302.
C RO
Spolette en
12 38 . &
quiavoit été convoquéepar
le
Pape Gregoire IX. il fot refolu qu'on recom~
1nenceroit la guerre dam
la
Paleíl:ine en r 2
39-
~Lll
étoit le rems
m't
la
T ré ve devoir expirer. Th1baud
V.
Comre de Champagne
&
Roi de Navarre, fot
le Chef des Princes Croi(és; ma1s le Pape ayanc
été obligé
~!t:
publier dans ce . meme-ce1ns une
Croifade en fave ur de Baudoum
II.
Empereur de
· Coníl:aminople, que Varace Empereu_r des Grec~,
& Azen, Roi des Bulgares , att
aquo1enc , la plu–
parc des Croi(és p_our la Terre-S;¡i.me ,,prirenc par–
ti
pour
níl:~nn~ople_,
&
au heu d une ,grand_e
Croifade qui ene pu avo1r beaucoup de focces , fo1t
dans la Pa!eíl:ine , foit dans la Grece, il s'en forma
deux qui n'eurenc aucune faite avancageu[e ni
en
Grece ni en Syrie.
La fepriéme Croifade fue celle oú Saine Louis
paíl°'a dans la Terre-Saince.
Il
s'embarqua
a
Aigues–
morce le
15.
AoC1t
1248.
&
paruc
a
la vue de Da–
miene vers les Feces de la Pencecoce de l'année
fuivance.
11
pric cecee Ville-H en forc peu de cems ,
& refolut d'alier droic a Babylone; mais apres plu–
íieurs bacai11es données concre les Saraíins , qu'il
cro uva campés pres de Maíl°'ore , la peíl:e s'érant
mi.fedans
!t:
Camp des Chréciens, il fue obligé de
fa ire recrai re, dans !aquelle les Infidelles le pour–
fu ivirenc.
II
(e
fic
un tres-grand maífacre des C hré–
tiens,
&
le Roi fot fait prifonnier en
I2.jO·avec les
Seigneurs de l'Armée. On
fit
alors une Tréve pour
dix ans. Les condirions furenr, que les Chrénens
ne íeroienc poinr croublés dans la poíieliion des Pla–
ces qu'ils tenoienc dans
la
Paleíl:ine
&
dans la Sy–
rie, que le Roi payeroir huir_ cens _mi.lle befa~_s d'or
ponr la ran<¡on de tous les Pnfonmers, & qu 11 ren–
droit Damiette ponr la Úenne. Le Roi ayanr recou–
vré fa liberté paíia en Syrie, & ayanr mis touces les
Places maricimes en bon écat, il revine en France
en
125 4-
Le Roi Saint Louis pric encorc la Croix pour
la huicién1e Croifade. II s'embarqua
a
Aigues–
morre au commencemenc de Juill er 1270. ac–
compagné du Prince Philippe fon fil s a1né ,
&
l"Armée Chrécienne écam arrivée a Cagliari dans
l'Hle de Sardaigne , on y refoluc l'encreprife de
Tunis en Afrique. La Flote ayanr paru
a
la vue de
Tunis
&
de Carchage le
20.
du meme moi~, on
fe rendir maí'tre d'abord du Pon de Carrhage, &
c::nfoice de la Tour & du Chaceau; mais on ne voulnc
poi.neallieger la Ville que le Roi de Sicile ne füe
arrivé. Il ne vine q1ú111 mois apres le Roi de Fran–
ce. Ce reca-rc!emenc fue caufe que comme on man–
quoit d'eati donce,
&
qu'on étoicau fort de·l'été, la.
dyqenrerie
&
les fiévres aigues firent un forc grand
ravage dans l'Armée, qui
(e
trouva dans une extre–
me défolarion par la rnort de Saint Louis qui arriva
ie 25. d'Aoftt. Charles, Roi de Sicile , pria le Roi
Philippe le Hardi
, fon fils & fo n foccefÍeur, d'ache–
ver cecee Guerre
comrnencée.On s'avanca vers Tu–
nis,
&
pluíieurs cornbats furenr donné; conrre les
Mores. Cornmeils eurenc roüjours du défavanrao-e,
le Roi de Tunis
fit
demander une Tréve qui lui
foc accordée pour dix ans , apres quoi les deme
Rois s'en retournerenc ,.!'un en France, & l'aucre en
Sicile. Depuis ce tems-la, il ne s'eíl: fair aucune
Croifade.
Croifa.de.Terme de Marine. Coníl:ellacion qui eíl:
vers le Poi e ancarcique. Elle eíl: compo(ée de qua–
tre écoil es di(po[ées en croix ,
&
on s'en (ere au-de–
la
de la ligne ponr difrerner le Pole , comme on fait
ici par les gardes de la perite O urfr.
_
CROISAT.
(.
m. Sorce de inonnoye d'argenr qu'on
fabrique
a
Genes, & qui d'un coté eft marqu ée
CR O
d' une Croix, & de l'aucre d'une lmage de
la
Vier–
ge. Elle vaut environ un écu
&
demi de nom;
monnoie.
·
CROISE.' ,
E'E.
adj. Termc de Blafon.
11
(e die du
- Globle I
mperial& des Bannicres ou il y a une
Croix.
D '
az.ura
trois befans d'argent croi[fs di!.
gueules.
CROISE'E.. f. f. On appolle
Croifée ,
non fenlemem
la baye d'une fenéere , mais la menuiíerie en for–
me de croix, qu'on met dans les Baycs des murs,
011
l'on en veuc faire.
Croifre parcagfe ,
eíl: celle qui
eíl:
a
plufieurs jours ,
a
quacre ,
a
íix ou
a
huir.
Croi–
f ée d'Eglifl
,
(e die de la reprefencation de croix qui
fe
faic dans la voure d'une graRde Eg1i(e, quand
les ailes fom élevées au milieu auffi hauc que le
chcrur
&
la nef. On appelle auffi
Croif
ée
d'ogives,
les nervCires qui prenanc naiíiance des, branches ,
fe croi[em diagonalemerit dans les voures Gochi–
ques.
Croifre,
en termes de Tiíl°'erand, eft un enrrelat.
fement de fils bien ferrés enfernb le.
0!1
appelle fur mer
Croifée de t'ancre,
la parrie
de l'ancre qui en faic la croix. Les deux pares font
foudées deífus , & elle eíl: foudée au bout de la
verge.
CROISER. v. a. Partager une Baye ou une 01;1ver–
ture en pluíieurs panneaux. On die auíli
Croife,-
,
pour dire, Faire traverfer une rue, ou une allée dé
járdin for une amre.
Cro,fer.
Tenne de mer. Faire des traverfes
&
des
courfes dans un cerrain efpace de mer, pour empe–
cher les Corfaires de piller les Ba_timens rnarchands,
&
de faire des defrences.
Croiflr
,
eíl: auffi un tenne de Tiíierand ,
&
veut
dire, Serrer la coile. Les Vaniers fefervem auffi du
moc de
Croicer
,
pour dire , Meccre les oíiers les
uns
for les amres en travaillanc.
Croifer.
Mor du
v'teux
langage. Tourmenter.
On
dÍfoi{ auffi
Croicer,
de
Cruciare.
CROISETTE.
(.
f.
Peri.ceCroix. T erme de Blafon.
Il y a des.Ecus (emés de Croi(ecces. Les fafres & au–
nes pieces honorables fom quelquefois chargées ou
:1ccompagnées de Croifenes.
.
CR:OISETTE',
E' E.
adj. On appelle
Croix croiflttée,
celle qni aboutir en Croi(ectes.
CRO~SE'S.
(.
m. P· Cerrains Pelerins qui alloienc
en grand nomb re comre les Turcs ou comre les Al–
b igeois,
&
qu'on appelloit ainíi
a
cauíe qu'ils por–
toient une Croix for leur habit. Le Pape lenr pro–
menoit remiffion generale de cous leurs pechés ,
&
m~me p0t~r leurs fa1,nilles , ce qui faifoit excreme–
menr grolhr ces armees.
CROISlERE.
(.
f. Ecendue de mer ou les Vaiífeaux
vonc croifer
&
faire des cour(es. On appelle
Bonne
Cro,jiere ,
un endroir favorab le ou les Vaiífeaux de
guerre·peuvem en attendre d'autres,
&
l'on die
E tre
en
croijiere
,
pour dire , Erre dans un bon paragc:
pour croi(er.
·CROISILLON. f. m. Morceau de pi.erre oü de bois
qui fépare en deux une croi(ée. On appelle
Croi–
Jillons de moderne,
les nervíhes de pierre par ie(..
qnelles les panneaux des vicraux Gochiques font fé–
parés ;
&
Cro,fillons de Chajfis ,
les morceaux de
pecics bois croi(és que l'on mee
a
un challis de verre,
afin ¿•en (éparer les carreaux.
Croijillon,
fe die auffi
d'nne demi-croi(ée.
CROISSANCES.
(.
f. C ercai nes her~es congeleés
que l'o.11prend for les rochers
&
dans la mer,& dont
on
(e
(ere ponr orner les grores. II y en a en forme de
Cr ece de Co q qu'on appelle
Croiffiinces des l ndes
,
qn i font un tres-bel effer.
CROISSANT.
f.
m.
L a
jigurt de la No1tvclle
L 11n,