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CUR

Cecte huile eíl: principalemenc eíl:imée pour guerir

les play-es,

&

orer les cicatrices. Le bo1s de cc:c

.irbre eft inurilc.

CUR

CURACE.

[.

.f.

Plante qui croit wpres des eaux dor–

rnames ' & qui a

fa

rige nouée & ferme avec quel–

ques concavités, d'ou forre ne ces frmlles . Elles fonc

femb!ables

a

celles de la menrhe , mais plus

grandes , plus molles

&

plus blanches, quelque–

fois barrée5 de rouge ,

&

onr

le

gouc fon com–

me le poiv~e , fans

em:

odor~nres. ~a femence

·tÍem & cro1r au bout de cercams pems cendons

qui .fom prc:s des feuilles , _& pend en forme de

grape. On l'appelle en Laan

H y dropiper,

ou

Pi–

per

aquaticum

,

a

caufe des lieux aquaríques ou

elle éroí:r d'ordinaíre , & de fon goüc qui tiene

beaucoup de celui dLt poivre. Elle n'eíl: p:is nean–

moins li chaude. L'hei:be vcrre app!iqute avec

fa.

graine en forme de caraplafme , faic murir

&

refoudre couce meurrriífure , &

les apoíl:umes

dnres.

CURE.

[.

f.

Terme de Fauconnerie. Remede en for.

me de perires boules d'éroupe, de coron ou de pin–

mes que les Fauconniers donnenc_

:l.

leurs Oifeaux,

pour deífecher letu flegme. On d1r,

Armer

ln cu_–

res

de t'oifaan,

pour díre , Me~tre un peu de cha_1r

aupres des rnres a/in de les fa1re avaler plus fac1 -

lement. On dir au/li qu'Vn

oifa,iu

tient

fa

cur,,

pour dire , que la Pillule opere comme on

le

fouh aice.

CURE'E.

[.

f. Tenne de Venerie. Repas qu'on faic

faire aux chiens

&

aux oifeaux apres qu'ils onr pris

quelque gibier. ~ore! remarque q~e

l'o11

1_1fo1t au–

trefois

Cuirée,

a caufe que la curee fe fan da_ns le

-cuir des beres. La

Curé~

chaude

,

eíl: une parne de

la bece qu'ils onr prífe quand on la leur donne

fur le cha1np,

&

la

Curée

froide

eíl: celle qu'on leur

prépare d'ailleurs, & qui fe faic ordinairemenc de

morceaux de pain crempés au fang de la b~ce ,

-qu'on mee for

fa

peau avec la cervelle , le col,

-ou aum:s morceaux de chair.

CURE-PIE'{. m. Iníl:rumenc de fer· quí eíl: crochu

d'un coté, & piar

&

poinm de l'aucre. Sa longuenr

dl:

de <:inq ou lix pouces. Les Palefreniers s'en fer–

venr pour ocer la cerre

&

le fable qui peuvenc écre

enfermés dans le dedans des piés d'un cheval q ui

-a cravaillé au Manege.

CURER. v. n. Tenne de Veneríe. On die qu'Vn

oifeau

a CHré,

pour dire, qu'il a rendu Ces cures.

CURETTE.

f.

f. Terme de Chirurgie. Iníl:rumem

d'argent done on fe ferc qnand on veuc faire l'ex–

cra6l:ion d'une pierre ,

&

fonder s'íl y en a d'amres.

On s'en ferr aulli pour recueíllir & amaíler le fa ble,

le fang coagulé ,

&

aucres chofes .érrangeres qui

peuvenc ecre demenrées dans la vellie, apres qu'on

en a riré la píerrc.

C11-rette

,

eíl: au/li un rerrne de Marine , & il

fe

die d'un peric fer plar & courc , qui eíl: emmanché

1

de dix

:l.

douze piés de long ,

&

dom on fe ferc

pqur nectoyer l': pompe d'un Vaiíleau.

.

C11rette ,

fe die encore d"tm pem Iníl:rumenc qut

a un manche de bois

&

des dencs de fer , & doiu

ceux qui fonc les c,ouvenures fe ferven.t pour curer

les chardons remplis de laine.

CURIAUX.

(.

m. p, yieux mor, qui fe difoic aucre–

fois p·our Courcifans , du Lacin

Curia

,

Cour. On

difoit auffi,

Vie Curiale,

pour dire Vi<:: de Cour–

cifan.

.CURMI.

f.

m. Sorce de breuvage faic d'orge

&

de

froment crempés dans de l'eau

~

&

qui ne differe

CUR

cus

du Zychum qu'en la manie ·e de les faire cuire plus

ou moms. D10Ccoride d1t que le

urmi, qn'o n ap–

pelle aulli

Corma,,

caufe des douleurs de tete, qu'il

engendre· de mauvaifes humeurs ,

&

qu'il eíl: nuiíi–

b!e aux nerfs.

CURES. f. m. Vienx mor qu'on a die pour lignifier

des Chariors. II viene du Lacin

Cs1rrns.

CURUCUCU.

[.

m. Serpcnt du Breíil qui eíl: forc

:l.

craindre. Il a quelquefois ·quinze piés de lon–

gueur , & fon venin eíl: principalemenr dans la.

rece. Cela eíl: caufe que quand les Sauvages l'ont

arrecé , ils la Iuí coupenc auffi-coc

&

I'

encerrenr.

CURVILIGNE. adj. Tenne de Geomecrie. ½i eíl:

terminé , formé par eles lignes courbes. Ainli

Ofl

-die

F1g,ffe

curviligne

,

A ngle curviligne.

Ce moc

s'oppoCe

a

ref1,ligne

,

&

a

mixt1l,zne

Oll

mixte.

~elquc:fois on

confond.Curvil,gne

&

mixte.

Ain–

fi

qnoique l'angle de la tangente

&

du cerd_e Coic

proprement mixce , on peuc l'appeller Curv111gne.

CURUPICAIBA.

f.

m. Arbre qui

fe

crouve dans

le

Brefil , & done la feuiil e rend nne cercaine !iqneur

de laic femblab le

a

celui des ligues. C'eíl: un íin–

gulier remede pour les playes & les puíl:nles. Son

écorce écanc incifée diíl:ille une m:miere de gin done

les Sauvages fe fervenc quand ils veulem pren–

dre des oifeaux.

CURURYYVA.

[.

m. Serpenr le plus beau & le

f>lus long qui fe nonrri/Ie dans les

rívieres· du Bn:–

úl.

Il s'en crouveaífés fouvent qui om vingr-ónq &

rrente piés de longueur. Ce ferpenc a une cha1ne

for Ie dos , qui courr depuis le derriere de la cece

jufqu'au bout de la quene , & qtií cíl: de diffe–

rem'es coulcurs.

11

a des dencs de chien ,

&

s'il peuc

accraper hommes ou beces , il les dévore com en–

üers. Les Sauvages en r:1.contenc une chofe qui ne

paro1t pas croyable. Ils difenr que lorfqu'il s'cíl:

bien rempli , il pow·rir Úlr cerre le vemre en hauc

de forre que les corbeaux & aurres oifeaux carnaf–

liers vi

ennenr e

n manger la cha/r , n'y laiffanr que

le [que!

ecce.La

chaii- lui reviem enfuice,& il reprend

de nouveau fa forme ,

fa

longueur & fa groffcur,

parce 9ue l'c:fpric viral cfr dans

fa

rece , & iue

cecee rece demeure long-cems cachée dans la boué,

d 'ou les Sauvages qui (c¡avenr cela , la cirent pour

la cuer lorfqu'ils onc trouvé le fquelette de ce fer- ·

penc. Il dore li profondemenr quand il eíl: faoud,

qu'ils lui coupenc que!quefois une panie de

!a

queuc,

fans qu'il fe réveille.

CURUTZETI.

[.

m. Herbe qui cro,c'aux Indes Oc–

cidentales dans la Provmce de Mechoaqm. Sesfeui!–

les fonc moyennemenc deliées & affes femblables

a

la vigne , venes en

la panie de deffos ,

&

ru–

des deílous.Ses riges fonc hauces d'une coudée_. po–

Jies

&

ployables. Ses fleurs fom blondes comme des

cheveux , & il en naí'.c des femences noires forc

menues. Cecee hcrbe a beaucoup de racines lon–

gues

&

déliées comme l'hellebore blanc. Ell es fonc

d'tm gouc acre qui fenc doucemenc le mufc, chau –

des & feches au troi/iéme degré. La poudre de cc:s

racines pri[e avec du viu ou avec del'eau de buglo–

fe

ou de citron au poids d'une dr:i.chme , appaife les

<louleurs nephriciques , nercoye les reins , fortifie–

l'cíl:omac lorfqn'il eíl: débilicé par des c:mfes froi–

des, ouvre les obíl:ruél:ions , aide la m:mice

&

chaf–

fe les venrs. C'eíl: un excellenc anridoce conrre les

venms.

cus

CUSCUTE.

f.

f. 'Efpece de planee qui na1r

&

qui

s'envelope aucour des orcies, du lin-& du houblon.

La Cufcure eíl: abíl:erlive ,

&

a une certaine aíl:ric-