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R I
-~rt
le long des cores, ou de perirs bicimens rrou–
venr rerra1re pendanr la rem_pere.
CRISSER. v. n. Fain: un bruir aigre avec les denrs
en les fer-ranr
&
les grin<¡an, forremenc.
CR!ST AL.
[.
m. Pline a cru avec les Anciens que le
Criíl:al éroic glace ,
&
qu'il s'engendroic dans_ks
lieux 0u il y a des r-ieaes concinue l!es ; ce qui lu1
a fair donner le -nomb de Crillal,
a
caufe que le
-mor arec
x.,t,..
:v,
0 ,
·,
{ionifie Glace , d·e
x.p?o,
,
froid ,
,Manhiole refore fon gpinion,
&
r.ien·c qu'il
ell:
cn–
.gendré des veines de la ct:rre Je la meme humeur
que le b eril
&
le diamanc, puifqu'on en .erouve
-en Elpagne, en Allemagne , en Scydue, en Chy-
-pre
&
en d'aucres ht:ux , dans des carneres de Jv!?.r-
bre
&
d'aucres pierres
,
&
meme en plu–
-íieurs mines de divers mécaux. Ponr l·e Cri!hl
-qui eíl: arcaché aux rnchers inacceffibles , il die qu'il
ne dome poinr qu'il ne f0ic engendré d'une hurneur
forc purifiée dans les veines de la rerre , qm s'eíl:
-ccnverrie en -pierre ,
&
que par foccefiion de
cems
,a
force de plu yes
&
d'mondacions d'eaux qm
emmenenc coujoms la cerre , ce Criíl:al ne fo1c de–
meuré
a
découvt:rr. Ce qni confirme le plus que
le
Cri{i:al n'efc poinc de Glace , mais une hu–
meur mi~1erale , c'eíl: qu'il va coujou~s au fond de
l'eau , au lieu que la giace nage deflus. !l eíl: faic
a
íix angles qui fonr
ft
lilfés,
ft
pol is
&
ft
unis que les
Lapidaires n'en [<¡auroienr faire de pareils. On l'ap~
pelle
Crjflal
de
roche
quand
il
eíl: nec , fans cares ,
pailles , aromes, perirs nuages , & amres imperfec–
tions. Le burin couvre ces défaurs en le gravanc,
mais le Criíl:al net eíl: bien plus beau fans gravu–
re. Entre les prefens done Livia, Femme d'Auguíl:e,
cnrichit le Capitole , elle y
fic
porcer une piece de
Criíl:al qui pefoit cent cinquance livres. Le Cri{i:al
·a
une vertu aíl:ringence; ce qui fait qu'on le don–
ne
a
boire pour la dylfencerie bien pulveri[é dans
de gros vin. On faifoit anciennemenc
une
boule de
Criíl:al avec
laquelle les Medecins cauterifoienc
ceux qui crnignoienc le feu
&
le cautere atl:uel. Ils
la mettoienc diretl:cment concre les rayons du fo–
lei( ,
&
par le moyen de leur .reverberation , ils
caucerifoiem la panie fur laquelle
iJ.
falloit faire
l'operation.
.
·
Criftal de tartre.
C'e!l la meme chofe que
Creme
de Tartre.
II fe fait du Tarcre mis en eau que l'oo
filtre
&
crilb.li{e. Il y en a qui ne prennent que e.e
qui fe g
e!e forla fuperficie de l'eau, qui eíl: la ve–
ritable creme; mais le c.riíl:al n'eíl: pas d'autre na–
cure, fi ce n'eíl: qu'il a moins d'acidicé.
On appelle
Criftal d'al,m
,
de l'alun preparé d'u·
ne certaine maniere pour la fievre. On le calcine
d:111s un por de cerre ,
&
011
verfe du vinaigre [ur
la ca!cination lorfqu'elle eíl: encore rouge. L'alun
[e dilfouc par ce mo yen. On filtre la diliolution,
pnis
011
la laille évaporer
a
la cave , oú il
[e
forme
de beanx criíl:aux, done l'ufage eíl: fort celebre. La
do{e eíl: d'un fc1\1pule.
Il y a cercains Criíl:aux qn'on appelle
Criftaux
laxatifs de
Jup1 ter,
qui fom forc miles dans l'hy–
dropifie des femmes. \ La do{e en eíl: detrois grains.
On les prepare en p·renant ce que l'on veur de mi–
ne de Jupiter en poudre, qu'on dillonc dans de l'ef–
prit dtl nme , ou dans du vinaigre animé par l'ef–
pric du nitre. On filrre la dillolucion ; qu'on laiUc
évaporer comme il eíl: requis ,
&
011
la m
ee en lieufrais pour faire former les Criíl:aux. Cecee
prepa.ra–
rion [e faic encore d'une aurre maniere.
On verfedeux livres d'e{prit di:: via-iol bien reél:ifié fur une
livrc de mine d'érain avec le double d'eau de fon- ,
taine. Apres la d.illolurion
&
l'évaporation felon
qu'cdle
[~
doit faire ., il fe forme de beaux.-cüftaux,
C R I
qui fonc tres-bons pout phrger doucemertr les eáux
des hydr0piqu~. pa'r les {ell es.
Il
y
a auíli des
Crifl..
.ux
p1,tg,u
f,
de
L rme,
que
l'on appelle autremem
Argn1t
p11rg,uif
La prepa_
1?t1on s'en fait en di!Iolvam l'a rgen e d::ns l'eau.
tor_tt: ou l'ef¡nic de nitre, On faic éYaporer
la
dino
lnnon au feu de fable en remuanc rnú¡ours , afin
q ue l'efpric de nitre s'évapore egalemenc, La ma–
ui::re fe coagule en crill:aux. Si on en touche la
peau , i!s
_y
laiffenc un e cache qui dure ord.inaire–
menc pluhenrs femaines. Ol!atre grains de ces Crif–
caux réduics en for_m~ de p1lules avec de la míe
de
.pam , poulfem l?u1llamm~nt les eaux des hydropi–
ques ,
&
fe donnenc faluta1rement dans la l..akexie,
&
dans les aff;eél:ions carerreu[es. Ettmuller qui en
.parle ainÍI , die qu'ils onr beaucoup de focces en
Anglecerre , mais qu'il faur obferver que ce remede
rela.che l'état tonique du venrricule,
&
qu'il feroic
bon par con[equem d'y ajoíher dt1 Mars pour la
maimenir ou le i:é.cablir.
Cr;Jtal m ineral .
Medicament Chimique faitavec
une demi-livré de Nitre depuré , qu'on faitfondre
dans un creu[ec ; apres quoi on }' jette peu
a
peu
une demi-once de fleur de fouffre, Ol!and elles fom
exhalées , on mee le Nicre dans un bafiin en l'y é–
cendam comme une plaque ,
&
cette plaque {e gar–
de fechemem, foic enciere ou par morceaux dans
un vafe bien bouché.
CRISTALLlN , adj. m. Tenne d'All:ronomie. Apres
qu',m em découvert que le Firmament
&
les E–
coiles fixes;(Voyez FJXES
)
avoiem un mouvemenc
propre d'Occidem en Orienc,
&
que par co1~[equenr
le Firmamenc eur celle d'erre le premier Mobile,
(Voyez MOBILE)
&
que l'on n'euc lailfé au Fir–
mament que fon mouvemenc propre, fur les Poles
du Zod.iaque , comme ce mouvemenc paroiffoic
inegal , cantor plus v:1te, cantor moins , on crut que·
pour e pliquer cecee inégafaé , il falloic fuppofer
au delliis du Firmamenc
&
au deff<:>us du premier
Mobile , un Ciel qui eut un balancement d'Orienc
en Occidem,
&
d'Occidem en Q rient, aucour
des Poles du Zodiaque. Ol!and le balancemem [e
faifoit d'Orienc en O ccidem, comme il s'oppofoic
a.u
mouvemem du Firmamene d'Occident en Orient,
il
[e
rerardoir. Ol!and le balancemenc éroit d'Oc•
ciclent en Orienc , il favorifoit
&
haroit le mouve–
menc du Firmamem. Le Ciel qui avoir ces deux
balancemen, fue appellé
Crifl;ellin
,
parce qu'il de–
voit erre folide
&
rranfparem. Depuis comme on
ob[erva que la déc!inaifon de l'Eclirtique chan–
geoic, (Voyez DECLINAlSON)
&
que qudque–
fois l'Ecliptique éroit plus éloigné d,e i'Equa teur vers
le Seprencrion
&
le Midi , quelquefois moÍ.!1s , on
imagina encore un Criíl:allin au delli1S du premier
&
au delfous du premier Mobile, qui fu e encore
reculé. Ce [econ.l. Criíl:allin avoir un balaqcemenr
du Midi au Seprencrion ,
&
du Septencrion au Mi–
di, qu'il imprimoir au Firmamenc ,
&
par lequel
l'Ecliptique qui eíl: dans le firmament, cantor s'ap–
prochoi t de l'Equareur , ranrot s'en éloignoir , "
devenoit plus ou moins Septentrional
&
Meri–
dional
a
fon égarcl. Tous ces balancemens ont
été appellés aufü
mQwuemcns
de L t'bration
011
d~
Trépidaú on.
Crifia!li11.
Terme d'Anaromie ou d'Oprique. On
appelle
h11-me11r Crifiallme,
['une des rrois humeurs
de l'ceil. Voyez OEIL. Les rayons
a
leur premiere
encrée dans l'reil, crouvenc
l'bmnc11r a111eufe
qui
eíl: plus denfe qne t'air ,
& oupar confequenr ils
fouffrent un e refr1él:ion.
Voy.ezREFRACTION.
Enfuite ils combent dans !
e Criítallin plus den fe par
l'hnmeur aqueu fe; enfi n i!s pafie¡1t dans
l'hr<meur
v irrée
,