans delai. On difoic auili au~
crefois
D emoroif<m
,
dans le meme fens,
Et
je
croi qu'apres s'óroifon
Ne pr,1et
faire demoroifon.
.
Ce~ mocs venoient du Latin
Mora
,
Retardemehc,
ÚEMP'rf:,R. v.
a.
Vieux mor que l'on a die pour
Domp.ter.
'
C1tide:t-vou1 done c¡u'amour confante.
~e refroigne
&
c¡ue dempu,
Le cuer
tJUi
eft
treflout quiues,
-
DEN
úÉNCHE; ,
E'E.
adj. Terme de Blafon.
QQi
a de
pe~
_cicés dencs.
D 'argent
a
la
croix denchée de gueufes
•
.. Voyez DANCHE\
.
.
.
J)ENERAL Cm. Terme de Monnoye. Sorte de poids
done les Ouvriers
&
les Taillere!Ies fonc obligés
de fe fervir pour ajuíl:er les flanes du p0ids juíl:e
des efpeces qu'on doit fabri.quer: Les Juges Gár–
des fonc de meme obligés de s'en fervir pour Pe–
fer les efpeces houvellemenc monnoyees avanc que
d'en faire la délivrance au Ma1cre. Chaque Dei:ie–
ral doit ecre éral~nné fur le
fon
de l'efpece, en for'-
te que le crébuchanc y foir compris:
.
DENlER.
f.
m. Anciennemeht en
France,
le moc de
Deniers a été pris pour rouce piece de 1nónnoye ,
en forre qu'une piece monnoyée d'oi; ou d'atgent
écoit appellée
Í) enier d'or
,
_denier d'argen~.
La pre~
miere difference qu'on a fa1re de ces demers d'ór,
a été prife de ce qu'on
y
marquoit,
&
l'on a die
F!ori11s
d'or
&
Mouto11s d'or,
a caufe des fleurs
de
s
f
ij