C ' R I
CRIBLER. v. a. Tenne de Pharmatié. Separcr <=:e
qui eíl: net
&
bien délié d'avec ce qui elt grofíier
&
Cale. La difference qu'il
y
a entre cnblt:r_
&
_coL1-
ler , c'eíl: que coulcr appartienc aux: chofes liquides,
&
cribler aux feches. On crible fouvenc pour pou–
voir mieux méler celles qui fonc bien menucs.
A
pres que l'on a criblé , ce qui refte pour n'avoir
pu pafH:r par le crible , f<;: remet dans k mome: ,
&
on le pile encore une fois ; apr~s quoi on parre en
un crible groíli.::r
&
clair ce qu'on vem qui foit
groffier.
11
a fallu pour cela invencer diverfes for–
res de cribles. Les uns fe fonc avec des écorces de
riller coupées menu , quoiqu'également, On les
encrelaile en fa~on <le rreillis ,
&
cerre Corte .de
crible eíl: propre a cribler les fcieures de ga¡ac ,
~
les marieres done les Teinruriers fe Jervenc. Il
y
en
a d'amres qu'on fait de crins de cheval, difpofés
en maniere de rreillis ,
&
rendus de parr
&
d'autre
avec deux cercles de bois. ~ and on vem nerroyer
les legumes ,
&
orer les autres graiues qui y fonc
melées , on fe fert de cribles fairs
commeceux dans
lefquels on crible le fromenr
&
i'
orge.Labonne fe.
menee det~eure,a caufe qu'étant plus groíle qn:c: !es
aurres petitesgraines,etle ne peut pailerpar les rrous,
CRIC. f. m. Iníl:rumenc de grande uniité pour lever
romes forces de fardeaux. 11 eíl: compofé ci'une roue
dentée qui fe meut avec une manivelle,
&
qui fait
élever une groffe barre de fer aulli demée , lorfque
'les dems de la roue emrent dans celles de la barre.
La bo1ce oú le tour eíl: enfermé ,
efl:
auíli de fer.
Les Charrons fe fervcmc de cet in,íl;rm:nem. On s'e11
ferc aulli
a
l'Anillerie.
CRIE'E f. f.
Proclamation
en
Juftice pottr vendredes
biens.
AcAo.
FJl, Il
fe
die plus ·parciculieremenr
des quacre publications qui fe fonc
a
h
porte des
Eglifes Paroiffiales, des immeubles done la vence
eíl:
pourfuivie en Juíl:ice. Oµ les appelle amremenc
Les
q1t11tre
quator:r.,aines,
parce qu'il faut qu'il
y
air
quatorze jours d'incervalle entre i::hacune, On dit,
Certification de Crifes,
&
011
appelle
Certificateurs
de Criées,
Ce
ux qui attefl:em que les Criées onc été
faites dans les
regles.OnappellePourfuivantCriées,
Celui fous le nom duque! fe fonc couces les pro–
cednres d'un Decret;& .quand on dir d'un bien,qa'–
Il eft en crife,
on veut dire,qu'Il eíl: faiíi réellement.
CRIEUR.
f.
m. Officier public qui va publier pat les
carrefours les ordres
&
les reglemens de la Jufüce.
Q!_and le Juré Crieur faic un cri public ; il eft .aiiifl:~
de trois Trompetees.
·
,
On appelle
CrieHrsde corps
&
de
vin,
les Jurés
&
Offic1ers de yille ; écablis aucrefois pour annon–
.cer le vin qui étoit a vendre, les enfans, les papiers
&
aucres chofes perdues, afin qu'on pí'u les recou–
vrer. Leur fonél:ion eíl: prefememem réduite
.¡.
faire
les
ceremonies des encerremens. Nicod en parle en
ces te¡mes:
Crieurs desTrépajlésfont ceux qui étant
v étus de robes longues , noíres
,
&
portant bonnets
-
en
deuil avec chacun u11e cloche pend11nte en la.,main,
&
portant les Armes du Trepajfépeintes en papi•Y,
,utachées
d
leurs robes devane
&
derriere
,
vont
criant
&
publiant par les Ca.rrefQurs de la Vil/e lr
deces du Trepajfé, l'heure
&
le lieu de fon enterre–
ment,
&
faifant prefqHe une publique femonce, tant
de c'onvoi que de prieres pour le Trepajfé. Il
y
en
a.
le
nombre de vingt-c¡uatre
J
Paris, lefquels
a
cefai-
re
ne peuvent étre audit nombre de vingt-quatre
;fi
C '-R I
páreil habit devant ie cercueil
&
biere
d11
perps ,folf~
nant
&
branlant leurfl/ites clocLettej.
CRIMNUM. f. m. La plus grofü: farine de l'épeati–
rre
&
du fromenc , dom on faic
la
bouiilie. Diof–
cori_de die qu'elle
efl:
forc nonriffame ,
&
qu'elle
relierre le venere ,
íi
l'épeaucre done ell e eíl: faite
a été rotie :rnparavarÍt. Pline nous apprend que
!es Al}ciens om vécu long-tems duCrim
nwu, done
1ls fa1foienc de la bouil\ie. Le mor Grec
r.el¡,.m ,
íi–
gm_fie la ~eme chofe , c'efl:-a-dire , la plus grofl~
fanne pa!Iée par le crible.
CRIN. L m. Les faifeurs de lm nommenc
Crin d'11r,.
chet,
le Crin qu'on frotce avec de la Colofane,
&
done les Joueurs de violon & de viole fe Cl!ryem
pour faire refonner leurs infirumens.
CRIN!ERE. f. f. Racine du crin qui efr fur lt; haut
& le long du cou
&
entre les deux oreilles du
cheval. Il fe die ¡mili du p.oil qui t;fl: fur l!,! coll
des lioµs.
Criniere
,
dl: auffi une coiie ou couvercure
de
cheval qui accompagne le
0
capara<;on,
&
que l'oµ
mer fur ces c;.:rins qepuis le haut de. l~
t~t\!
jufqi+e~
au furfaix.
'CR[NON.
f,
m.. Nom que l'on donne
a
cercains
pecits yers , qui écam fous la peau des enfans , les
amaignfferg , en force que quoiqn'ils rece.ene
&
dorment bien , ils
M
peuvem p
roficer; ce qui
fait
dire
a
beaucoup de meres que leu.rs enfans fonr
·.enforcelés, Les Crinons piroiilenc aux yeux en
forme de gros cheveux cou_rrs , ou de fo ye de S;m- ,
glier, lorfqu'on les a r~tirés en frorcant l,a pean ,de
miel d~ns un lieu chaud ,
&
que le froid ks
fait
rerirer. Le Mi.crofrop,e les faic voir de couleur
de
cendre , ay.anc deul.( longues cornes; les yeux rohd~
&
grands , l:¡. queu¡:: longue
&
vdue a,1 bouc,
~
en un mor horrible a voir. lis occupenc otdinaire.,.
mar-it les p,mies mu(culeufes du .dos,des épaules, dq.
gras de la jambe au delfous de l'épiderme ,
&
cau–
fenc une d~~1mgeaifon c01'1cinuelle
&
facheufe a la
furpeau ,
qui
efr tr~s-feníible ,
&
des iIJquitirudes,
des i,ris & des infomnies aux -enfans, qLlÍ s'amaigrif.
[ent
&
dcwiennenc enfin comme en charre. Les eh–
fans foibles.
&
déli.cats
y
font les plus fuj.ecs. C'eíl:,
felcm la conjeéj:ure de H@rfl:ius, la fuppreilio,n de
l'.infeníib!e ;rar-ifp.iration qrLi !es e,_ngendre, Si!a ma–
tl~re eft tempcrée , peu acre, douce
ti{;
graile, elle
fe
pourrit dans la rérention ,
&
les femences
quiconúíl:ent d:u::is des aromes i111perceptibles aux fe.ns
jufqµ'alors cachés & étouffés
1
.fe
menanc
~
liber–
té , rempliffenc les deíieim de la namre ,
&
fe
ehan–
genc en de peüts animaux. On les déc,¡,uvre,
&
on
:guerit l'enfam e~1 le mettápt dans
1ill
bain , ou
oq
le frorce biel} avec du miel. Les Crin.ons fonenc
avec la fueur en forme de gros poils noirs , qu'jj
efr facile de racler
&,.
d'arracher avec un rafoir ot,1.
une eroí'tre de paÍ1J. , candis qu'ils moncrent la tete.
~elques femmes, au lieu de ce bain , merteFtt
!.esenfans ju[que
s au cmt dans une leffiv.e, ou el lés
fo.nece
n'eft qu'ils crient le Roi ou la Royne decedls : car
pour crier quelque autre perfrmne que ce fait, tant
foit-elle de grande autorité, ils ne peuve
nt itrepour
le pl,es 9ue au nombte de vingt-trois
,
au
dejf.usdu–
'luel
e¡
tti pltts en prend pour le cri,
&
plus efl hono–
rJÚJ/ement cril;
&
von& apresan convui marcha;,t
eit
bouillir de l{l
fien.tede poule , & les
y
laiffonr fuer,
en excita_nt les Crinons a:vec leurs mains enduices
,de miel. Si-tot qu'ils -patoi:ffent , elles les racle:nt
de la meme force ; ce qu'il faut concinuer deux o~
-trois jours , jufqu'a ce que l'on n'en voye.plusfor–
tir. On les a¡;,pelle
Comedones,
du verbe Larin
Co–
medere,
Manger , a caufe de la maigrenr des enfans
dont ils mangenc la nourrirure , ou
Crinones
,
d.e
Crinis.
Cheveu, párce qu'ils forrem d'ordinaire par
les p0res dé la peau en forme de cheveux c0urts
Oll
de poils noir.s.
.
,
.CRIOLE.
f.
m.
N0m
que h!s HpagAol6 doni)ent
i
leurs enfans qul
font
nés aux Indes.
GRIQ_UE.- f.
f.
Efpece de pecit Pon fair
(am
au~1,1¡¡