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CRE

,pour diré, Prendre un cuir lor[qu'il eil: forci de l'eá1.h

&

lui faire venir le grain.

.

.

'CRESSON.

[.

m. Herbe qui croit dans les nulfeaux

· des fonrames,

&

toíljours accompagnée de la berle,

Le Creffon, que l'on appelle en Lann

Cre/úo

ou

-Sif¡mbrium aquaticum

,

jette au cornrn~nce1;1em

fes feuilles rondes ,

&

Ges femlles venan~ a crome,

font

déchiquecées cornrne ceiles de la roquerte,

11

a

l'odeur

&

la. faveur du G:reífon alenois, que l'on

nornme

Cardam1tm

;

&

c'eíl: ce qui fair qu'on lui

donne auffi le n·orn de

Cardamine.

Le Creífon é–

'ch~uffé

&

provoqne a uriner, Diofcoric!e dif que

ú

011

i'applique la nuir fur

le

·vifo.ge

, il en ore les len–

tilles,

&

muces fOFtes d'autres raches.

Creffen ,

eíl: auíli une force de fleur double, pana.a.

'chée

tirant [ur

le violet.

-ERESTE.

[.

f.

Certainé chair rouge

&

ordi'!airement

dentelée, qui vientfor la téte des cocqs

.,

des poules

;

&

de qnelques atttres oifeaux qui approchent de cette

e'jpe.e.

AcA

o.

FR,

On appelle

Cr&ti!s,

les Cueillies ou areíl:ieres dé

placre dom fes miles faiíl:ieres fonr fcellées.

Les ~archands ds: blé d1[enr

[m

les pons ,

./vf et•

-tre

le blé

en

créte,

ponr dire , Remuer un tas de

blé dans un bateau;

&

l'élever en forme de pyra.:.

mida.le

.

Crete marine.

Herbe branchue

&

feuillue de rous

cotés ' qui ~rore aux lieux maritimes

&

pierrenx ,

a

la haureur d'une co,udée. Sc:s fe1úlles fonr graíles

&

bianchatres comme celles du pourpier ' quoi–

que plus larges

&

plus longues. Elles viennem en

grand nombre ,

&

ont un goí.'1: falé . Leur fleur eíl:

blanche,

&

leur graine, qui eíl: comme celle du

romarin, odorante, molle

&

ronde, [e rompe quand

elle eíl: [eGhée,

&

a

au-dedans un noyau femolablé

au grain de fromet. Certe herbe , qn'on nomme

·aurrement

'B

ajfile ,

je;ne crois ou quacre racines de la

gro!Ieur d'un doigr. Ctútes en vin avec la graihe

&

l~s feuill,es,

,&

prifes en breuvage, elle_s [erveoca~1Jé

d1fficulres d unne , provoql!ent h:s mo1s,

&

guen[..:

fenr la jauni.ffe.

.

CRESTE',

E'E .

Tenne de Blafon.

I1

[e die des

co.qs

,

a

cau[e qu'ils ont uhé crece.

D 'ai..ur au coq d'.irgcnt

_creté& barbelé de gueules.

CRESTEAUX.

[.

m. p. Ce mor fe d:ifuir aun·efois

au lieude

Crenettr~x,

&

011

les nommoit ainfi

a

cau~

fe

qu'ils éroienr a pointes par inrervalles, comme les

creces des coqs.

.

CREVASSE.

[.

f,

La fente

qlii

fe f ait d'une chofe

qui

creve.

AeAo. FR. On appelle

Crevaffe,

dans les

, chevaux, cerraine Feme :qui fe fair aux paturons,

&

d'ou il

fon

une eau rouífe

&

puanre.

CREVETE.

[.

f. Hpece de pecire Ecreviífe, done la

_peche [e f~it

_fiF

les, coces de l'Oc.ean avec uh/pecir

fi–

let attache a un batan fourchu, que les Pecheurs

poulfenr

for

les Cables devane eux.

CREUSET.

[.

m. V'.1[e de rerre gla~fe cuire

~

fort

feche, qui eíl: en forme de pyramide,

&

dollt les

•O rfévres

&

les Chimiíl:es [e [ervenr pour fondre

&

calciner l'or, l'argenr

&

les rnéraux. On fait aulli

des creufers qui om beaucoup de capacité pout les

fou rheaux des Verners. Du Cange dérive ce mor

de

Crufelínum,

qui a éré empiloyé dans

b

balfe 'La~

ciniré pour un petit Vaiíleau

a

boire.

C

RE

U

X.

[.

m. Caviré. On a¡t,pelle, en termes de

Marine,

le Creux d'un_ V aiffeau_,

Ce qu'un Baci:–

menr a de hauteur dépms le deífous du fond ju[~

que for la qui!

e.

- ·

O n dir eh termes de Mufique', qu'Vn

h(lmme a

un beau cr!fux de v oix

,

pow: dire, qu'Il a une·voit

qui de[cend fon bas,

C R I

C R I

CR.I.

r.

m.

Voix haute(!¡- pou/fée avec ejfort.

AcAó:

FR.

11

[e

die auíli d'un cri narure: de plufieurs ani..:.

maux , comme de la pamhere , du leopard, du ti–

gre, du loup cervier, du liévre , du lapin

&

du che–

Vreuil.

On appelle

Cri

,

en termes de Blafon; un cerrain

mor qui

ferc

de Devi[e,

&

qu'on· mer au cimier

des Armes. Le cri de la familie aurrefois apparce–

noir toíljours a l'ainé ,

&

{i

les pufoés le prc:noient ;

il falloit qu'ils y ajoucaf!ent

le

nom de leur Sei–

neurie. Anciennemem aucun n'éroic reconnu pour

Gencilhomme d~ nom, d'armes

&

d'e cri, que ce–

lui qui avuit droic de lever banniere. Ainfi les Ban-'–

herets faifo1enc le cri dans les baca1lles ,

&

il

y

avoir aurant de cris dans une A..:mée; qu'il

y

avoit

de Bannieres Ces C ris éco1enr des Cris particuliers;

01.me

lefquels il y en avoir un g~neral pour roure

l'Arqiée. C'étoir celui ·du Roi , s'i s'y trouvoit·

en per[onile, ou cd ui du General.

L

ancien Cri

des R.0is de France éroir

Montjoie

8.

De_nys .

Dans

les Toumois les Heraurs d'armc:s faifoiem lé Cri,

quand les Chevaliers étoient prcts d'em~er eh !ice,

Voici ce que Nicod a rapporté la-deíli1s.

Cri

de

jottte, tournois ou batt<ille~ eft la proclamationqu'un

Heraat ou Roi d' Armes fa it des titres, honneurs

&

11

lafon de!' A./faillant,quand

il

v ient fur lfs rampar

u

pour fuir

e

armes

,0-

s'é'prou ver c·ontre

!;

Tenant- Jean

ie

Maire

aH

prem1er des lttuflrations de Gante, chap,

141.

parlant de He/tocan, A jfaillant aupas tenu pflr

Hetlor.

Apres qu'il fe fut acquitté vers les Dames

1

&

qué Id:eus' le fou verain Roi des Herauts,

a

tOUt

fa

riche cocre-d'ai:mes ene épilogué fes cicres en

[e~

Blafons.

Et au chapitré

142.

parlant

de

Paris aujfl

affaillant encepas.

Lors Id:eus le Roi d'Armes, qui

he f~avoit autrémenr Con hom, finoh qu'il l'.avoit

oui renorruner Genriihomme ,. fe prinr

a

écrier en

cene maniere :

Or ef} vonu l'f;cu;er incog11u, por.a

tant d'argent

J

un chef

d'

or par artífice de nature qui

veJJi ffli're armes pour honnek-r acquerir.

A

cé cri

le

Prince Hell:or [orcit devane

fa

cenre.

En tels cri.ron

ne

donnofr

a

nul champion venant

fa r

les rangs le til–

tre

de

Preux

,

ams de

F1ts

de

P reux fanspld1

,

Ji

de

te! pere jl ét~it venu. Jum Pettt enfan Plaído;e juf–

teji.ca_tif du Duc de

71

ourgagne , touchani-le meurrré

par ~ui perpetrf

én

la perfonne d e Loys de France

,

p uc d'Orleans

,

cottché au livre

I ,

éhap.

39.

de

Monflrelet :

II

n'dl: fi_bon Chevalier au monde qui

he puiffe fair~ une fauce fi grandé , que tous les

biens par lui fairs auparavant en [eronr anichilés,

&

pour ce on ne crie aux jot1 es- ne aux bacai!les,

Au:.:

Preax;

mais

GH1

cri.e bien,

.Aitx fi!s de

Preux,apres

le deces de forl pere : car nul Chevalier ne pe1.1t

erre jugé preux ' {ice n'eíl: apres fon trépa!Iement,

CRIBLE.

[.

m,

I n.flrument compofé ordinairement d'n-'

ne

peau per'cée de Jluftmrs petits trous

,,

propre

a

fé–

parer le bon grain d'avec le mauvais,& d'avec les

a–

dures.

Au.. o. Frt.. Il

y

a des

Cnbles

lt

pié

dans les

greniers. lis fon t compofés d"une grande auge éle–

vée , dans laquelle on ver[e le grain ; qui en cou–

lanr für de petir~s planchettes de bois ,

,&

for plu•

fieurs rangs de

fil

d'archal , s'évente

&

[e

nerroye,

pendant que la póudre

&

les ordures co1;1lent lé

long d'une peau qui efl: au derriere. On

fe

[ere d'un

Crible de main

dans !es écnries , pour ne'tfoyer l'a–

Voine roures les

fois

q:u'o·n la donne aux chevanx.

Ce Crible eíl: compo[é d'urt grand ceré: e de bois

<]tÚ a crois dóigrs de largeur,

&

d'une peau de par–

chemin ,

il

y

a par couc des rrous de di:fferenr~

figur.e,