C R I
Í!Ítrée
,
&
ce font amane de refraél:ions differeú–
'res, mais. on ne coníidere ordiRairement que·celle
qui
[e
fait dans le Criítallin , parce qu'elle eíl: la
plus grande , tant a cau[e que le Oriíl:al.lin eíl: plus
épais que les amres humeurs, qu'a caufe qu'il a une
figure plus convexe
&
plu
s propre par con[eq,uenc
a
cau[er une grande refraél:ion.On füppo[e done que
remes les refraél:ions de l'ceil dépendent du
Cn[–
rallin ,
&
que c'eil: lui qui recevanc les rayons par–
ris d'un [eul point de l'objec , les raífemble für
un [eul point de la Retine, ce ·qui faic come la
net–
teté
de la vifion. Voyez VISION. Le Criíl:allin peuc
manquer en deux manieres a produire cerre nerre"
té ou diítinél:ion dans la vifion. S'il eíl: trop conve–
xe, il fera de trop grandes refraél:ions,
&
les rayons
feront réuryis avant que d'avoir atteint la retiné ;
s'il n:'eíl: pas aaes convexe, c'eíl:-Ldire, trop plat,
íl fera des refraél:ions trop foibles ,
&
les rayons
atteindront la retine avant que d'etre réunis. Le
premier défaut eíl: plus ordinaire aux jeunes gens,
&
en general c'eíl: le défaut de cous ceux qui om
ja
vue cource , c'eíl:-a-dire , .qui ne peuvenc -v0ir
que les objets proches , parce que les rayons de ces
-objecs étant fon divergens, (Voyez DIVERGENS,)
..ils donnent lieu au Criíl:allin qui eíl: fon convexe
de faire de grandes refraél:ions. Le [econd défaut
eíl: celui de la plüparc des vieillards qui voyent
mieux de loin que de pd:s , parce que lenr Crif–
rallin étanc aplací , il fam de moindres refrac–
rions ,
&
ne peut reunir juíl:e für la retine que des
rayons peu div-ergcns, cels que fonc ceux qui par–
tenc d'un poinc éloigné. Comme nous fommes de-–
fiinés
a
voir des 'objets differemment él0ignés ,
la
namre nous a donné
le moyen de mouvou: nos
yeux de forre qu'ils devinílem plus longs on plus
farges , c'eíl:-a-dire , que le Criíl:allin s'arrond1t ou
s'apladt ;, felon qu'on voudroit voir un objet plus
_proche ou plus éloigné ; mais cela -ne va qu'a..
un
cercain poinc,
&
l'art a été 'd.'u n plus grand [ecours.
On a trouvé pom: ceu,:il: qui ont le crifl:allin trop
convexe , des verres concaves qLú écanent les
rayons ,
&
p0ur ceux qui onc le criítallin trop piar,.
'des verres convexes qui rapprocheht les rayons,
{
Voyez VERRE
&
FOYER) de forre que quand
!es rayons ayant paíle par ces verres arrivenc a J'ceil,.
íls onc acquis la divergence qui leur manquoit
,Óu
perdu celle qu'ils avoienc de trop , par rappott
.l.
_ces deux forces d'yeux.
·
CRISTALLISATION.
[.
f. Tenue de Chymie. Ope–
ration par laquelle de certainc:s macieres
[e
mettenc
en forme de Criíl:aux. Ainíi ayam fait une
diffel,-<–
tion
d'argenc par de l'e[prit de nitre ·,
{i_
l'on faic
-évaporer une panie du phlegme ,
&
qu'qn laiíle
refroidir ce qui reíl:e, il fe forme des e[peces dé
criíl:aux , qui ne fonc apparemment que les Acides
• du mere, unis avec les perites parricules de ['ar~
gem, Cela s'appelle
Crijtallifation.
_
_
CRISTALLISER.' v. a. Terme de Chymie. Reduire
en 'Criíl:aux le Nitre, les Seis , les Vitriols'& aurrés
que l'on a diai:ms auparavam , .fi.lcrés, ,depurés
&
,évaporés jufqu'a la pel1icule. Ecanc expo[és enfoire
a
l'air freid
Ol!
_les [els
[e
congelem peu a peu,
ils paroiffenc criíl:allins
&
diaphanes, a cau[e qu'ils
reciennenc quelque porcion de l'eau avec laquelle
on les
a
di.JTous ; mais la moindre chaleur du foleil
en
les privam de cene eau , leur ore leur tran[–
parence.
CRO
CROC.
f.
m. Harpon, main de fe
r. On appélle en
termes de mer,
Cra,
de pouppe?
l.lnnochctde
fe¡;_
Tom:l.
e
RO
qui eíl: le
ng d'une longue verge. ón s'en [ere
a
renrer l'a pareil de
h
pompe quand on
y
vem ra-'–
commoder quelque chofe. Le
Croe de eaudelette,
e!l:
un grand croe de fer avec lequel on prend l'anere
qui eíl: hors de l'eau' pour
h
rememe en la place.
On appelle
Croes de Palans
,
deu.x croes de fer qui
fom mis a chaque bout d'une corde forc courre.
On mee cecee .corde au bom du pal an quand on.
a
quelque chofe a embarquer. Les C roes de
\n.–
lans de canon , font au!li des croes de fer mis a cha–
que bom de ces pal:ms. Leur ufage e/l: de croquer
a
l'er[e de l'affuíl:!, ou
:i
un autre croe qui eíl: a
chaque coté du fabord.
11
y a aulli des
Croes de
Pa–
l anqums,
qui prennent ce nom de la manccuvre
ou
ils [ervent.
·
Croe,
Perche de Batelier. Elle a de lonoueur
,neuf
Oll
dix piés ,
&
a un bout qui touche° ju·f–
qu'au fond de l'eau, une poime de fer avec un
crochet.
Ci·oc.
Terme de Manege. Ón appell e
Croes,
qua–
tre
dencs qu'onc les chevaux au <lela des coins
~
&
qui leur viennem a trois ans ou a trois ans
&
de–
mi
,
&
meme queiqnefois a quatre. Elles fonc
firué es for les barres
m\
elles pouffenc a chaque
cote des machoires , deux deai1s
&
deux deílous,
fans qu'aucune dem de lait ait auparavam pouf–
fé
.ª
leur place. On les nomrne
anlli
Crochets.
Croes
de
Chien.
Arbre des Ancilles de l'Ameri–
t¡ue , ar.pellé ai-nfi a can[e qu'il accroche les chiens
lorfqu'ils vonc
a
la chaíle ,
&
les arrete t0tit courc.
Il
n'eíl: pas fon gros, mais fes branches
(e
rrní'nent
ju[ques for fesiv.trbres les plus haurs.
Il
e/l: toutar–
mé de perites épines faices en forme de crochers ,
&
a de perites feuilles en fon petic nombre , aíles
femblables a celles du Prunier. Le fruir de cecar-
. bre eíl: jaune ,
&
gros cornme de perites prunelles.
CROCE',
E'E.
adj. Vieux rnot·. ~ii eíl: de coulenr dce
fafran, de
Crocus
,
Safran.
CROCHET.
f.
m.
Omil [ervaht
a
differens On–
vriers Le
Crochet
de fer
,
avec lequel les Menui–
Úers arrerenr
&
tiennent le bois for lem écablie , ef!:
-un morceau de fer a plufieurs denrs , conn·e Jeque!
ils pouaenc le bois,
qui
[e
trouvant arrecé fous ce
~rachee, ne pem recu!er quand on le trav?.ille. I.e
Crochet eíl: embofo: dans un morceau de bois qu'–
on hauíle
&
qu'on baiíle, [elon le befoin qu'on en
peur avoir.
Il
y aun autre Crochet qu'ils nommenc
Serg enf'.
Les Serruriersfe [ervent d'antres Crochers
pour tenir les pieces en cravaillam.
Crochets
de
retraite.
On appelle ainfi dans l'af-'–
tllt d'un canon, des fers crochus qui frrvem a trai–
;ner la piece. L'ufage des .plus élevés, eíl: de la faire
-avaneer ,
&
oi1 la faic recul-er par le 1 myen de ceux
-qpi _ font les plus abaiaes.
.
.
,
Croehets
de
chefneau-.
On appelle ainfi da'ns des
·couvermres des crochets de fer qui [ervenc a foü–
renir les enfafrernens
&
les ehefoeaux. Ce fom des
fers plats. coudés,
&
que l'on attache for l'enca–
b]ement-,
Crochet,
(e die auffi <l'uné párne du ftumeau efe
bceuf qui eíl: coupée ·du coté du pié.
. .
Crochet,
Tenue d'Impri.merie. Ce fom des traits
·ou lignes recourbées par les deux bouts , qui [er–
vent
a
lier quelques arricles pour les fa ire lire en–
femb!e avanc que d'aller a des fobdivifions qui
[e
inertent a cóté avec de pareils -crochets , plus ou
moins grands ,
[e\on
l'étendne de ces füb<iivi.íions.
lis
font d'un fon grand ufage d:rns les Genealogies,
&
dans les traités que l'on d1[pofe en forme de
tables.
CROCHU,
UE,
adj.
O!:_¡i
eíl: recou
;-bé, fait en cro–
.chet.
C\'.:
mor n'e!l:'plµs gueres en ufage.On appell~
Pp