CRE
mee les verres. Il [e die auíii du líen ou l'on
a
couru–
me de ferrer les vivres.
CREMAILLERE. f. f. Fer plar
&
délié qui a enviren
crois doigcs de largeur, avec des 'dencs prefqt1e tour
du long.
11
e!l: recourbé au bouc d'en bas ,
&
on le
pend
a
un gros crampon au haur du conrreca::ur de
la cheminée.
II
ferr
a
y pendre des chaud erons
&
des marmitts fur le feu.
On appelle anfu
Cremail!ere,
cerraines yarnitu–
res de fer qui
fonc
en cravers derriere les pones des
grandes ma~fons ,
&
qui fervenc a les ouvrir amane
&
íi
peu qu'on veur, par le moyen d'une barre qu'on
fi che dans leurs divers crans.
Cremaitlere,
fe die auili des fers q4e l'on meta~x
chaifes de commodicé ,
&
qui fervenr a en hauíler .
ou baiíler le doilier ,felon qu'on le tronve plus com–
mode,
&
en general on appelle
Cremail!e~es
,
les
Crans qm fonr en plufieurs machines
&
reílorts.N1-
co~ faic venir,c_e mor du Grec
x.p,
1.,:,.,
,
Je r.ufp_ens.
,?vf.
Menage le denve de
Cramacularia,
qu
il
a1c q\l on
trouve dans les Capimlaires de Chulemagne.
On
dn aufu
Cremillere.
.
·
CREMASTERE. adj. Terme de Medecine.
Il
y
a
deu.x mufcles que l'on appelle
Mufc!es cremafleres
,
a
cau[e qu'ils ciennenc les cefucules fufpendus.~el–
ques-uns en reconnoiílenc auffi
a
la matrice. Ce
fonc des fibres charnues par lefquelles elle eíl: acca–
chée au pericoine.
Cremaflre
viem du Grec
x.p,
1
,i,
,
Sufpendre.
CREME.
[.
f.
La panie graffc du laic , dont on faic
le beure,
&
qui efl: de confiíl:ance liquide. Elle cuit
&
digere ,
&
efl: cemperée
&
adouc11T.1nce. O!:!el–
q
ues-uns s'en fervenc pour en oindre le vifage de
ceux qui fonc accaqués de la peúce verole. Elle efl:
bonne aufu p·our les enfans courmencés de galle
avec inflammacion.
Creme de tartre.
Ce n'e!t autre cho(e que le tarcre
que l'aél:ion du feu a purifié.
JI
y
a deux mani'eres
de le faire, la lotion limpie
&
la diífolution.
La
Creme de tarrre cll bonne dans les maladies mélan–
coli<ll.ues ,
&
011
s'en [ere avanc qu'on emploié'les
purgatifs ,
a
caufe qu'elly digere
&
prépare les ma–
tieres pour erre évacuées plus facilemem. On a ,e–
ma'fqué qu'e'lle n'i:fl: point propre
a
ceux qui font
fu–
jecs aux douleurs de tete que caufr la chaleur des hy–
pocondres ,
fi
on la dilfouc [eule dans un bouillon ,
comme on le faicordinairemenc. Elle ne purge pref–
que poinc par elle'-meme: mais écanc melée avec
des
purgatifs, fur-tout avec le fené _, elle aiguife leur
qualicé purgacive.
, ·
Creme·
de
tifane.
D~coél:ion d'orge mondé faite
en quamicé proponionnée d'eau. On
l'y
laifle
ju[–
qu'a ce qu'elle ait atciré la premiere fobfl:ance de
l'orge qui forr quand l'orge fe creve. EHe efl: décer–
five, \axarive
&
refriger,:¡tive,
&
on lui donne le
110111
de
Creme,
a.
cau[e que la fubíl:ance qui efl: au–
deífus eíl: la plus fobcile.
C
RE
M I R.
v. a. Vieux mot. Craindre.
Si doit-on de paour fremir,
Et 'fe puiffent Juge cremir:
On a .dit auili,
Cremer. Or eft cils morts que tant
cremoient ,;eu:t: de Troye.
On trouve encere,
Cre–
met eu,"C
,
pour dire , Craintif,
&
Cremeur,
pour ,
Crainte.
CRENEAU. f. m. Pecire ouvenure
a
jour an parapet
des murailles des _Villes, qui efl: d'incervalle·en in–
terva.l·le ,
&
par laquelle on a la liberté de re–
garder ou de cirer. M. Ménage dérive ce mor de
Crenellum,
diminurif de
Crena,
qui veuc dire, Fen.
te;
&
Fauchet die qu ºil viene de
Cran ,
qui fignifie
une Hoche. Comme c'efl: une efpece de fen ecre
quarrée, qui ferr aux Soldar,
a.
niettre le
fµ(il
oq l~
I
CRE
moutquec quand on veuc cirer pour défendrc la
Place~ du <:ange
1~
fa\c venir de
~arneJlus.
C'eíll
ce qm a fa1r d1re a N1-:o
l,
que quelques -uns écri~
venr
&
prononcent
Jf?..:!.arneaux
,
au lieu de
Crc–
neaux
,
parce que , dic-il , celles emaillures fonc
peuc-ecre en figure quarrée.
·
CRENELE',
E'E.
adj. Termede Blafon.
II
fe.d ie des
tours , chaceaux , bandes , fafoes
&
aucres pieces
a
creneaux .
D 'argent
a
la fafte crenelée de gueules.
CRENEURE.
[.
f. Vieux mor. Coupure par dencel~
les , [elon N icod , ou bien ,
E nt aillc fafonnée en
creneaux
,
c¡r~i efi quarrée,
&
non pyramidale, com–
me des dents de fauris que les Lingeres font aux
bords des mouchoirs
,
collets
&
inanchettes : m11fr
plus ujité efi C;,-eneldre, de Crenel.
CREN9.!!ENI_ERS. (·
_rn.
p. _On appelloir ainfi au–
tre~o:s cercams Offic1ers qw pouvoiem faire
exe~
cunen.
CRE~l?ON. (· f. Mor du vieux langage qui fi–
grufio1c Creanon
&
Creacures.
D ieu crea route creoi~
fon.
CREp~s<:=ULE.
[.
m. La prenaiére lurniere qui pa–
ro1t a
1
Onent avant le lever dn Soleil,
&
celle
qui paroic a l'Occidenc aprc::"s que lé So!eil eft cou–
ché. Elle commence le matin , ou cefle le foir lorf–
que le Soleil efl:
a
dix-huit degrés au-deílous de
l'horifon.
L'.Atmofphere
efl: la caufe des crepufcu–
les , parce qu'elle nous envoye par refraél:ion des
rayons qui ne feroienc pas venus direél:emenc
a.
nous , car. éc:mr plus épaiíle que la matiere éche–
rée qui efl: au-defli1s, elle rompe les raynns en les:
. approchanc de la perpendiculoire , ( Voyez
R
E–
F R A C TI O N ,)
&
comme cene perpendicu!aire
e!t un-e ligne rirée au cen.cre de la terre,
l"
Acmof–
phere faic comber fur une cenaine parcie de la ter–
pre des ooyons qui n'y écoienc pas defl:inés. S'il
n'y
a,voir poinc d'Acmofphere , il efl: certain que nous:
ne verrions aucune lumiere ni avam le lever ni
apres le coucher du Soleil ,
&
que noll's paífe–
nons tour d'un coup des pures cenebres
ac
plein
jour ,
&
du plein jour aux pures tenebres. Le Cre–
pufcule efl: rres-courr dans la Sphere droire ; il
dl:
plus long daris I'oblique , a caufe que le Solc;:il
monte
&
defcend perpendiculairement dans la
droite ,
&
obliquement dans l'oblique. Cela
eíl:
caufe que !'are qui efl: entre le poinc du commen–
cemenc du Crepu(cule
&
celui du lever du Soleil ,
efl: plus court dans la droite,
&
par éonfequenc
il
demande moins de rems pour erre parcourn que
dans l'oblique. Comme cec are efl: plus long l'écé
q de l'hiv'er , le Crepufcule d'écé efl: auíli plus long
que celui d'hiver.
CREQUIER.
[.
m. Sorce de prunier fauvage,
qui
croir dans les hayes de Picardie ,
&
qui porte un
fruir qu'on appelle
Creque.
II
y
en a pourcanc qui
croyenc que le Crequier foit un arbrt¡ imaginail,e.
La Maifon de Crequi en porte un dans fes Armes ,
ou il efl: reprefemé avec fept brnnches di[po[ées
en
forme de chandelier ,
&
qui porcenc de peoo
fruits c0mme des capres. Le Pere Menecrier die
qtte le Crequier efl: un cerifier fauvage , qui ayant
écé aífés mal repre[emé en un cems
0t1
les Graveun
&
les Peincres n'éroient pas habiles, a'toujours re~
tenu depuis la meme figure en Armoiries.
CRESPINETTE.
[.
f.
Sorce de coifure done on s'e{;
fervi aurrefois. '
Et par deffous la crefpinctte
Vne couronne d'or pourtraite.
CRESPIR. v. a. Employer le placre ou ~orcier avec
un balai fans paffer la truelle par deílus. On faie.
venir ce mor de
Crifpare,
Fri[er.
<ii>n
dir en termes de Couroyeur,
Crefp ir un cuir
•
.
Q
o
iij
I