CRA
par corrnption , au lieu de
Crefpodaille.
C'eíl: un
cr~pe fort délié , dom on faít les coifes des femmes
& les voiles des Religieufes.
CRAPAUDlNE.
[.
f.
Pilme précieufe qu'on appelle
ainÍla cauíe qu'elle [e trouve dans la c2!cedescra-
paux. On tiene qu'elle refiíl:e aux vemns.
.
Crapaudíne.
Pie
ce
de méral, de
fer
onde cutvre,
dans laquelle enrre le pivot d'un_e porte, ou de l'ar–
bre de quelque machi ne, & qui les fa1t _tourner en
rond. On la nomme
;mili
Grenou1lte
&
C
ouette.
Crapaudine,
[e die enc~r,e d'une cr_evaíl~ cauíée par
les éponges dufer des pies de dernere d un cheval:
lo ríqu'elles donnem
fur
la touronne de l'aucre pie
de derriere.
·
•
<;:RAQYELlN.
[.
m. Sorce de patifferie fort feche ,
dom Nicod ,parle en ces termes.
Craquelin efl une
efpece de fouaffi ott gáteau ujité en Picardie, qui efl
.;
faite de fine fieM" de farine de froment pétrie avec
des moyeux d'reÚf
&
eaue,
&
eft fort legier
&
brifa–
ble
a
la dent, dont du craquer quand on enmange il
peu"t avoir prins" le nom.
CRI\T
A:OGONUM.
[.
m. Plante que quelqnes-uns
appé!lenr
Cratttonmn,
& qui a [es feuilles fem~l.i–
bles au Melamhyrum. Elle eíl: fort acre, & cro1t la
plupart aux lieux ombrageux
&
garnis d'arbres. Sa
oraine reílemble au Mil lec, &
fa
racm~ a plufieurs
~1yaux comparcis en divers nO!uds. Voila ce qu'en
a
écrir Diofcoride. Matthiole, apres avoir
die
que
quelques Simpliíl:es prennent pour Crat.eogonu¡n ,
une Efpece de Perl:icaria , ajoure qu'il n'eíl: pas
de
leur fentiment , & que quoiqu'il n'ait jamais
trouvé aucune herbe qui s'y pLúffe rapporter, il
ne veut pas inferer dela_que lo Crat.eogonum ne
croi!fe point en Italie , certe herbe ayant été
fi
""' obfcuremenc décrire , qu'il eíl: difficile de •la re–
marquer.
_CRAVAN.
[.
m. Sorte de perit coquillage défagrea–
ble & vilain, que le tems forme fans les Vaiífeaux
qui ont fait de longs voyages Ínr rner.
CRA
VATE.
[.
m.
On appelle
Cravates
ou
Croates,
des Cavaliers en corps de Regimenc que comman–
: de "un Colonel. lis voní: reconno1rre .l'Ennemi , &
iníulter [és quarciers, & [erv:emd'enfans perdu$
le
jour d'une baraill e.
Cravate.
Cheval qui porte ordinairement l'enco–
lure haute, & qui tend le nés en branlam la tete.
On
l'appelle
Cravate
ou
Croate,
a
caufe que ces for–
tes de chevaux nous fonc amenés de Croarie, fron–
riere de Hongrie.
C
R A
Y
E.
[.
f. Sorte de terre atfés dure , & d'une
grande blancheur. Les Latins l'ont nommée
Creta,
:i
caufe qu'il s'en rrouve quantiré dans l'Iíle de
Crece , aujourd'hm Candie. Op en connort de
trois forces , la blanche, la verdarre & la noire ,
mais
il
n'y a que la blanche dont on fe ferve dans
la Medecine. Elle efl: deffechame, dérerfive
&
em–
plaíl:ique; & érant appliquée au- dehors , elle deí–
feche & cicarriíe les playes & les ulceres. On s'en .
ferc auffi quelquefois imerieuremem contre les ar–
deurs de l'eíl:omac.
Diofcoride parle d'une
Craye rouge
,
qu'il dit
etre de moindre efficace en tom que le Boli Ar–
meni commun. La meilleure croir en Egypte
&
autour de Canhage , & eíl: frele & aiíée
a
rompre.
On en rrouve auffi au¡c Eípagnes Occidentales.
.Celle-la eíl: faire d'ocre brlllée & convercie en
craye rouge. Matthiole <lit que les Anciens ont ap–
pellé ~a Craye rouge,
Rubrica fabrilis,
a
cau[e que
les Charpentiers en teignoiem leur c0rdage pour
rracer & marquer au juíl:e ce qu'il falloir retrancher
des pieces de bois qu'ils équarriffoiem. Il avoue
ponrranc qu'il ne fC¡ai~
ft
la craye rouge, dom nos
CRE
Charpentiers [e íervenc prefentc:ment, efl: la
vraie
Rubnca fabrilis
de Diofcoride.
CRAYON.
[.
m. Petir morceau de pierre tendre
qu'on aiguife en p~inre, & dom on fe ferr pour
delliner. lis fonr, ou de craye blanche pour rehauf–
fer , on de pierre noire pour ombrer , ou de fan–
guine. On doir les tenir dans un lieu humide ,
fi
l'on veut empecher qu'ils ne dun:ií!cnr. On die ,
Le premier crayo>< d'Hn tableaH,pour
dire, l'E[quiílt: ,
le premier deílein.
CRE
CREANCE.
[.
f. Filiere ou ficelle dont on [e Íert P.our
rerenir un Oifeau qui n'eíl: pas encore bien a!TC1ré.
On appelle:mffi
Oifeau de p1u decreanu,
Celui qui
eíl: fujera s'efforer &
a
[e perdre.
On applique auffi, en termes de Cha/fe , le rnot
de
Creance
aux chiens qui font plus adroits & qui
obéiílenc mieux que les aucres ,
&
o; les appelle
Chiem de bonne creance.
Entre les differences fignificarions qne Ni¿od
don ne au mor de
Crea;n;e,
il die qu'il fignifie l'Eílai
des viandes, & qu'ainfi on dit,
F
aire lacreance du
Roi,
pour dire, Paire l'eílai de ce qu'il boit & de
ce qu'il mange.
II
ajoíhe que l'Italien dir
Creden:r.,t11,
&
Fare la creden:r.,a
,
dans
la meme fignifica–
rion , & qu'il appelle
Credentiere,
Celui qui faic
l'effai.
CREANTER.
v.
a. Vieux mot qu'on trouve dans la
lignification de Promecrre.
Et je vous jure
&
vottr
creante .
On adir auffi,
Creancer
dans le meme íens;
&
C1·eand
&
Crand ,
pour, Caucion, Íermenr.·
CRECERELLE.
[.
f. Sorce d'Oiíeau de rapine, de
couleur fauve, & femé de taches noires.
Il
a
le
bec
bleu
&
la queue longue, marquerée a¡_1ffi de noir.
Ses jambes font hauces & jaunes, & fes quatre
doigts de meme couleur. Les groffes plumes de
fes ailes
fonc
ordinairemenc neires , & il fait fon
nid ·dans de vieilles tours, On tiene qu'il défend les
pigeons des aucres oiíeaux de proye. Les fouris, les
mulors & les lezards qu'il rrouve par les champs ,
font fa nourrimn:.
La
Crecereile a un cri
fon
dé–
plaiíanr,& quelques-uns dérivenr cemot de
~er–
quedula
ou
~erquerella,a
caufe que
~erqu,rum
chés les Anciens íignifioit un cri lamenta.ble. Sau–
maiíe le fait venir de
Crepitacella ,
a
c:tu[e du bruit
q~e la Crecerelle fair en vo!anr.
M.
Ménage le tire '
de
Crecarel/a
,
fait de
"Pt~,
Oiíeau qui a le bec forc
aigu , & qui aime le C0mbac.
Il
pourroit au/Ii ve–
nir de
"P¡"~,
que Galien explique par, Son odieux,
ou de
"P¡",A",
qui fe prend chés Heíiode pour, La–
mentacion.
CRECHE.
f.
f.
L a n,angeoire de.e b(I?ufs, des brebis
&
aut:resanimau:r: femb!ables.
AcAo.
FR.
On appelle
Creche,
en termes de coníl:rutl:ion de
Pont, Une e[pece d'éperon qu'on borde d'un
fil
de pieux,
&
que l'on remplit de maC¡onnerie de–
v~m & derriere les avanrbecs de la pile d'un pontde
p1erre.
Creehe d'aval, creche d'amont.
Comme l'e:iu
clégravoye davantage
;l
la queue d'une pile, cel–
Ie d'aval doir avoir plus de longu,eur que celle
d'amont. La
Crecbe de po11r •our
doit environner
toute une pile , & on la fa ir en maniere de ba–
rardeau avec un
fil
de pieux
a
lix
piés de diíl:an–
ce,
reíepés trois piés au-delfos du _lit de la riviere.
· Ces pieux doivem erre Iiernés, moifés, rerenus avec
des cirans, fcellés au corps de l p?l e,
&
remplis d'u–
ne forre mas;onnerit: de quartiers de pi erre, afin
d'empecher l'eau de dégravoyer & décháuffer le
pilotis.
CREDENCE.
[.
f. Buffer ou rabie fur Iaquelle on