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DEI

DEL

le Signe oppoféa celui ou une Planeue , lorfqu'el–

le y eíl: , a p ns de vercu

&

plus d'influences,

DEJO UER. v. n. On die en termes de Mer,

qu'Vn

pavillon, q·u ·nne girouette dfjoue,

pour dire qu'Un

pavillon, qu'unc: girouecce volrigo au gré du venr.

DELTES. f. m. Seáte ilfoe du Lucheranifme d'Aile–

magne,

&

dont on tiene que Georgius Pauli,

Mi–

núl:re de Cracovie , a écé le Chef. Elle commen–

~a

a

infeél:er la Pologne en

x

564.

&

s'eíl: répandue

enfuice en pluíieurs endroirs del 'Allemagne

&

de

la

Hongrie.Les erreurs des Deiíl:es onr beaucoup de

conform1cé avec les .Calviniíl:es, les Lucheri'ens,

&

les Anabaptiíl:es. lis érabliliem ponr principaux ar–

rieles de leur doél:rine que le Pere, le Fils ,

&

le

S.

E[pric ne fonc pbint crois Perfonnes, y ayanc

une namre commune

a

rous trois & non une ,e[–

fence. lis difenr qu'il n'fa qu'un Dieu, & qne le

Fils

&

le S. Efprir, ne fonc p0inc ce vrai Dieu; mais

le Pere fenlemenc ; que l'EIIence divine n'eíl: ·nin~

Cera. vC1~ eh foi, ni des Anges

ni

rles hommes ; que

le

mauvais Ange n'a jamais

écé que méchanc ,

l'ayanc éré des le momenc de

fa

crearion ; que

le

Diab len'a jamais eu dequoi demeurer en érar pa~–

fair , ni Adam en état d'mnocence ; que l'enreñde–

mem humain eíl: érernel ,

a

cau[e, difenc-ils, que

fa

cau[e eíl: immuable

&

qu'il eíl: fans mariere; que

tous ceux qui pechem conforment leur voloncé att

voLtloir

&

bon plaiíir de Dieu, ce qui fait que leur

volonré eíl: relle que Dieu veur qu'elle foir ; que la

force de la rencarion conrraignanc l'hom!ne

a

con.,_

1101rre la fen,me d'aucrui , il n'eíl: point coupah>le

d'adulrere , & ainli des amres cencarions; que Dieu

eíl: caufe de roures les circonfrances de l'aél:ion ,

&

abfolument aureur de .rous les pechés·avanr_qu'on

les_commerr_e; !;lue le corp~_corrompu ne ~effofci~e

pomr par lm-meme , & qu

il

ne

fauc

pomt avou:

foin de

fa

fepu!rure. Les Deiíl:es fonr appellés au–

tremenc

Tritheifles

ou

Trinitaires.

lis difenc encore

que !'ame que la more a fépar~e du corps n'enduré

poinr le feu corporel , & ·que Dieu étant E[prit,

il

ne le faut invoquer & adorer que dt: ca:ur ,

&

non

pas vocalemenc.

b .EL

-

DELAISSEMENT.

[.

m. Aél:e par Jeque! un Mar~

chand qui a alfurl! des Marchandifes fur quelque

Vaiffeau, dénonce la pene du Vailfeau

a

l'AIIl'1-

reur

:

&

le luí delailfe , ab:mdonnanc les effecs fur

le[quels l'.aífíl.rance a éré faite, avec fommation de

lui payer la fomme a{forée.

DEL RDE' ,

!!' !!

adj. On appelle dans un <legré ,

Marches délardées

,

Celles done on a coupé le deL

f~ns obliquemenc ,

&

qui porrent leur delardemenc

pour former une coquille d'e[caliet.

DELAR.DEMENT.

[.

m. On die,

qu'Vne marche

d' Efcalier porte fon délardement,

~and elle a

éré démaigrie en chamfrain par delfous.

DELARDER. v. n. Tenne de Charpenrerie. Rabat–

tre en chamfr:tin res arreres d'uhe piece de bois..

OEand on en abc1.t une ou deux des arreres , on die

Dfl.irder les ,irrétiers

,

&

quand on en ore en creUJé .

on die,

De/arder en creux.

De/arder

,

el~

auffi un renne de Maconnerié, &

fignifie , Piquer le lit d'une pierre a.:ec la pointe

du marcean , & demaigrir ce qu'on en doit pofet

en recouvremenc.

De/arder

s'emploie auffi pour

dire, Co.uper le d.elious d'ime marche de pierre

obliquemenc.

DELAVER.

v.

a. Tenne de Teinmre. Il eíl: pett en

ufage hors le participe , & il ne [e die que des cou–

leui:s trop blafardes dans lefquelles on a mis trop

Teme[.

DEL

d'.eau. A(nfi ~n die

<J.U'V':,

bleu eft wop dlltlvt',

pour

dire ·, qu Il n eíl: pomr a!Ies vif.

DELEALT~.

f.

f. Yieux mot>. Deloyamé.

Ci!

éroit :plein de crualté,

Si jit par

fa

delealté.

·

DELECTABLETE'.

[.

f. Vieux mor. Joie. •On

a

die

dans

ftt

meme fens.

Delitableté,

&

deliteux

&

de–

liileux,

pour, Délicieux , agreable.

DELES! AGE.

f.

m. Tenue de Marine. Décharge qui

fe fa1r_ du leíl: d'un Vaiífeau. Le deleíl:age [e fait

ordma1remenr eous les deux ans ,

&

il y a des lieux:

marqués pour cela hors des Rades

&

des Porrs , ou

il eíl: 1mportanr que la mer ne rapporte pas le leíl:

done le_s baumens onc éré déchargés , parce qu'il

P?urro1t combler les entrées

&

les canaux des

rr•

vieres.

DELESTER.

v.

a. Tirer le leíl: du Vailfeau, & le jet–

ter dans l'endr0it marqué par le reglemenc.

DELESTEUR.

[.

m. Comm1s prépo[é pour ce qui

regarde le deleíl:age.

PELEZ. adv. Vieux mor. Aupres ,

a

coté; derriere,

Dele:,:, la haye que je ñ'ofa,

p

a/fer pour aller

a

la rofl.

.

DEI,.!BERE'.

f.·

1m

Tenue de.Pracique, Efpece d'ap·

pomremenc qui [e n:nd

a

l'

Audience , .quand la

Cour veuc voir les _pieces pour avoir plus de con–

no1lfance de .la verné, & ordonne qu'1l en [era dé –

liberé for le regiíl:re ,

&

que les Parcies memonc

leurs dolliers entre les mains_d'un Rapporreur, pour

les ·¡11ger fans aucune amre míl:rnél:LOn.

Ce Confail-

_

ler

a

rapporté aujourd'hni un Proces,

&

plnjir:urs

B e!,bere:t.

DELIBERER. v, a. On die

en

termes de Manecre ,

Déliberer un cheval,

pour dire, L'accoC1tumer", le

dérerminer , le bien refoudre

a

de cercains airs ;

au pas , au croe , au manége de guerre , au rerre

a

terre, &c.

Ce Cheval ,iefl pas encore bien déliberé.

l)ELICOTER. v. n. On die d'u11 cheval , qu'l/

fa

délicoté

,

pour dire , qu'Il eíl: fujet

a

défaire fon

licol.

DELIT.

f.

m. On appelle en térmes d'Eaux

&

Fo–

reíl:s,

.Arbres de dél,t,

les arbres qui onr éeé con–

pez en cachete ou con~e les Reglemens ,

&

quí.

fonr fujecs a confifcarion

&

amenrle.

Bélit

,- eíl: aulli un renne de ~fac;ons,

&

ils di..,_

fenr ,

Mettre une pie;-re en.dtflit,

pour dire , Lapo–

[er hors de fon lic,ne la meEm: pas_de piar, & coma

me elle cro1t dans la carriere.

DELITER.

v.

a. On die

Déliter une piare

,-

pour

dire , La pofer dans un barimenr en un fens con–

traire

:l

celui qu'elle avoit dans la carriere ou

elle éroit fur fon lit n~túrel. On die auli

qu'.Vnt

pierre

fl

d~lite

_,-

pour dire, qu'Elle fe fend par feui–

les ; ce qm arnve quand on he la met.pas de piar ,

la pluparr des pierres fe formanr dans les carrie–

res de cel!e forre qn'il femble que ce foienc comme

des feuillets d'un livre, mis les uns fnr les aurres.

Cela eíl: caufe que

les pierre~ ne

fonc

pas pofées

fur leur lit , tous ces _feuillers qui fe troúvenc de

champ, s'écarcent & fe dé!irehr.

DELlVRANCE,

f.

f. On .die en termes de Monhpyé

Fair-e la délivrance

,

poL1r dire , Donner permiL

fion d'expofer les monnóyes en public , ce que font

les Oflic1ers quand ·ils les onr bien examinées. Les

Gardes répondenr de la juíl:eife du poids , & les

Eífayeurs de la bonré <lu riere. On drelfe un aél:e

de certe Délivrance ,

&

c'eíl: le premier jugemenr

qu'on fait des e(peces,

On fe ferc de ce

mot

a

l'égard d'une fetnrhe

en .couches , foir par rapporc

a

J-arciere-faix , ou

quand elle n'a pas éré heureufemenr délivrée.

J'

P.i

s

f