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DEN

lis ou des moutons que l'on y voyoic marques. Les

moucons d'or écoiem une monnoye des Comces de

Touloufe, qui ponoient un moucon dans leurs Ar–

mes. Il y a eu des

Denien tournois

&

des

deniers pa–

rifis.

Ces deniers valoiem un quart plu~ que les

premiers.

I}

faut remarquer fur cela , qu autref~1s

les Archeveques

&

les pnnc1paux Barons av~H~~t

le privilege de fa-ire ·baccre des monnoyes , qm n e–

roienc que de billon ou monnoye de cuivre, qu'o~

appelloit

Monnoye noire,

',

a~ heu ql'.e celle iue fat•

foient battre les Ro1s n c:tott que d or

&

d argent,

On appelloir celle-ci

Mon.vo¡

e . Royde

~

&

parce

que come force de mo

nnoye e

to1t appellee

Denier,

on donnoit le nom de

Deniers Royaux

a

cette mon–

noye Royale ,

&

ce nom s'eíl: confervé. L'autrn

monnoye que faifoient bame les Archeveques,

&

qui

n'écoit poinc proporrionnée

a

la valeur de l'or

&

dé ]'argent , s'appelloic

Tournoifa

,

a

caufe que

l '

Archeveque de Tours écoit celui qui en faifoit

battre davamage ,

&

que

fa

monnoye écoit la plus

ordinaire ·pour ce qui éroit du petit commerce.

Ainfi le nom de

Tournois

éroit donné

a

touce la

monnoye qui n'écoic poinc Royale,

&

qui éroit

plus foible,

&

la Royale écoit nomme

Partf,s ,

afin

que

le

nom de la principale Ville ou les Roi¡ la

faifoienc b:mre , la

fic

diíl:inguer decelle que l'on

appelloit

Tournoifa

,

parce qu'elle étoic bartue

a

Tours. Nos Rois ayant oté ce privilcge aux Ar–

chevéques

&

aux Barons,

~rene

_battre,.des ~on–

noyes dans leurs V:~les au meme mee qu 1ls

a

vo1ent

faic jufques-la, ma1s fous le feul nom

&

la feule

marque des Rois de France ; en force que come

la perite

&

foible monnoye a c~nfer;~ ce nom

de

To11rnois,

en quelque V1lle qu on

I

a1t batcue.

Il n'efl demeuré de

Parifis

que le nom feul

&

l'u–

fage, fans qu'aucune piece de monnoye la .por–

te

;

&

commc il n'-y en a point d'une Jivre pa–

rifis ,

auffi n'y en a-t-il jamais en aucune d'un cl'e–

nier parifis. Cela n'a eu lieu qu'aux Contraes des

rentes

&

dans le flile ordicaire du Palais , ou pour

retenir la valeur ancienne , qui répondoic par pro–

porcion a celle de l'or , on a confervé le nom des

Iivres , fols

&

denie

rs Parifis.

11

faut encare obfer–

ver , que parce

q.ue

les Bourgeois de Paris ne don,

noienc jamais

leurs

maifons

a

louage , on leurs

cerres en rente , fans íl:ipuler que le payemenc en

feroit fait en monnoye qui fue a la va:leur de la

monnoye force

&

non affoiólie , on donna en

méme teros le nom de

Bo•rgeois

a

cette !llOnnoye

force , de force que

Denier parijis, denier forre mon–

noye, dmier avaleurd'or ,dmierd'or

a

valeurd'or,

dmier d'or jimplement

,

&

denier

73

outgeois,

fom de

la meme valeur,

&

doivem toujours erre pris pour

un quarc plus que l'aucre monnoye , ou noire,

ou de billon , qui n'e!t pas proportionnée

a

la va–

leur de l'or. Il y a eu vers l'an

1

308.

des Deniers

d'or

a

/11

chaife, a la maffe ,

&

a la Reine.

Les pre–

miers valoient vingt-cinq fols, les feconds vinoc–

deux Cols fix deniers ,

&

les derniers feize Cols h~it

deniers. En l'an

I

348. il y cut des

Deniers blancs

ap–

pellés

Gros,

qui valoiem quinze dei:iiers. O!,ielques–

uns tirent le moc de

Denúr

du Lann

t.A:.neus,

~i

eíl: de cuivre,

a

caufe que nos deniers , qui valent

la móitié d'un double , Cont faics de cuivre.

Denier ,

en_termes de Monnoyeurs, [e prenden

plufieurs mameres. On appelle

Denier de poids,

I.a–

vingt quacriéme partie de !'once

&

la

19i.

du m-arc.

11 pefe vingr-quatre grams

Denier de.fin

ou

de loi

,

eíl: un terme dom on

Ce

forc ordinairement pour

marquer les degrés de boncé de l'argem. C'en eíl:

le riere, comme

Carat

eíl: celui de l'or. Ces ciegrés

font fix¿s

a

dooze;

&

quand on dirque l'

Argenreft

DEN

J

dou!%:.t dmiers

,

on emend qu'il efl au fupréme

degré de bomé. On a employé ces divers degrés

pour en marquer l'alliage. Ainíi quand on die

De

l'ar.gent

a

onze den1ersdouze grains

I

on veut dire ,

!)e l'.ar_gem qui a perdu douze grains de fa bomé

mteneure par le mélange d'une vingr-quatriéme

. portien de cuivre, On ap pelle

Deitier deboifte,

Une

piece d'er qu~ les Gardes Conc obligés de pren–

dre de quacre cens, quand ils

font

la délivrance.

lis

font

aulli obligés d'en prendre une d'argent

fans aucun choix de foixance

&

douzé mares ,

&

ces pieces fonc mifes dans une boí:re qui fermc

~

uois clefs,

&

done l'ancien Garde, l'Éífayeur

&

le

Ma1tre doivenc avoir chacuh une. On les embo1te,

afin qu'elles fervem dans la fuite au jugemenc que

h

Cour des Monnoyes doit faire des efpeces qui

onc écé-.fabriqué·es

&

délivrées au Ma1tre. On ap–

pelle encere

Deniers courans,

les Efpeces nouvelle–

menc fabriquées ,

&

que le Mafrre a expofées dans

le, commerce apres qu'on lui en.a faic la délivran–

ce. Oh peuc conno1cre les divers em·plois du mor

de

Denier,

en fait de monnoye , en fuppofant que

le Roi

eh

eüc faic bame une

a:

dix deniers de

c~urs, un denier de poids , cinq deniers d'alloi ,

&

quatre-vingcs deniers de rail-le. Ce feroic une mon–

noye done chaque piece vaudroit dix deniers tour–

nois , comme écoieht les. Carolus. Son poids feroir

d'un denier , c'eíl:-a-dire, de la vingr-quacriéme

parcie d'une once. Élle auroit cinq deniers d'argem

fin allié avec fept deniers de cuivre; & il y en au–

roit quatre-vingts pieces au marc.

On appelle en A_ngleterre,

Denier de

S..

P ierre,

uíie Impofition d'un deniet fur chaque maifon , pour

erre payé au Pape par forme d'offrande , de rede–

vanee ou d'aumone. Le Roi Ina l'érablir en l'an

740.

&

onl'appelle encore a prefenc

Rome-pe~i,

ou

Romefcoth.

DENOMINATEUR. f.

m.

Terme d'Arichmetique.

Touce fraél:ion étant exprimée par deux nombres,

le [econd s'appelle

Dénominateur.

Ainli dans ces

fraél:ions

T, T,

3.

&

5,

fonc les Dénominateurs.

Voyez FRACTION.

D

r.

N O Y.

[.

m. Vieux mot. Refus.

DEN QUI. Vieux mor qui fignifioit

Dela.

DENT.

Petit os qu

ient

a

la mJchoire de l'anim11l,

&

qui fui fart

a

m Jcher:

A

e

A D.

FR. Ce mot fe

die de plufieurs chofes faices par are /qui reífem–

b lenr a des denrs.

Les dents d'une fcie, d'une hotlo–

ge,

tfune lime.

On dit auíli,

Les dents d'un peigne,

tfune roue

de

moulin, d'une herft, d'un rJteau.

·

Dent

cle, patfemem. Pbimes d'ouvrages qui font

for le~ bordsclu patfemenr. On les appelle auíli

En–

grelures.

Dent de chien.

Les Sculpteurs appellent ainli un

Couteau fendu par le bout , qui

fe

divife en deme

poimes ; ce qui le fait appeller amremem

Double–

pointe.

Les Doreurs appellent aulli

D ent de chien,ou

Dent de loup

,

u¡;¡ Iníl:rumem qui a la pointe cour–

bée ,

&

done ifs fe fervent, quand l'or eíl: bi en Cec,

a

le brunir dans les lieux oú ils jugem qu'il etl: a _

prepos de le f~ire, pour mieux dégager, faire forcir '>

&

paroí:cre tomes les parcies de l'ouvrage. Il leur

fert

aulli avam que de brunir

a

enfoncer rout l'or

dans les creux, 011 l'on a oublié de l'enfoncer avec

le pinceau.

Dent de loup.

E(peces de gros clous qui fervem

:l

arcaeher

les poreaux des cloifons.

DENTALE. adj.

f.

11 ne fe die gueres que de cerrai–

nes lemes que les Hebreux appellenr

Lettres

dentales,

a caufe qu'elles

Ce

prononcem avec l'aide

des denrs;

DENTALIUM.

f.

m. Perite caquille, dans la-qu:el-