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0
E G
.
l'Eglífe y chantoient encore qnelques pner~s ~onr
les Morrs , apres quo·
ondamné econ 11vre_au
Juae Royal,
&
a
l'
eur de la h_auce Jníhce.
C~la fot praciqué du rems de . Franc,:01s I. concre le
Capi raine Fangel , pour avo1r re11~1 Fonca'.a~1e
par intelligence. La Colombiere ,_.
1 h~M.
d hon-
ne11r, p.
572.
-
.
DEGRADER. v. -a. Terme de Pe1nture. Menager
le forr
&
le foible des jours , des ombres
&
des
teimes, felon les divers degrés de l'él_oignemem.
On dit,
Degn!/,der un mur,
pour dire, Abbatre
un mur par le pié. (?n appelle
B !ztiment degrad~,
un ba.timenr devenu mhab1table par lepen de fom
<¡ne l'on a _pris d'~1 ent~ecenir \~s conyermres,
&
-d 'y faire faire l~s reparauoi;i-s_qu 11 fal101~ .
Mur dé–
gi--adé,
efl:
celu1 done le_c~ep1 efr combe ,
&
dom
les moílons font {ár,is ha1fon.
DEGRAVOYE.MENT. f. m. Ce qne fait l'eau cou–
rante, lorfqu'en bouíllonnam toujours elle dé–
chaufie des pilotis de leur terrem. On d1t
D é-
gr,ivoyer
,
dans le meme ~ens.
_
DEGRE'
{.
m. Terme d 'Arch1teél:ure. Efcaher , mon–
rée d'un ba.cimem , foir dans ceuvre , foit hors
d' ceuvre.
Degré fe
dir en rermes de Fauconnerie,
de l'endroit ou l'oifeau • duranc qu'il s'éleve en
l'aír, rourne la rete ,
&
prend une nouvelle carrie–
re. Cecre nouvelle carriere s'appelle fecond ou
rroiliéme degré , jufqu'a ce qu'on le perde (l,')Ut-a–
faít de ví'te , ce qui efr le quarriéme degré.
Degrl.
Terme de Geomerrie. DiviGon qu'on fait
fo r les cercles ponr ferv1r de mefore. Tour cercle
fe
divife en rrois cens foixame degrés ,
&
par
confequem les degriés d'un_grand cerc\e font pro–
porrionnés a ceux d'un pem. On a pns ce nom–
bre ·de crois cens foixame pour
la divilion du
cerclc!, parce qu'il a beaucoup de divifeurs diffe–
rens,
2.
3·
4 .
5·
6.
8. 9. ro.
12.
r5. r8.
20. 24.
30. 36.
40.
45.
60.,
&c.
...,
On appelle auili
Degrés
les Divifions des lignes
qui fe font fur pluíieurs irul:rumens de Mathemati–
_que , fnr l'arbalere ou le bacon de Jacob.
0n
s'en
ferr encere fm les Thermomecres
&
Baromen:es ;
a
marquer par ·les diviíions qui fonc fur la cable qui
les
fnppone, les degrés de chaleur
&
de pefanreur .
des corps liqLúdes.
•
..
Degrés
efl: auili un tenne de Geograplue ,
&
on
appelle
D egré de longitude,
Une porcion de cerre
entre d-eux Meridiens. Cene meme porrion de cer–
re entre deux paralleles, eíl: appellée
D egré de la–
tif>ftde,
voyez LONGITUDE
&
LATITUDE.
On appelle au!li
D egrés
en Algebre les dimen–
-tions d'une grandeur , foíc nombre, foit ligne.
Une grandeuf fimple
&
que l'on ne coníidere
point comme formée par une mulciplicarion efl: une
grandeur
dtt prcmier degré ,
[i
011 la mulciplie par
elle-meme , ce qui fair
fon quarré , elle efl:
dtt
facond dcgré,
íi
on la cube , c'efl:
le troijiéme dcgré,
&
ainfi de fnite
a
l'infini , en multiplianc toujours
les nou veaux produits par cene premíere gran–
deur qn'on appelle Racine, voyez R A C I :NE.
Comme on exprime les grandeurs par des leccres;
(
Voyez ALGEBRE
)
&
qu'une leme qui feroit
par exemple ·, mulripliée 4ix fois par elle-meme
tiendroíc u·op de place
lí
on l'écrivoic dix fois , on
ne l'écric qu'lme,
&
on mee
a
coté le nombre du
degré auquel elle
efl:
élevée. Degré eíl: la me–
me chofe que pui!Iance, voyez PU!SSANCE.
Un .nombre_peut erre multiplié par lui-meme amane .
d e fois que l'on voudra '
&
il s'augmence
&
s'éleve
coüjours réellerrienc, mais une ligne ne pem réelle–
menc erre que qnarrée ou.cubée, apres quoi íl
n'y
a
p\us
de dimeníions vericables ,
&
quand on.l'élé-
D EI-I
vt
an dela du troiíiéme d.egré
, · ce n'efl: q ne par
fuppotition ,
&
l'on n~ prétend pas pour ce la qu'il
y a1t de pareilles dimenfions dans la natur e.
On die en termes de Chymie ,
Donncr le fcu par
degrés,
lorfqu'on o_nvre on qu'on ferme les regi[–
?res que l'on faic expres dans les foumeaux pour
augmencer ou diminuer la violence du feu. Les qua–
licés elemencaíres fe divifenc en huir parcies appel–
lées
.Degrés
felon les Phyíiciens. Les ·Med;::cins ne
les dívifenr qu'en quacre ; &ils difenc
C /;aud
&
fac
au facond
ou
au troijién;e dcgré,
pour díre , U ne cer–
taine excencion de.chaleur ou de fecherefie.
On die en termes de Mnfique
D egrés conj oints-&
Degrés di-sj oints.
~and les notes momenc ou def–
cendenc par des fecondes , elles p(·ocedent par de–
grés conjoims ,
&
elles moncenc ou defcen :lent par
degrés disjoínts , en procedanc par couc aurre in–
cerv-alle.
DEGR.E'ER.
v.
a. On die qu'Vn
Vai.ffeau
a
été de–
gréélou defagr~,
pour dire, qu'Il a perdu les cor–
des de
fa
manceuvre
&
le
reíl:e de fes agrés. On le
die ~uili d'un barimenc qui n 'en a perdu qu'une
parne.
DEGREVANCE. f.
f.
Víeux mot. Dommage, pré–
judíce.
Car riches gcans ont puiffence.
D e faire aide
&
d égrevancc.
DEGROSSER.
v.
a, Terme de Tireur d'pr. On die
Dcgroffer l'or, d cg rojfer /'argent
,
"pour dire, Le
faire paifer par les filieres , le fa in~ plus petic.
DEGROSSI.
[.
m. Sorce de machíne done on fe fert
dans les· monnoyes ,
&
dans laqnelle on fair paf–
fer entre deux rouleaux les lames dom on doic fai–
re des mo1111oyes , afin de les rendre plus unies
&
-plus étendues.
·
DEGROSSIR.}: a. On die ,
Dégroffir un bloc
d;
m arbre
ou
e pierre'
,
pour dire , ei:i oter le fúpe–
flu
a
grands coups d'une fo rre maffe,
&
avec LJne
poime affucé e de courc ; en faire la premie re ébau–
che pour l 'équa rrir , ou pour y cailler de la Scut–
pture.
D
F
f-I
DEHAIT. f. m. Vien x mot. Trifl:eife , chagrín. On
rrouve dans Villon,
M ais adoni!il y agra;:d dehait, .
pour dire, Il y a un grand ennui, grande fac herie.
On a die aufii
D éhaité, d eshaitié,
&
d éhaitié,
pour
dire , Faché , languífianc , chagrín.
~¡
n'a pitié du point
0 11,
mon caiJlr efl traitié.
E t c¡ue def,r t ient dehaitié.
DEHET. adj. Vieux moc. Gaillard , qui fe porte bien,
Monté .fur belle hac¡uen éc ,
Et penfa:t c¡ue j 'écois de het.
On difoic antrefois
D ehe:t
,
pour , Malheur ,
&
D attdehe:t,
pour, Mauvaífe rencontre.
DEHORS.
f.
m.Terme de Forrificacion.Ouvra ge for–
cifié hors l'enceinre d 'une Place ,
&
qui lui fert de
défen_fe , comme les ravelins
&
demi-lunes,
les
ouvrages a corne
&
a couronn~ ,
&
amres.
D El
DEJECTION. f. f. Terme de Medecíne.
JI
fe die des
excremens ·, les Medecins ayanc accomum{ de ju–
ger de la qualíré des maladies par les Dejeél:ions
des malades.
D ejcfl,on
,
eíl: auili un terme de l'Afl:rologie ju–
diciaire,
&
il fe die des Plane1es lorfqu'elles fom
d ans leur décrímenc ,
&
gue
l'
oppoíition de qnc:1-
ques. aurres diminue leur force.
.
On appelle
Dejeilion,
en termes d'Aéhonom1e
1 ~